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SEGNERI (PAUL) — SEGl ENOT (CL.W DE

17 70

Regensburg, 3e édit., 1856-1880, 17 vol. Enfla des recueils de lettres du P. Segneri ont été publiés au xix siècle : Lettere inédite… Naples, 1 8 18, Lettere inédite… al Granduco Cosimo terzo, Florence, 1857 ; et divers inédits sont signalés par Sommervogel, col. 1088.

'îe sommaires du P. Segneri, par le 1'. Giuseppe Masse ! (en italien), Foligno, 1 Tou ; Venise, 1717 ; par le P. Maxlmilien Rasster (en latin), Augsbourg et Dillingen, 1707 ; Sommervogel, Bibl. de lu Comp. de Jésus, t. vii, col. 1050-1089 ; Hurler, Nomenclator, J' édit., t. iv, col. 628 ; Nicéron, Mémoires, 1. 1, Paris, I72'.i, p, 378 ; Michaud, 'Biographie universelle, t. XXXVIII, p. 653-654 ; Paul Dudon, Le quiéliste Michel Molinos (1628-1696), Paris, 1921 ; J. Hilgers, Der Index iler verboten Bûcher, Fribourg, 1904, p. un et en appenil., n. 551-563 ; Dôllinger-Reusch, Geschichte der Mbrahtreitigkeiten, '1 vol., Nôrdlingen, 1889 ; Ludwig Koch, Jesuiten-Lexikon, 1934, col. 1637-1638.

R. Bhouillard.

    1. SEGNERI Paul##


2. SEGNERI Paul, junior ; prédicateur italien et jésuite, neveu du précédent. — Né à Rome le 18 octobre 1673, il entre dans la Compagnie en 1689. Après avoir parcouru l’Italie et s'être acquis la réputation d’un prédicateur de grand talent, il meurt en pleine mission à Sinigaglia, le 2f> juin 1713, avant opéré dans ses tournées apostoliques des conversions étonnantes.

Outre une traduction italienne du traité De l’amour de Jésus du P. Nepveu, Lucques, 1707, on lui doit une Inslruzione soj>r<i la conversazione moderne, Florence, 1711, in-12, petit livre souvent réimprimé, et traduit en français. D’après la Manna dell' anima de son oncle (le premier volume parut en 1673), Segneri junior composa encore Meditazioni per ciascun giorno d’un mese…, publiées peu après 1700, rééditées à Bologne 1723 et plusieurs fois au xixe siècle.

Louis Antoine Muratori, qui avait suivi en 17121713 plusieurs des missions et retraites prêchées par le sain ! homme, écrivit plus tard une Vita del l’aolo Segneri juniore, Moilène, 1720, puis, en se servant de notes recueillies après les instructions du missionnaire, des Esercizi spiriluali esposti seconde il metodo del P. Paolo Segneri juniore, Modène, 1720 (Venise, 1711 ; 1748, etc.), traduction française, 172 !. Dans la préface, il expose comment le l'ère donnait missions et retraites public] ues, les unes pour attirer les foules et rappeler les éléments de la doctrine, les autres pour entramer les plus fervents. C’est à cet ouvrage que se rattachent les longues et âpres discussions qui mirent aux prises Muratori d’une part, et, d’autre part, les docteurs de l’université de Salzbourg, puis quantité d’autres adversaires, jésuites notamment, qui accusaient Muratori de prétendre que la dévotion à la Vierge n'était point nécessaire au saint. Se greffa là-dessus la querelle sur le voeu sanguinaire. Voir l’art. Muratori, t. x, col. 2552.

Les Opère postume, 3 vol., Bassano, 1795, de Segneri junior, préfacés et annotés par le P. C.arrara. contiennent les sermons, discours et instructions, les Exercices spirituels de Muratori, et divers opuscules spirituels. Nouveau tirage, Turin, 1857.

L.-A. Muratori, Opère tutte, 1. 1, Arezzo, 1767, contlent sa vie, voir pages : 17, 51, 125-128 ; A.-C..leniolo, // giansenismo fn llalia, Bari, 1928, p, 22'.i sq. ; l’r.-M. Galluzzl, Vita del I'. Paolo Segneri juniore, Rome, 17H>. résumée en latin : 'iin /'. Segneri iunioris, par A. Mayr, s. J., Ingolstadt, 1742 ; J. M. Parthenius, Commentarii et elogia, Home, 1855, p. ilni ; l lui 1er, Womenclator, :  ! ' éd., 1. 1, col. 628 (note) ; Sommervogel, Bibl. de lu Comp. ' « Jésus, t. vii, col. 10891093.

