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RUSSIE — ÎU’TIÏ (LIVRE DE1

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vecchio cattoliccsimoe l’orlodossia russa, dans Bessarione, t. v, 1899 ; I’. Svêtlov, La question des vieux-catholiques dans sa nouvelle phase, dans Vira i raxum, 1904 ; I. Sokolov, Matériaux pour l’histoire de la question tirs vieux-catholiques

en Russie, dans Khr. C’.ten., ’., t. i. Dans l’impossibilité

d’indiquer on détail tons les travaux édités à l’occasion de

cette controverse, nous nous contentons de citer : I. Janisev,

La conférence de Bonn, dans Khr. Cten, 1874, t. m ; A.Katanskij, Sur la procession du Saint-Esprit (à propos de la question îles vieux-catholiques), dans Khr. Cten., 1893, t. i ; I. Sokolov, Correspondance de I. Janisev avec le général Kireiv, dans Khr. Cten., 1916, t. i ; A. Palmiori, Le teorie del générale Alessandro Kireev sulV unione ilclle Chiese, dans Bessarione, sér. III, t. ix, 1912 ; A. Brilljantov, Le professeur V.-V. Rolotov : sur la question du i Filioque », Saint-Pétersbourg, 1914. Le professeur do Kazan, Alexandre t.nsev, occupe la première place parmi les opposants ; il ne cessa de combattre le mouvement en question Jusqu’à sa

mort ( 199 t). Voir son article : Notre dernier moi sur les vieuxcatholiques et leurs apologistes russes, dans Prav. Sob., 1994, t. i.

IX. Les théologiens contemporains.

Pour la période contemporaine : lehiéromoine I.ev, Les orientations de la pensée religieuse russe contemporaine, dans Irénikon-Colleclanea, n. 1, 1920 ; K. Pfleger, La gnose orthodoxe de Rerdjæv, dans Irénikon, t. ix, 1932 ;.1. Danzas, Les réminiscences gnosliques dans la philosophie religieuse russe, dans Revue des sciences philosophiques et théologiques, t. XXV, 1936 ;.1. Danzas, Les sources de la pensée théoloç/ique en Russie, dans Russie et chrétienté, 1937 ;.1. Danzas, La voie de la philosophie religieuse russe, dans Russie et chrétienté, 1933 ; (1. l’iorovskij, Chemins de la théologie russe, Paris. 1937, p. 452 sq.

Pour la controverse sur le sophianisme, on trouve les documents relatifs à la condamnation et à la première réponse de Bulgakov dans le fascicule Oriens und Occident. nouvelle série, fasc. 1, mars 1936. Sur la mémo controverse, C. Lialine, Le iléhat sophiologique, dans Irénikon, t. xiii, 1936, et 13. Schultze, Zur Sophiajrage, dans Oricnltdiu christiana periodica, t. iii, 1937.

M. GoRDILLO.


RUSTICUS, diacre romain du vr 8 siècle et défenseur acharné des Trois-Chapitres. — Neveu du pape Vigile, il accompagna son oncle à Constant inople lorsque celui-ci dut s’y rendre sui l’ordre de Justinicn ; et tout d’abord, il approuva complètement le Judicatum du Il avril 518, qui condamnait les Trois-Chapitres, non sans réserver les droits du concile de Chalcédoine. Sans même se préoccuper de l’assentiment de Vigile, il travailla à répandre ce document et en fit circuler des copies qui parvinrent en Occident et y provoquèrent des troubles. Bientôt cependant i ! passa parmi les adversaires du Judicalum ; et avec tout autant d’ardeur il s’efforça de représenter le pape comme un adversaire du concile de Chalcédoine, si bien que Vigile se vit contraint de l’excommunier et de le déposer du diaconat. On peut voir sur ces derniers événements les lettres de Vigile à l’évêque Valentinien de Tomi, du 18 mars 550, P. L., t. i.xix, col. 51-53, et à Rusticus lui-même, du 15 août 550, ibid., col. 41-51.

Lorsque le concile de 553 eut anathématisé les Trois-Chapitres, Rusticus publia, en collaboration avec l’abbé africain Félix, un ouvrage polémique contre les décisions conciliaires. Justinicn prit occasion de cel écrit pour exiler les deux auteurs avec quelques-uns de leurs amis dans les solitudes de la Thebaïdc. Victor de Tunnuna, Chronic., ad ami. 553. cite le livre en question, et ce n’est que par lui que nous eu connaissons l’existence, P. L., t. lxviii, col. 960.

