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SCHOLARIOS. 01 KSTIO S D’AUTH ENTICITÉ

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réponse.m difficultés. De tous les commentateurs grecs d’Aristote notre Byzantin fut le premier à suivre cette méthode, comme il le déclare lui-même, ’_ !. Annotations sur divers ouvrages d’Aristote. - Ces annotations tiennent à la fois i résumé ei du commentaire et regardent principalement les livres de la Physique (p. 349-408), le De tœlo (p. 109 129), le De anima (p. 429-45 1) ; mais les opuscules : De memoria il rtminiscentia, - De somno <t vigilia, - De insomniis. — De divinalione per somnum, - De animalium motione, — lu* seneetule et juventute, - De respiratione it surtout De meteorologicis, s< ni aussi représentés. Ie texte autographe de ces notes, conservé dans le seul Valicanus ii~>. cesse brusquement au IVe livre De meteorologicis. Le tout c< nstitue une sorte de mémento de la philosophie d’Aristote et rappelle, pour la métl. c de. les résumés des deux Sommes thomistes. Il faut sans doute y voir une œuvre de jeunesse, composée du temps où l’auteur enseignait la philosophie.

3. Xoles marginales aux Irais premiers livres de la l’hysique » (p. 486-509). —

Nous avons là comme un essai des Annotations, regardant certains passages des trois premiers livres du De physica auscultatione, avec ictte différence que ces notes se rapprochent plus du ci mmentaire que du résumé.

9° Tome viii. Fin des œuvres et des traductions philosophiques. Grammaire. Varia.

1. Suite des a uvres et des traductions philosophiques.

a) Division sommaire des cinq premiers livres de la Physique d’Aristote (p. 1-133). —Sous le titre de : Aialpccnç x.îoaLa’.coSr.ç, Scholarios donne un commentaire succinct des cinq premiers livres du De physica auscultatione, visant surtout à mettre en relief la telle ordonnance, la suite logique impeccable de l’original et la perspicacité des commentateurs qui ont retrouvé et fait ressortir le plan génial du Stagyrite.

b) Prolégomènes à la Physique d’Aristote tirés de divers auteurs (p. 134-1 02). — Ces extraits, intitulés : HpoXeyôpxva r, 7cpo6scùpoou, evoc, viennent en grande partie de saint Thomas ou d’un autre Latin, que les éditeurs n’ont pas réussi à identifier. Le premier extrait est la traduction du début du commentaire thomiste sur la Physique d’Aristote. Il y a un court extrait de Simplicius. Suivent de brèves annotations de Scholarios lui-même.

c) Traduction du commentaire thomiste du « De physico audilu » d’Aristote (p. 163-254). — Cette traduction ne regarde que les deux premiers livres, et encore avec des lacunes. Le reste, s’il a jamais existé, n’a pas été retrouvé.

d) Traduction de l’opuscule De jallaciis » de saint Thomas d’Aquin (p. 265-282). — La traduction de cet opuscule, dont l’authenticité est discutée, est par endroits assez libre, quoique toujours intelligente. Certaines omissions s’expliquent par le fait que les passages en question roulent sur des mots latins, auxquels le traducteur aurait dû substituer des mots grecs de son invention.