A. Rayez.

    1. SEGUENOT Claude##


SEGUENOT Claude, prêtre de l’Oratoire < 1596 1676). Né a A vallon le 6 mai 1596, après ses études secondai ics à Dijon, il fit le droit civil à Bourges, plaida

a Dijon, a Paris, lut pourvu d’une jiiriical lire ; il entra

dans la congrégation le 13 janvier 1624, fut envoyé l’année suivante en Angleterre à la suite de la princesse

Henriette mariée à Charles I er. revint en 1626 et fut ordonné piètre cette année-là. Après deux ans passés à Paris auprès du P. de Condren, il fut. dès 1629, successivement supérieur des maisons de Dijon, Nancy, Rouen, 1631, Saumur.

1° Avant son emprisonnement à la liastille en 163s. — Son premier ouvrage est Conduite d’oraison pour les âmes qui n’y ont pas facilité, Paris. 1631. in-12 : le nom de l’auteur est seulement au bas de l'épître dédicatoire à Mme de La Ville aux Clercs, 2e éd., 1638 : 3e, 1660, signée : l'. 1674, augmentée par le P. Quesnel. Cet écrit, qui devait seulement « servir à l’instruction d’une petite âme peu connue >, répond à la difficulté qu'éprouvaient alors un grand nombre de fidèles qui voulaient faire l’oraison quotidienne et n' réussissaient pas. 11. Bremond y voit un clair et vif et bref exposé de la philosophie bérullienne de la prière. Métaphysique des saints, p. 113. Richard Simon, qui n’aimait pas son confrère, prétendait « que la meilleure partie venait du P. de Condren qu’il avait copié, en y mêlant néanmoins beaucoup du sien, pour ne paraître pas plagiaire ». Bibliothèque critique, t. ii, ]). 340. Avec ses maîtres Bérulle et Condren, ses émules Bourgoing. Olier, il développe cette idée que l’oraison n’est pas un bien de la nature, mais o un don de Dieu qui dispose de ses dons comme il lui plaît p. 2, éd. 1660. Toutes les méthodes sont donc bonnes « puisqu’elles sont de Dieu… puisqu’elles vont à Dieu ». P. 13. Vous voulez olïrir à Dieu de bonnes et belles pensées, « offrez-lui celles de l'âme sainte de Jésus, offrez-lui ses dispositions intérieures et le divin usage qu’il en a fait quand il était sur la terre ». P. 9. Cf. art. Oratoire, t. xi, col. 1112. Si Dieu ne vous donne rien. « adorez-le, adorez ses voies et ses conseils sur vous, adorez sa présence et son opération en vous. » P. 88. Il faut surtout soumettre notre esprit au Saint-Esprit, ce qui ne veut pas dire que nous ne devions pas agir du tout, mais ne pas agir par nousmêmes, mais par l’Esprit de Dieu, nous exposer à l’oeuvre de Dieu pour tout ce qu’il veut faire en nous : <t Ne cherchez pas tant en l’oraison le goût et le repos de votre esprit, mais le repos et le règne de Dieu en vous. » P. 15. Peu de réflexion par conséquent : elle tend à retarder et même à suspendre la véritable activité de prière qui est une activité d’amour : « Unissez-vous, liez-vous d’abord : appliquez-vous, adhérez à un mystère car c’est en cela que consiste l’essence de la prière. > H. Bremonri, ibid., p. 121. Ce n’est pas (lu quiétisme. car cet abandon à l’action de Dieu en nous suppose une grande énergie. H n’y a plus au-dessus, pour les âmes privilégiées, que l’adoration de Dieu non par acte, mais par état : Ce n’est pas elle (l'âme) qui opère, c’est Dieu qui vit et qui opère en elle. car. pour elle, toute action lui est otée, cl elle est sans connaissance et sans amour qui subsiste en idle. mais Dieu opère, connaît et aime pour elle… elle n’est plus qu’une pure capacité remplie de l’opération divine qui la fait subsister. P. 63. Ce c. ix, D’une voie d’oraison où l’action de l’entendement cl de la volonté n’est pas employée est tout à fait remarquable ; de même le c. xiu. Du repos de l'âme devant Dieu : - L’action passe et l'état demeure… C’est porter un état particulier devant Dieu a l’oraison que d’entrer par grâce et par vertu dans cette inutilité apparente… Et tout cela honore par état quoique non par action ou quelque perfection en Dieu… ou quelque étal que le Fils de Dieu a porté en sa sainte Humanité. » « P. 11.").

lai 11127, la Mère Agnès de Saint-Paul, S03UT d’Aï naulri ri’Anriilly et de la Mère Angélique avait, sur le conseil du P. de Condren. écrit le Chapelet secrcl du Saint Sacrement, appelé secret, et pour le distinguer d’un autre composé par Zamet alors directeur de