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ROUMANIE. ENSEIGNEMENT, RITE LATIN


sous peine de n’être pas ordonnés prêtres. Il embellit la cathédrale, introduit les retraites cléricales, les missions pour le peuple. L’édifice actuel du séminaire est l’œuvre de Mgr Jules Glattfelder de Mor (1911-1930). Il en bénit la première pierre le 5 novembre 1913, et le livre à sa destination le 8 août 1914. L’évêque actuel S. Exe. Mgr Pacha inaugure « Banatia » (un internat de garçons, une école normale et primaire catholique de langue allemande). Ce séminaire, jusqu’à présent, avec un grand nombre de prêtres, a donné à l’Église six évêques diocésains (parmi lesquels L. Exe. Mgr Pacha de Timisoara, et Mgr Etienne Fiedlcr de Satu-Mare et Oradéa) ; ainsi que deux cardinaux : Joseph Mihnlovics, archevêque de Zagreb († 1891) et Laurent ius Schlauch, évêque de Satu Mare et ensuite d’Oradéa(† 1902).

2. Le lycée piarisle de Timisoara.

La maison et l’école piariste ont été fondées en 1750 dans la commune S. Ana (Arad). L’école, à ses débuts, avait trois classes seulement. En 1772, la veuve du fondateur, par une nouvelle fondation, ajoute aux classes existantes, deux classes d’humanités. En 1788 ou 1790, les autorités militaires occupent les édifices pour y établir un hôpital, et transportent les piaristes dans l’édifice des franciscains de Timisoara. En 1806, paraît la Ratio educationis qui élève à six le nombre des classes secondaires. Sur la base de YEnlivurf der Organisation der Gymnasien publié en 1850, le gymnase à six classes se transforme en lycée à huit classes. En 1852 est aussi réglée la question du personnel enseignant. Pour les classes de I à V, les professeurs sont de l’ordre des piaristes, et pour les classes VI-VIII, se sont des prêtres séculiers du diocèse nommé alors de Csanad. Cet état de choses dure jusqu’e i 1904, quand l’ordre des piaristes devient entièrement maître de l’école. Le nouvel édifice est construit en 1909, avec l’aide de la ville, de l’évêque, Mgr A. Dessewffy et de la fondation lîonaz. Dans le nouveau local, les cours commencent en 1909-1910. Avec l’année scolaire 19231924 commence une nouvelle phase, le roumain devenant langue d’enseignement. On enseigne aussi la langue hongroise. La religion est apprise aux élèves dans leur langue maternelle.

L’évèché catholique de rite latin d’Alba Julia.


Nommé auparavant de Transylvanie ; il a un séminaire appelé Incarnala sapientia.

1. Le séminaire.

("est l’évêque Sztoyka qui le fonda en 1753. Auparavant, non seulement le séminaire de théologie, mais l’évèché lui-même avaient été supprimés par les Magyars calvinistes et unitariens. Le local du séminaire est un ancien monastère bénédictin. Dans l’aile occidentale est installée l’ancienne bibliothèque, possédant jadis un observatoire astronomique, le Jlaltijancum ; à l’aile orientale, après divers autres établissements, le séminaire. Les dernières innovations sont dues à l’évêque Gustave-Charles Majlàth. Le pape Paul V avait envoyé à ses frais deux séminaristes diocésains à Vienne et à 01mùtz. Mais actuellement, ainsi que les autres institutions similaires, le séminaire souffre du manque des bourses qu’il possédait avant la guerre au Pazmaneum de Vienne et en d’autres inslituts. Présentement le séminaire comprend quarante-huit séminaristes avec baccalauréat, devant l’aire cinq ans de théologie ; à partir de l’année scolaire 1936-1937, le régime est établi de deux ans de philosophie et quatre ans rie théologie. L’évèché a encore quatre séminaristes au Collège germanique ainsi qu’à l’Apollinaire de Rome.

