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SAINT-PÉ (FRANÇOIS I)K) — SAINT-SÉVERIN (DOMINIQUE DE)


muniquée au chrétien dans ce sacrement, Paris, 1675, p. 247-249. Le P. <le Saint-Pé mourut à Paris le 6 janvier 1678, à soixante dix-huit ans. Cloyseault et après lui Batterel lui attribuent plusieurs miracles accomplis pendant sa vie et après sa mort.

Batterel, Mémoires domestiques… Le Pire François de Saint-Pé, I. a, p. 193-219 ; II. Brémond, Histoire littér. du sentiment religieux, t. iii, p. 183 sq., 213 sr|., 329, 121, 127 ; t. ix, p. l-3.~> ; Cloyseault, Vit du Père François de SaintPé, prétrt de l’Oratoire, avec des aspirations pour les agonisants, l' : ins, 1691, in-12 ; Vies de quelques prêtres de l’Oratoire, 1. 1, p. xxx et passim, voir la table analytique ; Ingold, Supplément à l’essai de bibliographie oratorienne.

A. MOLIEN.

    1. SAINT-SEVER (Calixte de)##


1. SAINT-SEVER (Calixte de), frère mineur capucin français du xvir siècle, appelé par Bernard de Bologne, Pierre Calixte Campetti. Voir Bibliotheca scriplorum O. M. Cap., Venise, 1747, p. 215. De là lui serait venu, d’après Apollinaire de. Valence, le surnom de Carnpet, qui ne serait point son nom de famille. Voir Bibliotheca min. capuccinorum prov. Occitanise et Aquitanise, Home. 1894, p. 18. Originaire de Saint Sevcr (Landes), il appartint à la province capucine de Toulouse et passa, lors de la division de cette province en 1640, à celle d’Aquitaine. Il fut dans l’une et l’autre province lecteur et prédicateur. Comme dans la dédicace de son ouvrage Pastor caiholicus, il dit qu’il mène la vie. capucine depuis trente ans et comme ce livre a été publié en 1668, et pas en 1658. comme l’affirme Apollinaire de Valence, op. cit., p. I !), il faut en conclure que le P. Calixte est entré dans l’ordre vers 1638. Il mourut, en 1672, à Vic-Fezensac (Gers), où il prêchait le carême et non à Bordeaux, en 167(1, comme le dit Peinard de Bologne, loc. cit.

Il a publié : Pastor catholicus, sive theologia pastoralis, in 1res parles distributa : theologia catechistica, theologia mon/lis, theologia sacramentalis, Lyon, 1668, 3 vol. in-fol., dont le premier (pars catechistica) traite (le oratione dominica, de salutatione evangelic’a, de symbolo apostolorum ; le deuxième (pars moralis), de prœceptis prima tabulée, de prseceptis secundee tabulée, dequinque prseceptis Ecclesiee ; le troisième (pars sacramentalis), de sacramentis Ecclesiee, de sacramentalibus et ritihas, de censuris ecclesiasticis ; De prseceptis decalogi et Ecclesiee, Lyon, 1669, in 8° ; De peccatis septem mortalibus et censuris ecclesiasticis, Lyon, 1669, in-8°.

Outre les deux bibliothèques citées, voir [renée d’Aulon, (). M. Cap., Bibliographie des jr. min. capucins de la province de Toulouse (1582-1928), Toulouse, 1928, p. 8.

A. Teetært.

    1. SAINT-SEVER (Daniel de)##


2. SAINT-SEVER (Daniel de), frère mineur capucin français de la première moitié du xviie siècle.

Natif de Saint-Sever (Landes), il appartint au clergé séculier avant d’entrer dans l’ordre, où il exerça les plus hautes charges. En 1606 i ! fui lecteur en théologie à Bordeaux et, en 1607 1610, à Agen, où il fut aussi gardien. Pour répondre a l’appel de Paul Y. qui recoin mandait avec instance aux ordres mendiants de fonder des collèges pour les langues orientales, principalement pour l’hébreu et l’arabe, la province de Toulouse nomma, en 1612. le P. Daniel gardien du couvent de .Montpellier et le chargea d’y enseigner en même temps

l’hébreu. Il s’acquitta de cette tâche jusqu’en l’année 1616, OÙ il fui transféré comme gardien aCondom. lui 1617 il fut élevé au provincialal et, quand, en 1619, il assista à Rome au chapitre général, il obtint du sou verain pontife la fondation d’une mission capucine dans le. Péarn, infesté de huguenots avec lesquels il engagea de célèbres controverses. Nommé successive ment gardien des couvents de Cahots (1622 et 16261628), de Dax ( 1623), de Bayonne (1624), de Montau ban (1629), il mourut, en 1630, dans un naufrage sur la Garonne, après avoir assisté toul l'équipage. Mi rnard de Bologne le fait mourir a torl en 1635, Biblio theca scriplorum O. M. Cap.. Venise, 1717, p. 70.