e) Traduction de lu « Dialectique > (Summulæ logicœj de Pierre d’Espaqne (p. 283-337). — Le Pierre d’Espagne qui a composé les Summulæ logicales est bien celui qui devint pape sous le nom de Jean XXI (12701277). Quant à la traduction grecque des Summulæ, elle a toute une histoire et divise en deux camps, depuis trois quarts de siècle, les historiens de la philosophie. L’origine de la querelle vient de la première édition de cette traduction par Élie Ehinger en 1597, à Au^s bourg. Dans le manuscrit utilisé (Monacensis 648), la traduction est présentée comme un ouvrage de.Michel Psellos, et porte le titre de Synopse sur la logique d’Aristote : Y.’.z rijv’ApiororiXouç Xoyix r ; > oûvo<] » iç. Ayant remarqué la presque identité de ce résumé avec le texte des Summulæ logicales de l’ierre d’Espagne, Karl l’raiiil. dans son Histoire de la logique en Occident, t. ii. Leipzig, 1864, p. 264 293, émit l’idée que l’opus cule de lieue d’Espagne n’était qu’une traduction de la Eûvo^iç de Michel Psellos. Contredit par le Fran eais Ch. Thurot, Prantl maintint sa thèse et la fortifia par de nouveaux arguments dans les éditions ulté rieures de sun ouvrage. Il publia même, en 1877, une disseï talion spéciale sur la question, à laquelle Thurot répondit. Les historiens de la philosophie et de la litté rature byzantine qui ont écrit depuis cette controverse ont pris parti tantôt pour le premier, tantôt pour le second. Dans un article paru en 1.NÎI0 et aussi dans sa monographie sur le pape Jean XXI, Papsl Joannes XXI, Munster, 1898, p. 16 sq., R. Stapper reprit la question en étudiant la tradition manuscrite et ruina à peu lires complètement la thèse de Prantl. Cependant la question ne parut pas résolue à plusieurs, et l’on voyait encore, en ces dernières années, des historiens sérieux hésiter à se prononcer dans un sens ou dans l’autre, ou même soutenir encore l’opinion de Prantl. La nouvelle édition vide définitivement le débat, car elle repose sur trois manuscrits autographes réclamant pour Scholarios la paternité de la traduction grecque et affirmant par le fait même que les Summulæ logicales n’ont rien à voir avec Michel Psellos et sont bien l’œuvre de Pierre d’Espagne. Rectifier en ce sens l’article Jean XXI, t. viii, col. 632.

f) Traduction du « De sex principiis » de Gilbert de La Porrée (p. 338-350). — Le texte latin de cet opuscule n’est pas la limpidité même. On pardonnera à Scholarios les libertés qu’il s’est données pour ne pas être incompréhensible. A maint endroit, en effet, la traduction devient plus ou moins paraphrase ou commentaire.

2. Grammaire. —

Composé à la demande de Manuel Sébastopoulos, cet ouvrage est sans doute le premier que Scholarios ait publié. Il l’a divisé en deux parties, qu’il intitule Première introduction et Seconde introduction èi la grammaire. En fait, la première répond à ce que nous appelons la morphologie (p. 351-424). La seconde (p. 425-498) est un curieux lexique, disposé selon les lettres de l’alphabet. De ce lexique on peut dire que c’est avant tout un recueil de mots rares, bien que les mots usuels s’y trouvent aussi.

Il y a, dans la première partie, un passage intéressant directement la théologie. S’occupant de la préposition Stà et de ses diverses significations, Scholarios a été amené à changer sa première rédaction, qui était toute favorable à la doctrine catholique pour ce qui regarde l’interprétation de la formule des Pères grecs sur la procession du Saint-Esprit : ex ila-pôç Stà toû Tloû èx7î&peÙ£Tat. Relisant plus tard cette œuvre de jeunesse dans l’actuel Ambrosianus 291, l’auteur a complètement raturé sa première rédaction et lui a substitué un nouveau texte, où se lisent les diverses significations de la préposition 810n inventées pour enlever à la formule grecque toute force probante en faveur de la procession éternelle du Saint-Esprit a Pâtre per Filium.

3. Varia (p. 499-507). —

Sous ce titre viennent six courts morceaux, dont plusieurs ne sont que des notes marginales. Le n. 1 est une brève dissertation sur la nature du bonheur d’après Aristote et Plotin. II a pour but de concilier les débilitions du bonheur données pal ces philosophes. Les n. 2, 3 et 4 sont des notes margi nales au (’.unira errores Grœcorum de Manuel Calicas, aux Lettres de saint Basile et au Contra Celsum d’Origène. Le n. 5 est un brel éloge d’Aristote signé de Gen

nade.

10° Authenticité des écrits unionistes de Scholarios.

Par écrits unionistes de Geoi ges Se holarù s mais enten clous : 1. Les déclarai ions et les discours faits par lui au concile de Florence en faveur de l’union ci de la