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ptenitentia de Servasanctus fut éditée à Louvain, vers 1485, sous le titre : Antidotarium animte. Elle est décrite par B. Kruitwagen, art. cit., p. 55 61, mais sur tout dans Dus Antidotarium anima von jr. Servasanc lus. 0. F, M., dans Wiegendrucke und Handschriften. Festgabe Konrad Hæbler, Leipzig, 1919, p. 80-106. Le prologue de cette Siunma débute : Quoniam in libella de exemplis naturalibus a me seripto dictavi depseniten (ta qiuedam pauca, le texte commence : Deum esse non solum doeei omnis scriptura dioina, et termine : et idée cum ipso quem gratia concepit, peperit et lactavit per omnia sæcula benedicta. Amen dieat omnis créât ura. La Summa de ptenitentia, qui est divisée en 17 distinctions, est un supplément au Liber de exemplis naturalibus, comme Servasanctus le dit lui-même dans le prologue : Quoniam in libello de exemplis naturalibus (i me seripto dictavi de ptenitentia qutedam pauca, cum sit efus materia valde lata, prtedicationi aptissima et conuersioni peccatorum utilissima, sicut cotidiana probant exempta, ideo dignum daxi. Christi Domini jurante me gratia sire potias omnia faciente, Mi* qute ibi sunt scripta superuddere ista prwsenti tractatulo annotanda. Se<l est diligentius attendendum me hic quam plurima replieasse quo ibidem ree/do me dixisse, siquidem hac de causa perutili, sicut puto, quia forte continget aliquos hune habere tractatulum, qui peroenire nequibunt ad primum. Le but principal de l’auteur n’est pas tant de donner un traité théologique sur la pénitence que de fournir aux prédicateurs de la matière pour des sermons sur la pénitence : sola prtedicabilia opuscule haie inlendo inserere. Il évite avec grand soin la spéculation philosophique et théologique et les subtilités juridiques, pour s’arrêter de préférence aux textes de la sainte Écriture et des Pères, aux vies des saints et surtout aux légendes, anecdotes, proverbes, fables, exemples et comparaisons, empruntés à l’histoire tant générale que spéciale, surtout de l’ordre franciscain, à la nature, aux astres, aux animaux, de sorte que la Summa de ptenitentia appartient au même genre littéraire que le Liber de exemplis naturalibus. Pour la matière traitée dans cette Summa, voir B. Kruitwagen, art. cit., dans Neerlandia francise, t. ii, 1919, p. (52-66. A noter un texte important pour la mariologie, qui se lit dans l'épilogue : Semper me in omnibus adjurante slella clurissima naviganlium, direclira cœrorum, illustrativa regia jemina ex Duvidica stirpe nata, totius mundi domina et regina. Dei mater electa, peccatorum potentissima advocata, mediatrix nostra in omni gratia obtinenda, et ideo cum ipso, quem gratia concepit, peperit et lactavit per omnia sæcula benedicta. l.e troisième ouvrage important de Servasanctus est la Summa ou le Liber de virtutibus et vitiis ; pour les niss. voir I.. Oliger. art. cit.. p. 151-153 ; M. Grabmann, art. cit.. p. 86-87. Y. Doucet, de son côté, émet l’opinion que peut-être les Notabilia de virtutibus et vitiis, contenus dans le ms. l’lut. XVII. sin. 8, fol. 50 v°72 r°. de la Laurentienne à Florence, constituent un extrait du Liber de virtutibus et vitiis de Servasanctus. Voir Xolulw bibliographicæ de quibusdam operibus /r. Joannis Pecham, dans Antonianum, t. viii, 1933, p. 314-316. l.e prologue de cette Summa débute : Unam petii a Domino hanc requiram, ut inhabitem in domo Domini omnibus diebus vitse me ; c. Eximii prophetarum rerba sunt ista vitam appetentis selernam ; le texte : Gratia est divinum donum, quo secundum se totum perficitur anima… et termine : Ad hoc supplico lecloribus universis juxta sententiam magni Ughonis, ni nullam scienliam vilem tentât, ut a nullo homine discere erubescat >t mm scienliam adeptus sit, alios non contempnat et Deum pro bonis omnibus laudans, i/rutias pro ^upra diclis omnibus illi reddal. mihi. si qua non sunt dicta, simpliciter imputons. Amen. l.e pro logue, l'épilogue, la table des titres des distinctions

et les textes se rapportant à saint François ont été édités par !.. Oliger, art. cil., p. 173-176 et 187 189.

