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    1. ROUMANIE##


ROUMANIE. ORDRES RELIGIEUX

maisons ; quatorze élèves on1 embrassé la vie religieuse. A Cluj, capitale de la Transylvanie, les sœurs

ont deux maisons. La première es1 l’école ménagère supérieure, tanin’une école primaire, On trouve encore des sœurs à l’hôpital Michel le Brave de Craiova ; seize « l’entre elles au sanatorium pour tuberculeux à Aïud. el anlant à celui de Geoagiu de Jos (Hunedoara) ; six à l’hôpital départemental de Reghin-Miiii s. el onze à l’hôpital d’État de Sighisoara (Târnava Mare). A Sovata, la maison de Cluj possède une maison de repos pour les hôtes payants.

Les écoles dirigées par les saurs sont en bonnes mains, selon les paroles de M. Angelesco, ministre de l’Instruction publique. « lui visitant ces écoles (celles de Cluj), écrit-il, je suis resté sous l’impression d’une parfaite discipline scolaire, d’une admirable propreté el d’un ordre exceptionnel que rarement on trouve en d’autres écoles. J’ai été frappé, en particulier, de l’esprit de sacrifice et d’abnégation montré par les sœurs de la congrégation Sainte-Marie, qui, quoique recrutées souvent dans des familles dis ! influées, comprennent et savent néanmoins sacrifier tout ce qu’il y a de plus noble dans le cœur pour contribuer au progrès de la culture roumaine. J’ai trouvé, ici. ce qui m’était, en tant que ministre, un programme, c’est-à-dire une réalisation du suprême commandement pédagogique et didactique qui demande non seulement l’instruction mais surtout la culture du cœur, la formation et l’entraînement des caractères sur le chemin (racé par les vérités éternelles de la religion chrétienne, Je vois l’esprit de Blaj réalisé ici, comme je l’ai vu réalisé là-bas même, el je pense que, pour les écoles dirigées dans cet esprit, l’État n’a pas contribué autant qu’il l’aurait pu. »

/I. DA N8 l ES DIOCÈSES ! </ : RITE LA T/X. - 1° L’archidiocèse latin de Bucarest. En dehors de trois jésuiles. de deux lazaristes, de (rois Pères de Sleyl (S. Y. D.), un méchitariste, comptent encore les congrégations suivantes :

1. Les frères des écoles chrétiennes.

Ils ont des maisons : ! Bucaresl et vingt-quatre frères Pour donner aux candidats, en [dus de l’éducation morale et religieuse, une éducation vraiment nationale, les supérieurs ont ouvert un noviciat. A Oradéa, à côté de l’école normale roumaine unie, les frères ont la direction de l’internat et comptent trois anciens frères, dix-sept frères scolastiques, et trente-trois aspirants. A Craiova, il y a trois frères et quatre à Satu-Mare. au total quatre-vingt-quatre membres.

2. Les dames dites anglaises.

Elles sont au nombre de 292 religieuses, dans six maisons, dont trois à Bucarest et trois en province (Bràila, Craiova, Turnul Severin). La maison principale est à Bucarest, où se trouve aussi le noviciat.

En 1906, l’institut reçoit la médaille d’or et le diplôme d’honneur de l’exposition jubilaire roumaine, à cause des travaux que l’institut avait fait exposer. En 1913, à la demande de S. A. B. la princesse Marie, future reine, quatre sieurs de cet institut, en compagnie de quatre filles de la charité, partirent pour Zimnicea, pour soigner les soldats malades iu choléra, pendant la guerre balkanique. En 1916. pendant la Grande Guerre, les maisons des sieurs.sont transformées en hôpitaux pour les soldats. Les sieurs s’en OCCUpent avec beaucoup (le dévouement, l’.eau

coup d’entre elles furent victimes de leur dévouement

auprès des cholériques, el l’une d’elles succomba a celle maladie. Le 27 mai 1925, a lieu la consécration de la nouvelle chapelle de l’institut, en présence de s. M. Ferdinand I er. Pendant les années qui suivent, certaines améliorations oui pu être réalisées, dans l’institul même, qui adopte le programme de l’État pour toutes les (lasses, lai 1936, un grand nombre

de sieurs qui n’étaient pas encore citoyennes roumaines, le sont devenues. A côté de l’ordre, de la propreté, de la piété qui dominent dans les maisons de cette congrégation, les Roumains sont enchantés de voir son patriotisme et son attachement à la dynastie.

