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SCHLOSSER (BONAGRATIA ; — SCHMID (MAURICE


quand Bonagratia eut connaissance des décrets pontificaux. Mais de tout cela il résulte également que les Additamenla ne furent mis dans le public qu’en 1CG6. La Summula revue, corrigée et complétée fut éditée ensuite à Cologne, en 1667, in-8°, 24-893-19 p., et à Lyon, en 1C71, 20-548-36 p. Dans ces deux éditions les Addiiamenla font suite aux différents titres de la Summula, distribués d’après l’ordre alphabétique. L'édition de Lyon est intitulée : Compendiosa summula selectarum quæstionum rcgularium.

Bonagrat la est encore l’auteur d’une Isagoge ad summulam selectarum qutrstinnum rcgularium, publiée en tête de la Summula. II y explique les différentes catégories de documents pontificaux, leur valeur et leur autorité et y traite de la loi éternelle et de la conscience. Il composa aussi un Breviculus selectarum quæstionum regularium, Cologne, 1668, in-12, 354 p., qui constitue un résumé de la Summula. Il est à noter que parmi les fiches bibliographiques du collèg" des capucins d’Assise, on trouve mentionnée une édition de la Summula, faite à Cologne, en 1647, in-8°, 26-892-21 p., et de son résumé Breviculus, à Fribourg-en-Br., 1662, in-12. 390 p.

Il faut mentionner encore quelques ouvrages du P. Bonag-atia édités à la suite des Additamenta dans l'édition de Fribourg-en-Brigau de 1665 : Elucidalio quorumdam Incnrum thenlngicnrum de sacramentis, in quibus S. Bnnaventura, Dnctnr scraphicus, a quibusdam DD. gravinri censura pcrslringitur, s. I. n. d., in-8°, 44 p.. dans laquelle la doctrine de saint Bonaventure est exposée au sujet de l’institution des sacrements et par rapport au sacrement de l’eucharistie ; Disceptalio de matrimnniis harretienrum, s. 1. n. d., in-8°, 56 p. ; Quæstio cur hndie religinsi a religione catholica deficiant, s. 1. n. d., in-8°, 32 p., rééditée dans Analecta ord. capuc, t. xxvi, 1910, p. 46-55 et 78-80.

Outre les a’itenrs rites dans le texte, voir Mxhel de Zug, Bullnriiim ord. (r. min. rapticcinorum, t. v. Roui', 1748, p. 22 !) ; A. Ilohenegger, Geschichle (1er lirolischen Kapuziner-Ordensprovinz (1593-1893), t. i, Insnruck, 1913, p. 346-365 et 388 ; L. Signer, Pft"qe des Sehrifttums in der Schiveizer Pmi’inz, rlans Die schtoeîzerische Kapuzinerprovinz. Ihr Weriten nml Wirken, Festichrift znr nierten.1 ahrhtmdertjeicr des Kapnzinrrordens, F.insiedeln, 1928, p. 342 ; A. Roshardt, Im Glarize der Vollendung, ibid., p. 392.

A. Teetært.

    1. SCHMALZGRUEBER François##


SCHMALZGRUEBER François, jésuite allemand. — Né à Griesbach ou, selon d’autres, à Burghausen (Bavière), le 9 octobre 1663, il entra dans la Compagnie de Jésus en octobre 1679 et fit de fortes études à Ingolstadt, où aux grades de philosophie et de théologie il ajouta le doctorat en droit. Chargé en 1698 d’un cours de philosophie, il est, dès 1702, professeur de morale à Ingolstadt et, de 1705 à 1724, enseigne le droit canon à Dillinsen, puis de nouveau à Ingolstadt. Durant les années 1724. 1725 et 1726, on le trouve à Rome en qualité de censeur des publications de son ordre. Mais il revient à Dillingen en 1727 et y meurt le 7 novembre 1735 comme chancelier de l’Université.

Jusqu'à ces dernières années, Schmalzgrueber a joui, comme canoniste, d’une grande autorité, soit auprès de la Curie romaine, soit même dans les milieux protestants. Il est un des auteurs classiques de la seconde renaissance de la science du droit canon au xvii c siècle.

