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SIMONS PIERRE — SIMPLICE

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W, i/or..1' éd., t. III, col. 131-121 ; l'.ulx’l. Hier, cillt.. t. in. Munster, 1910, p. ; (". ; >.

J. Mercier. SIMONZIN Louis, né à Salurn (Tyrol) en 1662, entré dans la Compagnie de Jésus en 1683, professa la théologie à Dillingen et à Amberg pendant neuf ans, la controverse à Trente, el la morale à Inspruck pendant douze ans. Il mourut à Trente en 17 12. On a de lui : De ineffabili sanctissimse Trinitatis mysterio, Dillingen, 1709, in-4° ; Libertés creata, ibid., 1711 ; Moderamen conscientite <iul>i ; v theologico-morali ratiocinio stabilitum, m societate Jesu gymnasio Tridenlino publics disputationi proposition. Trente, 1718, in- 1°, mis à l’Index par décret du là janvier 1726.

Sommervogel, Bibl. de la Comp. de Jésus. I. vii, col. 1223122°> ; I lui ter. XomeneUilor, 3' éd., t. IV, col. 1338.

A. Rayez.

    1. SIMPLICE (SAINT)##


SIMPLICE (SAINT), pape du 3 mars 468 au 10 mars 483, selon Duchesne (du 25 février 468 au 2 mars 183, selon Jaffé). — Originaire de Tibur, aux environs de Home. Simplice succéda au pape saint Hilaire. sans que l’on puisse absolument rien dire de son curriculum Dite antérieur. On n’est inière mieux renseigné sur le rôle qu’il a pu jouer et sur la situation qui lui fut faite lors des graves événements politiques dont l’Italie et Rome même furent le théâtre entre 165 et 176. L’insurrection de Ricimer contre l’empereur Anthime. la défaite de celui-ci aux portes de Rome et le pillage de la capitale qui s’ensuivit, les proclamations successives comme empereurs d’Olyhrius et de Glycérius, la lutte de Népos contre ce dernier qui. fait prisonnier dans Rome, est obligé d’embrasser l'état ecclésiastique et devient évêque de Salone, le soulèvement d’Oreste contre Népos, la proclamation comme empereur du fils d’Oreste, Romulus Augustule, l’intervention enfin du chef hérule Odoacre, qui met tin à ces parodies en prenant lui-même le titre de roi d’Italie et en supprimant le titre d’empereur en Occident ( 176), rien de ces convulsions où agonise l’empire n’a laissé de traces ni dans la notice consacrée a Simplice dans le Liber pontificalis, ni dans les pièces assez nombreuses de sa correspondance. l’ne seule allusion est faite au droit de regard que se réserva le roi arien Odoacre sur l’administration de l'Église romaine. Au lendemain de la mort de Simplice et quand on se préparait à lui donner un successeur, le préfet du prétoire. C.écina Rasilius, agissant comme représentant du roi Odoacre, fit remarquer a l’assemblée électorale que, d’accord avec le pape défunt, il avait été décidé, pour éviter des troubles, que l'élection de son remplaçant ne se ferait pas sans que le souverain fût consulté, nmi sine nostra consultatione. Il ajouta que, du temps même de Simplice, l’aliénation des biens ecclésiastiques n’avait pu se faire sans l’autorité du roi : ciun. eli/im sacerdole noslro st/perslile, nihilsine nobis debuisset assumi. Ce texte est cité à l’un des conciles tenus sous la présidence du pape Symmaque ; voir P.L., t. i.xii, col. 74 : cf. art. Symmaq E. Quoi qu’il en soit du détail qui nous échappe, il y a lieu d’admettre que le nouveau souverain d’Italie, bien qu’il fût arien, n’a pas laissé dïnter enirdans les questions qui touchaient plus ou moins au temporel. C’est la même politique que continueront les souverains austrogoths de l’Italie.

