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VALROGER (H. DE) — VAN ESPKN


il composa son livre : Du christianisme et du paganisme dans l'éducation, in-12, 307 p., Paris, 1852.

III. Accord de la science et de la foi.

Cette question l’a toujours beaucoup préoccupé. Pour répondre aux négations de Strauss, il traduit Essai sur la crédibilité de l’histoire évangélique, par M. A. Tholuch, traduction abrégée et annotée, in-8° de 520 p., Paris, 1847. Il y ajoute : Une application de l’hypercritique du D T Strauss ou une leçon au Collège de France en 2 -', 47, 23 p., Paris, 1847. — La tradition indienne du déluge, Corr., juillet 1853. — Une réfutation inédite de Spinoza par Leibnitz, mars 1854. — Éludes sur M. Renan et les résultats de l’exégèse rationaliste, janvier-février 1856, p. 996. — Introduction historique et critique aux livres du Nouveau Testament, par Reithmayr, Hue, Tholuch, etc., traduite et annotée par… 2 vol. in-8°, 1861. Les richesses scientifiques de l’Allemagne croyante y sont disposées avec art ; des notes judicieuses augmentent la valeur du texte primitif et donnent à l’ouvrage plus d’originalité que le titre ne semble promettre. — La critique biblique à Rome, Corr., 25 janvier 1862, p. 143. — De la chronologie biblique, temps primitifs, paru d’abord dans la Revue des questions historiques, avril 1869, p. 369, publié en volume sous ce titre : L'âge du monde et de l’homme d’après la Bible et l'Église, Paris, in-12 de 148 p. « La Bible, y dit-il, indique, dans une mesure qui suffit pour son but divin, l’ordre chronologique des faits qu’elle raconte. Mais… on ne doit pas y chercher une chronologie détaillée et précise, un système complet de dates nettement indiquées, méthodiquement enchaînées et parfaitement conservées. Pas plus que la Bible, l'Église n’a tracé un système dogmatique de dates précises… (elle) n’interdit aux astronomes, aux géologues… de chercher la mesure des temps écoulés depuis la création du monde et de l’homme. » P. 395. — La précession des équinoxes a-t-elle été connue dans l’antiquité? Ibid., 1.S69, p. 558. - La genèse des espèces, études philosophiques et religieuses sur l’histoire naturelle et les naturalistes contemporains, in-12, 390 p., Paris, 1873 : « Le Créateur révéla sans nul doute à nos premiers parents les faits principaux de cette histoire dans la mesure où nous avons besoin de les connaître pour l’intelligence de nos devoirs… Mais il laissa dans l’ombre les problèmes physiques et métaphysiques dont la solution ne nous est pas nécessaire. Ces problèmes sont abandonnés aux libres recherches des esprits investigateurs. » P. 4. Les savants sont libres de chercher scientifiquement la vérité sur ces problèmes obscurs que l’autorité religieuse n’a jamais tranchés. L’orthodoxie la plus sévère accorde aux naturalistes des périodes immenses où peuvent se déployer toutes les conjectures sur l’histoire des espèces dans les temps préhistoriques. » P. 32. — Les précurseurs de l’homme aux temps tertiaires, dans Corr., 10 novembre 1873, p. 446, où il conclut : « Dieu nous a révélé ce que nous avions besoin de savoir pour comprendre nos destinées… La multitude des problèmes que la révélation ne tranche pas est Innombrable. P. l">7. L’ancienneté

de l’homme d’après l’archéologie préhistorique, lu

paléontologie et I" géologie, dans Rev, des quest hist., octobre 1871, p. 182 : Aucune science ne peut indiquer sûrement le point précis où l’Auteur loutpuissant de la nature s’arrêta dans la création des espèces antérieures et inférieures à la nôtre. P. 513. L’ancienneté de l’homme, réponse à quelques objections critiques. Ibid.. avril 1X75, p. 571. Climats et endé mies, dans Corr.. l’i mai 1875, p. 433. L’archéologie préhistorique : les stations du mont Dol et de Thenay, dans lier. îles quest, hist.. avril 1876, p. 111.

