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ROLLIN (CHARLES) ROMAINS (ÉPITRE AUX)


30 vol. in-8°, enfin, Paris, 1810, 7 vol. in-8°, avec des notes et éclaircissements par E. Berès.

Michaud, Biographie universelle, t. XXXVI, p. 372-370 ; Hoefer, Nouvelle biographie générale, l.xi.n, col. 569-571 ; Mon-ri, Le grand dictionnaire historique, t. IX, 1759, p. 316 317 ; Nicoron, Mémoires pour servir éi l’histoire des hommes illustres, t. xi.iii, p. 217-239 ; Nouvelles ecclésiastiques du 3 décembre 1741, p. 193-196, et du 7 janvier 1742, p. 4 ; Nécrologe des plus célèbres défenseurs et confesseurs de la aérité du X VIII’siècle, t. i, 1700, p. 143-444 ; Desessarts, Les siècles littéraires, t. v, p. 452-455 ; différents Éloges de Hollin, lors d’un concours établi par l’Académie française, en 1818, et signés par Guéneau de Mussy, Saint-Albin-Berville, Maillet-Lacoste, Aug. Trognon, J.-A. de Hivarol, Estienne, Crignon Guénebaud ; Sainte-Beuve, Causeries du lundi, t. vi, 1854, p. 213-230 ; Villemain, Tableau de la littérature du XVIW siècle, t. i, 1858, p. 223-235 ; Jules Janin, Causeries littéraires et historigues, 1884, p. 99-178 ; II. Ferté, Rollin, sa vie, ses œuvres et l’Université de son temps, Paris, 1902, in-8°.

J. Carreyre.

    1. ROMAIN##


1. ROMAIN, pape en l’année 897. Tout est obscurité à son sujet. Selon les catalogues pontificaux, que confirme Flodoard (voir P. L., t. cxxxv, col. 830 D), il succède à Etienne VI, le triste président du « concile cadavérique », où fut condamné le pape défunt Formose. Ce concile est du mois de janvier 897 ; la réaction qu’il suscita fut fatale à Etienne, qui fut jeté bas, puis étranglé, sans doute en juillet. Dans ces conditions il semble logique d’admettre que Romain, originaire de Gallese, et pour lors prêtre du titre de Saint-Pierre-ès-Liens, fut choisi par les adversaires d’Etienne, et donc par les formosiens. Il est possible encore que, dès ce moment, aient été préparées les mesures de réparation qui furent promulguées sous le successeur, Théodore 1 1, dont le pontificat fut encore bien plus court que celui de Romain. A celui-ci les divers catalogues attribuent une durée de l mois, plus ou moins. Il s’est conservé une pièce provenant de la chancellerie de Romain et confirmant les droits temporels des évêchés d’Elue (en Roussillon) et de Gérone. Jaffé, n. 3515, 3516.

Jaffé, Regesla poniif. rom., t. i, p. 241 ; Duchesne, Le Liber ponli ftcalis, t. ii, p. 230, et les travaux cités aux articles Formose et Etienne VI.

É. Amann.
    1. ROMAIN DE ROME##


2. ROMAIN DE ROME, dominicain de la famille des Orsini, cousin du futur pape Nicolas III, est à Paris dès 1266 ; il eut l’honneur de « lire les Sentences » sous la régence de saint Thomas d’Aquin de 1270 à 1272, et de lui succéder après le départ de celui-ci pour Naples ; il n’occupa d’ailleurs la « chaire des étrangers » qu’une année à peine, 1272-1273, étant mort au cours de cette année scolaire. Outre des sermons, il a laissé un Commentaire sur les quatre livres des Sentences qui se retrouve dans le Vatic. Ollob. lut. 1430, et le Valic. Palal. lai. 331. Il y aurait lieu d’étudier ces textes qui ont été professés sous la direction du Docteur angélique.

Quétif-Échaxd, Script, ord. prwdical., t. I, p. 263 ; Fr. Ehrle, Xenia themislica, t. iii, Rome, 1925, p. 566-571 ; P. Glorieux, Répertoire des maîtres en théologie de Paris an XIII » siècle, t. I, Paris, 1933, p. 12’».

É. Amann.
    1. ROMAINS (ÉPITRE aux)##


ROMAINS (ÉPITRE aux). I Texte. Il Authenticité et intégrité (col. 2856). 111. Destinataires (col. 2869). IV. But (col. 2874). V. Analyse (col. 2875). I. Date et lieu de composition (col. 2878). VII. Doctrines (col. 2878).

