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STUMPF (KILIAN)

SUAREZ (FRANÇOIS]

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lotions humaines, dans le sens d’une laïcisation qui devait aller s’aecentuant. H. Bernard, Le Père Matthieu Ricci et la société chinoise de son temps, t. ii, Tientsin, 1037. p. 128-145 ; pages reproduites dans Recherches de science religieuse, 1 0 : >8. p. 31-47. Telle fut aussi on gros l’opinion du 1'. Stumpf. Moins réservé que Ricci sur le point de l’origine non superstitieuse des « rites », il tablait néanmoins avec insistance sur la signification toute civique que leur attribuaient, estimait-il, les contemporains ; signification que ses confrères et lui avaient espéré Dxer définitivement par l’effet d’une déclaration officielle de l’empereur : d’où l'édit de K’ang-hi de 1700.

Pflster, Xolices biographiques et bibliographiques sur les jésuites de l’ancienne mission de Chine, 1652-1773, dans Variétés sinologiques, 1. 1, n. 59, p. 472-474, Chang-hai, 1932 ; Huonder.Deu/sc/ie Jesuiten-Missionâre des J VII, und X VIII, Jahrhunderls, dans la collection Ergàiizungshclte zu den » Stimmen aus Maria-Laach », n. 74, Fiïbourg, 1899, p. 195, 208-209 ; Streit, Bibliotheca missionum, t. vii, p. 521 et passim.

H. Bernard.

    1. SUARÈS Joseph-Marie##


SUARÈS Joseph-Marie, ecclésiastique avignonnais et célèbre érudit (xviie siècle). — Né à Avignon le 5 juillet 1599, d’une famille récemment installée dans le Comtat et qui aurait été apparentée à celle de l’illustre théologien, Joseph-Marie entra de bonne heure dans l'état ecclésiastique et partagea avec son oncle la prévôté de la cathédrale. Emmené à Rome par le cardinal François Barberini qui en fit son bibliothécaire, il eut les faveurs du pape Urbain VIII, qui le fit camérier et le nomma, en 1633, évêque de Vaison. Après s'être convenablement occupé des affaires de son petit diocèse, il se démit, en 1666, en faveur de son frère, Charles-Joseph, et revint à Rome où il devint préfet de la bibliothèque Vaticane. C’est à Rome qu’il mourut le 8 décembre 1677.

Son œuvre littéraire qui est considérable est surtout consacrée à l’archéologie profane et sacrée, voire à la numismatique. Mais quelques-unes de ses productions intéressent aussi l’histoire de la liturgie, celle de l'Église et des Pères. Mentionnons : Onuphrii Panvinii de baptismate paschali, cum corollario J. M. Suaresii, in-8°, Rome, 1630 ; Diatribæ duæ, quorum prima unil’ersalis historiée syntaxin ex authoribus nondum editis, altéra diversorum locorum et fluminum synonyma exhibe !, in-8°, Paris, 1650 ; Vindiciæ Sylvestri II, P. M., in-4°, Lyon, 1658, apologie curieuse et peu commune du célèbre pape ; Conjectura de libris de imitatione C.hristi eorumque authoribus, in-4°, Rome, 1668 : à en croire l’auteur, les trois premiers livres de l’Imitation seraient des remaniements faits par Thomas a Kempis de textes antérieurs qu’il attribue a Jean de Yerceil, à Ubertin de Casale et à Pierre de Corbara (qui deviendra l’antipape Nicolas V), le 1. IV serait de Gerson. Dans les Disserlationes IV, in-4°, Rome, 1670, on trouve une chronologie des œuvres de saint Augustin, des testimonia relatifs à VOpus imperfectum contra Julianum, et une étude sur le cardinal I.aborans. La Disserlalio de Origenis Hcxaplis et Oclaplis, in-8°, Rome, 1673, est l'œuvre du capucin Denys do Rives publiée par Suarès avec un corollaire. L'édition des Tractatus de saint Nil, texte grec, traduction latine et notes, in-fol., Rome, 1673, est une contribution précieuse à l’histoire de l’ascétique. Les juristes ont été reconnaissants à notre auteur de sa Notitia librorum Basilicorum, imprimée on tête do l'édition dos Hasiliques de Fabrot, 1617. La première publication de Suarès est celle d’un Fragment d’un livre qu’il a cru pouvoir attribuer à Tertullion : Tertulliani de exsecrandis gentilium diis jragmentum eruiume bibliotheca Valicana, in-4°, Rome, 1630 ; les critiques ultérieures n’ont pas ratifié cette attribution.

