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THOMAS D’AQUIN. LE COMMENTATEUR D’AIUSTUTE — (342
  • . (36) De instantibus (les n. 33-39 sont authentiques

selon Grabmann ; les n. 36 sq. aussi selon Mandonnet).

34*. (37) De quattuor opposilis.

35*. (38) De demonstratione.

36*. (39) De lallaciis ad quosdam nobiles arlislas.

37*. (40) De propositionibus modalibus.

38*. (41) De naturel accidentis.

39*. (42) De natura generis.

40. (57) Ofjicium de festo Corporis Christi ad mandatum Urbani IV papæ (1264).

41. (67) De emptione et vendilione ad tempus, à Jacques de Viterbc, lecteur à Florence (1262).

42. (68) De modo acquirendi divinam sapienliam ad quendarn Joannem, dit aussi : Epistula de modo studendi.

43. (69) Expositio in librum Boethii de hebdomadibus (1257-1258).

44. (70) Expositio super librum Boethii de Trinitate (1257-1258).

45. Expositio in Dionysium de divinis nominibus (1261).

46. Desecreto (1269).

17. Responsio ad Bernardum abbatem Cassincnscm (Ayglicr), carême 1274.

7. Sermons : Sermones (collationes) dominicales, festivi et quadragesimales (1254-1264). Cf. Grabmann, Die Werke, p. 329-342.

8. Principia : Prineipium in Sacram Scripturam « Hic est liber » (1252) ; prineipium [doctoralus « Rigans montes de superioribus » (1256), éd. G. Salvatore, Rome, 1912 ; Mandonnet, Op., t. iv, Paris, 1927, p. 481 sq., 491 sq.

Sur d’autres écrits plus ou moins authentiques ou certainement apocryphes, cf. Mandonnet, Écrits, p. 147-156 ; Bacic, Introductio, p. 118-122 ; Grabmann, Die Werke, p. 345-360.

I. ÉDITIONS. 1° Œuvre » complètes. — 1. Anciennes. — La plus célèbre est celle de saint Pie V (edltio piana), Home. 1570 ; les antres sont celles de Venise, 1502 ; d’Anvers, ltil2 ;.le Paris, 1660 ; de lionie-l’adoue, 1666-1698 ; de Venise, annotée » ar B.-M. de Rubeis (Hossi), 1745-1760. — 2. Récentes. Au xixe siècle, éd. de l’arme, 1852-1873 ; de Paris (Vives), 1871-1880 et 2’éd. 1889-1890. L’édition critique nouvelle, dite édition léonine (entreprise sous le patronage de Léon XIII), a commencé de paraître en 1882 ; elle comprend déjà il vol. : commentaires sur la Logique et la Physique d’.Vrislote, t. i-m ; Somme théologujue, t. ivmi ; Summa eoniru Gentiles, t. xiii-xiv,

2° (lùinres isolées. — Il y a eu de nombreuses réimpressions des deux Sommes, dont il serait trop long de. taire rémunération. Les ouvrages de I’. Mandonnet et de M. Grabmann, cités col. 636, donneront les indications sur les ouvrages récemment édités ou réédités.

IL Traductions. — La Somme théologique fait l’objet

d’une traduction française (dite de la Revue des jeunes) depuis r.121° ; trad. allemande, Salzbourg, 1933 s<| ; néerlandaise ) Anvers, 1927 sq. ; anglaise, Londres, 19.11-1936 ; noie, Madrid. 1880 sq. ; tchèque, Olomouc, 1937-1942 ; chinoise. Peïping et Shanghai, 1930 ; une trad. italienne est en préparation. —— La Summa contra Gentiles a été aussi

traduite en anglais par les dominicains anglais, Londres, 1923 ; de même I lie potentia (<>n the power of God), Londc <. 1932 ; de même le Contra pestiferam doclrinam (Tltc apology tur the religious Or<ler>,), par.1. Procter, (). P., Londres, |ÎH)2. Les protestants oïd aussi traduit en anglais la Catena uurea ( Comme ntarics on the jour Gospel » cotlecled ont oj ilie works <>/ Hie Fathers » ii si-TTtomas Aqulnos), par M. p.it tison..1. Dobrée Dalgaims, T.-i>. Ryder, 3 vol., Oxford, 1841-1845.