Cette Summa. qui comprend 17 distinctions, sousdix isecs eu chapitres, et fui composée probablement à Florence entre 1277 et 1285, est un extrait de la Summa de exemplis naturalibus, comme l’auteur le dit lui même dans son prologue : Sedquia magnum librum de lus omnibus jeei. imo illuminante me Domino conscripsi, sed <i pauperibus fratribus non possii haberi, rogatus ni inde qutedam utiliora exciperem, disposui Christo jurante et bealissima ejus maire, ulilitati communi annuerc, Domini me carilale coi/enle. C’est eu définitive le I. 1Il de la Summa de exemplis naturalibus, remanié et développé. Comme les deux ouvrages antérieurs, cette Summa est destinée avant tout aux prédicateurs. D’après I.. Oliger. art. cit., p. 17(5, cette Summa constituerait une combinaison des trois genres homilétiques de cette époque, à savoir des Distinctiones alphabeticte, îles Summte exemplorum et des Sermones proprement dits, et l’auteur admet généralement trois sortes d’arguments dans ses démonstrations : l’auctoritas (la sainte Écriture, les Pères et les auteurs profane-), la ratio (philosophie païenne et observations pratiques), Vexemplum emprunté aux genres les plus divers.

A ces trois Summte il faut ajouter un Mariale, ou Liber de laudibiis beatte Maria', qui leur est très probablement postérieur. Pour les mss, voir L. Oliger, art. cit.. p. 163-166 et A. Lôpez, Descriptio codicum franciscalium bibliothecte cathedralis Valentinte, dans Arch. ib.-amer., t. xxxvi, 1933, p. 177. Le prologue commence : Exordium salutis noslrte, dicii Beda, jratres carissimi, intenta curemus mire percipere, et le texte : Quomodo lux, id est Spiritus Sanctus vel beata Virgo in nobititate. speeiositale. bonilale præcellit. Capitulum primum. Maria ilicitur lux, Hester XII. Judseis nova lux, et termine : et ila per omnes plaleas Jérusalem in œternum et ultra cantabimus, alleluya, alleluya, ail. Amen. a. a. Cet ouvrage ne constitue pas une collection d’exemples comme les trois précédents, mais appartient plutôt au genre allégorique. L’auteur y applique à la Vierge toutes les qualités de la lumière, du soleil.de la lune, des étoiles, de l’aurore, du jour, du lirmament, des nuages, des arbres, des fleuves, etc. et des figures de l’Ancien Testament. La source immédiate du Mariale n’est cependant pas la Summa de exemplis naturalibus, comme le feraient penser toutes les allégories mentionnées, mais le.Mariale de saint Albert le Grand, du 1. [V au I. XII. Voir L. Oliger, art. cil., p. 166.

Comme L. Oliger, art. cit., p. 1(56-170, l’a prouvé, Servasanctus est encore l’auteur de quatre cycles de sermons : Sermones de proprio sanctorum, cpii débutent : Mihi absit gloriari… Narrât Valerius Muximus, édités parmi les œuvres de saint Bonaventure, t. m. Rome. 1596, p. 237-322 ; t. xiii, Paris, 1868. p. 193636 ; Sermones de communi sanctorum. qui commencent : Snspice ctelum… Viryo regia, ou : Species cseli… Per ctelum…, édités parmi les Opéra omnia de saint Bonaventure, t. iii, Home, 1596, p. 323-406 ; t. xiv, Paris. 1868. p. 1-138 ; Sermones dominicales, qui commencent : Dominus legifer noster : Sermones île festivitatibus H. M. Y., cités par Servasanctus dans le Sermo I de H. M. Y., du cycle De communi sanctorum, dans les Opéra omnia de saint Bona eut lire. t. III, Home. 1596, p. -i.ST a ; I. xiv. Paris, 1868, p. I"7 a. Aux deux premiers cycles appartiennent aussi quelques uns des quinze sermons édiles pal' B. lionelli, dans.S'. Ilonarenliinc… operum omnium… supplementum, t. m. Trente. 1771. p. 611-755. Voir !.. Oliger, art. cit.. p. 170. In recueil de sermons, extraits des trois premiers cycles mentionnés, a été traduit en italien par Bono Giamboni de Florence au début du