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SOUS-INTRODUITE SOUTIIWELL (NATHANAEL)

i : iiis

ment mariés. De semblables faits se présentaient fréquemment dans l’antiquité romaine où nous voyons des jeunes filles mises sous la garde d’hommes connus pour leur Intégrité morale, speetatte castimonise viri. Au i. 36 du passage cité, l’Apôtre autorise celui qui a une de ces vierges en garde, à la donner en mariage, s’il estime que cela vaut mieux pour elle qui est en pleine Heur de sa jeunesse. 07répaxii.OÇ. Au verset suivant il expose que celui qui, sans heurter aucune nécessité ni aucune volonté, peut garder intacte la vierge qui lui a été confiée, ajiit d’une manière louable. Enfin le v. 38 lire la conclusion de ces considérations en disant que celui qui donne en mariage, yauXt^oiv, la vierge à lui confiée agit bien et celui qui la garde intacte, [ayj Y<X[liÇci)V, agit encore mieux. Nous croyons que cette interprétation qui fait sa large part à la critique s’inspire aussi du sens de la réalité.

Les ébats nocturnes d’I fermas avec les vierges représentant les vertus chrétiennes, tels qu’ils nous sont narrés à la -9e similitude du Pasteur, n’ayant aucune attache avec la réalité historique, nous n’avons pour ce qui concerne les subintroducta que deux textes provenant des trois premiers siècles de l'Église : la lettre synodale du concile d’Antioche de l’an 268 qui réprouve la cohabitation des clercs avec des femmes étrangères et la 4e lettre de saint Cyprien qui défend aux vierges consacrées à Dieu d’habiter avec des ascètes. La législation de l'Église a homologué ces deux prohibitions comme nous Talions voir.

A l’aurore du ive siècle, le 27' canon du concile d’Elvire défend à tout clerc d’avoir dans sa demeure aucune femme étrangère, exiranea, si ce n’est sa sœur ou sa lilli > condition que celle-ci soii tonsauie i Dieu. Voir ce canon dans I Iefele I.eclercq, Hist. des conciles, t. i iI. p. 2.'W.

Ce canon qui prévoit le cas de lilles de clercs ne dit rien des épouses de ceux-ci, sans doute parce que la prohibition des rapports conjugaux cidre les clercs et leurs épouses, édictée au canon 33, semblait impliquer leur séparation.

Le canon 19 du concile d’Ancyre, qui date de l’année 314, vise la cohabitation des vierges consacrées à Dieu avec des ascètes. Comme saint Cyprien, il défend aux vierges i d’habiter avec quelqu’un comme des sœurs ». Comme saint Cyprien, il soumet à la pénitence canonique les vierges professes i qui ont enfreint leur promesse de virginité, mais, tandis que l'évêque de Cartilage leur infligeait la pénitence des adultères, il se contente de leur imposer celle des bigames. Voir ce canon dans I Iefele Leclercq, ibid.. p. 231.

La question « le la cohabitation des clercs avec des femmes lut reprise au concile de Nicéc, lequel, dans son 3e canon, défend a tout clerc d’avoir dans sa demeure une c’jv£i<7ay.T<j< ; - Denys le Petit rend ce terme par subintroducta — » à moins qu’il ne s’agisse d’une mère, d’une sœur, d’une tante OU d’une personne au-dessus de tout soupçon ». I Iefele I.eclercq, ibid., p. 530 sq.

Si ce canon ne parle ni de l'épouse ni des lilles des clercs, c’est qu’il ne les considérait pas comme des ouveioocxTol, c’est adiré connue des étrangères introduites dans l’intimité des clercs. Ce 3° canon de Nicée, au moins dans son principe, est encore en vigueur dans l'Église. Il est étonnant que le concile n’ait pas pris à son coin | île la prohibition de la cohabitai ion de ierges

avec des ascètes promulguée par le concile d’Ancyre. En effet cette cohabitation semble avoir été fréquente

au IV siècle ainsi que nous pouvons le constater par les homélies d’Aphraatc. par diverses lettres de saint Jérôme, parle De virginitate de Grégoire de Nysse, par

diverses epigramines de Grégoire de Nazianze. par

Y Histoire lamiaque et par le traite de saint Jean Chrysoslome contre les quveiOCCXTOi et ceux qui les protègent. Comme saint Cyprien, tous ces écrivains ecclé

siastiques réprouvent cette cohabitation parce qu’elle est susceptible d’occasionner des fautes graves et des scandales. Passé le v 1 siècle, cette cohabitation disparaît, les ascètes et les vierges consacrées à Dieu ayant embrassé la vie cénobitique et ne vivant plus dans le monde comme auparavant.

