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cinquante refusèrent d’en reconnaître la validité et sollicitèrent l’autorisation d’en dresser une autre, qui ne fut jamais portée. Le P. Santarclli, sans doute peu encouragé par la mésaventure, inattendue pour lui, arrivée à son traité, ne publia plus aucun autre ouvrage ; mais il écrira des inédits, dont on trouvera la liste dans Sommer vogel, col. 582.

Sommervogel, Ilibl. de la Comp. de Jésus, t. vii, col. 579583 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., col. 1200-1201 ; Fouque ray, Histoire de la Comp. de Jésus en France, t. iv, 1925, C. vi et vii, p. 110-188 (bibliographie, p. 140 et 166) ; II. Reusch, Der Inde.r der verbotenen Bûcher, t. ii, p. 351353 ; L. Koch, Jesuiten-Lexicon, 1934, art. Santarclli, col. 1591 ; V. Martin, le gallicanisme politiqu ?. et ïs clergé de France, Paris, 1929.

R. Brouillard.

    1. SANTEUL (Claude de)##


1. SANTEUL (Claude de), naquit à Paris le 3 février 1028 ; il prit l’habit ecclésiastique, mais n’entra point dans les ordres ; il séjourna longtemps au séminaire Saint-Magloire, chez les oratoriens, d’où le nom, qui sert à le distinguer de son frère : Sanlolius Maglorianus. Comme son frère, il fut poète. Il mourut à Paris le 29 septembre 1684. Il a composé des Hymnes pour le bréviaire de Paris et traduit les lettres de saint Paulin qui furent publiées après sa mort, Paris, 1724, in-8°.

J. Carreyre.

    1. SANTEUL (Jean-Baptiste de)##


2. SANTEUL (Jean-Baptiste de), frère du précédent, naquit à Paris le 12 mai 1630. Il fit ses études au collège Sainte-Barbe et à Louis-le-Grand. Il reçut le sous-diaconat et fut chanoine régulier à l’abbaye de Saint-Victor (Santolius Victorinus). Il resta sous-diacre toute sa vie et manifesta de bonne heure, encore plus que son frère, un talent particulier pour la poésie latine. Il s’occupa d’abord de poésie profane. Mais son frère et l'évêque de Meaux, Bossuet, l’en détournèrent et désormais il chanta l'Église, la religion et les saints. C’est durant un voyage aux États de Bourgogne qu’il mourut le 5 août 1697, a, Dijon.

Santeul est surtout célèbre par ses poésies et ses chants sacrés. Il faut citer de lui Hijmni sacri, Paris, 1685, 1694, 1698, in-12, publiés de nouveau à Paris en 1723. Ces hymnes ont été traduites en français par l’abbé Saurin, Paris, 1699, in-12, et par l’abbé Poupin, Paris, 1760, in-12 ; voir Mémoires de Trévoux de mars 1760, p. 666-677. C’est Santeul qui a composé la plupart des Hymnes du bréviaire de Paris et du bréviaire de Cluny ; un certain nombre ont subsisté dans les propres diocésains. Les œuvres de Santeul ont été souvent rééditées : Opéra poetica, Paris, 1698, in-8°, qui ne comprennent pas les Hymni sacri ; Opéra omnia, Paris, 1698, in-12, et surtout Joannis Baplistse Santolii Victorini operum omnium editio terlia, Paris, 1729, 3 vol. in-12 ; c’est l'édition la plus complète. La Vie et bons mots de Santeul, Cologne, 1735, in-12, renferme beaucoup de choses apocryphes. Au sujet du poème composé par Santeul en l’honneur de son maître, le jésuite Cossart, mort le 18 septembre 1674, il y eut une vive polémique soulevée par François Charpentier, de l’Académie française ; voir Correspondance de Bossuet, édit. Urbain et Levesque, t. i, p. 376-378.

Michaud, Biographie universelle, t. xxxvii, p. 684-686 ;

Hoefer, Nouvelle biographie générale, t. XI. iii, col. 31 1-313 ; Morori, Le grand dictionnaire historique, 1759, t. ix, p. 117-1 19 ; Dinouart, Sanloliana, ouvrage qui contient la vie de Santeul, ses bons mois, son démêlé avec les Jésuites (au sujet de l'épitaphe sur le cœur de M. Arnauld), ses lettres, ses inscriptions ei l’analyse de ses ouvrages, Paris. 1764, in-12 ; Histoire du différend entre les jésuites et M. de Santeul, Liège, 1697, in-12 ; Sainte-Beuve, Causeries du lundi, t. un, p. 20-56 ; Montalant-Bougleux, .L-/(. Santeul, ou la poésie latine SOUS Louis XIV, Paris, 1855, in-12, ou se trouve une longue étude sur les llginnes, p. 33-92, et

une traduction de quelques hymnes, p. 296-347 ; Vissac, La poésie latine au siècle de Louis XIV, Paris, 1862, in-12 ; A. Gazier, De Santolii hgmnis, Paris, 1876, in-12 ; Ch. Urbain, Supplément au Santoliana, Paris, 1901, in-12 ; G. Maçon, Second supplément au Santoliana, Paris, 1903, in-12.

