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ZACCARIA — ZACHA H I i ;


sopra le duo podestù, l’ecclesiuslicae la secolare, traite da due libri del P. Antonio Pereira… délia Congregazione dell’Oratorio de Lisbona, Foligno, 1783. — Rendete a Cesare cio ch’è di Cesare, ma si a Dio rendelc quel ch’è di Dio, Fænza, 1787, dissertation sur le pouvoir disciplinaire de l’Église, contre un pamphlet anonyme paru à Florence et ayant comme titre les seuls premiers mots du texte ; elle fut insérée dans la Raccolla, t. xxi et xxii, et traduite en espagnol, Madrid, 1850. — Comandi chi puo, ubbidisca chi dee, u sia dissertazione III délia jorza obligatoria dell’ccclesiastica disciplina, Fænza, 1788. — De episcoporum in dispensationibus super matrimonii impedimentis potestate, Fænza, 1789, réfutation d’un écrit paru à Vienne en 1781, sous le pseudonyme Anianus Dliphius.

D’autres ouvrages ont pour but de justifier par l’histoire diverses lois ou institutions de l’Église, ainsi : Storia polemica dcl celibato sacra, Rome, 1774, in-8°, rééditée à Naples, 1853, traduite en allemand, Bamberg, 1781 ; Nuova giustificazione del celibato sacro, Foligno, 1785, in-4°, également traduite en allemand, Augsbourg, 1787. Ces deux écrits répondent à plusieurs pamphlets contre le célibat des prêtres.

— Storia polemica délie proibizioni de’libri, dédiée à Pie VI, Rome, 1777, in-4°, traduite en allemand, Munich, 1784, source précieuse de renseignements et documents sur l’histoire de l’Index. — Dell’anno santo… quattro libri : slorico, ceremoniale, morale, polemico…, 2 vol. in-8°, Rome, 1775.

Pour la défense de son ordre, outre les réfutations contenues dans la Storia letleraria, Zaccaria publia en 1760 et 1761 une série d’opuscules qui furent reproduits plus tard dans une publication collective éditée à Venise : Raccolla d’apologie éditee inédite délia doltrinae condolla de P. Gesuiti, 18 vol. in-12°, dont ils forment les t. i-m, xii, xiii, xvii. — En relations suivies avec les bollandistes, le P. Zaccaria avait dès 1749 préparé pour l’impression un volume réunissant les apologies des savants hagiographes contre les attaques dont ils étaient l’objet. Dans la préface, il retraçait l’histoire des controverses depuis l’origine de l’œuvre. Sur l’ordre du Saint-Office, le Père général interdit sévèrement l’impression : les inquisiteurs de Venise s’opposaient à la discussion de la généalogie traditionnelle de saint Dominique et de la fondation de l’ordre du Carmel par le prophète Élie. Encouragé par les bollandistes, Zaccaria recourut à Benoît XIV ; le pape examina personnellement l’affaire et autorisa l’impression de l’ouvrage, qui parut à Anvers, en 1755, sous le titre de Acta sanctorum bollandiana apologeticis libris in unum volumen nunc primum coniraclis vindicala, in-fol. Dans une lettre au P. Zaccaria, en date du 13 septembre 1755, le pape fait ce bel éloge des bollandistes : « Noi abbiamo sempre avutoe sempre avremo un a stiema particolare dei Bollandisti che tanto hanno faticatoe faticano per le vite dei Santi che sono la parte sostanziale dell’ccclesiastica istoria » (lettre reproduite dans Civilta catlolicà, 8 février 1930, p. 350-351).

4° Histoire ecclésiastique, archéologie. — Nous avons mentionné ci-dessus les ouvrages historiques de controverse pour la défense de la papauté, du célibat, etc., ainsi que ses nombreuses dissertations insérées dans la Raccolla… di storia ecclesiaslica. Dans un autre recueil, Dissertazioni varie italiane a storia ecclesiastica appartenente, 2 vol. in-8°, il publia 20 dissertations. L’année suivante, il en groupa 14 autres dans un ouvrage intitulé De rébus ad hisloriam et anliquitates Ecclesiæ pertinentes dissertationes latinæ, 2 vol. in-4°, Foligno, 1781. — Un des sujets préférés d’étude du P. Zaccaria était l’histoire des Églises d’Italie. Pour un certain nombre de diocèses : Crémone, Lodi,

