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1241 SAXIUS (AMBROISE)

SBARAGLIA (JEAN-HYACINTHE) 1242

L. Wadding, Scriptores 0. M., 3e éd., Rome, 1906, p. 15 ; .J.-II. Sbaralea, Supplementum, 2e éd., t. i, Home, 1908, 1>. 31 ; P. de Alva y Astorga, Militia universalis pro immaculata Virginis conceptione, Louvain, 1663, col. 64 ; H. Hurler, Nomenclator, 3' éd., t. iii, col. 944-945.

A. Teetært. SAYER (ou Seare mi Sayr ou Saire ; en latin Sariis OU Sayius ; en italien SaRIO ou Sairo) Robert (en religion Grégoire), bénédictin de la congrégation de Sainte-Justine de Padoue il théologien réputé. — Né à Redgrave (Suffolk) en 1560(et non en L 570, comme Armellini et Ziegelbauer l’ont affirmé), il commença ses humanités au Caius Collège de Cambridge, d’où son o papisme » le lit exclure, et les termina à Peterhouse. Sayer se rendit ensuite (février 1582) au Collège anglais de Douai, alors établi à Reims, puis, en septembre de la même année, à celui de Rome où il lit ses études théologiques et fut ordonné prêtre (1585). Moine à l’abbaye du Mont-Cassin en 1588, il y devint lecteur de philosophie, puis de théologie. Envoyé en 1595 au monastère Saint-Georges de Venise, dom Sayer y mourut prématurément le 30 octobre 1602. Dom Bède Camm, Revue bénédictine, t.xii, p. 361, le fait mourir en K’ilT, sans donner les raisons qui l’ont déterminé à choisir cette dale.

Sayer a écrit plusieurs ouvrages de théologie morale qui eurent un gros succès et le firent considérer comme un des meilleurs moralistes de son temps. En voici la liste. /e sacramentis in commun !, opus theologicum tripartitum ac plane aureum, in quo omnia, qu.se vel u<l difpcillimas quasque quæstiones iheologicas definiendas, vel ad casus omnes conscientise dissolvendos, vel ad singulos hæreticorum errores refellendos attinent, etc., Venise, 1599, 1600, 1601, 1619, in-4<> ; Douai. 1621.— Thésaurus casuum conscientise, continens praxim exactissimum de censuris ecclesiasticis aliisque peenis et canonieis impedimentis, Venise, 1601, 1606, 1609, 1614, 1618, in-fol. ; Douai, 1621 ; Venise, 1627.- -Decisiones casuum conscientise ex doctrina consiliorum Martini al> Azpilcueta Doctoris Navarri collectai et juxta librorum juris canonici dispositionem in sans titulos distributse, etc., Venise, 1601, 1605, 1607, 1611, 1619, 1621, 1627, ia-4°. — Summa sacramenti psenitentise ex eruditissimis commentariis Doctoris Navarri, etc., in-12, Venise, 1601 et 1615. - - Clavis regia sacerdotum casuum conscientise sive théologies moralis thesauri locos omnes aperiens, et canonistarum atque summislarum difpcultaies, ad communem praxim pertinentes doctissime décidais et copiosissime explicans, etc., in-fol., Venise, 1605, 1606, 1607 ; Cologne, 1 « 08 ; Venise, 1615 ; Amers, 1619 ; Douai, 1621 ; Munster, 1628 ; Anvers. 1659. A s’en tenir au titre de ces ouvrages, on serait tenté de prendre Sayer pour un casuiste plutôt que pour un moraliste ; une telle opinion ne serait pas entièrement exæle. L’exposé et la solution d< s cas de conscience ne sont pour lui qu’une méthode didactique. L’influence de B. de Médina se fait assez nettement sentir dans l'œuvre de Sayer ; il est probabiliste, mais sans intransigeance ; il a des sympathies pour la doctrine qui deviendra avec saint À phonse l'équiprobabilisme.

On a publié un résumé du Thésaurus, sous le titre De ecclesiasticis censuris et aliis in admodum R. I'. D. Gregorii Sai/ri Thesauro contenus, una cum regulis pro cujuscumque Bullse in Cœna Domini facili explicatione, ex eodem desumptis formule compendium, per R. P. F. Ant. Ninum, ord. ercm. S. Augustini, Venise, 1624 ; un autre de la Clavis regia : Compendium clavis regiæ, R. P. D. Gregori Sui/ro, Anglo, Congreg. iassinensis auctore, et P. I). Constantino de Notariis, Nolano, Sacri Cavensis cœnobii, eompilalore, in-4°, Venise, 11)13 et 1621.

