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    1. TALMUD##


TALMUD. CARACTERES

L !

19 sq.) ; Araqin, équivalences, estimations relatives aux choses saintes, à leurs substituts (cf. Lev., xxvii, 2 sq.) ; Temura, substitutions aux offrandes (cf. Lev., xxvii, 10, 33) ; Keritot, peine de l’extermination ; Meila, profanations (cf. Num„ v, 6-8) ; Tamid, le sacrifice perpétuel, biquotidien (cf. Ex., xxix, 38-42 ; Num., xxviii, 3-8) ; Middot, mesures et description du Temple ; Qinnim, sacrifices d’oiseaux (cf. Lev., xii, 8 ; v, 1 sq. ; i, 14-17).

Section vi : Toharot (puretés) : euphémisme désignant les impuretés rituelles. — Traités : Kelim, vases, conditions de pureté (cf. Lev., xi, 32 sq. ; Num., xix, 14 sq. ; xxxi, 20 sq.) ; Ohalot, souillures du fait d’un cadavre dans la maison (cf. Num., xix, 14) ; Negaim, plaies, la lèpre, ses impuretés et purifications (cf. Lev., xiii ; xiv) ; Para, la vache rousse (Num., xix) ; Toharot (puretés), impuretés diverses ; Miqwahot, bains rituels (cf. Lev., xv, 12 ; Num., xxxi, 23 ; xiv, 8 ; xv, 5 sq.) ; Nidda, B, impuretés (par le sang) de la femme (Lev., xv, 19 sq. ; xii) ; Makchirim, liquides qui souillent (cf. Lev.. xi, 34, 37, 38) ; Zabim, impuretés masculines (flux séminal, Lev., xv) ; Tebul yom, celui qui a pris dans la journée un bain de purification et qui reste impur jusqu’au soir (Lev., xv, 5) ; Yadaim, ablutions des mains ; L’qsim (pédoncules), impuretés des fruits.

Traités extracanoniques, postérieurs à l’âge tannait e et qui figurent dans le Babli (ordinairement après la section iv) : Abot de Rabbi Nathan, complément et commentaire des Pirqé Abot ; Sopherim, règles pour la transcription des Livres saints ; Ebel rabbati (euphémisme : semahot, joies), grand traité sur le deuil el les morts ; Kalla (fiancée ou épouse), sur les rapports conjugaux ; Dèrèk ères rabba (grand chemin de la terre), règles de conduite ; Dèrèk ères zula (petit chemin de la terre), item, plus bref ; Pèrèk ha-chalom, chapitre de la paix.

Certains manuscrits contiennent sept autres petits traités : Séphcr Tora (volume de la Tora), règles de sa transcription ; Mczuza, sur l’écriteau à mettre au-dessus des portes (Deut., vi, 9 ; xi, 20) ; Tephillim, phylactères (Deut., VI, 8 ; xi, 18 ; Ex., xiii, 9, 16) ; Sisil. sur les franges du manteau (Num., xv, 37-41) ; Abadim, code des esclaves ; Kulim, Samaritains ; Gerim, prosélytes.

Caractères des Talmuds.

. La forme. — À première vue l’on est frappé par la différence de volume qui distingue les deux Talmuds, différence accrue enpar le fait que les éditions courantes du liabli entourent ou font suivre le texte de nombreux commentaires, tandis que le Jmisalmi est le plus ordinairement imprimé, accompagné seulement de quelques références. De toute manière il semble que le Talmud palestinien ne représente guère plus du quart ou du tiers de l’autre : cela lient à ce qu’il contient moins de ir.iiies et que sa manière est beaucoup plus concise. Base d’appréciation assez sûre, que ne peuvent fournir les douze in-folios des éditions classiques du liabli. aux pages si inégales selon la quantité des commentaires qui encadrent le texte : la traduction de Goldschmidt contient environ 10 000 pages, in-8°, à l’impression massive et serrée, un quart à peine’pris par les noies.

Mode de citation : les cdil ions du liabli ayanl toutes

la même pagination, suivant l’édition princeps de

I l30mberg (Venise, 1520-1531), on se contente

d’indiquer la page du traité et de préciser recto (al ou

(b) ; pour le Jeruialmi, on donne le chapitre

(et souvent le verset, on michna-halakha) du Irailé et

on Joint parfois l’indication de la page (éditions di

ou île Krotosi hin) et mention de la colonne (a et />. poUT le rr/ln. r et ri pour le verso).