Niceron, Mémoires, t. , p. 297-306 ; Gallia christiana, t. I, 171(5, col. 936 ; Mlchaud, Biographie universelle, t. XL, p. 378-379 ; Ilocfor, Nouvelle biographie générale, t. xi.iv, p. G10 ; Ilurter, Nomenclator, 3 p édlt., t. iv, col. 100-161.

É. Amann.
    1. SUAREZ François##


SUAREZ François, jésuite espagnol (1548-1617), auteur d’une importante collection d’ouvrages ; c’est le Doctor eximius, célèbre comme théologien, philosophe et juriste. — - I. Vie et œuvres. IL Théologie dogmatique (col. 2649). III. Théologie pratique (col. 2691).

I. VIE ET ŒUVRES. — La principale source de renseignements sur ces deux points reste l’ouvrage du P. de Scorraille, François Suarez, in-8°, Paris, 1912 ; il y a pourtant au moins quelques détails à y ajouter, comme aussi à l’excellente bibliographie dressée par le P. Rivière, Suarez et son œuvre à l’occasion du troisième centenaire de sa mort. 1. La bibliographie des ouvrages imprimés et inédits, in-8°, Paris et Barcelone, 1918. Dans le présent article chaque référence indiquera, sauf avis contraire, le tome et la page de l'édition Vives.

I. Vie.

C’est la vie édifiante et laborieuse d’un religieux qui fut un travailleur insigne. On n’en connaît guère, et cela seul importe ici, que ce qui a trait à son activité de professeur et d'écrivain.

1° Jeunesse et vocation ; études scolasliques à Salamanque (1548-1570). — François Suarez naquit le 5 janvier 1548 à Grenade, où son grand-père s'était fixé après la reprise de la ville sur les Maures. Son père était un riche avocat et lui-même, destiné à l'état ecclésiastique, commença par étudier le droit canonique à Salamanque. C’est là qu’il entra dans la Compagnie de Jésus le 16 juin 1564. Il avait dû triompher du refus préalable des supérieurs, comme il dut triompher, pendant ses études philosophiques, de difficultés qui lui firent d’abord faire figure d'étudiant fort mal doué ; mais le succès une fois obtenu ne cessa plus de s’affirmer avec éclat. Pendant ses études de théologie, de 1566 à 1570, Suarez fut élève à l’université de Salamanque du dominicain Jean Mancio, lui-même élève de Vitoria avant d'être l’un de ses successeurs. Il suivit aussi les cours de l’augustin Jean de Guevara qui avait été titulaire de la chaire de Durand, et eut encore comme professeur, vers la fin de sa théologie, le jésuite Henri Henriquez, moraliste distingué et thomiste fervent, dans la carrière duquel se rencontre un événement peu fréquent, l’insertion, au milieu de sa vie de jésuite, d’une interruption de plusieurs années passées dans l’ordre de saint Dominique.

2° Premières années de professorat (1571-1580). — Après avoir été, à Salamanque même, répétiteur de philosophie, Suarez fut professeur de cette discipline trois ans à Ségovie (1571-1574), puis enseigna la théologie dans divers collèges de Castille, surtout à Valladolid. Pendant cette période de dix ans, il rédigea de nombreux cours qui devaient servir plus tard à la composition d’e ses ouvrages. On le sait, soit par le témoignage de ses historiens, soit par lui-même, d’abord pour une métaphysique reprise ensuite dans les Disputationes melaphysicæ, cf. de Scorraille, op. cit., t. i, p. 96 ; pour une dissertation sur la sainteté de la très sainte Vierge, ibid., p. 107 ; pour le traité De opère sex dierum, ibid., p. 149 ; pour le De anima, dont une révision restée inachevée a permis la publication posthume en guise de complément ; pour les commentaires d’Aristote restés inédits et dont on peut relever certaines indications chez Suarez lui-même. Voir plus loin, col. 26 1 1.

3° Enseignement à Rome et en Espagne (1580-1597). Début des publications. — 1. A Rome. — Suarez fut appelé à l’enseignement de la théologie au Collège romain, mais il vit sa santé fléchir et dut regagner