Au cours de son exil ou après son retour, RustiCUS écrivit sous le titre de Contra acephalos disputatio un important ouvrage contre les monophysites, c’est-à dire contre les adversaires du concile de Chalcédoine et des Trois-Chapitres. Nous possédons encore cet écrit, sous une forme malheureusement forl Imparfaite. Une édition en fut donnée dès 1528 par.(. Sicbard. a Bâle ; elle a élé reproduite datis P. /…t. i.xvii. col 1 Kw 125 I. L’ouvrage se donne comme uni’discussion entre Hostie us et un monophysite ; il traduit fort exactement l’état d’esprit des partisans des Trois-Chapitres et constitue en même temps qu’un témoignage historique, un document de psychologie religieuse.

Après la mort de Justinicn, 14 novembre 565, Rusticus put rentrer à Constantinople. Il s’y installa au monastère des acémètes qui restaient, eux aussi, des défenseurs intraitables du concile de Chalcédoine. Les moines avaient une riche bibliothèque, dans laquelle on conservait les documents les plus précieux sur les controverses qui s’étaient déroulées en Orient depuis un siècle et demi. Rusticus fit son profit de toutes ces richesses. Il reprit la vieille traduction latine des Actes des conciles d’Ephèse et de Chalcédoine et la soumit à une revision attentive d’après les manuscrits grecs qu’il trouva chez les acémètes : il ajouta surtout à cette traduction un grand nombre de documents nouveaux, qu’il traduisit lui-même en latin. De ces documents, l’un des plus importants est l’ouvrage d’un ami de Nestorius, le comte Irénéc. que celui-ci avait rédige, sous le nom de Tragédie, pour prendre la défense de son ami et celle de ses partisans, pour justifier sa propre conduite et pour attaquer ceux qui, comme Jean d’Antioehe et Théodoret. avaient fini par abandonner Nestorius. Voir art. Irénée de Tyr, t. vii, col..533 ; art. Nestorius, t. xi, col. 81-82. Rusticus put ainsi publier un ensemble assez neuf, qu’il appela Synadicon. Dans sa pensée le Synodicon était autre chose qu’une simple collection conciliaire ; il devait servir surtout à défendre la cause des Trois-Chapities, et spécialement celle de Théodoret. Tandis qu’Irénée blâmait la versatilité de l’évêque de Cyr, Rusticus s’attachait à faire valoir sa parfaite orthodoxie et les documents lui rendaient facile cette démonstration. Le Synodicon nous a été conservé dans un manuscrit du Mont-Cassin. Publié une première fois, mais de façon partielle et fort défectueuse par Chr. Lupus en 1681, et reproduit tel quel par Baluze en 1683, puis par Mansi et par Migne, il a été édité enfin de manière définitive par E. Schwartz. dans les Acta conciliorum œcumenicorum, t. i, vol. iv, Berlin, 1922-1923 et vol. iii, Rerlin, 1929.

G. Bardy.


RUTEAU Antoine, Puleus, naquit à Mons dans la seconde moitié du xvie siècle. Entré dans l’ordre des minimes, il professa la théologie à Anvers, fut définiteur à l’université de Louvain et provincial des Pays-Bas. Il mourut au couvent d’Anderlecht, le 9 juillet 1657. Son œuvre littéraire, assez considérable, comprend un certain nombre de publications historiques locales, en particulier les Annales du Haynau, continuation d’un travail de F. Vinchant, Mons, 1648, et l’explical ion de certains points de la règle des minimes (abstinence perpétuelle) ou de divers usages monastiques (lettres de fraternité). Le théologien retiendra : De. fructu et applicatione sacrificii missæ et suffragio rnni libri III, Anvers. 1634, in- !, mais surtout un commentaire de saint Thomas : Commentariorum eldisputationum in 7 am partent I). Thomæ, t. i, De. Deo uno, in ijtiibtis imprimis inquiritur et discutitur doctrina et mens primarii Ecclesiæ doctoris, D. Augustini, Mons. 1653, in-fol. L’ouvrage n’a pas été continué.

I fin ter, Nomenclator, 3° éd., I. iii, col. 958 ; L. Devillers, dans Biographie nationale de Belgique, t. xx, 1910, col. 162.

É. A MANN.


RUTH (LIVRE DE).


I. Place dans le canon
II. Contenu.
III. But.
IV. Date et auteur.
V. Historicité.
VI. Enseignements religieux.
VII. Texte.

I. Place dans le canon. L’histoire de Ruth la Yloabite n’occupe pas la même place dans le texte hébreu et dans les versions. Dans les bibles hébraïques elle se trouve dans la troisième partie, les Kctoubim ou I lagiographes, tandis que le livre des Juges est dans la deuxième, les Xebiim ou Prophètes. Elle fail partie du