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SYRO-MALABARE (ÉGLISE) — SYRIGOS (MÉLÈCE)

syro-malabare, p. 389-393, et donne quelques détails sur l’histoire de la liturgie syro-malabare, ainsi que sur la préparation île l’édition romaine de 177."), p. 502-506.

Connolly et Haussons citent, sans ravoir vii, semble-t-il, l’ouvrage publie à Bruxelles en 1609 par l’augUStin J.-B. lie Glen, La messe des anciens chrétiens de Saint-Thomas, en l’évèché (TAngamali, es fndes orientales, repurgée des erreurs et blasphèmes du nestorianisme, pur… Don Alexis de Mcneses… y prémise une remonstrance catholique aux peuples ilu Pags-Bas, des /rails et utilités de la précédente histoire et île la messe subséquente, IT. et 123 p, La traduction latine de Gouvea est reproduite p. 81-123 ; le reste du volume est occupé par un écrit de controverse antiprotestante où est produit occasionnellement le témoignage des chrétiens de Saint-Thomas, par exemple sur l’existence chez eux du sacrifice de la messe, du culte des saints, de l’usage des cloches, du signe de la croix, etc.

Bibliographie génthm.e. — I. Sources. — Le répertoire bibliographique de IL Streit et J. Dindinger, Bibliotheca missionum, contient de très nombreuses indications sur les missions du Malabar et les chrétiens de Saint-Thomas ; on trouvera dans le t. i, Munster, 1916, Grundlegender and allgemeiner Teil, puis dans le t. iv, Aix-la-Chapelle,

1928, les données relatives aux récits de voyage des xiiie xv » siècles, p. 1-101 ; celles relatives à l’histoire des Indes portugaises au xvie siècle, p. 101-307 ; au xvii 1 siècle, t. v,

1929, p. 1-236 ; au xviiie siècle, t. vt, 1931, p. 1-238 ; au xixe siècle, t. viii, 1934, p. 1-902 ; les documents manuscrits et les ouvrages imprimés sont dans un ordre purement chronologique, sous la subdivision Indien ou Indien und Indonésien ; le principal mot-clef à la table est Thomasclirislen pour les premiers volumes, Syromalabaren à partir du t. viii. L’ouvrage de G. Sehurhammer, Die zeitgenôssischen Quellen zur Geschichte Portugiesisch-Asiens… zur Zeit des Ai. Franz Xaver (1538-1552), dans Verôfjentlichungen der katholischen Universitât JôchiDaigaku Tokyo, Xavcriusreihe, t. i, Leipzig, 1932, mot-clef à la table Syro-Malabaren, montre pour une période très restreinte, de quatorze ans seulement, combien il y aurait encore à trouver dans les archives.

Le principal recueil de documents officiels sur les chrétientés du Malabar est le Bullarium patronatus Portugalliæ regam…, 2 vol., Lisbonne, 1868 et 1870, avec 3 vol. d’^lppendix, Lisbonne, 1872-1879, et un Subsidium ad Bullarium patronatus Portugalliæ, Allappe (près Cochin), 1903 ; analyse du Subsidium dans Streit-Dindinger, op. cit., t. viii, n. 2058, p. 608 ; le mot-clef dans les tables duBullarium est Bispado de Angamale. Les documents émanant de la Sacrée Congrégation dePropagandaFide se trouvent dans Bullarium pontificium S. Congregationis de Propaganda Fide, t. i-v, Rome, 1839-1841 ; Index analyticus Bullarii…, Home, 1858, Appendix ad Bullarium…, 2 vol., Rome, s. d. ; R. De Martinis, Jus pontificium de Propaganda Fide, 7 vol., Rome, 1888-1897 ; Collectanca S. Congregationis de Propaganda Fide, 2 vol., Rome, 1907. Les documents de ces ouvrages relatifs à l’histoire des chaldéens de Mésopotamie et des syro-malabares ont été en grande partie reproduits, avec quelques autres, dans S. Giamil, Genuimv relaliones inter Sedem apostolicam et Assyriorum seu C.haldœorum Ecclesiam…, Rome, 1902, tirage à part de Bessarione, 18981903 ; l’ouvrage, qui contient 16U documents est analysé dans Streit-Dindinger, op. cit., t.vm.n. 1833, 2008, 2009, p. 548, 593-596.

Le P. Ambroise de Sainte-Thérèse a commencé la publication d’une Biobibliographia missionaria ordinis carmelilarum discalceatorum (1584-1940), dans Analecta ordinis carmelitarum discalceaturum. Le premier titre se rapportant a la mission du Malabar se trouve au t. xiv, 1939, p. 339 (an. 1656). Les documents manuscrits sont pris en considération aussi bien que les ouvrages imprimés.

IL Travaux. — On a beaucoup écrit sur les missions catholiques et protestantes au Malabar et les chrétiens de Saint-Thomas, mais un grand nombre de publications faites au Portugal ou aux Indes sont peu accessibles. Un peut s’attendre a trouver quelque chose dans tous les ouvrages, qui traitent de l’histoire des Indes portugaises, de l’occupation hollandaise, de l’Inde anglaise, des missions des jésuites et des carmes, de celles des augustms, des franciscains, des dominicains. Mais il convient d’observer que beaucoup d’ouvrages ont été écrits avec parti pris, plaidant en faveur de la méthode portugaise ou la dénigrant outre mesure.

