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SAINT-SULPICE. CONTROVERSE ET APOLOGÉTIQUE


refondue, 1922. l vol. in-8° ; l'Évolution actuelle du socialisme en France, 1902, in-12 ; La valeur sociale de l'Évangile, 1912, in-12 ; un Manuel de sociologie cl d'économie sociale, 1924, in-8°.

III. Controverse et apologétique. À la

théologie dogmatique et morale se rattache la controverse ou défense de la vérité contre les adversaires hérétiques ou incrédules. Il faut, dit saint Paul, que le ministre de l'Évangile soif formé dans la saine doctrine, ut possii eos qui conlradicunt arguere. A l'époque OÙ se fondaient les séminaires, on était occupé à la controverse avec les protestants, et bientôt on eut à discuter avec les jansénistes ; puis, à la fin du xvii c comme pendant le xvin l ! siècle, on eut à répondre aux arguments des incrédules et des philosophes. Il était donc opportun d’initier les séminaristes à la controverse. Déjà, à la paroisse Saint-Sulpicc, M. Olier avait fondé des conférences pour la conversion des protestants et des incrédules. Cf. Paillon, Vie de M. Olier, t. ii, p. 64 et 71. Le fameux Père Véron en fui chargé et donnait des leçons au séminaire sur sa méthode. "Voici en suivant l’ordre des temps, les principaux ouvrages de sulpiciens qui entrent dans cette catégorie.

Pierre Couderc (1629-1686) publia Instructions morales et de controverse par demandes et par réponses pour l’instruction des catholiques et des calvinistes nouvellement convertis, Lyon, 1(185, in-12. Après avoir exposé les points les plus importants de la morale chrétienne, l’auteur dans la seconde partie s’attache à l’exposition que Rossuet avait faite en 1671 de la doctrine de l'Église catholique. — C’est à M. Legrand (1711-1780) qu’on doit le jugement doctrinal de la faculté de théologie sur l’Histoire du peuple de Dieu du P. Rerruyer et la censure de la même faculté sur l’Emile de Rousseau et sur le Bélisaire de Marmontel. — Cl. Régnier (171 8-1790) publia en 1778 : La certitude des jirincipes de la religion contre les nouveaux efforts des incrédules, I rc part., t. i, et n ; 1P part., t. ni à vi, in-12. L’ouvrage a été réimprimé par Migne : Œuvres complètes de M. Régnier, gr. in-8°. ("est un des traités les plus solides et les plus complets qui aient été publiés sur ce sujet. — Jean Meilloc (1744-1818) était supérieur du grand séminaire d’Angers quand la Révolution commença à troubler l’ordre religieux par le serment de la constitution civile du clergé. Il publia : Préservatif contre le schisme ou questions relatives au décret du 27 novembre 1790 concernant le serment civique des ecclésiastiques fonctionnaires, Angers, in-8°. Il composa aussi des observations sur le « serment de liberté et d'égalité. qui oui été imprimées seulement de nos jours. M. Émery en 1795 avait publié Observations sur la lettre d’un vicaire général de Toulouse relative au serment de liberté et d'égalité, in-8°. Mais ce n’est pas lui qui composa l’Exposé des principes suite serment de liberté et d'égalité et sur la déclaration exigée des ministres du culte par la loi du 7 vendémaire an IV. L’auteur, inspiré il est vrai par lui. est M. de Bausset. Mais l’ouvrage fut publié par l’abbé Godard, grand vicaire de Bourges, à qui l’on doit ('gaiement l’avertissement en tête du volume. Auparavant M. Émery avait eu l’occasion de combattre énergiquement la constitution civile du clergé. Plie lui fut offerte par le l'. Lalande de l « tratoire qui publia 1 Apologie de la constitution civile du clergé. Ëmerj y opposa