A l’occasion de dispuiatinnes annuelles, il avait publié toute une série de traités de droit : Judex ecclesiasticus, seu Décrétai ium… liber I, 1712 ; Judicium ecclesiasticum, seu Decrelalium… liber I I, 1712 : Clerus reqularis et ssecularis, seu Decrelalium… liber III, 1714, 2 vol. ; Sponsalia et matrimonium, seu Decrelalium. .. liber IV, 1716 ; Crimen fort e.cclesiastici, seu Decretalium… liber V, 1718, 2 vol. En 1719, il réunit

tous ces traités en un seul ouvrage : Jus ecclesiasticum uniuersum brevi methodo ad discerdium utitilatem explicalum, seu lucubrationes canonicæ in quinque libros Decretalium. La 1 re édition, parue à Ingolstadt et à Dillingen, en 1719, comprenait 7 volumes in-4°. Lue 2e édition paraissait dès 1738 à Naples, en 5 volumes. Et bientôt ; un des élèves du maître, utilisant aussi des notes de cours, résumait le grand traité, à l’usage des étudiants, sous le titre : Succincta SS. Canonum Doctrina (seu Compendium juris ecclesiaslici), Augsbourg. 1747, in-8°, 3 vol.

Schmalzgrueber avait aussi publié en 1722 des Consilia seu Responsa juris, Ingolstadt, 2 vol. On en fit une réédition en 1740 à Dillingen. Son Jus ecclesiasticum uniuersum reste encore un commentaire utile de l’ancien droit. Très complet pour son époque, il présente au lecteur et l'étude des textes et l’ensemble des solutions suivies par la jurisprudence. S’il est très dépendant de Pirhing, de Laymann et surtout de Beiffenstuel, sa clarté, l'étendue de sa science et la sûreté de sa doctrine lui sont autant de mérites personnels.

Sommervogel, Uibl. de la C.omp. de Jésus, t. vii, eol. 795798 ; Hurter, Nommclator, 3' éd., t. IV, col. 1278-1279 ; von Schulte, Die Geschichte der Quellen und Literatur des cannnischen Rechts, t. m « , Stuttgart, 1880, p. 160 ; Kocîi, Jesuilen-I.exikon, 1934, col. 1607 ; Van Hove, Prolegomena, vol. I, t. r, Matines, 1928, p. 287.

A. Delchard.

    1. SCHMID Leutfnd##


1. SCHMID Leutfnd, frère mineur capucin suisse (xviiie siècle). — Né à Schwyz, en 1702, il exerça dans sa province de Suisse les charges de lecteur tt de gardien et mourut en 1779. Il est l’auteur de qui Iques écrits polémiques, dont le principal est Freundliches Gcsprâch liber die in der Nacliburscha/t entslandene Irr-Lchr, samt deren Widcrlrgung, zwischen einem Catholisclien und einem Ver/iihrten, Zug, 1747, in-16, 122 p. C’est un traité apologétique, écrit en forme de dialogue, dans 1< quel il attaque les erreurs répandues à Buswil par Jacques SchmidI au sujet des sacrements de la pénitence et de L’eucharistie et par rapport au culte rendu à la Vierge et aux saints. Il composa aussi un opuscule pour défendre l’authenticité de l’indulgence de la Portioncule : Responsio apologetica ad quæslionem : an decantatæ per orbem christianum indulgentise plenarise de Portiu.ncu.la dictée pro defunclis toties quoties secundo die Augusti lucrifieri posse licite dicantur, Zug, 1762, in-8°, iv-27 p. Le Père Leutfrid prit aussi la défense du célèbre capucin allemand Martin de Cochem, dans la lutte déchaînée contre lui à Lucerne, en 1712, par I.-F. Halter, qui lui reprochait d’avoir prêché et divulgué des pratiques superstitieuses. Il est encore l’auteur d’un ouvrage intitulé : Mons regius. Der kônigliche Berg, eingeireijhct und geheiliget der Kônigin der II immien unter dem Titel : Maria zum Schnce oder Maria Major. Das ist : Der Rigij-Berg, beschrieben in dem Ursprung der wunderthàtigen Gnaden-Capell…, Zug, 1759, in-8°, vin-101 p. : ibid., 1773, in-8°, vin-103 p.

Jean-Marie de Ratisbonne, A.ppendix ad bibliothecam scriptorum ord. min. capuccinorum, Rome, 1852, p. 30 ; P. Meier de Willisan, Chroniea prov. helveticee ord. min. capuccinorum, Soleure, 1884, p. 423 ; L. Signer, Pflctje des Schri/ltums in der Schweizer Prouinz, dans Die sclweizerische Kapuzinerprovinz. Ihr Werden und Wirken. Festschri /t, Einsiedeln, 1928, p. 357.

A. Teetært.

    1. SCHMID Maurice##


2. SCHMID Maurice, frère mineur (xviire siècle). — Originaire de Bicd-sur-1' Inn, dans le Tyrol autrichien, où il naquit en 1729, il entra, en 1750, chez les frères mineurs, au couvent de Kaltern, avec le célèbre Père Héraclien Oberrauch, avec le quel il entretint les relations les plus étroites. Il fut pendant plus de quinze ans lecteur dans l’ordre et exerça la charge