2. Le lycée de garçons catholique de rite latin d’Alba Julia. — C’est le plus ancien du pays. Ses origines remontent à 1550, époque où une école du chapitre des chanoines de cette ville préparait la Jeunesse à la carrière ecclésiastique. I.e vrai début date de 1579,

lorsque les jésuites ouvrirent, dans le vieux monastère dominicain, sur l’emplacement de l’école d’aujourd’hui, leur institut, dont le premier directeur fut le P. Jean Leleszi. L’école reste sous leur direction de 1579 à 1607. A cette date, après les expulsions répétées des Pères de la Compagnie, l’institut passa sous la direction de prêtres séculiers. Sur la base du décret Norma regia, la langue d’enseignement dans les deux classes inférieures était la langue magyare, et dans les deux classes supérieures la langue latine. L’empereur Joseph II en fit deux fois l’inspection, en 1783 et en 1780. Le roi François I er et la reine visitent le lycée et l’internat en 1817. Le 24 juin 1849, pendant le siège de la ville, l’immeuble est démoli mais est restauré immédiatement après par l’évêque Louis Haynald. Dans l’immeuble restauré, l’école fonctionne jusqu’en 1899, date à laquelle elle est transportée dans le local actuel, construit par le Status romano-catholicus transijluanicus.

Par ailleurs, l’évolution de cette école est à peu près la même que celle, des autres institutions catholiques similaires.

3. Le lycée de garçons catholique de rite latin d’Odorheiu.

— Il est la continuation de la vieille école dominicaine du Moyen Age, supprimée vers le milieu du xvie siècle, par la Réforme. Quarante ans après, en 1593, l’école revit grâce au zèle des jésuites. L’un d’eux, le P. A. Mediomontanus arrive sur les lieux à Noël 1592, pour restaurer le catholicisme, avec l’aide du commandant de la cité, Valentin Mindszenti, et de l’épouse de celui-ci Anne Ban fi. L’année suivante arrive le P. Gr. Marosvàsârbelyi, le traducteur du catéchisme du P. Canisius. En 1593, l’école comprend 100 élèves. Les jésuites élèvent la première construction pour cette école vers 1650. Eux-mêmes la dirigent jusqu’en 1774. Après la suppression de la Société, c’est la Catholica commissio. créée au sein du gouvernement provincial d’Ardéal pour administrer les fondations catholiques, qui prend soin de l’école. Cet état de choses se maintient jusqu’en 1866, quand la susdite commission est dissoute et remplacée par le Status romano-catholicus transylvanicus. L’école a, au début, l’organisation des vieilles écoles d’humini.éi. Entre 1809 et 1831, elle se nomme gymnasium regium. Dans les dix dernières années du siècle dernier, elle devient lycée catholique de rite latin. Le local actuel date de 1909-1910. L’entretien de l’école revient au conseil directeur du diocèse catholique de rite latin d’Alba Julia.

4. Le lycée de garçons catholique de rite latin de Micrcurea Crue. — Il a été fondé par les franciscains à Sumulcu-Ciuc vers le milieu du xviie siècle. Le premier local élevé par ces religieux est démoli par les Tatares en 1661. Il est reconstruit en 1669 et en deux fois. Ces religieux le dirigent jusqu’en 1774. A cette date, c’est la Catholica commissio du gouvernement d’Ardéal qui supporte les frais d’entretien, tandis que la direction didactique et pédagogique reste entre les mains des religieux jusqu’en 1852. A partir de 1853, on y trouve aussi des prêtres séculiers et même des laïcs. A partir de 1901, les religieux se retirent et laissent la place aux prêtres séculiers et aux laïcs. Après la suppression de la commission, le Status puis le conseil directeur de l’évèché ont pris en main l’entretien de l’école. Ce conseil a construit en 19091910 l’immeuble actuel.

5. Le lycée de garçons catholique de rite latin de Tdrgul Sâcuesc. — Il a été fondé en 1680 par Moïse Nagy, cure d’Estelnic. Près du lycée est construit un internat pour les jeunes nobles séklers. L’histoire de ce lycée a cinq périodes : entre les années 1080 et 1696, le lycée fonctionne à Estelnic ; entre 1696 et 1715, il se transporte à Tàrgul Sâcuesc ; entre 1745 et 1849, en plus des cours de gymnase, fonctionnent aussi les cours de