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>'. SPÉ (FRÉDÉRIC) SPINA (ALPHONSE DE)

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Medutta ; cf. la Préface de cet ouvrage. Avec la Somme

du I'. Spé e-4 citée celle du P. Nunning : ni l’une ni l’autre n’ont été publiées.

Sommervogel, liibl. </e la C.omp. de Jésus, t. vii, col. 14241431 ; Hurler. SomencL, 3e édit., t. iii, col. 900-902 ; 1.. Koch, Jesuiten-Lexicon, 1934, col. 1676-1678 ; Buchberger,

l.exicon / » r theol. U. Kirche, t. ix, 1937, art. Spee, col. 713711 ; B. Duhr, Gesehiehte der.Irsuiten in den Làndern deulschtr Zunge, t. u />, 1913, p. 7-15-76(5, et Die Stellungder Jesuiten in den deutschen Hexenproussen, 1900 ; J. Janssen, L’Allemagne et la Béforme, trad. Paris, t. viii, 1911, p. 515728 ; Pastor bonus, t. XXVIII, 1916, p. 241-250 ; E. Schrôder, Die cautio eriminalis, dans Liltcraturw. Jahrbuch der Gôrresges., t. iii, 1928, p. 134-150.

H. Brouillard. SPECHT Thomas, théologien allemand (xix* s.) — Né à Tùrkheim en 1847, prêtre en 1873 et appliqué d’abord au ministère, il entra dans l’enseignement comme professeur de religion au gymnase de Neuburg en 1881. Nommé professeur de dogmatique et d’apologétique à Dillingeu en 1887, il y passa toute sa carrière. Retiré en 1015, il mourut à Munich le 17 novembre 1918. Outre des travaux sur l’histoire de Dillingen et de son université, il a donné des études sur ces questions dogmatiques : Die Wirkungen des eueharistischen Opfers, 1876 ; Die Lettre l’on der Einheit der Kirehe næh dem hl. Augustin, 1885 ; Die Lettre der Kirehe nætt dem hl. Augustin, 1892. Mais il est surtout connu comme l’auteur de deux manuels : Lehrhueh der Dogmatik, 1907-1908 ; nouv. édit. en 1925, par I.. Bauer, et Lehrbueh der Apologetik, 1912 ; nouv. édit. en 1924, par L. Bauer ; d’inspiration scolastique et thomiste, ces deux ouvrages se font remarquer par leur solidité et leur clarté.

Lexikon fur Théologie tind Kirche, t. ix, 1937, col. 713.

É. Amann.
    1. SPERONI Dominique-Marie##


SPERONI Dominique-Marie, frère mineur conventuel italien. — Originaire de Rovigo, il fut maître en théologie et définiteur perpétuel dans son ordre. Il est l’auteur d’un traité De Symbolo vulgo S. Athanasii, Padoue, 1750 et 1751, où il attaque les thèses d’Anthelme, du P. Quesnel et de Muratori au sujet de l’auteur du Symbole de saint Athanase. Lui-même toutefois ne se prononce pas.

J.-H. Sbaralea-E. Rinaldi, Seriptores trium ordinum S. Francisci continuati, dans Supplementum ad seriptores ord. min., 2< éd., t. iii, Rome, 1936, p. 217-218 ; D. Sparacio, l’rammenti bio-bibliografici di scritlori ed autori minori conventuali dagli ultimi anni del 600 al 19.30, dans Miscellanea /ranc, t. xxx, 1930, p. 96, et séparément, Assise, 1931, p. 184-185 ; H. Hurter, Somenclator, 3 « éd., t. iii, col. 1461 ; l-'r. A. Zaccaria, Sloria letteraria d’Italia, t. v, Venise, 1750, p. 626-632 ; J.-M. Mazzuchefli, Gli scrittori d’Italia, t. ii, Brescia, 1753, p. 1528.

A. Teetært.

    1. SPINA (Alphonse de)##


1. SPINA (Alphonse de), frère mineur espagnol ( xv c siècle). — Originaire de Valladolid, il se serait converti, d’après ses biographes, du judaïsme au catholicisme et seraitentré ensuite dans l’ordre franciscain. Après avoir étudié à l’université de Salamanque où il aurait acquis k grade de maître en théologie, il aurait régi le Sludium générale des frères mineurs à Salamanque. D’après !.. Wadding, il aurait été pendant quelque temps le compagnon de saint Pierre Begalado, le réformateur de l’ordre franciscain en Espagne. (A. Annales minorum, t.xii, 3e éd., an. 1456, n. clix, Ouaracchi, 1932, p. 514. Prédicateur célèbre, il fut élevé pendant sa vie à la dignité épiscopale. Les auteurs toutefois ne s’accordent pas sur le siège qui lui fut assigné. D’après les uns, s’appuyant, paraît-il, sur le témoignage de L. Wadding, Annale » minorum, t. xiv, 3° éd., an. 1491, n. lxix, Quaracchi, 1933, p. 603, il aurait été nommé évêque de Thermopyles,

en Grèce, en MOI. et sciait mort peu après. ('.. Eubel affirme qu’il fut désigné pour cet évèché le 2 décembre 1491 et cite à l’appui de cette assertion le Sehede de Garampi des Archives vaticanes, cf. Hierarchia catholica

