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rum malorumque remuneratorem cognosccndum, colendum. timendumque. Et htec est illa fides inclioala… qua si bene aliquis utatur, <id complétant quoque et christia nam fidem perventurus est. I ro part.. 5 1. n. 12, p. 157.

L’assemblée du clergé de France de 1700, où Bossuet joua le rôle que l’on sait, n’osant pas toucher à Sfondrati, voulait au moins le censurer dans ses défenseurs et condamner diverses propositions, soit de la Dispunctio de Gabrielli, soit de VAppendix ad Nodum. Mais finalement on y renonça.

ii'° L'éditeur franciscain du Xodus prsedestinationis, le P. Damascène, avait reçu commission de revoir et d’imprimer d’autres œuvres du cardinal, qui devaient rester manuscrites : un traité De opinione probabili ; une dissertation De baptismo infardium, contre les protestants ; une Histoire de l’athéisme en préparation ; une réponse au livre d’Heidegger, Meretrix apocalyptica ; des Commentaires en trois tomes sur le droit canon, que Sfondrati avait professés à Salzbourg. Cf. préface au Xodus prsedestinationis. Peut-être ne faut-il rien regretter.

Sfondrati reste surtout connu par sa doctrine ultramontaine et par la ténacité qu’il déploya à l’enseigner sous toutes ses formes et à toute occasion. Il la tenait de sa naissance et de son éducation. Il n’en a qu’au clergé gallican, et ne montre pas toujours à son égard l'équité, ou du moins la compréhension, qu’on aurait pu attendre de sa naturelle douceur. De ses autres œuvres, on peut dire ce que Bossuet disait de l’une d elles : i œuvre pieuse et curieuse », pieuses par l’horreur du péché et la confiance en Dieu qu’elles développent sous mille formes diverses et qu’elles prennent pour pivots, non seulement de la conscience chrétienne, mais encore de la doctrine, de la grâce ; œuvres curieuses par le caractère disparate des arguments et le raccourci sans perspective des enquêtes historiques. Cet auteur bénédictin n’est donc qu’un théologien de seconde zone.

Pour la biographie de Sfondrati, voir les dictionnaires de Hoefer, de Feller, le Xomenclalor litterarius, 2e éd., t.n, p. 378-385, où I farter donne un résumé assez complet de ses ouvrages qu’il apprécie un peu trop favorablement.

P. SÉJOURNÉ.

    1. SFORZA Jean-Marie##


SFORZA Jean-Marie, frère mineur conventuel italien (xvii" s.). Originaire de Palagiano (prov. de Tarente), dans la Pouille, il appartint à la province, monastique de Saint -Nicolas de la Pouille, dans laquelle il fut dé finit eur perpétuel et régent du studium.i Foggia. D’après les bibliographes, il aurait composé et édité les ouvrages suivants -.Scotus corroboratus ex conlradictionibus scholx adversse, in quo celebriores ex quatuor Sententiarum litris controversise théologies inter Seotum et I). Thomam ponuntw et cxplicantur, Lecce, 1661, ln-4°, exposé de vingt-neuf controverses, qui divisaient scotistes et thomistes : Scotus jurista, comprenant cinq traités : de judice, de accusatore, de reo, de lestibus, de advocato et île notario, Lecce, 1659, in-4°, précédé d’un Elogium apologeticum de Jean Oronzo Reluca, archidiacre de Lecce ; Aphorismi pro confessariorum aliorumque ulililale, ex quatuor Scoli Sententiarum libris collecti, Lecce, 1664, in-4° ; Selecliora de transnaturali philosophia Arislotelis ad menton Docloris subtilis, Foggia, 1646 ; Metheorologiete elucubrationes ex Arislolele ad mentem subtilissimi docloris J. D. Scoli. Naples, 1655 ; La Floridea, Naples, 1658 ; 'Irai talus de cœlo et mundo ; Selecliora de physico auditu. Dans YEpistola ad lectorem du Scotus jurista, il dit avoir déjà publié ces deux derniers ouvrages, donc avant 165 ! ». Le P..Jean Sforza aurait encore publié a Lecce plusieurs poésies : L’Aldimarle ; l.'Lromilia ravvivala ; Ildecollato innocente ; La Doroso-, linda ; Il petlegrino amante ; La Sofronta. Enfin, il aurait préparé pour l’impression : Traclatus de ortu et

interitu ; Traclatus de anima ; L’Adriano, suite de L’Aldimarle ; La cliiai’c di Dorosolinda.