3. Les /illes de la charité. - Elles sont à Bucaresl depuis le 20 mai 1906 Au commencement, elles dirigeaient un dispensaire, [mis un ouvroir pour quarante élèves, enfin elles ouvrirent un orphelinat. La première supérieure fui sœur Élizabeth Pucci qui laissa un souvenir impérissable. Pendant les deux dernières guéries, elle rendit de grands services à sa patrie d’adoption, surtout pendant la guerre balkanique, en se dévouant auprès des soldais atteints du choléra. Quand à la fin, terrassée : ’i son tour par la maladie et la fatigue, elle succomba. S. M. la reine Marie de Roumanie, écrivit à sa mémoire une émouvante notice biographique.

Après la Grande Guerre, la congrégation s’est réorganisée et a continué son travail avec un plus grand zèle. L’ancienne clinique s’csi agrandie de deux nouvelles ailes en 1928 et 1934, et en 1936 se lève de terre un dispensaire et un hôpital à cinquante et un lits pour les pauvres non payants. Ici. chaque année, se donnent à peu près 10 000 consultations gratuites et environ 2(i ooo pauvres sont secourus. La clinique proprement dite compte soixante dix lits. En 1930, l’on construisit une église desservie par deux prêtres lazaristes et qui rendra de grands services aux malades et aux fidèles du quartier. La communauté de langue française dépend de Paris, par Constantinople, et compte une supérieure, quatorze sœurs, aidées par dix-huit infirmières.

2 U Le diocèse latin de lassiI. — Il compte sur son territoire les ordres et les congrégations suivants :

1. Les /rères mineurs conventuels. — Ils étaient dans le pays avant la fondation des deux principautés roumaines : la Munténie et la Moldavie. Leur fondateur lui-même avait pensé à l’évangélisation de ces régions. lui juillet 1221. il s’était mis en route pour » ’cntendre avec saint Dominique sur la conversion des Coumanes qui vivaient dans ces régions. La moi I inattendue de Dominique ne permit pas la réalisation de ce projet. Cependant, en 123 !), le pape Grégoire IX, par la bulle C.um hora undecima, envoie les fils de saint François évangéliser les Bulgareset les Coumanes. Jérôme Catalane évêque local, relaie en 1322 que, pendant qualrcvingts années, l’on a évangélisé les Talares et les Coumanes et bâti quarante églises. Lu 1227, eut lieu la fondation de l’évêché de Milcove (Mylcov) à la frontière des Talares, pour la conversion des Coumanes et de leurs voisins, t’n certain nombre de franciscains soullrirent te martyre pour leur foi. Ainsi Ange de Spoleto, tué par les Bulgares à Mauro-Casl ro ((’."tatea Alba) entre les années 1314 et 1320 : Lucas et N’aient ino, ensevelis le 12 février 1326 dans la ville de Siret : ici encore sont ensevelis en 1340 les mari vis Blasius el Marcus. Ions du monastère de la Sainte-Croix de Léopol (l.wow en Pologne). Ces moines convertirent au catholicisme LalLco, prince de Moldavie. A la demande de celui-ci. le pape l’rbain Y fonda, le mars 1371, l’évêché de Siret, en nonunanl comme premier évêque le franciscain André de Cracovie. Cet évêché resta à Siret jusqu’en 1400, date à laquelle le dominicain Jean Sartorius transféra le siège i Snyatin (Pologne). En l loi, cependant, le pape Boniface IX fonda l’évêché de Bacàu (Bacovia) qui disparut en i.on. à cause non seulement des guerres continuelles contre Selim, le sultan de Consl anl inople, mais aussi à cause des hussites. Entre 1 120-1 Mil. nous trouvons les traces d’un évêché catholique à Baïa, en Moldavie, axant comme évêques tantôt des dominicains et tantôt des franciscains. En 1517, la grande famille franciscaine se divise en deux branches, les récollets et les