J. Carreyre. SANTI BLANDA, frère mineur conventuel italien du xix c siècle, né le 8 mars 1834, à Prizzi (prov. de Palerme), de la famille Blanda, mort à Palerme le 5 janvier 1905, est l’auteur, entre autres, d’un volumineux Traltalo di controversie coi protestanti et d’un Cursus theologicus.

D. Sparacio, O. M. C, Frammenti bio-bibliografici di scrittori ed autori rninori conventuali dagli ultimi anni del 600 al 1030, Assise, 1930, p. 207-208.

A. Teetært.

    1. SANTORIO (en latin Sanctorius) Julesvntoine##


SANTORIO (en latin Sanctorius) Julesvntoine, cardinal, 1532-1602. Également connu sous le nom de Santa-Severina, du titre de son archevêché.

Né à Caserte, le 6 juin 1532, d’une famille de la meilleure noblesse napolitaine, Jules-Antoine Santorio fit d’excellentes études à Naples et les couronna par le doctorat en droit. D’abord avocat, il embrassa ensuite la vie ecclésiastique et devint vicaire général du cardinal Alfonso Caraffa, archevêque de Naples, neveu de Paul IV, puis juge de l’Inquisition. En cette qualité il fit une guerre acharnée à l’hérésie et s’attira ainsi des attaques violentes ; on voulut même l’assassiner et il fut accusé d’avoir voulu empoisonner le pape Paul IV. Traduit devant l’Inquisition romaine, il fut entièrement justifié. Saint Charles Borromée le présenta au pape son oncle, qui le retint à la Curie. Saint Pie V, ancien collègue de Santorio à l’Inquisition, le nomma, le 6 mars 1566, archevêque de Santa-Severina, en Calabre (et non de San-Severino, comme plusieurs — parmi lesquels Pastor — l’ont écrit). Le 17 mai 1570, Santorio était créé cardinal prêtre du titre de SaintBarthélemy-en-lTle. Son activité à la Curie fut prodigieuse et s'étendit à tous les domaines. Abbé commendataire de Saint-Anastase, dans le comté de Chiaramonte, il restaura le monastère et rétablit l’observance régulière. Il fit de même à l’abbaye de la SainteTrinité de Mileto. Les divers pontifes qui se succédèrent pendant son cardinalat de trente-deux ans lui confièrent les charges et les missions les plus hautes : préfet de la Congrégation Pro animarum conuersione sous Grégoire XIII et Clément VIII, protecteur des bénédictins, des capucins, des servîtes de Marie, de L'Église orientale, co-fondateur avec Grégoire XIII, en 1577, du collège grec de Saint-Athanase, cf. Revue bénédictine, t. xv, 1898, p. 90, grand-pénitencier sous Clément VIII. La compilation du nouveau Bituel romain lui fut également confiée ; cf. bref de Paul V en tête du Rituel. Santorio faillit être élu pape dans plusieurs conclaves, principalement dans ceux d’où sortirent Sixte-Quint (Tempesti, Storia dette vilae geste di Sislo-Quinlo, t. i, Rome, 1751, p. 77-78) et Clément VIII, Santorio mourut le 28 mai 1602 et fut enterré dans la basilique du Latran. Il était cardinal-évêque de ITéneste depuis le 18 août 1597. Ses contemporains sont unanimes à louer la sainteté de sa vie, l'étendue 'de son savoir, son extrême habileté au maniement des affaires.

Si les documents touchant la biographie du cardinal Santorio sont abondants, il n’eu est pas de même en ce qui concerne son activité littéraire. Voici une liste très incomplète de ses écrits d’après le Moréri et d’après Richard et Giraud : Deploratio calamitatum ; — De moribus hæreticorum ; De calamitatibus sui tanporis ; Dr potestate summorum pontificum supra Franciæ regnum ; - De monarchia Sicilitr ; - De nesiorianorum et græcorum erroribus, item de corum rilibus ; De usuris Judœorum interdicendis. D’après