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2943 ROSMINI. PROPOSITIONS CONDAMNÉES, Vile SECTION 2944

pressum, in doctrina rliris- à-dire le caractère imprimé liana, est Esse reale (infinidans l'âme, selon 1m doctrine lum) per se manifestum, quod chrétienne, est l'Être réel, deinde nooinws esse secundam infini, qui se manifeste par personam sanctissimæ Trilui-même [à l’intelligence], et nitalis. que nous connaissons en suite être la seconde personne de la très sain le Trinité.

La Trulina rapproche la prop. 28 de l’a précédente relative à l’incarnation, parce qu’il y est encore question du Verbe. Il sérail peut-être encore plus opportun d’ajouter qu’une troublante similitude de rapport entre le Verbe et le chrétien y existe avec l’explication proposée (prop. 27) pour l’incarnation.

La proposition est répréhensible sous plus d’un aspect. Tout d’abord, Rosmini semble supposer quc le caractère baptismal n’est imprimé qu’en ceux qui reçoivent le baptême cum fuie. Et les petits enfants ? Et ceux qui reçoivent le baptême validement, mais avec une fiction provenant, précisément, d’un manque de foi ? Mais ensuite, et surtout, bien que l’Eglise n’ait défini que l’existence du caractère imprimé dans l'âme, sans en préciser la nature, il est évident que ce caractère, imprime dans l'âme (cf. Cône. Trid., sess. vu. can. De sacr. in génère, 9, Denz.-Bannw., n. 852) ne saurait être entendu que d’un accident réel, inhérent à l'âme ou à l’une de ses facultés, d’une manière indélébile. Comment identifier cet accident inhérent avec le Verbe, être réel infini, connu manifestement par l'âme ? D’ailleurs, de cette perception du divin sous la forme de l'être réel, il sera question aux propositions 36-37. Cf. Trulina, n. 206-213, p. 281-291.

vne section. — Du très saint sacrement de l’eucharistie.

29. Non crediamo aliéna dalla dotlrina cattolica, che solo è. uerità, la seguente conghiettura : cioè che nell' eucaristico sacramento la sostanza del panee del vino hacessaio intieramente d’essere sostanza del postee del vino, ed è divenula vera carnee vero sangæ di Cristo, quando Cristo la rese termine del sno principio senzlente, e cosi la avvivô délia sua vita, a quel modo corne accade nella nulrizione, che il pane che si mangia c il vino che si beve, quand' è, nella sua parle nutritiva, assimilato alla nostra carnee al nostro sangue, egli è oeramente transustanzialo, e non è più, corne prima pane o vino, ma è veramente nostra carnee nostro sangue, perché è diiienuto termine del nostro principio sensitivo (Introdazione del Vangelo seconda Giovanni, lez. 87, p. 285-286).

A catholica doctrina, qiiæ Ce ne serait pas une consola est veritas, minime idiejecture contraire à la docnam pulamus liane conjectutrine catholique, qui seide ram : In enehorislico sacræst la vraie, que de dire : menlo subslanlia panis et vini Dans le sacrement de l’cuftt vera caro et verus san guis charistie, la substance du Christi, quando Christus eam pain et du vin devient la facit terminum sui prineipii vraie chair et le vrai sang du sentientis, ipsamque sua viia Christ, quand le Christ fait vivifical : eo ferme modo quo d’elle le terme de son prinpanis et vinum vere transsubcipe sentant et la vivifie par stnntiantur in nostram carsa propre vie, presque de la rtem et sanguinem, quia l’unit même manière que le pain et terminus nostri prineipii senle vin sont véritablement tientis. transsubstantiés en notre

chair et notre sang, puisqu’ils deviennent le terme de notre principe sentant.

La doctrine catholique ici mise en péril est celle-là même que le concile de Trente a définie au sujet de la transsubstantiation, conversion de toute la substance du pain, en la substance du corps de Notre-Seigneur JésUS-Christ, et de toute la substance du vin cri la substance de son sang… conversion admirable et singulière », Sess. xiii, c. iv, can. 2, Denz.-Hannw., n. 877, 884. Voir ici EUCH uiistii :. t. v, col. 13 17 sq. La proposition rosininiciinc tendrait à ramener la transsubstantiation à une sorte de conversion simplement

formelle, comme le montre l’assimilation de. la nourriture corporelle. Transformation et non plus transsubstantiation. Où serait le caractère admirable et singulier de la transsubstantiation ? De plus, comment concevoir que le Christ, aujourd’hui dans l'état de gloire, puisse vivifier par son principe sentant pain cl vin ? Il y a là une véritable méconnaissance de l'étal des corps glorifiés.

