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SAINT-SULPICE. SPIRITUALITÉ — ; ii

, in-8° : c’est un traité sur les devoirs extérieurs de la vie sacerdotale. À la doctrine et à la piété, il est utile de joindre le savoir-vivre dans les relations, 6 éditions et une traduction espagnole. — - Outre quelques œuvres qui se rangent plutôt dans l’apologétique, M. Aug. Riche (1824-1892) composa : Le Pater noster par un prêtre de Saint-Sulpice, Paris. 1890, in-18 ; Souffrances et consolations dont la l re édition est de 18C9 : rééd. en 1872 et en 1889 : L’amitié. 1871, petit in-12, qui eut trois éditions et fut fort apprécié ; Le livre de prières à l’usage des hommes, avec des explications et des maximes. Paris. 1873, in-32. Il fit une traduction des Fioretli : Fioretli ou jietites peurs de saint François d’Assise, en 1847. qui eut G éditions. Ozanam a loué l’exactitude et l'élégance de cette traduction. Il traduisit également : L’incendie du divin amour par saint Laurent Justinien, 1849, in-12, et le Combat spirituel, traduction nouvelle, précédée d’un exposé critique sur les traductions françaises publiées jusqu'à ce jour. — Dominique Sire (18271917), directeur au séminaire du Puy et au séminaire Saint-Sulpice de Paris, consacra sa vie à la glorification de la sainte Vierge. C’est lui qui eut la première idée de la statue colossale de la Vierge sur le rocher Corneille, et fit demander pour cela à Napoléon III le bronze des canons qu’il prendrait à Sébastopol. Il sut réunir au Puy une belle bibliothèque mariale. A Paris, après la bulle Jneffabilis qu’il regardait comme un hymne à la sainte Vierge, il voulut que cet hymne fût chanté en toutes les langues et dialectes du monde. Il fit traduire la bulle en toutes ces langues et écritures, en fit orner tous les exemplaires par des artistes de tous pays. Pour réunir ces chefs-d'œuvre de dessin, d’entuminure, de reliure, il fit exécuter un meuble, merveille d’art qui eut le grand prix d’honneur à l’exposition de 1878 et occupe actuellement le centre d’une salle du Vatican. — Jérôme Ribèt (1837-1909), directeur à Orléans et à Lyon, a publié : La mystique divine distinguer des contrefaçons diaboliques et des analogies humaines. Paris, 1871-1882, 3 vol. in-8° ; 2 P édit.. 1895 ; la 3 en 1 vol. in-8°, œuvre importante sur une question alors peu explorée et complétée par les deux études suivantes : L’ascétique chrétienne. 1887, 4° édit., en 1895 ; et Les vertus et les dons dans la vie chrétienne. Paris. 1901, in-8° ; Les joies de la mort. 1902, in-12. lai 1892, il publia une œuvre personnelle sur les vertus naturelles : Honnête avant tout. L'œuvre de M. Ribet sur la mystique et l’ascétique a été reprise depuis, au point de vue historique, dans une vaste étude de M. P. Pourrat, La spiritualité chrétienne en 1 vol. in-12 (1918-1928). Du point de vue doctrinal elle a été exposée dans un Précis de théologie ascétique et mystique, 1923, 2 vol. bi-16, par A. Tanquereꝟ. 3e éd. en 1924 en 1 vol. in-16. Un Abrégé de théologie ascétique et mystique en a été tiré par J. Gautier en 1927. M. Tanquerey a aussi publié Les dogmes générateurs de la piété, cinq opuscules réunis en 1 vol. in-16, 1930 ; 2 P édit. en 1932. Deux autres séries ont paru en 1932.

Incliné par le caractère de son esprit et ses goûts comme par son zèle. M. Bacuez (1820-1892) composa un bon nombre d’ouvrages pratiques, relatifs à la sanctification des séminaristes et des prêtres : F)u sacerdoce et du saint ministère par les Pères de l' Eglise. Il donne des citations bien choisies dans le texte latin avec une traduction française et une notice des auteurs cités. Paris, 1861, in-32. Presque en même temps il publia : Saint François de Sales, modèle et guide du prêtre et du pasteur, Paris, 1861, in-12. Une nouvelle édition a été donnée en 19Il parles soins de M. I.etourneau, curé de Saint-Sulpice. Un volume qui eut beaucoup de succès et exerça une influence très étendue fut : Du saint office au point de vue de la piété, Paris, 1867,

