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SIMON FONTAINE — SIMON DE H IN TON


guntur, t. i (1. I-YIII). Cologne, 1558, in-8°, vin 162 p. : nous ignorons si les autres livres furent aussi traduits ; en italien : llistoria Catholica de' tempi noslri contra Giovanni Slaidano, divisa in XVII libri, traduit en italien par Joseph Horologi, Venise, 1563, m-8°, viu-274 p. C’est un ouvrage important pour l’histoire du protestantisme.

Simon Fontaine composa encore : Parasceve ad rhetorica, non illa quæ patronum armant ad forum, sed quie ecclesiastan christianum ad suggestum, Paris, 154D. in-8°, -17 p. ; le même ouvrage, avec scholia quæJam in totius operis majorem comrnendationem… variis ex auctoribus partim collecta studio F. Ae. G. />'. D. theol. ejusdem ordinis, Paris, 1578, in-8°, 68 p. ; Historica ac docta dilucidaque in librum liulh explicatio. Paris. 1560, in-8°, 117 p. ; Dialectica prodidagmata cum rocabulorum, quorum in concerlationibus philosophicis usus est creberrimus, appendice, édité par Augustin Gotbutius, O. F. M., Paris, 1604 ; Divi Anselmi C.antuariensis archiepiscopi… in omnes S. Pauli apostoli epistolas et aliquot evangelia enarrationes, Paris, 1544, in-fol. ; 1549, in-fol.

L. Wadding, Scriptores O. M., 3° éd., Rome, 1906, p. 211 ; J.-H. Sbaralea, Supplementum, 2e éd., t. iii, Rome, 1936, p. 101-102 ; H. Hurter, Nomenclator, 3' éd., t. ii, col. 1525 ; Antoine de Sérent.Les frères mineurs à l’université de Paris, dans La France francise, t. i, 1912, p. 314 ; le même, Les frères mineurs français en face du protestantisme au X r/e siècle, dans Études francise, t. xli, 1929, p. 369-370.

A. TÉETAERT.

    1. SIMON DE GAND (Gaunt)##


8. SIMON DE GAND (Gaunt). — Authentiquement Anglais, malgré son nom ; toute sa carrière universitaire s'écoule à Oxford. On l’y trouve comme étudiant es arts en 1268 ; comme maître, en 1280 ; comme bachelier en théologie, en 1284-1286, 1288 ; comme maître enfin, en 1289-1290. Il fut durant deux ans chancelier de l’université (17 décembre 1291-novembre 1293). Depuis 1284, il était archidiacre d’Oxford (il est souvent désigné par ce titre), et possédait diverses prébendes, à Wilford, depuis 1268 ; à Salisburꝟ. 1295. Elu évéque de Salisbury le 2 juin 1297. il fut consacré le 20 octobre de cette année. Il mourut le 31 mars 1315.

On possède de lui : 1. Plusieurs interventions scolaires, des années 1284-1290, conservées dans le ms. d’Assise 158 (l’une éditée par F. Pelster, Oxford theology and theologians…, p. 139 sq.K 2. Un sermon qu’il prêcha à Oxford le mercredi des cendres, Il février 1293 (édité ibid., p. 206-215). 3. Une Meditatio de statu preelali, conservée dans deux mss d’Oxford et de Londres. 1. Une lettre de lui à Boniface VI II en date du 29 mars 1302. 5. Le Registre de sa curie épiscopale, en cours d'édition par la Canterbury and York Society. 6. Il se peut qu’on doive aussi lui attribuer la traduction latine de l’Ancren Hiwle, la fameuse règle des recluses, dite aussi le Livre de la vie solitaire.

A. -G. Little-F. Pelster, Oxford theologg and theologians r. A. n. 1282-1302, Oxford, 193°, p. 79-81, 139 sq. ; 20621°> ; H. -P.. Allen, The origin <>f the Ancren liiivle ; Furlhir Borrowings from Ancren [iiwle ; [legistrum Simonis de Gandavo, Canterbury and York Society, parts I-VI, 1914-1930.