Le P. Daniel a laissé plusieurs ouvrages, qui témoignent de la grande ardeur avec laquelle il défendit contre les huguenots la religion catholique. Entre ceux-ci le plus célèbre est sans conteste La Christomachie combattue, où sont contenus les actes de la polémique qui eut lieu à Lectoure entre Fr. Daniel de Saint-Sever, capucin, et Savoys, ministre de ladite ville, ioucha.nl la descente de Jésus-Christ aux enfers, Lyon, 1611, in-8°. De l’avis du P. Apollinaire de Valence cette œuvre serait incomplète et le volume mentionné ci-dessus appellerait nécessairement un autre comme complément. Voir Bibliotheca jr. min. capuccinorum prov. Occitanise et Aquitanise, Rome, 1894, p. 54. La dispute du P. Daniel avec Savoys, le ministre protestant de Lectoure, eut lieu en 1611, à l’occasion des sermons prêches avec grand succès dans cette ville par le capucin pendant Lavent et le carême. Les adversaires, furieux des défections de plusieurs huguenots, forcèrent leur ministre à accepter un débat avec le P. Daniel. La dispute eut lieu le 25 mai 16Il et roula sur la descente du Christ dans les enfers. Le capucin y expliqua les principaux mystères de l’union hypostatique du Verbe divin avec la nature humaine, décrivit la gloire du paradis et les peines de l’enfer et réfuta plusieurs blasphèmes, erreurs, contradictions et hérésies du ministre protestant et de son catéchisme avec une telle vigueur qu’il défit complètement son adversaire et remporta une brillante victoire.

Plus tard, alors qu’il était provincial, le P. Daniel soutint un autre débat public, dans la grande salle du château de Pau, les 10, 13, 14 et 15 janvier 1620. avec Paul Charles, pasteur protestant et professeur de théologie en l’académie royale d’Orthez. Cette dispute, provoquée par Paul Charles, roulait sur les traditions ecclésiastiques, la vénération des images et la sainte communion sous une espèce, ainsi que sur quelques autres points controversés par les hérétiques. Comme il arrivait le plus souvent en pareil cas, les deux partis s’attribuèrent la victoire. Paul Charles et le P. Daniel publièrent, chacun de son coté, une relation de cette discussion. Celle du P. Daniel a pour titre : Actes de la conférence tenue à l’au en tiéurn les 10, 13, 14 et 15 janvier 162 !) entre le /'. Daniel de Saint-Sever et Paul Charles. soi disant pasteur en l'Église, Toulouse, 1620, in-8°, 176 p. et 32 p., non numérotées. Les relations du P. Daniel et de Paul Charles se contredisent l’une l’autre et tous les deux furent accusés d’inexactitude et d’infidélité par le parti opposé. Ce débat, selon le témoignage de.M. Nicolas, n’eut d’autre effet que d’entretenir l’animosité entre les catholiques et les protestants. Voir Histoire de l’académie protestante de Montauban, Montauban, 1885, p. 189-190.

Le P. Daniel publia encore un Rapport présenté à Mgr Came liante, eveque de Carpentras et vice-légal d’Avignon, sur les conférences et disputes avec les pasleurs protestants de Nîmes et </? la Septimanie, Avignon. 1625, in S", et un Commentaire sur le prophète Êzéchiel, resté inédit.

Outre les deux bibliothèques citées : I.. Wadding, Scriptores n. m., 2' éd.. Home, 1906, p. 69 ;.1.-1 1. Sbaralea, Supplementum, 2° éd., t. i. Home, 1908, p. 221 ; [renée d’Aulon, o. M. Cap., Bibliographie îles fr. min. capucins <hla prou. d< Toulouse (1582-1928), Toulouse, 1928, p. Il ; Apollinaire de Valence, Toulouse chrétienne. Histoire des capucins, t. i, Toulouse, 1897, p. ion, [28, 171), 188-190 ; I. iii, p. 262 ; t. iii, p. 153.

A. Teetai R i

    1. SAINT-SÉVERIN (Dominique de)##


SAINT-SÉVERIN (Dominique de), de l’ordre des augustins, n’est plus connu que par un traité inédit De Dei paladin infinila et de Christi potentia et Christi vicarii potestate, qui s’est conserve dans le ins. Vat. nui ;, fol. 1-67. L’ouvrage est dédié au pape