Comme exposés généraux de l’histoire des syro-malabares on peut citer : M. Geddes, The history <>j the Church <>/ Malabar (1501-1599)… giuing an account o/ the persécutions and

violent melhods o/ the roman prélats (sic) to reduce them fo the Church of Itome together with the sgnod oj Diamper, Londres, 1694 ; M.-W. La Croze, Histoire du christianisme des Indes, La Haye, 1724 (ci-dessus, col. 3116) ; J.-F. Raillin, H is tort a Fcclesiiv malabarlese cum Diamperitana synodo…, Rome, 1745 ; T. Yeates, Indian Church hislory…, Londres, 1818 ; C. Swanston, A manoir oj the primitive Church <>/ Malagala, or o/ the sgrian christians o/ the apostle Thomas, from ils /irst ris, — lo the présent time…, dans Journal o/ the royal aslattc Society, t. t, 1831, p. 171-192 ; t. ii, 1835, p. 50-62, 234-247 ; J. Hough, The history of christianily in India from the commencement of the Christian era, — vol., Londres, 1839 ; M. Miillbauer, Geschichte der katholischen Mission in Indien von der’Lcil Vvsco du Ganta’s bis zur Mille des achtzchnii n Jahrhunderts, Fribourg-en-B., 1852 ; J.-A. Lobley, The Church and the Churches in Southern India : a review o/ the portuguese missions lo thaï part of the world in the sixteenlli century with spécial référence to the syrian christians and to modem missionary ellorts in the same quarter, Cambridge, 1870 ; W. Germann, Die Kirche der Thomaschristen. Fin Beitrag zur Geschichte der orientalischen Kirchen, Gûtersloh, 1877 ; (1. Milne Rac, The Syrian Church in India, Edimbourg, 1892 ; G. T. Mackenzie, Clvistianity in Travancore, Trivandrum, 1901 ; Nagam Ayya, The Travancore State manual, Trivandrum, 1906 ; Bernard de Saint-Thomas. Les chrétiens de Saint-Thomas (en malayalam), 2 vol., Palai, 1916, et Mannanam, 1921 ; A brief sketch o/ the history of the St. Thomas christians, Trichinopolꝟ. 1924 ; J.-C. Panjikaran, Christianity in Malabar with spécial référence to the St. Thomas christians of the syro-malabar rite, dans Orientalia cliristiana, t. vi, n. 23, Rome, 1926, p. 93-136 ; T.-K. Joseph, Malabar christians and their ancient documents, Trivandrum, 1929 ; le P. Placide de Saint-Joseph a donné un bon résumé de l’histoire de la chrétienté du Malabar dans.S". Congregatio pro Ecclesia orientali, Codificazione canonica orientale, Fonti, sér. II, fasc. 8, De fonlibus juris ecclesiastici syromalank<u-ensium commentarius historico-canonicus. Cité du Vatican, 1937, p. 132, in-4°.

D. Ferroli, S. J., The jesuits in Malabar, t. i, Bangalore citꝟ. 1939, xvi, 519 p., contient, après un exposé assez complet de l’histoire des syro-malabares avant l’arrivée des Portugais, p. 57-85, plusieurs chapitres, qui ont été composés en utilisant des sources nouvelles, empruntées aux archives locales de la Compagnie, principalement sur le synode de Diamper et ses préliminaires, p. 143-211, et sur les deux premiers évêques jésuites, Roz et Brito, p. 291-372.

On peut ajouter quelques monographies de moindre importance : R. Janin, L’Église syrienne du Malabar, dans Échos d’Orient, t. xvi, 1913, p. 526-535 ; t. xvil, 1914, p. 43-53 ; Les Églises orientales et les rites orientaux, Paris, 1922, p. 582-603 ; A. Fortescuc, The lesser Easlern Churches, p. 353-379 ; Mar Ivanios, A new branch of the Tree of life : the syro-malankara Church, dans The Eastern branches of the catholic Church, New-York et Toronto, 1938, p. 27-35 ; quelques indications à prendre dans A. Battandier, Annuaire pontifical catholique : rite et calendrier syromalabares, 5e année, 1902, p. 19-22, 25-28 ; Les Églises syriennes du Malabar, 22e année, 1929, p. 497-513 ; G.-B. Howard a publié en 1869, Oxford et Londres, un curieux opuscule du chorévêque jacobite Edevalikel Philippos, 271e syrian christians of Malabar othera>ise called the christians of St. Thomas, sous forme de questions et réponses, sur la foi des jacobites, leurs sacrements, leur discipline, leur canon biblique, l’histoire de la chrétienté du Malabar, l’auteur étant opposé au parti de Mar Abraham Matthieu.

E. card. Tisserant. SYRIGOS Mélèce, théologien grec du XVIIe siècle (1586-1664). I. Vie. II. Kcrits et doctrine.

I. Vie.

Marc Syrigos, qui prit le nom de Mélèce lorsqu’il embrassa la vie monastique, naquit à Candie sur la fin de 1585 ou au début de 1586, d’une famille qui avait été catholique et latine pendant longtemps, mais avait cessé de l’être dans la seconde moitié du xvie siècle. Le jeune Marc lit ses premières études dans sa ville natale, OÙ il eut pour maître Mélétios Vlastos ; puis il alla a Venise, ensuite se dirigea sur Pa doue pour y prendre des leçons de rhétorique, de mathématiques et de— physique. Il se destinait dès lors à la médecine, mais la mort inopinée de ses parents le