Medii.Fri. t. n. 2 éd.. Munster. 1914, p. 250. D’après les autres. Alphonse de Spina aurait été élevé au siège épiscopal d’Omise, en Espagne, en 1466, et serait mort en 1469. Voir Pwt. Realencyklopâdie, t. xviii, p. 651, 1906 et Lexikon /tir Theol. und K irrite. 2 r éd., t. i, 1 930, col. 266. De fait, P.-B. Gains, Séries episeoporum, 2° éd., Leipzig, 1931, p. 54, et ('.. Eubel, op. cit., t. ii, p. 99, citent un Alphonse Lopez de Spina, qui aurait été promu au siège épiscopal d’Omise le 19 ou le 29 février 1466 et y serait mort vers 1469, puisque son successeur fut nommé le 27 février 1469. Ils ne disent toutefois pas qu’il fut frère mineur. Dans l'état actuel des recherches il est impossible de se prononcer avec certitude sur cette controverse.

Le P. Alphonse de Spina s’est acquis une grande célébrité par son ouvrage Forlalitiunt ftdei contra fidei christiamv hostes, dont plusieurs éditions portent aussi le titre : Forlalitiunt fidei contra judieos, saracenos aliosque christianæ fidei inimicos, surtout à partir de l'édition de Nuremberg, 1494. Cet ouvrage paraît avoir été composé entre 1459 et 1461. L'édition de Nuremberg, 1485, porte : Incipit prohemium In ; ht litii fidei, conscripti per quendam doctorem eximium ordinis minorum anno Domini MCCCCLIX. Voir L. Hain, Repertorium bibliographicum, t. i, Berlin, 1925, n. 873, p. 95. Cet ouvrage eut plusieurs éditions, dont les premières sont anonymes, sans année et sans lieu d'édition. Il paraît toutefois que la l re éd. aurait paru à Strasbourg vers 1471, cf. L. Hain, op. cit., t. i, n. 872, p. 94, ou vers 1472, cf. J.-Ch. Brunet, Manueldu libraire, 5e éd., t. ii, Paris, 1861, col. 1348, mais certainement pas après 1472, cf. W.-A. Copinger, Supplément to Hain’s Repertorium, l re partie, Berlin, 1926, n. 872, p. 21-22. La seconde édition aurait été imprimée à Bâle, vers 1475. Voir J.-Ch. Brunet, op. cit., t. ii, col. 1348. Parmi les éditions suivantes citons celles de Nuremberg, 1485 et 1494 ; de Toulouse, 1487 ; de Lyon, 1500, 1511, 1525, etc. Une traduction italienne fut imprimée à Carmagnola en 1522. Le texte de ces différentes éditions successives a été cependant remanié, des passages ont été ajoutés et des dates ont été changées. Il est toutefois difficile de dire si ces corrections ont été apportées par l’auteur lui-même ou par d’autres. Comme cet ouvrage a paru sous l’anonymat, on l’a attribué à différents auteurs, comme aux dominicains Barthélémy Spina, Guillaume Totani, un certain Thomas patriarcha Barbartensis, etc., mais à tort. De nos jours on considère unanimement le P. Alphonse de Spina comme l’auteur du Fortalilium fidei, qui, d’ailleurs, a pu subir divers remaniements.

Le Forlalitium fidei constitue une sorte d’exposé apologétique de la religion chrétienne, divisé en cinq livres. Dans le premier, intitulé De armatura omnium fidelium, le P. Alphonse de Spina prouve la divinité du Christ et de la religion chrétienne. Dans les trois livres suivants il combat successivement les erreurs des hérétiques, t. II, des juifs, 1. III. et des mahométans, 1. IV. Dans le 1. Y, De bello dominorum, il traite des démons, dont les adversaires du christianisme sont les instruments et les porte voix. La valeur Ihéologique de cet ouvrage, qui connut un grand succès aux xv r et XVIe siècles, est considérée île nos jours comme minime.

Le P. Alphonse de Spina paraît avoir composé aussi quelques recueils de sermons inédits, comme par exemple Sermones 22 de nomine Jesu et Sermones de excellenlia fidei et peut-être un Tractatus de jortuna.

L. Wadding, Annales minorum, 3° éd., t.xii, an. 1452, n. xxxi, Quaracchi, 1932, p. 168 ; an. i 156, n. i lix, ». 514 ; t. xiv, an. 1491, n. i.xix, Quaracchi, 1933, p. 603 ; le même,