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S(, RAMELLI (J.-B.) — SCHATZGEYER (GASPAR)


note juste : « C’est un des traités les plus complets et les plus clairs sur la mystique. Il a été souvent imité ou abrégé. Au point de vue descriptif, c’est, je crois, le meilleur ouvrage du xviite siècle. Mais comme théorie, j’ai plus d’une fois à me séparer de lui. » Des grâces d’oraison, 9e éd., p. 650.

C. Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie île Jésus, t. vii, col. 689-694 ; A. Molien, Dictionnaire pratique des connaissances reliçjieuses, t. VI, col. 222-22 ! } ; P. Pourrat, La spiritualité chrétienne, t. iv, p. 439-441 ; A. Saudreau, La vie d’union à Dieu, 2e éd., p. 587-59.3 ; O. Marchetti, S..1., Un opéra inalila… altribuita al P. Scaramelli, dans Archivant historicum Societatis Jesu, t. ir, 1933, p. 230-257.

L.-A. Hogue. SCHALLMAYER Justinien, frère mineur conventuel allemand (xviir 3 siècle). — Il fut professeur de théologie morale à l’université de Bonn. Quand le mineur P. Gassmann publia, en 1782, à Cologne, contre les soi-disant paradoxes du conventuel Ph. Hedderich, son Vêtus Ecclesise circa jejunium disciplina a paradoxis Fr. Ph. Hedderich vindicata, ce dernier réussit à arrêter et à défendre la divulgation de cet ouvrage. Toutefois, P. Gassmann, ne perdant pas courage, la fit imprimer une autre fois à Dusseldorf, en 1783. J. Schallmayer prit alors la défense de Ph. Hedderich, son confrère en religion et son collègue comme professeur ù l’université de Bonn, et répondit au livre de P. Gassmann, par une dissertation, De jejuniorum in Ecclesia christiana origine atque relaxatione, Cologne, 1785.

II. Hurter, Nomenclator, 3 « éd., t. v, col. 782 et 1)22.

A. Teetært.

    1. SCHAMBOGEN Sébastien##


SCHAMBOGEN Sébastien, frère mineur de l’Observance (xviie -xviii c siècles). — Il appartint à la province monastique de Bohême, dans laquelle il excella par ses connaissances théologiques et la sainteté de sa vie. Il y exerça les charges de définiteur et de custode et, en 1686, fut délégué p ir le général de l’ordre pour faire la visite de la province de la Pologne majeure. Il fut aussi le confesseur de Ferdinand de Kiinburg, archevêque de Prague. Il mourut à Prague le 22 novembre 1718.

Il est l’auteur de nombreux écrits : Spiriluale vialicum, en allemand, Prague, 1694 ; en latin, Wurtzbourg, 1694 ; Robur spiritus seu Soliloquium contempla livum solitariæ animie, en allemand, Prague, 1695 ; en latin, Wurtzbourg, 1695 ; Grundstein des katholischen Glaubens, et la version latine : Lapis jundamentalis fidei catholiese, Prague, 1695 ; Glaubens-Schrif/I-Wechslung, Prague, 1704, dans lequel il répond à plusieurs doutes contre la foi ; Exercitia interiorum uirtutum, Prague, 1707 ; Blumen und Fruchlen des seraphischen Gartens, Prague, 1707 ; Vulnus et medicinn anima, Prague, 1708 ; Mcdilaliones de passione Christi. Prague, 1709 ; Mcdilaliones de vita et doclrina Cliristi et explicationes de evangeliis tolius anni, Prague, 1710 ; Le ichlslern zu der geistlichen Uebung, Prague, 1711 ; Christliche Handleilung, Prague, 1715 ; Kurzcr Begrifj die Golt ge.jallende t Tugenden zncrlernen, Prague, 1716. Tous les ouvrages précédents sont écrits en allemand ; ceux qui suivent, au contraire, en latin : Exercitia virtutiim hominis suspiranlis ad Deutn, Prague, 1712 ; Exercitia spiritualia pro personis ecclesiaslicis et aniinarum curam gerentibus, sca noverim le, nouerim me. Prague, 1713.

Y. Gretderer, o. F. M.. Germania franciscana, t. i, [nspruck, 1777. I. IV. n. 315, 312, 31 1 ci : >.I7. p. 753.

772, 77 :  !, 775.

