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URBAIN VI — URBAIN DE L’ASCENSION


54 ; M. Tangl, Die pàpslliclwn Kanzleiordnungen von 12001300, [nspruck, 1894 ; G. Erler, Der Liber cancellariæ apostolicie vom Jahre 1380 und (1er Stilus palatii abbreviatus Die-Irichs von Niehem, Leipzig, 1888 ; F. Scliillmann, Ein pàpstliches Formelbuch îles A/l. Jahrh.und.erts, dans Zeitsclirift jur Kirchengeschiehte, t. xxxi, 1910, p. 283-300 (formules du temps d’Urbain VI) ; L. Pastor, Ungedruckle Akten zur Geschichle der Pàpste vornehmlich im XV., XVI. und XVII. Jahrhunderl (1370-1401), t. i, Fribourg, 1904. II. Travaux.

Th. Graf, Papst Urban VI. Untersurhungen ùber die romische Kurie ivàhrend seines Pontifikates (1378-1389), Berlin, 1918 ; H. Finke, Veber Schisma-Publikationen. Ein Vergiftungsversuch gegen (Jrban VI., dans Hislorisches Jahrbuch, t. LU, 1932, p. 457-464 ; A, Mancarella, Firenzee la Chiesae l’avvento di Ladislao li Durazzo al trono di Napoli, dans Arcbivio storico per le provincie napolelane, t. v, nouv. sér., 1920, p. 93-1Ô8 ; t. vi, 1921, p. 28-60 ; E. Perroy, L’Angleterre et le Grand Schisme d’Occident, Paris, 1933 ; G. Sommerfeldt, Die Adventsrede des Matthàus de Cracovia vor Papst Urban VI. im Jahre 1385, dans Mittheilungen, t. xxiv, 1903, p. 369-388 ; Rothbarth, Urban VI. und A’eapel, Berlin, 1913 (ouvrage imparfait ) ; N. Valois, La France et le Grand Schisme d’Occident, Paris, 1896-1901 (ouvrage capital) ; Rinaldi, Annales ecclesiastici, an. 1378-1389 (l’auteur s’est montré partial en faveur d’Urbain VI et s’est plu à accumuler tous les témoignages favorables à la validité de son élection, c’est pourquoi Baluze l’a attaqué violemment parfois, non sans exagérer toutefois les défauts du pape) ; R. Delachenal, Histoire de Charles V, Paris, 1931, t. v, p. 123-177 ; L. Pastor, Geschichle der Pàpste, 2e éd., t. i ; M. de Boiiard, Les origines des guerres d’Italie. La France et l’Italie au temps du Grand Schisme d’Occident, Paris, 1936, p. 31-36 et passim (rectifie N. Valois et insiste sur le rôle des facteurs politiques dans le Grand Schisme) ; A. Valente, Margherita di Durazzo, viearia di Carlo IIIe tutrice di Ladislao, dans Archivio storico délie provincie napoletane, t. lx, 1919 ; .1. Guiraud, L’État pontifical après le Grand Schisme, Paris, 1896 ; G. Cogo, Délie relazioni Ira Urbano VIe la reppubliea di Genova, Gènes, 1898 ; P. Saquella, Papa Urbano VI, napolelano, Naples, 1894.

Ci. MOLLAT.


URBAIN VII, pape du 15 au 27 septembre 159(1.

— Jean-Baptiste Castagna fut élu pape le 15 septembre 1590 par le parti hostile au défunt Sixte-Quint- (’/était un Romain, jadis archevêque de Rossano (1 er mars 1553), puis créé cardinal du titre de Saint-Marcel dans la promotion du 12 décembre 1583 par Grégoire XIII. Il appartenait à la faction espagnole. La légation de Bologne qu’il géra à partir du 8 octobre 1581 et le rôle qu’il remplit comme membre du tribunal du Saint-Office l’avaient mis en évidence. Il mourut le 27 septembre 1590, avant que la cérémonie du couronnement ait eu lieu, à l’âge de 70 ans.

K. Eubcl, Hierarchia catholica. Munster, 1910, t. iii, p. 54 et 59 ; L. Ranke, Histoire de la papauté pendant les a l Pet XVIIe siècles, Paris, 1848, 2’éd., t. ii, p. 330-332.

G. MOLLAT.


URBAIN VIII, pape du 6 août 1623 au 29 juillet 1644. — Maffeo Barberini naquit en 1508. Il avait été nommé cardinal en 1606, après avoir été nonce en France. Son règne fut signalé par la condamnation de Galilée, voir ici, t. vi. col. 1067-1082, et celle du livre de Jansénius par la bulle In eminenti, ici. t. viii. Col. 152 153. Le décret du 5 juin 1631 reste encore en vigueur : il a pour objet d’imposer à toul hagiograpbe l’obligation d’insérer en tête île son ouvrage la clause que le titre de saint on de bienheureux qu’il pourrait donner a son héros excluait chez lui l’intention de décerner une qualification réservée au jugement de l’Église on d’engager en quoi quc ce soit une décision future de celle ci. Les hymnes du bréviaire romain subirent une refonte.

