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SWEDENBORG (EMMANUEL)

SYDERNO (JEAN DE)

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Lamm Martin, Swedenborg, trad. du suédois par Sœderlindh, Paris, 1936.

Un admirateur de Swedenborg, Henry de Geymïiller, a publié récemment un important ouvrage : Swedenborg et les phénomènes psi/chiques, Paris-Strasbourg, 1939. A l’occasion du 250° anniversaire de la naissance de Swedenborg, (). de Geymïiller a édité une petite brochure qui tient compte de toutes les études antérieures et en extrait l’essentiel : otice sommaire sur la vie et les écrits d’Emmanuel Swedenborg, Paris, 55, rue du Cherche-Midi.

A. Michel.

    1. SWEERTS Jacques##


SWEERTS Jacques, de la Compagnie de Jésus, né à Lille en 1601, mort à Tournai en 1670. — Il est auteur d’un traité moral destiné aux jeunes, qui eut jadis une certaine notoriété : Escole de la jeunesse, où sont succinctement enseignées plusieurs maximes nécessaires à la perfection chrestienne… [pour] les jeunes gens des deux sexes, Liège, 1652.

Sommervogel, Bibl, de la Comp. de Jésus, t. vii, col. 1724.

J. de Blic.

    1. SYAGRIUS##


SYAGRIUS, évêque en Galice dans la première moitié du v c siècle. — Gennade a connu les ouvrages d’un certain Syagrius, dont il parle en ces termes : « Syagrius a écrit sur la foi (De fide), contre les termes présomptueux dont les hérétiques se servent pour détruire ou changer les noms (des personnes) de la sainte Trinité. Ils disent que le Père, il ne faut pas l’appeler Père, parce que ce nom inclut le concept de Fils, mais bien inengendré, incréé (infectus), solitaire, afin de faire croire que toute distinction personnelle d’avec celui-ci entraîne aussi une différence de nature. L’auteur montre donc que le Père peut sans doute être appelé inengendré, bien que l'Écriture n’emploie pas ce mot, et qu’il a d’autre part engendré et non créé un fils personnellement distinct, qu’il a produit (protulisse) de sa substance l’Esprit-Saint personnellement distinct, qu’il n’a ni engendré, ni créé. Sous le nom de ce même Syagrius, j’ai trouvé aussi sept livres intitulés De la foi et des règles de la foi. Mais la différence de style ne me permet pas de croire qu’ils sont de lui. » De vir. ill., n. 65 (66), édit. Bernoulli, à utiliser de préférence à P. L., t. lviii, col. 1098, dont le texte est ici particulièrement défectueux. Par ailleurs la Chronique d’Hydatius mentionne en 433, l’ordination épiscopale d’un Syagrius, dont elle n’indique pas le siège : In conventu Lucensi (Lugo) contra voluntatem Agrestii, Lucensis episcopi, Pastor et Syagrius episcopi ordinantur. P. L., t. li, col. 880 B. Il est infiniment vraisemblable que ce Syagrius est le même que l'écrivain signalé par Gennade.

Il pouvait sembler que toute trace s'était perdue des écrits de Syagrius, quand, en 1893, dom Morin a attiré l’attention sur un texte, dont A. Mai" avait jadis publié un fragment et qu’il avait eu le bonheur de retrouver lui-même au complet en divers mss. Ce texte correspondait assez bien au signalement donné par Gennade, d’un premier livre de Syagrius et tout particulièrement discutait l’emploi, en parlant des trois personnes de la Trinité, des termes ingenitus, infectus, innascibilis, etc. Surtout il insistait sur la distinction personnelle qu’il convient d'établir entre Père, Fils et Saint-Esprit et ébauchait une théorie des relations qui ne manquait pas de valeur. Sur ces indications, K. Kùnstle, à la recherche des documents relatifs à la crise priscillianiste, a pu reconstituer d’une manière critique le texte en question. Antipriscilliana, p. 142-159, voir aussi l’introduction au texte, p. 126-142.

