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SILVY (LOUIS)

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plique à justifier cotte suppression. Du rétablissement des jésuites en France. Paris, 1816, ln-8°. Silvy

rappelle les motifs pour lesquels les jésuites furent supprimes : constitutions et privilèges exorbitants, indépendance à l'égard des souverains pour leurs personne-- et leurs biens et ultramontanisme : morale théorique et pratique ; apologie scandaleuse de la casuistique ; enfin, histoire de leur société : conspirations, meurtres horribles et indignes. — Henri IV et les jésuites. On a joint à eet écrit une Dissertation sur lu foi qui est due au témoignage de Pascal dans ses Lettres provinciales. Avec des notes et pièces justificatives sur des faits intéressants dont quelques-unes inédiles ou peu connues. Paris, 1 S 1 8, in-S° (voir Ami de la religion du 10 octobre ISIS, p. 276-279). Dans ces divers écrits contre les jésuites, Silvy qui ne manque pas une occasion de les attaquer, a repris toutes les accusations qu’on est accoutumé de retrouver et sans la moindre critique. — Il en est de même de l'écrit intitulé : Éclaircissement au sujet des dépêches du prince régent de Portugal, concernant les jésuites, envoyées à son ministre à Rome et relatées dans les journaux de la fin de mars dernier, avec un tableau abrégé de plusieurs faits très importants, relatifs éi l’histoire de ces religieux et ileux mots de réponse aux lettres de M. D***, insérées dans le Mémorial religieux, Paris, 1816, in-8°. — De même, Réponse à /' » Ami de la religion îles jésuites », où l’on expose les causes véritables de leur suppression, d’après le bref de Clément XIV, qui les a abolis, et d’après une lettre officielle du cardinal de Bernis, que l’on oppose à la bulle de Pie Vil qui les a rétablis, Paris, 1819, in-8°. 1.' Ami de la religion du 23 décembre 1815, p. 177-187, faisait déjà remarquer la phobie et l’injustice de Silvy, toutes les fois qu’il parlait des

jésuites.