Dans le domaine politique Urbain VIII, quoi qu’aient dit Ranke ci Grcgorovius. observa une stricte neutralité dans le conflit séculaire qui dressait l’une contre l’autre les malsons de France et d’Autriche. A partii de 1631, il travailla avec acharnement a rétablir une paix durable entre elles, mais en pure perte. Sa neutralité même le desservit et le rendit suspect aux deux adversaires. À l’égard des protestants son attitude ne varia jamais : il refusa d’intervenir dans les négociations où ceux-ci prenaient part et ne toléra pas les alliances conclues entre eux et la France. À ses yeux les protestants étaient des rebelles que la force devait seule ramener à l’obéissance. Entrer en pourparlers avec eux, c’était leur reconnaître « le droit à l’existence ».

Urbain VIII avait assisté aux luttes soutenues par la papauté pour se libérer du joug espagnol : c’est pourquoi il s’attacha à rendre fort le pouvoir temporel, en construisant des forteresses à Castelfraneo sur les frontières du Bolonais, en rendant inexpugnable le château Saint-Ange (1025), en créant une manufacture d’armes à Tivoli, en aménageant le port de Civita Vecchia et en enrôlant des troupes. Le Vatican fut isolé par une puissante muraille qui partit du jardin du Belvédère et aboutit à la Porta Cavallegieri. La Porta Portuense fut encore édifiée. Tous ces travaux d’art militaire grevèrent le budget pontifical qui se trouva lourdement endetté, quoiqu’eùt été annexé aux États de l’Kglise le duché d’Urbino, en 1631.

Le pape voulut, pour son malheur, subjuguer Parme et Plaisance qui dépendaient d’Odoardo Farnèse. L’entreprise fut d’abord menée avec habileté. Sachant le duc endetté, Urbain VIII s’ingénia à le ruiner, en détournant la route de Ronciglione à Sutri et en interdisant l’exportation du blé à Montalta di Maremma, localité où la précieuse denrée se chargeait vers Castro. Les luoghi di moule qui étaient assis sur les revenus de Ronciglione et de Castro ne reçurent plus le prix des fermes, puisque le produit des taxes perçues dans ces deux villes était tombé à rien. Des réclamations des créanciers parvinrent à Urbain VIII qui envoya une armée s’emparer de Castro (13 octobre 1041). Odoardo Farnèse fut, de plus, excommunié et déchu de ses fiefs. Mais les visées ambitieuses du pape inquiétèrent les Italiens : une ligue se forma contre lui et remporta la victoire ; force fut de restituer Castro et de lever l’excommunication qui pesait sur Farnèse.

Urbain VIII pécha par une pratique trop ancrée dans les mœurs (le l’époque : il combla de bienfaits et de richesses ses proches ; son frère Carlo devint général ; ses neveux Francesco et Antonio reçurent la pourpre cardinalice, et l’un la charge de vice-chancelier, l’autre celle de camerlingue ; le duché d’Urbino échut à Taddeo. un autre de ses neveux, qui cumula aussi les fonctions de général, de préfet de Rome et de gouverneur du château Saint-Ange ainsi que du Borgo.

Autoritaire par tempérament, le pape assembla peu les cardinaux en consistoire. Son mérite personnel était d’ailleurs véritable : il était pieux, généreux, profondément conscient de ses devoirs, ("est ainsi qu’il avhcva l’organisation de la Propagande, protégea les missions et prit la défense des chrétiens au.lapon.

Grcgorovius, Urban VIII. im Widerspruch ri ; Spanicn. Stuttgart, 1879 ; (’Struzzi, Storia délia famtglia Barberini,

Home, 16IO ; W.-N. Wcccli, Urban VIII., Londres, 190." » ; A. Léman, Urbain’III et la rivalité de la France et de lu maison d’Autriche, de 1631 à 1633. Paris, l’.M’.l ; lieeneil dis Instructions générales aux nonces ordinaires de France, 1624-1034, ibid., 1919 ; L. Ranke, Histoire de In papauté pendant 1rs I Pet XVIIe siècles, Paris, 1848, 2’éd., t. III, p. 1 16-21." ».

G. Moi.i.at.


URBAIN DE L’ASCENSION, carme, professeur de théologie et prédicateur célèbre, mort ; i gers en 166 1. après avoir occupé à différentes reprises de hautes charges de son ordre. Il a écrit : Les quatre