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TANNER (ADAM) — TAPARELL1 D’AZEGLIO


cas échéant, à déterminer les méthodes de répression. Doctrine vraiment chrétienne en même temps que si parfaitement humaine ! Doctrine où l’historien psychologue saisit la marque d’un cœur resté à la hauteur de l’intelligence et capable de la diriger.

Sommervogel, Bibl. de la Comp. de Jésus, t. viii.col. 18431853 ; B. Dulir, Geschichte der Jesuilen, t. n b, p. 380-386 et 516 ; W. Lurz, Adam Tanner und die Gnadenslreitiijkeilen des 17. Jahrlumderts, Brestau, 1932.

J. GoETZ.

    1. TANNER Antoine##


2. TANNER Antoine, né à Arth (canton suisse de Schwyz), le 22 août 1807, mort le 22 novembre 1893 comme prévôt de Lucerne, s’est fait un certain renom dans sa patrie par ses publications apologétiques : Ueber das katholische Trctdilionsprincip und das protestantische Schriftprincip, Lucerne, 1862 ; Ueber den Malerialismus, ibid., 1864 ; Verhàllniss von Vernunft und Offenbaruny, ibid., 1865 ; nombreux articles dans les Kath. Schweizerblâlter.

Hurter, Nomenclator, 3e éd., t. v, col. 1544 ; quelques rectifications dans Buchberger, Lexikon fur l’Ueoloyie, t. ix.

É. Amann.
    1. TANNER Conrad##


3. TANNER Conrad, né lui aussi à Arth, le 29 décembre 1752, entra en 1772 au monastère d’Einsiedeln, dont il devint abbé en 1808 et où il mourut le 7 avril 1825. Il a laissé quelques écrits de spiritualité et de pédagogie : Betrachtungen zur sittlichen Aufklàrung im XIX. Jahrh., Augsbourg, 1804-1808, 5 vol. ; Bildung des Geistlichen durch Geistesùbungen, ibid., 1807 ; Vaierlândische Gedanken ùber die môgliche gute Auferziehung der Jugend, Zurich, 1787 ; Einsiedeln, 1853. On a publié après sa mort plusieurs volumes de Lettres relatives à la pédagogie.

Kirchenlexikon, t. xi, col. 1203 ; Hurter, Nomenclator, 3e éd., t. v, col. 1070 ; Buchberger, Lexikon, t. ix.

É. Amann.
    1. TANQUEREY Adolphe-Alfred##


TANQUEREY Adolphe-Alfred, sulpicien, né à Blainville (Manche) le 1 er mai 1854, décédé à Aixen-Provencele 21 février 1932. — Après de fortes études faites au collège de Saint-Lô (1867-1872), au grand séminaire de Coutances, à Saint-Sulpice de Paris et à Rome, où il reçut le sacerdoce (1878), il entra dans la Compagnie de Saint-Sulpice. Il enseigna successivement la philosophie à Nantes (1879), puis à Rodez la théologie dogmatique (1879-1887). Aux vacances de 1887, il fut envoyé aux États-Unis, au grand séminaire de Baltimore, comme professeur de dogme (18871895), ajoutant pendant quatre ans à son enseignement principal un cours de droit canonique (18891893). C’est durant son séjour à Baltimore qu’il composa et édita sa Synopsis theologiæ dogmaticæ specialis (2 vol., 1894), bientôt suivi de sa Synopsis theoloyiæ dogmaticee fundamenlalis (1 vol., 1896). Ce manuel, qui en est aujourd’hui (1940) à sa 24e édition, s’imposa partout par sa clarté, par son souci de l’information positive, par son adaptation aux besoins du temps, par la richesse de sa documentation.