La même note de partialité reparaît quand il s’agit de l’ultramontanisme et des ultramontains : Les véritables sentiments de Bossuet rétablis par les manuscrits originaux et autres témoignages irrécusables, en ce qui concerne un point historique très important, dont traite M. de Baussel, auteur de la vie de ce grand éveque, Paris. 1815, in-8°. — Avis important sur les nouveaux écrits des modernes ultramontains et des apologistes d’une société renaissante. Paris, 1818, in-8°. — Difficulté capitale proposée et M. l’abbé de Frayssinous, au sujet de son livre intitulé : Les vrais principes de l'Église gallicane… en ce qui concerne les quatre articles de 1682, Paris. 1816, in-8°. — Plainte en calomnie et en diffamation contre un journaliste qui se qualifie l’Ami de la religion et du roi, où l’on écluircil un point historique concernant le pape Grégoire VII et nos libertés gallicanes, avec une observation sur l’importance et le fondement des quatre articles du clergé de 1682, contre le système des gallicans d’opinion, Paris, 1818, in-8°. — Réponse à l’apologiste des ultramontains, qui se dit l’Ami de la religion et du roi. où l’on démontre, par des puces authentiques que l’on n’a pas cessé de maintenir au-delà des munis la doctrine contraire au premier de nos quatre articles, rempart de nos libertés gallicanes, Paris, lHPi. in-S". — Doléances et pétitions des fidèles persécutés dons le diocèse de Lyon aux honorables membres de la Chambre des pairs el à celle des députés, où l’on fnil voir une foule d’actes de schisme, qui s’exercent depuis quinze ans dans un grand nombre de paroisses du diocèse de Lyon, tels que des refus continuels de la communion à la sainte table, de la bénédiction nuptiale, des cendres, des derniers sacrements et de la sépulture ecclésiastique, en outre, des diffamations publiques, de » injures et des voies de faits exercées jusque dons l'église, etc. Paris, 1819, In 8°. On accuse M. Courbon ancien curé de Sainte-Croix de Lyon, vicaire général et homme do confiance du cardinal Fesch, d'être l’instigateur de tous ces actes. Nou velles plaintes des fidèles persécutés dans le diocèse de Lyon, pour servir de suite à leurs doléances et pétitions, s. 1. u. d.. ln-8°. — Progrès de la persécution dans une partie du diocèse de Lyon, sous MM. les vicaires généraux qui gouvernent l'Église, en l’absence du cardinal Fesch, s. 1. n. d., in-8°. — Discours sur les promesses renfermées dans les Écritures et qui concernent le peuple d' Israël, où l’on considère la conversion et le rappel des juifs, comme la ressource et l’espérance de l'Église, Paris, 1818, in-8°. — Articles relatifs à la religion, extraits du Journal du commerce (du 4 janvier au 4 novembre), Paris, 1818, in-8°. — Relation concernant les événements qui sont arrivés èi un laboureur de lu Beauce dans les premiers mois de 1816, Paris, 1817, in-8° ; une nouvelle édition parut sous le titre Relation concernant les événements arrivés au sieur Martin, laboureur à Gallardon, en Beauce, dans les premiers mois de 1816, nouvelle édition, revue et augmentée de plusieurs lettres du sieur Martin sur de nouvelles apparitions et d’un récit tiré des Mémoires d’une femme de qualité. Paris, 1830, 1831, in-8°. — Révélation faite en faveur de la France, par l’entremise de Thomas Martin, Paris, 1827, in-8° ; un autre écrit parut, sous le titre Thomas Martin, Marseille, 1830, in-8°, qui fut traduit en allemand, Strasbourg, 1839, in-8°, et en italien, Rome, 1829, in-8°. Il s’agissait de l’apparition de saint Michel au laboureur Thomas Martin ; ces apparitions eurent lieu le lôjanvier 1816 ; Martin fut enfermé dans la maison de santé de Charenton, le 13 mars 1 8 1 1> ; il fut examiné par RoyerCollard, le frère du ministre, et reçu par le roi le 2 avril 1816. On le regarda comme un illuminé et il revint à Gallardon, en avril 1816. On continua à parler de ces apparitions extraordinaires : en 1832, parut l'écrit intitulé Le passé et l’avenir expliqués par des événements extraordinaires arrivés à Thomas Martin, laboureur de la Beauce, avec quelques mots sur les Relations publiées à ce sujet par M. S***. On y a joint une Dissertation sur le procès-verbal de la mort de Louis XVII, sur les Mémoires dits du duc de Normandie et sur divers ouvrages récemment publiés touchant le même sujet, Paris, 1832, in-8°. Comme Silvy avait été assez vivement pris à partie, à cause des opinions exposées dans ses diverses relations, le magistrat répliqua par un écrit intitulé : M. S***, ancien magistrat, à Tailleur de l'écrit intitulé : Le passé el l’avenir exjiliqués par des événements extraordinaires arrivés éi Thomas Martin, Paris, 1832, in-8°.

On a encore attribué à Silvy quelques autres écrits, qui, en fait, paraissent sortis de sa main : Relation des faits miraculeux concernant la Révérende Mère Fmmerich, religieuse du couvent des augustines de Dulmen, en Westphalie, avec les témoignages qui constatent ces faits subsistant depuis plusieurs aimées, Paris, 1820, in-8°. — Observations sur les calomnies que Ton a répandues et qu’on renouvelle encore de nos jours contre le monastère et l'école de Port-Royal, Paris, s. d., in-8°, brochure publiée par Égron, l’imprimeur des jansénistes.

Les « Nouvelles acquisitions » de la Bibliothèque nationale, n. 1325 et 1345, renferment quelques écrits et lettres manuscrits de Silvy.

Michaud, Biographie universelle, t. xxxix, p. 353-357 (nombreux détails biographiques et bibliographiques) ; Quérard, La France littéraire, t. i, ». 151-153 ; Revue ecclésiastique, t. x, p. 69 s(j. ; André Hallays, Le pèlerinage de Port-Bogal, Paris, 1914, in-8°, p. 201-201 ; a. Gazier, Histoire du mouvement janséniste, t. 11, 1922, p. 204-215 ; La bibliothèque dos Amis de Port-Royal, qui est herméticniement fermée aux non-initiés, renferme certainement de nombreux écrits h documents de Silvy et sui Silvy, dont le rôle fut considérable au début du xie siècle

J. Carreyre,