Cette situation faite au pape Simplice ne l’empêcha p. in île régler en toute indépendance les questions proprement spirituelles. Outre la construction de plusieurs églises nouvelles dans Rome, le Liber pontificalis lui attribue l’organisation du service que l’on pourrait nommer paroissial dans les trois basiliques extraurbaines de Saint-Pierre, de Saint-Paul et de SaintLaurent, pro/jler peenilenies et baptismum, dit le texte. Une des pièces de son registre, Jaffé, n. 570, nous le

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montre dans l’exercice de son pouvoir métropolitain sur l’Italie suburbicaire. Pour certaines irrégularités

de sou administration, l'évêque d’Auflnium est vertement tancé, suspendu de son droit de faire des ordinations, réduit à la portion congrue, tandis que ses pouvoirs sont délégués à un évêque voisin. Au delà même de ces limites, Simplice intervient à Ravenne, en 482, et fait de v ifs reproches à I'évêque Jean, qui a ordonné un évêque à Modène contre la volonté de celui-ci. Modène ne sera pas soumise à la juridiction de Ravenne ; si Jean abusait à nouveau de son pouvoir, il sérail privé de ses droits. Jaffé, n. 583. Encore que l’Occident fût de plus en plus submergé par les barbares, la sollicitude pontificale ne laissait pas de s’intéresser aux régions qu’elle pouvait atteindre. Zenon, évêque de Sévillc, est constitué par Simplice vicaire du Siège apostolique et chargé de veiller au respect des canons. Ces indications clairsemées nous montrent au moins que la papauté essayait de conserver l’exercice de son droit de regard sur les autres Églises.

Nous sommes mieux informés sur la manière dont Simplice exerça ce même droit vis-à-vis de l’Orient. On notera d’abord qu’il maintient à l’endroit du 28e canon de Chalcédoine la protestation de son grand prédécesseur saint Léon. Jaffé, n. 569 ; et cf. ci-dessus, col. 1 3 1 « S sq. Mais, en dépit même de ses protestations, il est bien obligé de tenir compte de la sil nation fie fait qu’occupe le titulaire de Constantinople ; c’est par lui ou en accord avec lui qu’il essaie d’agir sur les destinées religieuses de l’empire d’Orient. Aussi bien son pontificat coïncide avec les violentes attaques dont l’orthodoxie chalcédonienne est l’objet au lendemain de la mort de l’empereur Léon I l ' r (474), lequel, après un moment d’hésitation, avait franchement pris contre le monophysisme la défense du concile de 451. Le nouveau basileus Zenon n’a pas régné un an qu’il est évincé par l’usurpateur Basilisque, qui se maintiendra jusqu’en août 476. C’est pendant dix-huit mois le triomphe du monophysisme. A Alexandrie. Timothée Élure remplace le patriarche légitime Timothée Salofaciole ; à Antioche, Pierre le Foulon se réinstalle sur le siège dont l’autorité de Léon l’avait éliminé. Prévenu, le pape Simplice encourage le clergé constantinopolitain et son chef, le patriarche Acace, dans la résistance aux agissements de l'Élure, qui est venu dans la ville impériale faire de l’agitation antichalcédonienne. Voir les lettres, Jaffé, n. 572 et 575 à Acace ; 574 au clergé. En même temps il s’adresse en termes courtois à l’usurpateur lui-même pour le détourner de favoriser l'Élure et pour le supplier de rester fidèle à la ligne d< conduite des empereurs Marcien et Léon. Jaffé, n. 573. Ces diverses pièces sont de janvier 476. Simplice ignorait encore à cette date l’Encyclique de Basilisque, canonisant les deux conciles d'Éphèse de 131 et de 449 (le Brigandage) et anathématisant le Tome de Léon et la définition de Chalcédoine ; autrement il aurait parlé avec plus de véhémence. Loin de l’aider à se maintenir, l’attitude de Basilisque ne peut que lui être funeste. Acace, d’ailleurs, s’emploie activement à la restauration de Zenon. C’est chose faite en août 476 et, tout aussitôt les conséquences de ce réta blissement se font sentir à Antioche, où Lierre le Fou Ion est expulsé, à Alexandrie, où Timothée Salofaciole est rétabli. Il est vrai que l'Élure meurt a temps pour éviter une éviction par la force et que le parti inonophysite trouve le moyen de perpétuer un patriarche de son goût en la personne de Pierre Monge subrepti cément ordonné. Prévenu de ces divers événements, sans doute par Acace. Simplice, des avril 177, exprime sa joie a Zenon. Jaffé, n. "> T t > (qui doit cire datée non du 'J octobre mais du 6 avril 177, d’après une variante

de la Collectio Avellana, epist, i… p. 138, l. l"> et la note). Auprès d’Acace le pape insiste pour que di

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