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THOMAS D’AQUIN — THOMAS A KEMPIS

Cilate bei Thomas von A., dans Sitzungsberichte de l’Académie de Bavière, philos.-philol.-hist. Klasse, 1905, p. 535602 (étude de 250 citations dont plus de 200 de la Somme théol.) ; M. Duffo, Saint Jean Damascène source de saint Thomas (thèse de Toulouse, non publiée, voir Bull, de litt. eccl. de Toulouse, 1906, p. 126-130) ; J. Durantel, Saint Thomas et le pseudo-Denys, Paris, 1919 (à compléter par les recherches du P. Théry dans Rev. hist. eccl., t. xxi, 1925, p. 33-50, 197-214) ; I. Backes, Die Christologie des h. Thomas von A. und die griechischen Kirchenvâter, Padernorn, 1931 ; M. Riquet, Saint Thomas et les « auctoritates > en philosophie, dans Archives de philosophie, t. iii, 1926, p. 117-155 ; W. Schneider, Die Quæsliones disputâtes de veritate des Thomas v. A. in ihrer philosophiegeschichtlichen Beziehung zu Augustinus, Munster, 1930.

Sur quelques contemporains de Thomas d’Aquin : M. Schmaus, Der Liber propugnaiorius des Thomas Anglicus und die Lelirunterschiede zwischen Thomas v. A. und Duns Scotus, Munster, 1930 ; du même, Die Trinitàtslehre des Simon von Tournai, dans Rech. théol. anc. et méd., 1931, p. 373-396 ; A. Stohr, Die Trinitâtslelire des h. Bonaventura, Munster, 1923 ; du même, Die Hauptrichtungen der speculativen Trinitàtslehre in der Théologie des 13. Jahrhunderts, dans Theol. Quartalschrift, 1925, p. 113-135 ; du même, Die Trinitàtslehre Ulrichs von Strassburg mit besonderer Berùcksichtigung ihres Verhalinisses zu Albert dem Grossen und Thomas v. A., Munster, 1928.

G. Geenen.

2. THOMAS A KEMPIS (1379-1471). — I. Vie. II. Écrits. III. L’Imitation de Jésus-Christ.

I. Vie.

Thomas Hemerken est né à Kempen, en Rhénanie, en 1379 ou 1380, exactement, d’après Pohl, Kirchenlexikon, t. xi, au mot Thomas von Kempen, entre le 29 septembre 1379 et le 24 juillet 1380. Sa famille était de condition très modeste et dans l’impossibilité d’assurer son instruction. Son frère, Jean a Kempis (comme lui, Thomas portera le nom de son village natal), de quatorze ou quinze ans son aîné, avait été admis parmi les frères de la vie commune, fondés par Gérard Groote à Deventer. Thomas voulut suivre cet exemple ; en 1393, il se rendit à Deventer. Gérard Groote était mort en 1384 ; ce fut son successeur Florent Radewijns, le véritable fondateur de Windesheim, qui accueillit le jeune Hemerken. Le premier soin de Radewijns fut d’envoyer l’enfant suivre les cours de grammaire à la maîtrise de Deventer ; il y resta cinq ou six ans. En 1398, Thomas fut enfin jugé digne d’être admis dans la communauté, mais il ne bénéficia pas longtemps des leçons de Radewijns. L’année 1399, en cfïet, Jean a Kempis devenait premier prieur de la fondation du Mont-Sainte-Agnès, près de Zwolle ; son frère ne tarda a l’y rejoindre. Sans que l’on en sache exactement la raison, la probation de Thomas se prolongea huit années durant : il fit profession eii 1407. Ordonné prêtre en 1413 ou 1414 (entre le 26 juillet 1413 et le 24 juillet 1414), Thomas devint sous-prieur une première fois en 1425, une autre fois en 1448. Il exerça aussi probablement la charge de maître des novices. On sait peu fie choses de son activité : " La vie que l’on menait dans lis monastères de la congrégation de Windesheim ressemblait beaucoup a la vie que l’on mène dans les communautés bénédictines ; c’était l’uniformité labo-I rieuse et nullement monotone d’une maison religieuse vouée à la prière, a l’étude et au travail. » Dom Asscmaine, Le soliloque de l’âme, Paris, 1936. p. 7. La ; transcription des manuscrits et la composition de ses écrits spirituels occupèrent sans doute tout le temps de la longue carrière religieuse’le Thorûa* a Kempis, jusqu’à sa mort survenue le 1 er mai 1171.