A. Teetært.

    1. SCHARDT Chrétien##


SCHARDT Chrétien, jésuite tchèque. Ne en

1691 (Hurter se trompe en écrivant : 1671 i. entré au noviciat en 1707, professa la philosophie à Olmutz et douze ans la théologie à Prague ; il mourut en 175 1. P

reste de lui des Dispulaliones de prsedestinalione et reprobatione, Olmutz, 1733 ; De sacramento psenilenliæ juxla mentem concilii Tridentini, Prague, 1733 ; De malrimonio, ibid., 1734.

Sommervogel, Bibl. de la Comp. de Jésus, t. vii, col. 712714 ; Hurter, Xomenclalor, 3e éd., t. iv, col. 13 10.

A. Rayez.

    1. SCHATZGEYER ou SCHATZGER Qaapar##


SCHATZGEYER ou SCHATZGER Qaapar, frère mineur allemand de l’Observance (xve xvie siècles), un des principaux défenseurs de l'Église catholique contre la réforme luthérienne, appelé encore Schazger, Sazger, Sasger, Schazgegr, Schazgayr, Schatzgayer, Schatzgeyr, Scangerus. - NéàLandshut, dans la Bavière inférieure, vers la fin de 1463 ou pendant la première moitié de 1464 (P. Minges, O. F. M., Geschichte der Franziskaner in Bayern, Munich, 1896, p. 89 ; N. Paulus, Kaspar Schalzgeyer, ein Vorkàmpjer der katholischen Kirche gegen Luther in Sùddeulschland, dans Slrassburger theol. Studien, t. iii, Fribourgen-Br., 1898, p. 2), il fit ses premières études chez les franciscains de Landshut. Envoyé ensuite à l’université d’Ingolstadt (1480), il y fut promu bachelier es arts. Il doit être entré peu après dans l’ordre des frères mineurs de l’Observance au couvent de Landshut, dans lequel il fit son noviciat, puisqu’en 1487, il était déjà lecteur à Landshut et de 1489 à 1496 à Ingolstadt. Envoyé par le chapitre provincial, célébré à Wisscmbourg, en 1496, au couvent de Munich comme vicaire et lecteur, il fut élu, au chapitre de Lenzfried, près de Kempten, en 1498, définiteur de la province monastique de Strasbourg, à laquelle il appartint, et retourna à Munich, comme vicaire, lecteur et prédicateur, jusqu'à ce qu’en 1499 il devînt gardien du couvent de Munich. N. Glassberger, O. F. M., Chronica, dans Analecta franc., t. ii, 1887, p. 518. En 1504 et 1507, il paraît encore dans les chapitres de Bamberg et de Rouffach comme gardien de Munich parmi les définiteurs (ibid., p. 533 et 545). D’après P. Minges, op. cit., p. 89, il aurait assisté en qualité de custos cuslodum (mieux de discretus discretorum, dans N. Glassberger, op. cit., p. 538), au chapitre général, qui se célébra, en 1506, à Rome, dans le but de refaire l’union dans l’ordre.

Cependant, peu de temps après le chapitre provincial de 1507, probablement l’année suivante selon FI. Landmann, Das Predigttvesen der Slrassburger Franziskanerprovinz in der letzten Zeit des Miltelalters. dans Franzisk. Studien, t. xv, 1928, p. 342, Gaspar Schatzgeyer fut transféré comme lecteur et prédicateur au couvent d’Ingolstadt et il paraît avec ces titres parmi les définiteurs élus en 15Il au chapitre de Bàle. N. Glassberger, op. cit., p. 552. Il y exerça même la charge de gardien depuis 1513, FI. Landmann, loc cil., p. 312 et fut très goûté comme prédicateur.

En 1514, au chapitre célébré à Heidelberg, Gaspar Schatzgeyer fut appelé pour la première fois ; i régir la province de la Haute-Allemagne ou de Strasbourg comme vicaire provincial. N. Glassberger, op. cit., p. 554. En sa qualité de vicaire provincial d’une florissante province allemande de l’Observance, il se vit obligé d’intervenir dans les tristes luttes entre observants et conventuels, qui, après le déplorable échec des Statuts généraux et potdificaux ou Statuts de Jules II, publiés en 1508, s'étaient rallumées plus vives que jamais. En France ce fut le conventuel réformé Boniface de Céva qui dirigea la lutte contre les observants. Les controverses furent portées par celui-ci devant le Parlement, qui s’efforçi, mais eu vain, d’unir de force les congrégations des observants. Devant le peu de sucées de cette manœuvre, il proposa de déférer la cause au concile du l.atran. auquel chaque parti communiquerait sa pensée et son sentiment. Dans ce but, Boniface écrivit lui-même son fougueux Defensn-