Une fois publiée, après dix-sept ans d’enseignement du dogme, sa Synopse dogmatique, M. Tanquerey fut nommé, en 1896, professeur de morale au même séminaire de Baltimore : c’est à cet enseignement, poursuivi pendant six ans (années auxquelles il convient d’ajouter ses quatre années antérieures d’enseignement du droit canonique) que nous devons les deux premiers volumes, parus en 1902, de sa Théologie morale et pastorale, Synopsis theologiæ moralis et pastoralis. Il fut alors nommé professeur de morale au séminaire Saint-Sulpice de Paris, où il enseigna pendant trois ans (1902-1905) la « Justice » et les « Contrats » : ce qui lui permit de publier, en 1905, le troisième et dernier volume de sa Théologie morale. « Il avait à un degré extraordinaire le don de rendre claires les doc trines les plus abstraites et de montrer leur portée pratique », a écrit un de ses anciens élèves de Baltimore (The Voice, mars 1932). A Paris, écrit G. Bardy, « son cours fut un enchantement » (Vie catholique, 5 mars 1932). M. Tanquerey quitta le séminaire Saint-Sulpice en décembre 1906, lorsque séminaristes et directeurs en furent chassés par application de la loi de séparation des Églises et de l’État. Directeur pendant quelque temps du Séminaire normal (1907), il vint ensuite à Issy où, déchargé de tout enseignement, n’ayant comme ministère que la direction spirituelle des séminaristes de langue anglaise, il put se consacrer tout entier aux éditions successives de ses ouvrages et à de nouvelles publications. C’est au cours de cette période, qu’en collaboration avec quelques-uns de ses confrères, il condensa en deux volumes toute sa théologie : Brevior synopsis theologiæ dogmaticæ (1911) ; Brevior synopsis theologiæ moralis et pastoralis (1913).

Nommé en 1915 supérieur de la Solitude (noviciat des sulpiciens), M. Tanquerey se consacra tout entier à l’étude de la spiritualité, et prépara dès lors son Précis de théologie ascétique et mystique qui, publié en 1923, connut partout, dans son texte français et dans ses dix traductions, le plus grand succès. Il publia aussi, en 1926, les deux premières séries de ses Dogmes générateurs de la piété.

C’est pendant cette période également (1921-1927) que M. Tanquerey publia de nombreux articles de pédagogie ou de spiritualité dans le Recrutement sacerdotal, l’Évangile dans la vie, la Vie spirituelle, et le Dictionnaire pratique des connaissances religieuses. Antérieurement, il avait collaboré, à Baltimore, à V American Ecclesiastical Review, et à la Catholic Encyclopedia, comme aussi à notre Dictionnaire de Théologie catholique, et à d’autres publications.

Une telle activité épuisait ses forces. Déchargé, en 1926, de ses fonctions de supérieur de la Solitude, M. Tanquerey se retira en 1927 au grand séminaire d’Aix, où il continua pendant plus de quatre années sa vie de travail et son apostolat auprès du clergé. C’est à Aix qu’il adjoignit à ses Dogmes générateurs deux nouvelles séries : La divinisation de la souffrance (1931), et Jésus vivant dans l’Église (1932). C’est à Aix aussi que, reprenant pour les adapter à un plus vaste public, ses Dogmes générateurs, il eut l’idée de publier sept petits opuscules Pour la formation des élites. M. Tanquerey se proposait d’étudier encore les Sacrements, les Fins dernières, et la Communion des Saints, comme autant de dogmes générateurs de la piété, lorsque Dieu rappela à lui cet infatigable travailleur, le 21 février 1932.

F. ClMETIER.

    1. TAPARELLI D’AZEGLIO Louis##


TAPARELLI D’AZEGLIO Louis, à partir de son entrée en religion (auparavant son prénom usuel était Prosper) (1793-1862), frère de l’écrivain et homme d’État célèbre du Risorgimento, Maxime d’Azeglio, naquit à Turin. Nommé par Napoléon élève à l’École militaire de Saint-Cyr, il obtint un sursis ; nommé ensuite à celle de Saint-Germain, il fut autorisé à rentrer dans ses foyers avant même d’avoir « rejoint ». Pie VII ayant rétabli la Compagnie de Jésus par la bulle Sollicitudo omnium Ecclesiarum, le 7 août 1814, le jeune Taparelli fut parmi les premiers novices admis le 12 novembre suivant à Sant’Andréa del Quirinale. Après avoir passé quelques années dans un collège à Novare, il fut nommé, en 1824, recteur du Collège romain qui venait d’être rendu à la Compagnie. II abandonna cette charge en 1829 pour assumer les fonctions de provincial à Naples. De 1833 à 1850, il fut professeur à Palerme. Il quitta la Sicile pour collaborer à la revue que la Compagnie venait de fonder à Naples, mais qui émigra bientôt à Rome, la Civillà