Il a traduit pour les Démonstrations évangéliquet de

Aligne les six premiers discours de Wiseman. — Il a dû avoir une certaine part à l’Histoire générale du culte de la sainte Vierge en France, par AI. Hamon. Il signa comme secrétaire les deux circulaires du comité historique institué pour en préparer la publication. L’ouvrage suivant est posthume : Pensées philosophiques et religieuses du comte Joseph de Maistre, choisies et coordonnées par le P. de Valroger, in-12 de 285 p., Paris, 1879. Il faut ajouter divers articles de l’Ami de la religion : Pensées de Pascal de Faugère, 1849, t. cxliv, p. 17-20 ; Des lettres de M. Saisset, par Algr Douet, 1849, t. cxl, p. 216, 325 ; De la certitude par Franck et Savarꝟ. 1849, t. cxli, p. 217, 240, 261. 283 ; De Jacques Balmès, sa vie et ses ouvrages, 1850, t. cxlvi, cxlvii, cxlviii. Dans les Études des R. P. jésuites, mai 1869, p. 790, l’appréciation de l’ouvrage de Th. Henri Martin : Les sciences et la philosophie dont il fait grand éloge. Il est mort le 10 octobre 1876 ; il avait écrit en 1875 dans son testament : « Loin d'être un obstacle à l’exercice légitime et au progrès de la raison, la foi est une garantie contre les erreurs les plus funestes ; dans l’accomplissement de nos destinées religieuses, elle est pour notre raison un point d’appui, une force, une lumière, un principe de perfection surnaturelle, absolument nécessaire. » Ces paroles d’Ollé-Laprune résument son œuvre : « Il est de ceux qui peuvent le plus contribuer à mettre la paix entre les savants d’une part et les philosophes et les théologiens d’autre part : ni aux uns ni aux autres, il ne demande ni concession, ni transaction ; il établit entre eux une entente fondée sur la connaissance exacte des devoirs et des droits de chacun. » La science et la foi, Correspondant, 25 juillet 1873, p. 345. Le P. de Valroger fut trop peu connu, il est trop oublié ; son apologétique n’a pas encore vraiment vieilli.

Ingold, Supplément à l’essai de bibliographie oratorienne ; Largent, Le H. P. de Valroger, dans Revue des questions historiques, janvier 1877, |>. 274, et en tête de la seconde édition des Études sur le rationalisme, 1878 ; OlléLaprune, Lu science et la foi, dans le Correspondant, 25.juillet 1873, p. 334 ; Semaine religieuse de Bayeux, 1 mars 1877.

A. MOLIEN.


VALVERDI ou DE VALVERDE Barthélémy, 1540-1600 ('?), théologien italien connu par ses travaux pour la correction de la Vulgate et surtout par la publication d’un savant ouvrage sur le purgatoire : Ignis purgatorius post hanc vitam ex grivcis et latinis Patribus orlhodoxis Hebrseorumque doctissimis ac velustissimis assertus, Padoue, 1581, in-4°, Venise, 1590.

Hurter, Nomenclator, .'i c éd., t. iii, col. 164 ; Brunet,

Manuel du libraire, t. iv, p. ~>(i : i.

.1. Mercier.


VAN DER VEKEN, jésuite belge. Né à Anvers en 1595, entré dans la Compagnie de Jésus en 1613, il enseigna pendant trente ans la théologie à Cologne. Nommé par Alexandre ATI théologien de la Pénitencerie, il mourut à Rome en 1664. Deux ouvrages théologiques sont à mentionner : ZVaclalus de sùnplicilaie et libertate divina, ad qu. in cl l ex I* parte 1). Thomte, Cologne. 1648 ; Disputationes théologies de Deo uno et trino, Anvers, 1655. Il publia en outre plusieurs opuscules de piété, en particulier In canoneni sacrifl.eU miss ; v… cxposilio, Cologne, 1644.

Sommervogel, Bibl. de lu Comp, de Jésus, t. viii, col. 537 .1.-1'. Grausi m.


VAN ESPEN Zeqer-Bernard, jurisconsulte et canoniste flamand (1646-1728). il naquit a Louvain

li 9 juillet 1616. commença ses éludes dans sa ville natale et les couronna en 1676 par le doctorat ;