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HUSMIM. PROPOSITIONS CONDAMNÉES, IV* SECTION
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L.-.-, : îjsjliaie per dilinam L'être initial mis en rapsynthesim ab iiilelligentia report par l’intelligence (de latum, non ut intelligibile, sed Dieu) au moyen de la divine mère ut essentia, ad terminos synthèse, non comme être ftnilos renies, efficil ut crisintelligible, mais comme pure tant entia finita subjective et essence, avec les limites firealiter. nies réelles, fait que les êtres

finis existent subjectivement

et réellement.

Aux difficultés que la conception d’un être initial, principe de toutes réalités créées, soulève à l'égard du dogme de la création ex nihilo, la 16e proposition de Rosmini ajoute une difficulté nouvelle. Elle fait de la création un acte d’intelligence divine : opération purement logique, qui ne change rien à l'état de l'être initial infini. Le concile du Vatican déclare au contraire que Dieu… sua omnipotent ! virtute… liberrimo consilio… ulramque condidil creaturam. Const. De fide catholiea. c i, Denz.-Bannw., n. 1783. La création est principalement un acte de la toute-puissance divine et de la libre volonté de Dieu.

De plus, il est bien difficile de concevoir dans cet être initial une discrimination entre « l'être intelligible » et la pure essence ». Rosmini en donne une explication bien obscure : L’essere iniziale in qu.an.to si considéra corne essenza dell essere è anteriore cdle forme. In quanlo poi c essenzialmente inUtliijibile è nella forma obiettiva. Teosofia, t. i, n. 463, p. 409.

17. Quello che fa Iddio (creando) è unicamente di porte tutti) intero VaitO dell' essere nelle créature : dunque quest' atiO mm é propriamente fatlo, ma è posta (Teosofia, t. i, n. 112,

p. : 150).

ht unum efjicit Veus Tout ce que fait Dieu en creando, quod totum actuni créant, c’est de poser intéesse creaturarum inteyre pogralement l’acte de l’cxisnit : hic igitur actus proprie tence des créatures ; cet acte non est factus, sed positus. n’est donc pas, à proprement parlé, fait, mais pose.

Nouvelle perversion du concept de création. Alors que le symbole glorifie Dieu, factorem cæli et lerræ, Rosmini affirme que l’acte intégral de l'être des créatures n’est pas fait, mais est posé par Dieu. L'être initial, l'être universel, celui qui se retrouve sous toutes les limitations et les négations ne saurait, en effet, dans la théorie rosminienne, être fait et être fait de rien. Il est simplement. Où donc est la création ex nihilo que demande le dogme catholique ?

18. Vi lia una ragione in Dio stesso per la quale ci si détermina a creare ; c questa ragione é di novo l’amore di se stesso, il quale si ama anche nelle créature. Quindi la diuina supienza, corne meglio aliroue esporremo, trova esser cosa coni’enienle la creazione, e questa semplice convenienza basla a far si che l’essere perfettissimo ui si determini. Ma non si deve confondere queslu nécessita di convenienza cou qæll<i nécessita che nitsce délia forma reale dell' essere, c che nécessita flsica si 3U0l chiamarc. La nécessita di convenienza è una nécessita morale, cioè veniente dall' essere sotto la sua forma morale ; e lu nécessita morale non sempre induce l’effettO che ella » rescrioe ; ma la induce solo nell' essere perfettissimo, e non negli esseri imperfclti (a molli de' quali rimane perciô la liberlà bilatérale), perché l’essere perfettissimo è insieme moralissimo cioe ha compiutu in se ogni esigenza monde (Teosofia, t. i, n. 51, p. 49-50).

Imor quo Veus se diligit etiam in creaturis et qui est ratio quu se déterminai ad creundum, moralem nécessitaient constitua, quæ in ente perfectissimo semper inducil effeclum : hujusmodi enim neeessitas tantummodo in pluribus entibus imperfeetis integram relinquit liberiatem bilateraïem.

L’amour dont Dieu s’aime jusque dans les créatures et qui est la raison déterminante de la création, constitue une nécessité morale qui, dans l'être parfait, passe toujours à l’edet. C’est seulement dans la plupart des êtres imparfaits que cet le sorte de nécesSltS lusse subsister entièrement la liberté bilatérale [agir ou ne pas agir.]