(deux) Lettres au R. /'. Lalande sur son apologie, lue troisième lettre répondit a la réplique du P. Lalande. C’est dans une i nt eut ion apologétique, pour combatl re l’incrédulité ou pour affermir la loi des croyants, que M. Émery composa : Esprit de Leibniz ou recueil de pensées choisies sur la religion, la morale, l’histoire, la philosophie, Lyon, 1772, 2 vol. in-12 ; ouvrage réimprimé en 1803, avec de nombreuses additions, sous le

titre : Pensées de Leibniz, 2 vol. in-8° ; en 1819 on publia à Paris, in-8°, Exposition de la doctrine de Leibniz sur la religion, ouvrage latin inédit et traduit en français avec un nouveau choix de pensées, sur la religion et la morale, extraites par M. Émery. La traduction du Systems theologicum est de M. Mollevault : Le christianisme de Bacon, 1790, 2 vol. in-12 ; Défense île la révélation contre les objections des esprits forts, par M. Euler, suivie des pensées de cet auteur sur la religion, Paris, 1805, in-8° ; Pensées de Descartes sur la religion et la morale, Paris, 1811, in-8°. On doit également à M. Émery Entretien en forme de dialogue sur les préjugés du temps contre la religion, 1796, in-8°. Au commencement du xix c siècle, commencèrent les célèbres conférences de Prayssinous (1765-1841). Le début à l'église des carmes consista en des catéchismes raisonnes qui furent fort suivis et auxquels succédèrent les conférences avec un grand succès. Commencées en 1803, suspendues en 1809, reprises de 1816 à 1822, elles ont été éditées sous ce titre : Défense du christianisme ou conférences sur la religion, Paris, 1825, 3 vol. in-8° et 4 vol. in-12, souvent rééditées et traduites en allemand, en anglais, en italien, en polonais. M. Teysseyre (1735-1818), ancien

élève de Polytechnique, directeur du séminaire SaintSulpice, et fondateur de la petite communauté des clercs de la paroisse, avait, à l’intention de ses élèves, écrit tout un volume de notes et de réflexions sur la question de l’indifférence religieuse. Lamennais s’en est largement servi pour composer le premier volume de l’Essai sur l’indifférence en matière de religion ; cf. Maréchal, La jeunesse de Lamennais, Paris, 1913, in-8 p. 598 sq. — P.-D. Rover (1766-1842), donna en 1826 : Antidote contre les aphorismes de M. de (Lamennais). Un grand nombre d'éveques envoyèrent à M. Rover des lettres très élogieuses. En 1834, M. Boyer publia Examen de la doctrine de M. de Lamennais sous le triple rapport de la philosophie, de la théologie et (/ la poli tique, Paris, in-8° ; Défense de l’ordre social contre le carbonarisme moderne, en 2 parties, la P, Paris. 1835, in-8° ; la IPen 1837. — Le prince Galitzin (1770-1840), entré en 1792 au séminaire de Baltimore et en 1795 admis dans la Compagnie de Saint-Sulpice, se consacra aux missions et fonda dans l’Alleghany la paroisse de Loretto, où il travailla durant quarante ans avec un zèle infatigable à la conversion des protestants, au milieu de difficultés et de persécutions de toute sorte. Pour répondre aux attaques des ministres et surtout d’un prédicant nommé Johnson, il écrivit en 1812 une suite de lettres qui firent sensation et furent réunies en un volume, souvent réédité, sous le titre de Defence of catholics principes. Traduit en allemand, en français, il fut répandu en Allemagne, en France, en Irlande, en Angleterre. La traduction française est intitulée : Un missionnaire russe en Amérique : défense îles principes catholiques, adressée à un ministre protestant, Paris, 1856. in-12. Cet ouvrage fut tellement populaire en Amérique que chaque famille catholique le possède 'Ami de la religion, 7 mai 1853). An bout de deux ans, Johnson répondit par un pamphlet : Vengeance de la Réforme. Galitzin répliqua par son Appel au public protestant, et en 1829. publia une Lettre à un ami protestant sur les saintes Ecritures, suite de la Défense des principes catholiques. Cet écrit détermina de très nombreuses abjurations. P.n 183 1.nu synode presbytérien lui donna occasion d'écrire : S il lettres d’avertissement à MM. les minisires presbytériens qui se sont réunis dernièrement à Columbia pour déclarer la guerre èi l'Église catholique. Plies eurent également un très grand succès. Pu France on peu ! signaler en ce genre l’ouvrage de l’r. Cattct (1785-1865) : La fausseté du protestantisme suivie d’un appendice soi II méthodisme. 1864, 2 vol. in-8°. Michel ('.aval (1799