P.-A. Walz.

IV. Saint Thomas commentateur d’Aristote. — À la cour d’Urbain IV. Thomas fréquenta le dominicain Guillaume de Moerbecke, qui connaissait parfaitement le grec, et d le décida a traduire dircetement du grec en latin les écrit d’Aristote ou à réviser les traductions existantes. Ce traducteur très fidèle l’assista dans la rédaction de ses commentaires, ce qui contribue à expliquer que Thomas possède une connaissance profonde d’Aristote, très supérieure à celle d’Albert le Grand. Sur bien des questions d’exégèse, il reconnaît la doctrine authentique du Stagirite.

Nous soulignons ici les points capitaux de la doctrine d’Aristote tels que les a compris saint Thomas.

Souvent dans son Commentaire on rencontre les noms des commentateurs grecs d’Aristote : Porphyre, Thémistius, Simplicius, Alexandre d’Aphrodise. Il se montre en même temps très versé dans la philosophie judéo-arabe et il a parfaitement discerné ce qu’elle a de juste et de faux. Il paraît avoir apprécié Avicenne plus qu’Averroès.

Comme l’a noté M. De Wulf, à la paraphrase extensive d’Aristote, œuvre de vulgarisation, il substitue un procédé plus critique, le commentaire littéral qui serre le texte de près. Il le divise et le subdivise, pour en voir la structure essentielle, dégager les assertions principales et expliquer les moindres parties. De plus il a le grand avantage sur beaucoup de commentateurs anciens ou modernes de ne jamais perdre de vue en chaque traité l’ensemble de la doctrine aristotélicienne et surtout ses principes générateurs. Aussi plusieurs historiens reconnaissent que ce sont les commentaires les plus pénétrants qui aient jamais été faits du philosophe grec. Comme le rappelle Mgr M. Grabmann, S. Thomas d’Aquin, tr. fr., 1920, p. 58, les scolastiques (Gilles de Rome, Henri de Rate) ont appelé Thomas l’Exposilor, sans plus. Ch. Jourdain, Fr. Hrentano, G.-V. Hcrtling et d’autres ont apprécié hautement sa manière de commenter.

Les corrections apportées par lui à l’œuvre du Stagirite, loin de diminuer la valeur de celle-ci, ont mieux montré ce qu’il y avait de vrai en cette œuvre et ce que contenaient virtuellement ses principes. Il est généralement assez facile de voir si saint Thomas accepte ou non ce que dit le texte qu’il explique, du moins quand on est familiarisé avec les œuvres personnelles du saint docteur.

Toutes les parties de l’œuvre d’Aristote ont été l’objet de ses commentaires, bien que certains livres soient omis, et que plusieurs de ces commentaires soient restés inachevés.

La logique.

De tout VOrganon. Thomas a expliqué les parties capitales De l’interprétation ou Péri hermeneias (1269-1271) et les Derniers Analytiques (vers 1268 ou après). Sont omis 1rs Catégories, les Premiers Analytiques, les Topiques et les Réfutations. Il nous fournit ainsi une étude des plus approfondies, du point de vue logique, des trois opérations de l’esprit : conception, jugement, raisonnement. Il montre quelle est la nature du concept, comment il défiasse sans mesure l’image sensible, parce qu’il contient ta raison d’être qu] rend intelligible ce qu’il représente. Il subordonne les concepts selon leur universalité et fait saisir leur rapport avec l’être, dont ils expriment les modalités. Il montre la nature intime du jugement, dont l’âme est le verbe Être, qui se trouve à la racine de tmil autre verbe. Il fait voir ainsi le rapport intime de la logique d’Aristote avec sa métaphysique) avec sa doctrine de l’être, de la puissance i I de l’acte. Il nous donne dans le Péri hcrmenrius une étude très péné trente des éléments « le la proposit ion. substantif, verbe et attribut) el il fait voir « pie la vérité se trouve formel lement dans le jugement, lorsqu’il est conforme au réel On voit ainsi de mieux en mieux que l’obj, I.1.

l’intelligence diffère de celui de la sensation et « le rima

gination. qu’il est non pas les phénomènes sensibles, mais l’être intelligible, qui est exprime dans le premier et le plus universel de nos concepts, et qui est

T. —XV.

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