Bien que le texte latin soit un simple résumé de l’original italien, il en reproduit le sens exact et les nuances. Le dogme offensé par cette proposition est, à coup sur, celui de la liberté de l’acte créateur : le concile du Vatican professe, en effet, que Dieu a crée le monde liberrimo consitio, et il frappe d’anathème quiconque Deum dixerit non voluntate ab omni necessilale libéra… créasse. Const. De fide catholiea, e. i et can. 5, Denz.-Bannw., n. 1783, 1805. Cf. Trulina, n. 111-114, p. 133-140. On fait remarquer d’ailleurs (à propos du texte italien) qu’autre chose est la convenance de la création, autre chose la nécessité de convenance ou morale. N. 115, p. 140-141. Par ailleurs, s’il est exact d’aflirmer que la création est inspirée à Dieu par l’amour dont il s’aime lui-même jusque dans ses créatures, ce motif ne saurait introduire en Dieu la moindre nécessité à l'égard des créatures à produire. Le canon précité du concile du Vatican le spécifie expressément : .S', q. d. Deum… tam necessario créasse, quant necessario arnat se ipsum, a. s.

19. // Verbo è quello mideria invisa da cui dice il libro délia Sapienza (xi, 181 cve furono create le cote lutte dell' universo ( Introd. del Vangelo seconda Giovanni, lez. 37, p. 109).

Verbum est materia illa inLe Verbe est cette « ma visa ex qua, ut dicitur Sa/)., tière invisible » dont, comme

XI, 16, creatse fuerunt res le dit la Sagesse, xi, 18, ont

(annes universi. été créées toutes les choses de

l’univers.

Une remarque de critique textuelle tout d’abord : l’expression materia invisa de la Vulgate n’exprime pas le sens exact du grec : se, àp.6ptpou GXy ; ç, d’une matière informe. Le sens obvie est celui qu’ont maintes fois exprimé les Pères et les théologiens. Voir ici Ckéation, t. iii, col. 2050-2051. Il ne saurait donc ici être question que d’un sens purement accommodatice… que rien d’ailleurs ne justifie. Rien qu'à ce titre, la proposition mériterait d'être censurée.

Que Rosmini ait identifié les choses créées au Verbe en considérant leur essence idéale, c’est là un fait que nul ne peut contester : le Verbe et les choses trouvent également dans l'être leur essence idéale, leur fond commun, ce par quoi ils peuvent subsister. En ce sens, l'être est leur substance commune. Mais cette communauté d'être n’existe que selon l’idéalité — nous l’avons souligné expressément dans l’exposé philosophique, voir ci-dessus, col. 2923. — et c’est par là que Rosmini pense repousser l’accusation de panthéisme. Distinction bien subtile et à laquelle le Saint-Office n’a pas cru devoir s’arrêter.

IVe section. — De l'âme humaine.

20. Niente ripugna che il soggello, di cui si parla, si moltipliehi per nia di generazzione (Psicologia, t. iv, n. 656). Noi abbiamo già detlo che la generazione dell' anima minuta si puô concepire per gradi progressive dell' imperfetto al perfettO, et pero che prima ci sia il principio sensiliim, il quale, giunto alla sua perfezione colla perfezione dell' organismo, riceva l’inluiziiuie dell' essere, e cosi si rendu intellettivoe razionale (Teosofia, t. i, n. 646, p. 619).

Son répugnai ut anima huII ne répugne pas que l'âme

mana generaiione multipliéehumaine se propage par voie

tur, ila ut concipiatur eam ab de génération, de telle sorte

imperfeeto, ncmpe a gratin senqu’elle soit conçue comme

sitioo, ad perfeelum, nempe s'élevant du degré imparfait

ml gradum intellectivum, pro- — l'âme sensitive — au de ducere. gré parfait — l'âme intellective.

Le texte italien est ici, quant à la deuxième partie de L’assertion, plus expressif que le texte latin : « Nous avons déjà dit que la génération de l'âme humaine peut se conceveir par degrés progressifs de l’imparfait au parfait et qu’en conséquence il y ait un principe sensitif, lequel, joignant sa propre perfection à la perfection de l’organisme, reçoive l’intuition de l'être et se rende de la sorte intellectif et rationnel. »