in-12. Il a été traduit en allemand, en anglais et eut 5 éditions, la dernière en 1925 par les soins de M. Vigourel, sous le titre : L’office divin et la vie de l'Église. On utilisait beaucoup dans les séminaires ses Instructions et méditations à l’usage des ordinands, sur l'état ecclésiastique, les ordinations et les saints ordres : 1° La tonsure, 1881, in-32 : Les ordres mineurs. 1884 ; Les ordres sacrés, 1890. On estimait beaucoup : Du divin sacrifice et du j>rélre qui le célèbre. Paris, 1888, in-12 ; 4e édit., 1895 ; enfin, Du directeur de séminaire, conditions, devoirs pratiques, Paris, 1892, in-32. Henri Toussaint Icard (1805-1892), supérieur général de Saint-Sulpice et auparavant professeur au séminaire depuis 1833 et directeur des catéchismes, a publié La doctrine de M. Olier expliquée par sa vie et par ses écrits, Paris, 1889, in-8° ; 2e édit. augmentée en 1891. Il donna, comme nous l’avons vu plus haut, une édition de la Vie intérieure de la sainte Vierge, tirée par M. Faillon des écrits de M. Olier. On lui doit aussi Traditions de la compagnie de Saint-Sulpice pour la direction des grands séminaires, Paris. 1886, in-8°. — Jean Guillemon (1834-1906), qui fut vicaire à SaintSulpice, supérieur du séminaire d’Avignon et directeur de la Solitude, a laissé un ouvrage de spiritualité d’une grande clarté et précision : La vie chrétienne, ses principes et sa pratique. Paris, 1894, 2 vol. in-12 et Méditations pour tous les jours de Vannée sur la vie de N.-S. J.-C, par le P. 1. H ay neuve. Abrégé éi l’usage du clergé et des fidèles, Paris, 1898. 1 vol. in-12. Jean-Baptiste Hogan (1829 1901). qui fut trentedeux ans directeur à Saint-Sulpice avant de s’en aller fonder un séminaire à Boston, puis le séminaire universitaire de Washington, a écrit un petit recueil de méditations pour les prêtres qui eut un très grand succès. Publié en langue anglaise, il a été traduit sous le titre : Pensées pour chaque jour à l’usage des prêtres, Paris, 1902, in-24. Désirant donner une direction et des conseils pratiques au clergé dans l’ordre intellectuel, il composa un livre très suggestif, Clérical studies, Boston, 1898, traduit en français Éludes du clergé, in-8°. — Jean Guibert (1857-191 D, professeur à Issy, puis supérieur du séminaire de l’Institut catholique durant quinze ans. eut toujours le souci très vif de savoir, de vouloir, de conquérir et de communiquer aux autres ces mêmes dispositions. L'œuvre « le sa plume fut abondante. Les ouvrages qui se rapportent a la formation morale et spirituelle sont : La bonté ; Le caractère ; La piété ; La pureté, petits volumes in-32, publiés de 1904 à 1910, qui seront répandus à dix ou quinze mille exemplaires. C’est aussi une série d’ouvrages relatifs à la direction de la vie, comme À l’entrée de la vie. 1896 ; Culture de la vocation. 1891 : Conseils sur la vocation, 1897 ; Devoirs du séminariste, 1898 ; La direction spirituelle dans les maisons d'éducation, 1899 ; La formation de la volonté, 1902 ; L'éducateur apôtre, 1890, volumes in-18 qui se sont vendus jusqu'à onze et dix-huit mille. La retraite spirituelle. 1909, in-18, avec ses quatre divisions : me connaître, me conquérir, me travailler, me dépenser, donne l’idée la plus exacte de ce que fut l’homme et le prêtre. Il y revit tout entier. Fruits d’une expérience consommée, ces ouvrages révèlent un maître de la science des mœurs et de l’ascétisme chrétien. - Les élévations dogmatiques de M. Sauvé (1848-1925) l’emportent notablement, a-t-on dit, sur la moyenne des livres dits. de piété ». Elles se distinguent par la richesse et l’excellence du fond. C’est une théologie vivante, affective, pleine d’aperçus suggestifs, présentés simplement, sans recherche de style, mais avec une onction communicative. Il a mis à contribution les meilleurs théologiens, en particulier Thomassin. les grands auteurs spirituels, les commentaires de l'Évangile les plus autorisés. Ces ouvrages portent tous le nom intime qui en marque le caractère :