Les divers mss attribuent l’ouvrage à saint Jérôme ; incipiunt regulæ definitionum prolatæ a sancto Hieronymo presbitero contra hæreticos. Il s’agit, en partant de la terminologie même qu’emploient les hérétiques et qui, l’auteur le fait remarquer, n’est pas scripturaire, de montrer qu’elle n’exclut ni la distinction réelle des personnes dans la Trinité, ni leur égalité et

leur consubstantialité. L’argumentation n’est pas dirigée d’ailleurs contre l’arianisme, comme il pourrait paraître d’abord ; bien que l’auteur utilise aussi bien les formules de saint Hilaire que celles du Juif converti Isaac, c’est à d’autres adversaires qu’il pense, c’est-àdire aux priscillianistes, qui semblent avoir repris, à leur manière, la vieille doctrine sabellienne. L’insistance que met Syagrius à repousser la formule populaire du priscillianisme : Filius innascibilis est montre bien avec qui il a affaire. L’opuscule se limite d’ailleurs aux questions strictement trinitaires, sans faire aucune place à la christologie.

A la suite de ces regulæ definitionum le ms. de Reims 295, donne une série de textes déjà édités par ailleurs et qui se présentent dans l’ordre suivant. 1. Exhortatio S. Ambrosii ad neophytos de symbolo : Gratia vobis et pax a Deo Pâtre et Filio, publiée par C.-P. Caspari, dans Ungedruckte… Quellen zur Gesch. des Taufsymbols, t. ii, 1869, p. 132-140, et sous une forme un peu différente dans Alte… Quellen, 1879, p. 187-195. — 2. Sermo B. Augustini de sancta Trinitate : Audio fratres, quod quidam inter se disputant = Serm., ccxxxii attribué à Augustin, P. L., t. xxxix, col. 2173. — 3. Sermo B. Augustini : apostoli lectionem mecum pariter audistis = Serm., cxiii, ibid., col. 1969. — 4. Du même : Multa quidem et fréquenter ausi sunt Ariani = Serm., ccxxxvi, ibid., col. 2181. — 5. Du même : Ostendimus, fratres dilectissimi = Serm., ccxxxvii, col. 2183. — 6. Du même, De Domino nostro J.-C., quod absque initio sit cum Pâtre secundum deitatem, qui secundum hominem nobis a certo initio natus ex Virgine est : Hucusque, fratres dilectissimi, de Deo Pâtre = Serm., ccxxxviii, col. 2185. — 7. Du même, Desymbolo et Spiritu Sancto, quod ejusdem sit substantiæ atque deitatis cujus est Pater et Filius : Ordinem symboli, fratres dilectissimi, in quo totius = Serm., ccxxxix, col. 2187. Ces trois derniers textes, qui forment corps, se retrouvent aussi, en même ordre, dans les ms. de Reichenau (Aguiensis XVIII, aujourd’hui à Carlsruhe) et de Berlin {78, Phill. 1671), qui ont donné les régulée definitionum.

Frappé par le fait que ces sept courtes dissertations se trouvaient immédiatement à la suite des Regulæ definitionum, dom Morin ne put s’empêcher de remarquer la coïncidence de cet état de choses avec celui que décrit Gennade : Su b hujus Syagrii nomine septem de fide et regulis fidei libros prætitulatos inveni. Use pourrait, concluait-il, que Gennade ait eu en mains un groupement de toutes ces pièces, telles qu’elles figurent au ms. de Reims, et que déjà ce groupement fût sous le nom de Syagrius. Kiinstle a été plus loin et attribuerait, d’une manière ferme, à l'évêque galicien non pas à la vérité les 7 traités du ms. de Reims, mais 5 seulement : le traité pseudo-ambrosien et les sermons pseudo-augustiniens 232, 237, 238, 239, excluant par conséquent de l’héritage de Syagrius les sermons 113 et 236.

Dom Morin, Pastor et Syagrius, deux écrivains perdus du Ve siècle, dans Revue bénédictine, t. x, 1893, p. 385-394 ; cf. ibid., t.xii, 1895, p. 388 ; F. Rottenbusch, Dos apost. Symbol, 1. 1, 1894, p. 408 ; K. Kiinstle, Antipriscilliana, Fribourg-en-B., 1905, p. 126-159 ; O. Bardenhewer, Altkirchl. Literatur, t. iii, 1912, p. 415 ; M. Schanz, Gesch. der rom. Literatur, t. iv, 1° part., 2e édit.

É. Amann.
    1. SYDERNO (Jean de)##


SYDERNO (Jean de), frère-mineur capucin italien (xviie siècle). — Originaire de Siderno, dans la province de Reggio de Calabre, il appartint à la province capucine du même nom, dans laquelle il exerça les charges de gardien du couvent de Castelvetere, de lecteur de théologie, de définiteur provincial et deux fois celle de provincial, en 1641 et en 1643. Il fut le frère du célèbre dominicain Paul Piromalli, qui pendant vingt-deux ans travailla comme missionnaire en