Achclis prétend que la cohabitation des clercs avec des femmes tout comme celle des ascètes avec des vierges tire son origine de la tendance à contracter des mariages purement spirituels, laquelle aurait été assez répandue dans l'Église primitive. Nous ne pensons pas que les textes allégués par Achelis autorisent cette conclusion. Nous croyons que la cohabitation des clercs avec des femmes, tout comme celle des ascètes avec des vierges provient tout simplement du souci de la res domestica. A Constantinople, des vierges jouissant d’une certaine fortune en confiaient la gestion à des ascètes qu’elles introduisaient dans leurs demeures. Voir S. Jean Chrysostome, Contre les (ruveiaax-rol, passim. Quand des vierges de conditions plus humble vivaient avec des ascètes ou avec des clercs, c'était très probablement pour gagner leur vie en qualité de ménagères. Ascètes et vierges ne vivant plus dans le monde depuis le cours du ve siècle, leur cohabitation a disparu d’elle-même, tandis que celle des clercs avec des femmes étant toujours amenée par suite des nécessités domestiques, n’a pas cessé jusqu'à nos jours de fournir la matière à des règlements ecclésiastiques.

Tous les textes concernant les subintroductæ se tiouvent dans II. Achelis, Virgines subintroducta', Leipzig, 1902.

G. Fritz.

    1. SOUSA Y MENESES (Jérôme de)##


SOUSA Y MENESES (Jérôme de), frère mineur portugais duxviie siècle. — Originaire de Freixo de Nemâo, dans le diocèse de Lamego au Portugal, il appartint à la province de Castille, dans laquelle il exerça les fonctions de gardien de Siguenza et de.Madrid, de lecteur de théologie à Païenne et à Naples, de définiteur et de custode. Il fut élevé aussi à la dignité de définiteur et de procureur général de l’ordre et présida, en 1682, le chapitre de Salamanque. Il mourut en 1711. Pour défendre la doctrine de Duns Scot au sujet de la distinction du Saint-Esprit et du Fils, contre un théologien qui l’attaqua, en 1678, à Naples, il publia : Interrupti eertaminis instauralio de distinctione Spirilus Sancti a Filio, si per impossibile ah illo non procederet, et præcipue de mente beali Gregorii Xysseni in hoc puncto, Naples. 167', ), in-8°, 98 p., où il confirme la doctrine scotiste par les témoignages des saints Pères et de nombreux théologiens. Il est aussi l’auteur de Scala theoloyica, per quam ascendit creatura de non esse ad esse et descendit a Deo in mun~ dum, Paris, 1680, in-4° ; et d’un Tractatus de prtedestinatione ac etiam juturorum contingentium polysophia, Madrid, 1706, in-fol.

Jean de Saint-Antoine, Uibliutheea universa franciscana, t. iii, .Madrid, 1732, p. 79-80 ; A. Lopez, Notas de bibliografta franciscana, dans Archiva ibiTo-umvricuno, t. xxvi, 1926, p. 185-187 ; II. Hurter, Nomenclator, 3° éd., t. iv, col. ( « 73674 ; K. Navai-ro, O. S. B., De sacrosancto Trinitatis mgsterio, disp. VI, club. 1, § 9, n. 307, Salamanque, 1701.

A. Teetært.

    1. SOUTHWELL Bacon Nathanæl##


SOUTHWELL Bacon Nathanæl, jésuite anglais (1598-1676). (On le nomme généralement Sotvykl.) — Né à Norfolk, il lit ses premières études à Pome, au Collège des Anglais, où il devait revenir en qua lité d'économe, âgé à peine de trente ans. peu après son entrée dans la Compagnie. Pu 1617, le P. général Vincent Caraffa le choisit comme secrétaire. Dans ces fonctions, qu’il garda sous les quatre généraux suivants, le P. Southwell était à la source des meilleurs renseignements sur la production littéraire de son ordre. Il eut l’idée d’en dresser un répertoire, ainsi

que l’avaient fait avant lui les pp. Ribadeneyra et Aie