N. Toppi, Bibliotcca neapolilana et apparato agli huomini ttlustri iti Napolie del regno, Naples, 1678, p. 148 ; MlnieriRiccio, Memorie storiche degli scrittori nati nel regno <li Wapolt, Naples. 1884, p. 329 ; J. Franoliiiii, Bibliosoflae memorie lelterarie di scrittori francescani che Itaïuio scritto dopo l’anno y ».s. ;, Modène, 1693, p. 327 ; L, Wadding,

Scriptores (). M., 3° éd., Home, 1906, p. 1 t » ;.1.-11. Sbaralea,

Supplementum, 2- éd., t. ii, Rome, 1921, p. loi ; J.-H. Sbaralea et E. Rinaldi, Scrii>torcs… conlinuati, dans J.-H. Sbaralea, Supplementum, 2' éd., t. iii, Rome, 1936, p. 256 ; 11. 1 fin 1er, Nomenclator, 3 « éd., t. iii, col. 944 ; D. Scaramuzzl, // pensiero di Giov. Duns Scoto net Mezzogiorno d’Italia, Home, 1927, p. 21 1-215.

A. Teetært.

    1. SGAMBATI André##


SGAMBATI André, frère mineur conventuel italien (xviiFs.). — Originaire de Naples, et entré chez, les conventuels, il accomplit le cours de ses éludes philosophiques et théologiques au couvent de SainteLucie de sa ville natale. Envoyé ensuite au collège de Saint -Bonavent ure à Rome, il y fut promu docteur en théologie en 1763. Le l er juin 1766. il fut adjoint au P. Joseph Rugilo pour travailler au Bullaire franciscain, mais, deux ans après, il fut remis dans l’enseignement et, au chapitre général du 20 mai 1771, nommé recteur du collège Saint-Laurent des conventuels à Naples. En récompense des services rendus, il fut nommé définiteur perpétuel le 17 mai 1774. On lui confia aussi la chaire de théologie à l’université de Naples et il édita un cours de théologie intitulé : De theologicis inslitutis, Naples, 1775-1782, 14 vol. in-8°, dans lequel il se rallie étroitement aux doctrines de saint Bonaventure. Ce cours fut adopté comme manuel dans les séminaires des réguliers en Espagne et dans ceux des mineurs observants. En 1830 encore, le chapitre général des observants, célébré à Alcala en Castille, prescrivait : in collegiis explanabitur theologia juxta « Institutiones » p. fr. Andrese de Sgambati, qui omnium diversarum classium lectionis textus erit. Voir M. Fernandez, De vita, scriptis et doctrina b. Joannis Duns Scoti, Quaracchi, 1910, p. 64. Aussi le fr. mineur Cyrille Alameda y Brea en fournit une 2e édition : Opus de theologicis institulis, Madrid, 1833. Peu après cet ouvrage, A. Sgambati en édita un autre, aussi apprécié que le précédent : De præcipuis theologiæ locis, Naples, 1785, 2 vol. in-8°. En récompense, Pie VI le nomma, le 18 mars 1785, consulteur de la Congrégation des Bites.

En 1785, André Sgambati ayant été nommé professeur de théologie au Collège romain, quitta Naples pour venir résider au couvent des Douze-Apôtres. Mais Ferdinand IV, roi des Deux-Siciles, défendit en 1788, aux réguliers de son royaume toute relation de dépendance avec des supérieurs étrangers, le P. Sgambati renonça donc à l’affiliation au couvent de Sainte-Lucie à Naples et opta pour le couvent de Macerata. Le 21 août 1804, il fut attaché au couvent de Velletri. Comme à cette époque le jeu de la loterie avait pris une grande expansion et s'était introduit même dans les couvents, André Sgambati le combattit avec énergie. A cette fin, il réédita, pourvue de notes, la réponse faite jadis par son confrère Antoine Lucci, évêque de Bovino, à la question émise par un autre conventuel : An licitus sit regularibus ludus vulgo del lolto, 1741. dans laquelle il condamnait la loterie et la défendait a tous les réguliers, surtout aux fr. mineurs. A. Sgam bâti répandit cet ouvrage sous le titre : Adnolaliones in responsionem Yen. Servi Dei fr. Antonii Lucci super dubio : An licitus sit regularibus ludus vulgo del lolto Borne, 1791. Ce livre fut traduit ensuite en italien, probablement par le conventuel Etienne Rinaldi : Del i<en. servo di Dio fr. Antonio Lucci… risposla id dubbio : Se ai regolari sia lecito il giuoco del lolto, tradotta dal