La bibliothèque du Mont-Cassin contient divers manuscrits de Sayer, dont une Meditatio in psaimum

Miserere mei, Deus, et in orationem dominicain, des notes de théologie morale dont certaines oui été utilisées dans le Thésaurus, et un commentaire de saint Thomas, Tractatio de jure et justitia in ll am -II s 1). Thomse a q. 57 usque ad 80 (Cod. 493[601]) ; F. Blume, Bibliotheca librorum manuscriptorum italien, Gcettingue, 1831, suspecte toutefois l’authenticité de ce dernier traite.

E.-J. Mahoney, The theological position <>/ Gregory Sayrus, O. S. 11., thèse de doctorat présentée a l’université de Fribourg (Suisse), Ware, 1922, excellente étude sur la théologie de Sayer et sur sou influence ; le même ; Gregory Sayr, (). S. II. À forgotten fSnglish mural theologian, dans The catholic historical Reoieiv, t. v, 1925, p. li'.K'.T ; Dictionary <>l national Biography, I. xvii, Londres, 1909, p. 879 ; Armellini, Bibliotheca scriptorum congregationis Cassinensis O. S. B., 1. 1, Assise, 1731, p. 191 ; Angélus de Nuce, Clin mien S. Monasterii Cassinensis, Paris, 1668, passim ; Ziegelbauer, Historia rei literariæ O. s. 11., I. iv, Augsbourg, 1754, p. 115 el 135-136 ; Hurler, Nomenclator, : i" éd., I. iii, col. 601-603 ; Bund, Catalogus auctorum qui scripserunt île theologia morali et practica, Rouen, 1900, p. ILS ; Duthillœul, Bibliothèque douaisienne, t. i, 18I2, p. 191.

J. Mercier.

    1. SBARAGLIA (SBARALEA)##


SBARAGLIA (SBARALEA), Jean - Hyacinthe.

frère mineur conventuel italien (xviir siècle), un des plus célèbres historiens de l'Église, ainsi que de l’ordre franciscain. - Né à l-'orli le 13 mars 1687, il lit ses premières éludes dans sa ville natale et revêtit l’habit franciscain chez les conventuels île Césène, le 1 août 17(13. Ayant accompli son noviciat au couvent de Ferrare (1703-1704), il fui envoyé au couvent de l.ugo pour étudier la philosophie et retourna ensuite, pour s’adonner a la théologie, à Ferrare, où il fui ordonné prêtre le 5 avril 171(1. Ayant réussi en 1715, à Rome, son examen au concours des élèves du collège Saint Bonav eut me, il fui envoyé, le 16 novembre de cette même année, au collège théologique de Bologne pour y terminer ses trois années de collège et y prendre une chaire, restée inoccupée, parmi les professeurs de ce studium. À la tin de la troisième année, il fui promu docteur et maître en théologie. Il retourna ensuite au couvent de Ferrare, où il se consacra exclusivement aux études et où il resta jusqu’en 175(1. lai celle année, sur la demande du gardien de Santa-Crocc, à Florence, il Vint en cette cité pour y mettre en ordre la bibliothèque du couvent et celles de la ville. 1 ! y connut le 1'. hélix Antoine Mallei, alors étudiant, (pli a laissé de lui de précieuses notices, dans Novelle letterarie di Firenze, t. xxvi, 1765, col. 35, 56, 71. 98, 115, 132. Apres quatorze mois de résidence a Florence, il fut appelé à Rome, en 1751, par le général Charlesvntoine Calvi, pour y préparer l'édition du Bullarium Iraneiscanum. Chemin taisant, il s’arrêta quelques mois à Assise, où il travailla à la riche bibliothèque du Sacro convento, passée dans la suite à la bibliothèque municipale. Il mourut à Rome, au couvent des Douze Apôtres, le 2 janvier 1764.

J.-II. Sharaglia est l’auteur d’un nombre considérable d’ouvrages, où il s’est appliqué surtout à corriger les travaux déjà existant des multiples erreurs qui y fourmillaient. Cela ne l’empêcha pas néanmoins de produire quelques travaux originaux, dans lesquels il expose et défend des thèses tout à l’ail personnelles.

Parmi les ouvrages de ce dernier genre, un des plus importants, bien que le premier eiLdale, et qui contribua beaucoup à attirer l’attention du monde scientifique sur son auteur, est sans conteste (iermuna S. Cypriani episcopi Afrorum nec non Firmiliani et Orienlalium opinio de hæreticorum baptismale ad rectam criticarum vindicis Cypriani disputationum intelligenliam exposita, Bologne, 1741, in- 1°, 466 p. J.-Fl. Sbarag’ia y répond aux hypothèses de son confrère le P. Raymond Missori sur la controverse baptismale du