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ROSMINI. PROPOSITIONS CONDAMNÉES, IX^ SECTION

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sacramenti, sub hoc sacramento continetur, quantum ad species punis, non solum caro, sed tolum corpus Christi… Il faut reconnaître que Rosmini est logique avec ses principes. Pour lui, a la transsubstantiation est une extension du principe sensitif du Christ. Mais cette extension n’a pas pour terme le corps préexistant du Christ ; elle ne s’applique qu'à la partie nouvelle qui lui est ajoutée et qui correspond à ce qu’il y avait de substance matérielle dans le pain et le vin consacres. La consécration ne produit donc pas la réelle présence de tout le corps et de tout le sang, mais seulement de la partie ajoutée que nous avons dite. » J. Didiot, op. cit.. p. 420. Cf. Trutina, n. 224-228, p. 307-315. Voir ici Eucharistie, t. v, col. 1366.

32. Se clinique ehi non mangia la caruc del Figliolo dell' uomo, e bee ilsuo sangue, non lia la oila in se slesso, e tuttavia chi inaore col battesimo d’acqua o di sangue o di desiderio è certo che acquista la vita elerna ; concien dire cite quella eoaiestîone délia carnee del sangue di Cristo, che non fece nella cita présente gli verra somminislrata nella futiira al punto délia

sua morte, e cosi « i ni la uila in se stesso Xnclie ai sallti dell'.

anlico testamento quajldo Crislo discese al limbo potè Crislu communicare sr stesso sotlo la forma di panee di vino, e cosi… renderle atti alla visione di Dio ( Tntrod. del Vangelo sec. Giovanni, lez. 74, p. 238).

Quoniam qui non manducat carnem Filii hominis et bibit ejus sanguinem », non liabet viiam in se (.loa., vi, 54), et nihilominus (/ai moriuntur cuni baptismo aqiuc. sanguinis aut desiderii, certo consequunlnr vitam œternam, dicendum est his qui in lioe cita non coniederunt corpus et sanguinem Christi, subministrari hanc cœlestem cibum in fiitura » ila, ipso mortis inslanti. — Hinc eliam sanctis Veteris Testamenti » t>tuil Christusdescendens ad in feras se ipsum communicare sub speciebus panis et oini, al optas eos redderet ad visionem Dei.

Parce que celui qui ne mange pas la chair du 1 "ils de l’homme et ne boit pas son sang » n’a pas la vie en lui et que cependant ceux qui meurent avec le [seul| baptême d’eau, de sang ou de désir obtiennent la vie éternelle, il faut dire qu'à ceux-là qui. dans la vie présente, n’ont lias mangé le corps et [bu] le sang du Christ, cette nourriture céleste est administrée dans la vie future, au moment même de la mort. — De là aussi, aux saints de l’Ancien Testament, le Christ descendant aux enfers, a pu se communiquer lui-même sous les espèces du pain et du vin, pour les rendre aptes a la vision de Dieu.

La haute fantaisie de semblables assertions est tellement évidente qu’aucun commentaire n’en est nécessaire. Les défenseurs de Rosmini ont fait valoir qu’il ne s’agissait ici que d’une nourriture spirituelle, dans le sens où le concile de Trente lui-même (sess. xiii, C. viii, Denz.-Hannw., n. 882 fine) enseigne que « nous mangerons dans le ciel, sans voile aucun, le pain que nous mangeons présentement caché sous les voiles eucharistiques ». On insiste également sur ce fait que, dans le texte original italien, Rosmini a écrit :.so//o lu forma di panee di vino, et que le Saint-OfTice a traduit o tendancieusement » : sub speciebus panis et vini. Cf. Commenti di un prelalo romano ad un opusculo polemico, Rome, 1888, p. 102. Petites échappatoires, car il semble bien qu’il s’agisse, dans la pensée de Rosmini, d’une manducation réelle et sacramentelle. Même, s’il en était autrement, le seul fait de s'être exprimé d’une façon équivoque mériterait la condamnation. Cf. Trutina, n. 229-239, mais surtout 236, p. 315-329 [325].

vme sectiux. — Du péché originel et de V immaculée conception de lu bienheureuse vierge Marie.