P. Gloriki X.

    1. SIMON DE HINTON##


9. SIMON DE HINTON. lu des premiers représentants de l'école dominicaine d’Oxford. C’est au Sludium fondé par l’ordre à Oxford, et probablement au pied de la chaire de Richard Fishacre qu’il dut faire ses études Ihéologiques. Il succéda a Richard, et enseigna comme maître en théologie au couvent d’Oxford de 1248 a 125 1. Élu alors provincial d’Angleterre, le quatrième, il fut en 1201 releé de cette charge pour avoir enfreint certaines ordonnances du chapitre général de 1260. En yuise de sanction il lut envoyé comme lecteur au couvent de Cologne (1201-1262)

qu’Albert le Grand, nommé évêque de Ratisbonne, venait de quitter. Son exil ne fut pas de longue durée car le chapitre de Bologne (1202) l’autorisa à regagner l’Angleterre lorsqu’il le voudrait.

Son activité théologique ne nous est plus connue que par les ouvrages suivants :

1. Des postilles sur les Petits prophètes : Oxford, New Coll. 45, fol. 21 1 sq. — 2. Un sermon prêché à Oxford et conservé dans le ms. d’Oxford, Laud. mise. SU, fol. 72 v°. Le compilateur de cette collection a emprunté, de son propre aveu.ee sermon à « certain petit livre noir » ; il se pourrait que d’autres sermons qui portent cette même indication soient à attribuer également à Simon. — 3. Une série de Questions disputées sur la loi, les préceptes, l’adoration, le serment, qui sont conservées auprès de la Summa Abendonensis dans un ms. de Londres, Bristish Muséum, King’s libr. 9. E. XIV, fol. 117 v°-133. — 4. Des Exceptiones a Summa fr. Simonis de Hegnton de Ord. predicatorum. Ces extraits, édités par A. Walz dans Angelicum, 1936, p. 283 sq., donnent le signalement de la Somme à laquelle ils ont été empruntés, in qua continentur breviler exposicio articulorum fulei, decem preceptorum, septem pelilionum, septem sacramentorum, septem nirtutum, septem donorum, octo beatitudinum, septem viciorum tam naturse quam voluntatis. — 5. Une somme, ou plus exactement un manuel de théologie pratique, Ad inslructionem juniorum, comme dit son prologue. Grâce aux Exceptiones qu’on vient de dire, elle a pu être identifiée à coup sûr. Elle avait été éditée dès 1606 dans les Opéra omnia de Jean Gerson, mais à tort, car toute la critique interne date cet ouvrage des années 1250-1260, après Fishacre dont il s’inspire surtout, après Raymond de Penafort, après Albert le Grand dont il connaît le Commentaire sur les Sentences ; avant saint Thomas et Henri de Seguse (Hostiensis). D’ailleurs le témoignage des Exceptiones, qui ne sont que des extraits de cet ouvrage, tranche le débat. Ce manuel eut une vogue considérable aux xine, xive et xve siècles comme en font foi les manuscrits nombreux qui l’ont reproduit. Son but est avant tout pratique ; d’où son abandon volontaire des développements spéculatifs ; on n’y trouve que ce qui est indispensable. Il se divise en huit traités ; les douze articles du Credo et les dix préceptes du Décalogue fournissant le cadre des deux premiers. Les autres empruntent le cadre septénaire et leurs éléments se répondent continuellement : vertus, dons, béatitudeset leur préparation, demandes du Pater, vices de la nature, vices de la volonté. Les sacrements s’y peuvent ramener aussi facilement.

Dans la première partie, on ne rencontre ni exposé théorique des doctrines trinitaires, ni traité des anges, jugés sans doute inopportuns pour un simple manuel. Le traité des sacrements y est très bon. Pour les sacrements en général, définitions et explications sont nettes. La causalité des sacrements s’y ramène encore à la causalité sine qua non. L’application du sacramentum lantum, du res et sacramentum, et du res tantum n’est faite qu’aux trois sacrements de baptême, pénitence et ordre. Le baptême suppose encore en vigueur les rites de la triple immersion. Pour la prêtrise, c’est l’imposition des mains qui la confère, non la tradition des instruments. Les chapitres consacrés à l’eucharistie sont très précis également. Dans la suite du manuel, les parties correspondant à la somme des vertus et des vices, souvent traitée à cette époque, aux dons et aux béatitudes aussi, sont assez réduites ; plus encore les traites du péché et îles vices.

Il est bon de noter, en terminant, que la finale de ce manuel, dans l'édition de Gerson (Anvers, 1706, [>. 32$1-$222), est un tout autre ou rage, constituant une vraie Summula de théologie morale, sur le pèche, m