II. l’.( eiTS. — L’Imitation mise à part, l’œuvre de Thomas a Kempis est considérable, mais malheureusement trop peu connue. Nous donnons ici la lisl. <l

rlts n suivant l’ordre adopté par l’obi dans son’dit ion critique des Opéra omnin, Iribourg, 1902 sq., 7 vol. in-12. On trouvera l’indication des mss et des

éditions dans Pohl et les bibliographies de Thomas a Kempis.

1. De tribus tabernaculis, considérations sur la pauvreté, l’humilité et la patience. — 2. De vera compunctione cordis. — 3. Sermones novem ad fratres, sur le renoncement, la chasteté et la solitude. — 4. De fldeli dispensatore, conseils à un contemplatif chargé des intérêts matériels de son monastère ; plusieurs passages de ce. petit traité font penser à quelque commentaire du chapitre xxxi de la règle de Saint-Benoît.

— 5. Soliloquium animée. Ce traité, un des écrits les plus importants de Thomas, compte parmi les œuvres les plus caractéristiques de l’école spirituelle de Windesheim. Dans son prologue, Thomas a Kempis nous dit son dessein:« J’ai rassemblé dans ce petit livre, pour ma consolation, quelques pensées pieuses, que j’avais à cœur de conserver. J’en ai disposé comme une agréable prairie, plantée d’arbres variés et ornée de jolies fleurs, où je pourrais entrer quand j’en sentirais le besoin, afin d’y trouver ce qui peut soulager les âmes déprimées par la tristesse ou l’ennui », traduction Assemaine, p. 13. On y trouve de nombreux conseils pratiques dont l’observance doit permettre a l’âme de recevoir la grâce avec efficacité et de la suivre avec fidélité. Le Soliloque de l’âme est sans nul doute l’œuvre de Thomas a Kempis qui s’apparente le plus à PImitation. — 6. De disciplina claustralium, excellent petit traité sur les vertus claustrales. — 7. Epistula devota ad quemdam regularem. — 8. Libellus spiritualis exercitii. — 9. De recognitione propriæ fragilitatis. — 10. Recommendatio humilitalis quæ est fundamentum omnis sanctitatis. — 11. De mortificala vita pro Christo. — 12. De bona pacifica vita cum resignatione propria. — 13. De elevatione mentis ad inquirendum summum bonum. — 14. Brevis admonitio spiritualis exercitii. — 15. Meditatio de incarnatione Christi.

— 16. Sermones de vita et passione Christi. — 17. Alphabetum monachi. — 18. Van goeden woerden to horen ende die to spreken. — 19. Orationes de passione Domini et beata virgine et aliis sanctis. — 20. Horlulas rosarum, petit traité mystique souvent imprimé, ainsi que le suivant, à la suite de V Imitation. — 21. Vallis liliorum.

— 22. Consolatio pauperum. — 23. Epitaphium monachorum. — 24. Vita boni monachi, courte pièce rythmée et rimée. — 25. Manuale parvulorum. — 26. Doctrinale juvenum. — 27. Hospitale pauperum. — 28.Ca/itica. — 29. De soliludine et silentio. — 30 Epistulm (de excitatione ad spiritualem profectum ; de. custodia sui ipsius habenda ; de conversionc et perseverantia in bono proposito; de pia defunctorum memoria). — 31. Orationes et meditationes de vita Christi. Sous ce titre général sont groupés les traités suivants : de vita et beneficiis Salvaloris Jesu Christi devotissim : r meditationes cum gratinrum actionr : de passione Christi secundum scripta quatuor evange.lislartim : de resurrrrtione Christi et apparittotiiblB ejus ; de ascensione, pentecoste et aliis quibusdam. — 32. Sermones ad novicios. Ces sermones destinés aux novices du Mont-Sainte-Agnès sont au nombre de trente, groupés en trois parties ; ceux de la première partie traitent de. la Vie Commune et de la garde des sens ; la deuxième partie est consacrée au « combat spirituel que l’âme religieuse doit soutenir ; la troisième traite plus spécia l’ninit de la dévotion à Marie. — 33. Vita l.idewigis virginis, en deux parties, la première consacrée à la biographie et aux vertus de la sainte de Schicdam, la seconde à ses miracles. — 34. Dialogus noviciorum.’.". VUa (ierardi Mar/ni. Thomas a Kempis donne le surnom de Grand à Gérard Groote, fondateur des de la ie commune. —— 36. Vita t’torrntiiJ’* tte vie de l-’loreut Kadewijm a été écrite, ainsi que les suivantes, à l’intention des nOVioai du Mont Sainte-Agnès. — 37. vurp disclpulorum Flormtlt, Ayant