Osimo, Vico Equense, Céscne, Pistoie, il publia, en autant d’ouvrages distincts la Séries episcoporum, complétant et corrigeant les travaux de ses devanciers, Ughelli et Nicolas Coletti, avec des dissertations sur l’histoire de l’Église en question. — Dans sa Bibliotheca ritualis, 3 vol. in-4°, Rome, 1776-1778, il étudie les livres rituels des Églises orientales et occidentales et leurs commentateurs ; il y ajoute deux dissertations, l’une sur l’auteur de l’antiphonaire et du sacramentaire grégorien, l’autre sur le Liber diurnus Romanorum pontificum. — Au même sujet se rapportent également : Onomasticum rituale selectum, ad usum cum cleri tum studiosee ecclesiasticarum antiquitatum juventutis, Fænza, 1784, in-4° ; Disserlatio duplex, altéra de velerum christianarum inscriptionum, altéra de liturgiarum in rebus ecclesiasticis usu, Venise, 1761, in-4°. — Plusieurs ouvrages traitent de l’archéologie profane, en particulier : Istituzione antiquario-lapidaria, o sia introduzione allô studio délie antiche latine iscrizioni, Rome, 1770, in-8°, 2e éd. augmentée, Venise, 1793 ; Istiluzionc antiquario-numismalica, Rome, 1772, 2e éd. augmentée, Venise, 1793. — De nombreux mémoires sur les sujets les plus variés sont dispersés dans diverses collections ou revues.

Sommervogel, Bibl. de la Comp. de Jésus, t. viii, col. 13811435, t. ix, col. 911 ; Hurter, Nomenclator, 3 « éd., t. v, col. 484-498 ; Biographie universelle, t. lii, Paris, 1828, p. 14-17 ; Wetzer und Welte, Kirchenlexikon, 2e éd., t. xir, 1901, col. 1853-1855 ; L. Koch, Jesuiten-Lexikon, 1931, col. 1865 ; Dott. Donato Scioscioli, La vilae le opère di F. A. Zaccaria, Brescla, 1925 ; Civilta cattolica, 10 oct. 1929, p. 118-130 ; 8 février 1930, p. 339-351 ; 10 juillet 1930, p. 121-130 (sur sa vie et ses œuvres, surtout manuscrites).

J.-P. Grausem.


ZACHARIE. —
I. Le prophète.
II. Le livre.

I. Le prophète.

Le nom du onzième petit prophète s’entend ordinairement dans le sens de « Jahvé se souvient >, memoria Domini ou, selon saint Jérôme, memor Domini sui. Il fut porté par de nombreux personnages dans l’Ancien Testament, entre autres par le prophète, fils de Joïada, mis à mort sur l’ordre de Joas, roi de Juda, II Par., xxiv, 20-22, et par le dernier roi de la dynastie de Jéhu, IV Reg., xv, 8-11.

D’après la suscription du livre, i, 1 et i, 7, Zacharie est dit fils de Barachie, fils d’Addo ou Iddo. Le fait que dans I Esdr., v, 1 ; vi, 14, il est simplement appelé fils d’Iddo n’implique pas que la mention de Barachie soit une glose inspirée par l’identification tardive du prophète de la restauration avec le fils de Jébarachie, contemporain d’Isaïe, Is., viii, 2, car l’expression « fils d’Iddo » du livre d’Esdras doit s’entendre en ce sens que Zacharie appartenait à la famille sacerdotale d’Addo, mentionnée dans II Esdr., xii, 4, et dont il aurait été le chef d’après II Esdr., xii, 16, s’il faut identifier le Zacharie de ce passage avec le prophète ; les données chronologiques n’y contredisent pas : Zacharie, ayant commencé son ministère encore jeune sous le grand-prêtre Josué, pouvait fort bien avoir été chef de famille sacerdotale sous le pontificat de Joïakim, fils de Josué. Ainsi apparaît le caractère légendaire du témoignage du pseudo-Épiphane, De vitis prophetarum, 21, disant que Zacharie serait revenu de Babylonc lors du premier rapatriement sous Cyrus, dans un âge déjà très avancé. Si le livre même ne fait pas mention de sa qualité de prêtre comme le font respectivement ceux de Jérémie et d’Ézéchiel pour leurs auteurs, il n’y contredit nullement : l’intérêt qu’il porte aux choses du culte, l’insistance qu’il met à relever le rôle du grand-prêtre Josué dans la direction de la communauté, m, 1 ; vi, 11, 13, s’expliquent au mieux si le