Lu principe les deux Talmuds se donnent pour un

commentaire de la Michna : dans le Jerusalmi elle est reproduite tout entière au commencement de chaque chapitre ; le commentaire suit, divisé en paragraphes (consacrés aux halakhot successives), de plus en plus brefs à mesure qu’on avance : dans le Babli, sont transcrits quelques lignes de la Michna, puis suit la gemara. Ce commentaire aurait pour objet de déterminer quelle est la décision obligatoire sur les sujets abordés ; mais ce premier objectif n’est pas simple en sa réalisation et, en cours de route, surviennent bien des complications. D’abord la Michna sur le même point présente des décisions différentes, provenant de rabbins divers : lequel doit l’emporter ? Au surplus, après la rédaction de la Michna. les écoles rabbiniques n’ont cessé de fonctionner, élaborant des législations nouvelles, opposées entre elles et différentes des dispositions anciennes : laquelle fera autorité ? Ces déterminations entraînaient entre docteurs des discussions en forme, dont nous trouvons le compte rendu dans les Talmuds : thèses contraires, objections, instances, arguments de toute espèce. Autres sujets d’enquête et de controverse : quelle décision s’applique à tel cas particulier ? De quel docteur est telle opinion ? Comment s’accorde-t-elle avec telle autre opinion émise par le même rabbin, ou avec les vues de tel autre docteur ? … Arguties sans fin telles que pouvaient les concevoir des juristes doublés de casuistes et une gent raisonneuse entre toutes : on les nomme des pilpulim (grains de poivre), mot qui exprime bien la subtilité insaisissable de certains arguments. D’ailleurs à notre expression « couper les cheveux en quatre i préludait déjà le jugement porté dans la Michna (Hagiga, I, 8) : « Les règles sur la dispensation des vœux volent en l’air sans aucun support ; les prescriptions relatives au sabbat, aux offrandes pour les fêtes et au sacrilège sont comme des montagnes suspendues à un cheveu, comportant peu de bases script uraircs et quantité de préceptes. » Le lecteur, non familiarisé avec cette littérature, n’est pas long à perdre pied en certaines de ces discussions par trop enchevêtrées.

D’autant que la dialectique mise en œuvre ne s’accorde guère avec les habitudes que les esprits occidentaux ont contractées en pratiquant la logique aristotélicienne ainsi que les raisonnements par syllogisme et les déductions claires et rigoureuses. Nous retrouvons dans cette dialectique les procédés herméneutiques, utilisés par les rabbins dans l’interprétation des Écritures, lesquels sont également des méthodes d’argumentation. Voici les modes classiques.

D’abord les sept règles de Ilillel : il ne les a pas composées ni codifiées lui-même, mais elles étaient en usage à son époque (début de l’ère chrétienne) :. de minori ad majus. ou plus exactement a fortiori ; 2. conclusion par assimilation : 3. établissement d’un principe d’après une seule écriture : A. établissement d’un principe sur deux écritures ; ">. conclusions qu’on peut tirer de l’emploi du général et du singulier : 6. rapprochements de textes : 7. usage du contexte. De ces premières rèyles dérivent celles d’ismæl († 135) : si elles n’ont pas été arrêtées par ce rabbin, elles remontent à l’âge tannaïte : 1. a fortiori : 2. assimilation : 3. établis sèment d’un principe ; I. général et singulier ; 6-11. diverses combinaisons du général et du singulier ; 12. règle du contexte et proposition déterminée par sa finale : 13. comment concilier deux écritures qui se contredisent. On attribue à I.liezer ben dosé le Galiléen trente deux renies, plus Complexes et dont la plupart ni 1 concernent pas la dialectique halakhiquc ; citons les plus caractéristiques, qui viennent de

H. Aqiba : Inclusion ou exclusion résultant d’une ex

pression prise en sa rigueur littérale ; combinaisons

d’exi lusion et d’inclusion ; répétitions, assimilai ions et paraboles… < ; f..1. Bonslrven, / téçiæ rabbinique et