Il faut reconnaître cependant que certains l'ères ont pris comme comparaison lointaine de la vérité de l’eucharistie l’exemple de la nourriture et du breuvage transformés en notre chair. Cf. Trulina. n 215-220, p. 296-303.

.'50. Avvenuta la transustanziazione, si puô intendere che al earpo glorioso (di Gesù Cristo) si sia aggiunta qualche parte in esso incorporata, ed indivisae del pari gloriosa (ibid.).

Peracta transubstantiatione La t ranssubs tant iat ion

intelligi potest, corpori Christi achevée, on peut penser que

glorioso parlent aliquam adquelque partie, incorporée

jungi in ipso incorporaium, au corps glorieux du Christ,

indioisam pariterque glorioinséparée de lui et glorieuse

sam. comme lui, lui est jointe.

Cette proposition marque, une fois encore, la conception peu exacte qu’a Rosmini, tant de la transsubstantiation que de l'état des corps glorieux. De la transsubstantiation d’abord, dans laquelle toute la substance du pain et du vin est changée en la substance du corps de Jésus. Il ne peut donc y avoir de ce che ! aucune addition à ce corps. C’est ce qu’exprime nettement le catéchisme du concile de Trente : Neque Christus aut gencratur, aut mulatur, aul augescit, sed in sua subslanlia lotus permanet (De sacr. euch., n. 33). Cf. S. Thomas, In IVum Sent., dist. XI, a. 3. De l'étal des corps glorieux, ensuite : comment concevoir qu’un corps glorieux soit en continuelle mutation, comme ce serait le cas si au corps glorieux du Christ pouvaient être faites de continuelles additions ?

Dans la conception rosminienne, « le pain et le vi i ne sont pas changés au corps et au sang de Jésus-Christ : ils leur sont ajoutés. », 1. Didiot, op. cit., p. 128 Cf. Trulina, n. 221-223, p. 301-307.

.'il. Appunto perché il corpo di Cristo è unico ed indioiso, egli è necessario che dove si trovi una parte si trovi tulto… ; ma non tulto quel corpo diviene termine del suo principio senzienle, ma unicamente quella parle che v' aveva di sostanza di pane c di sostanza ili vino nella transustanziazione. Ancora ne verrebbe che in virtù délie parole divine questa sostanza del panee del vino si Iransnslanziasse in carne c sangue del Salvatore ; ma il rimanente del corpoe del sangue vi rimanesse unilo per COncomitanza ; il che non par contrario alla dotlrina cattolica (ibid., p. 286-287).

In sacramento eucharisties, Dans le sacrement de I’cuvi verborum corpus et sanguis charistie, m verbnrum, le Christi est tantum ea mensura corps et le sang du Christ quee respondet quantitali (a existent seulement dans la quel tanto) substantiel / « mis mesure qui répond à la quanet vini aux transsubstantiuntité de la substance du pain tur ; reliquum corparis Christi et du vin qui est transsubUn est per concomilantiam. slantiée, le reste du corps du Christ n’y est que per concomilantiam.

Cette proposition modifie le concept catholique de la transsubstantiation. Sans doute, au chapitre m de la sess. xiii, le concile de Trente affirme simplement que le corps du Christ se trouve, vi verborum, sous l’espèce du pain, le sang.ii/ verborum. sous l’espèce du vin. Il ajoute que le corps se trouve sous l’espèce du vin. le sanu sous l’espèce du pain, l'âme sous les deux espèces, en raison de la loi naturelle de la concomitance. Mais il est clair que c’est tout le corps du Christ qui est présent, e/ verborum. sous l’espèce du pain, tout le sang, sous l’espèce du vin. La théologie l’a toujours ainsi compris. Cf. S. Thomas, Sum. theol., III », q. lxxvi, a. ? : Ex vi