33. (1 demonii) impossessatisi di an jrulto pensarono che entrerebbero nell' uomo, quand 'egli spiccalolo dall' albero, ne mangiasse ; giacchè il cibo conoerlendosi nel corpo animato dell' aomo, essi potevuno entrure a mon saloa nell' animalità, ossia nella vita soggettioa. di qæstn essere, e famé quel governo che si proponeuann (Intrad. delVangelo ">.c. Giovanni, lez. 63, p. i<)i).

Cuin dmmones fruclum posComme les démons avaient sederent, putaruni se ingrespris possession du fruit (désaros in nomment, si de illo fendu), ils pensèrent pouvoir ederet ; converso eniai cibo in entrer dans l’homme, si cecorpus hominis animatum, lui-ci venait à en manger. I. a ipsi paieront libère ingredi nourriture [le rruit | étant animalitatem, id est in uitam changée au corps animé de subjectiuam hujus entis, alque l’homme, ils pouvaient libreita de en disponere sicut proment prendre possession de posuerant. l’animalité, de la vie subjec tive de eel et le | l’homme] et disposer ainsi de lui, comme

ils se l'étaient proposé.

Cette proposition pourrait être l’objet d’un long commentaire, car elle touche aux aspects les plus divers du problème théologique du péché originel. Rornons-nous à l’essentiel : 1° Jamais les Pères et les théologiens n’ont envisagé que l’interdiction portée par 1)ieu à Adam de manger le fruit défendu, pouvait avoir comme raison, la possession de ce fruit par le démon, qui, par le fruit mangé, entrerait dans le corps d’Adam et en deviendrait le maître. 2° Celte proposition recouvre une théorie singulière sur l’essence du péché originel : le péché originel n'étant qu’une infection physique de la chair de l’homme. Si cette infection physique est dans le corps, comment peut-elle souiller l'âme et surtout comment peut-elle être enlevée par la purification spirituelle du baptême ? D’ailleurs toutes les instances qu’on peut faire en faveur d’une conception physique du péché originel reçoivent une satisfaction convenable dans la doctrine thomiste qui considère le péché originel comme consistant matériellement dans la concupiscence, formellement dans la privation de la justice originelle. Inutile d’insister. Voir Trutina, n. 241-251, p. 332-353.

34. Préserva (Iddio) dal peccaio originale una donzella.. alla liante preservazione dall' infezione originale bastava che rimanesse ineorrolto un menomo semé dell' uomo. trascurato forse dal demonio stesso, dal quitte semé incorrotto passato di gencrazione in generazione uscissee sao tempo I" Vergine (ibid., lez. 64, p. 1113.1

. 1</ proeservandiun li. '. Mariant a lobe originis, salis crut ut incorrnptam maneret minimum semen in homine, neglcclum forte ab ipso dœmonc : e quo incorriipto semine.

de generatione in generationem transfuso, sud tempore oriretur virgo Maria.

Pour présen er la bienheureuse vierge Marie de la tache originelle, il suffisait qu’en Adam une toute pet ile parcelle de semence, négligée peut-être par le démon, restât intacte, et que de cette parcelle intacte, transmise de génération en génération,

sortit en son temps la vierge

Marie. Celle proposition fait corps avec la précédente. Le démon aurait oublié de prendre possession d’une petite parcelle de semence humaine et c’est par la transmission de cette parcelle que s’expliquerait l’immaculée conception de Marie ! Voir ici Immaculée conception, t. vii, col. 1215. Sans doute, il est possible de trouver, dans le Moyen Age des précurseurs de Rosmini (sauf en ce qui concerne Voubli du démon) quant à la purticula sana. Mais cette doctrine, qui s’inspire du traducianisme augustinien, a depuis longtemps été rejetée. Elle repose d’ailleurs sur une impossibilité matérielle signalée par saint Thomas, D, q. exix, a. 4 : elle paraît difficilement conciliable avec l’enseignement de la bulle Ineffabilis attribuant au Christ lui-même, par un mode de rédemption particulier, la préservation tic sa sainte Mère en ce qui concerne le péché originel : fuisse singuluri… privilégie), inluilu merilorum Christi… ab omni originalis culpee labe pneservalam immunem. Denz.Hannw., n. 1641. Il ne s’agit pas d’inadvertance du démon. Trutina, n. 255-261, p. 353-364. IXe SECTION. — De la justification.

35. Più che altri considéra questo online délia giustificazione dell' uomo, piii troverà accouda Z « maniera scrittarah di