I. Texte. 1° L’fi pitre aux Romains dans le

Corpus Paulinum ». — Les épftres de saint Paul furent de très bonne heure réunies en collection ou Corfius. La II" Pétri y fait allusion sans en préciser le contenu et qualifie telle collection d’ « Écriture » ; 1 1 Pelr.. m. 16. Saint Ignace d’AntiOche « levait posséder ce recueil. Il écrit aux Kphésiens : « Dans chaque cpîlrc.èvTtaoTJéTT’.aTo). ?), il (saint Paul) fait mémoire de

vous dans le Christ Jésus », Eph., xii, 2 ; voir Funk, Paires apostolici, h. L ; W. Bauer, Die apostolischen Vâter, dans Handbuch zum Neuen Testament de Lietzniann, Ergànzungsband, p. 212.

Il est très vraisemblable que saint Polycarpe et ses correspondants possédaient également une collection des écrits pauliniens. Cette hypothèse est rendue encore plus vraisemblable du l’ait que l’évêque de Smyrne envoie aux Philippiens sa collection des épîtres de saint Ignace. S’il ne fait point de même poulies épîtres pauliniennes auxquelles il attribuait cependant plus d’autorité cpi’à celles d’Ignace c’est parce que ses correspondants étaient déjà censés la posséder. Cf. PhiL, xiii, 2 ; iii, 2, Funk, op. cit., p. 313, 299 ; W. Bauer, op. cit., p. 298, 287. Ainsi les Églises pauliniennes devaient posséder une collection des lettres de l’Apôtre dès les premières années du second siècle ou même dès la fin du premier siècle.

Plus tard, en l’an 180, la réponse des martyrs Scillitains mentionne parmi les livres apportés par les chrétiens, « les lettres de Paul, homme juste ». Vers la fin du ne siècle le Canon de Muratori mentionne treize épîtres proprement pauliniennes et les divise en deux groupes. Dans le premier groupe il range celles qui sont adressées à des Églises, dans le second celles qui sont adressées à des individus, c’est-à-dire les épîtres pastorales.

L.’ànoaToiy.6>… de Marcion, rédigé vers l’an 150, ne comprenait que dix épîtres de Paul et parfois mutilées. Il omettait les pastorales, dont on trouve cependant de nombreuses traces dans les Pères apostoliques. Cf. Harnack, Die Briefsammlung des Apostels Paulus. Leipzig, 1926, p. 6, 14.

On est donc fondé à admettre que la collection des épîtres de saint Paul renfermait, déjà au iie siècle au plus tard, les treize lettres proprement pauliniennes. Ces lettres formaient un tout et étaient copiées ensemble sur les manuscrits ou volumina. Cette dernière remarque vaut au moins pour les dix épîtres adressées à des Églises. Les pastorales ont-elles formé un groupe à part dans la tradition manuscrite, comme sembleraient l’indiquer VAposlolicon de Marcion, le Canon de Muratori et même les papyrus Chester Beatty ; cf. Fr. Kenyon, The Chester Beatty biblical papyri, fasc. 3, Londres, 1934, Introduction, p. viii ? Ce n’est point le lieu de l’examiner ici. Notons seulement que la transmission du texte a été la même pour les épîtres, au moins pour les dix premières, auxquelles appartient l’Épître aux Romains. Aucune d’elles ne nous est parvenue dans des manuscrits spéciaux. Les fragments que l’on a trouvés dans certains papyrus ne prouvent point le contraire, car il s’agit de passages copiés pour l’usage individuel et auxquels on attribuait une vertu particulière. Tel est le cas pour le papyrus P 10, du commencement du ive siècle, contenant Rom., i, 1-7. Voir plus loin, col. 2850.

Le texte de l’Épître aux Romains a donc eu le même sort que celui des autres épîtres et son étude fait partie d’une étude d’ensemble sur la critique textuelle des épîtres pauliniennes. On en trouvera les éléments dans les ouvrages les plus récents sur la critique textuelle du Nouveau Testament, spécialement Lagrange, Critique textuelle, Paris, 1935, p 165 sq. ; K. Lake, The text of the New Testament, Londres, 1928 ; A. Souter, The text and canon of the New Testament, 3e éd., Londres. 1930 ; E. Nestle-E. Dobschûtz, EinfùJirung in dus gricchisclie Neue Testament, Gœttingue, 1923 ; II. Lietzmann, An die Rômer, 3e éd., 1928.

Nous nous bornerons ici à marquer la place del’épître dans le Corpus paulinum, à mentionner les principaux témoins du texte et à en noter la valeur respective.

L’Épître aux Romains n’a pas toujours été placée en tête des épîtres de saint Paul comme clic l’est actuellement dans nos éditions. Le Canon de Muratori, nous