Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 13.2.djvu/696

Cette page n’a pas encore été corrigée
2805
2806
ROIS (LIVRES III ET IV DES). ANALYSE


Procope de Gaza, un commentaire qui reproduit souvent les interprétations de Théodoret, P. G., t. lxxxvii, col. 10791148 (cf. Eisenholer, Procopius von Gaza, 1897) ; les Quæsliones hebraiciv in Libros Regum, imprimées dans les œuvres de saint Jérôme, P. L., t. xxiii, col. 1329-1364, ne sont pas authentiques ; il en est de même du commentaire sur le premier livre de Samuel attribué à saint Grégoire le Grand, P. L., t. lxxix, col. 17-468 ; Eucher de Lyon, dans Instructiones ad Salonium, P. L., t. l, col. 783 ; S. Éphrem, dans Opéra surtaxa, Rome, 1732-1746, t. i, p. 331-567 ; S. Isidore de Séville, De Veteri et Novo Testamento quæstiones, P.L., t. lxxxiii, col. 391-414 ; S. Bède, In Samuelem prophetam allegorica expositio, P. L., t. xci, col. 499-716 ; Jn Libros Regum qmvstiones XXX, P. L., t. xci, col. 715-736 ; Kaban Maur, Commentaria in IV Regum, P. L., t. cix, col. 9-124 ; Hugues deSaint-Victor, Annotationes eluciduloriæ in Libros Regum, P. L., t. clxxv, col. 93-106.

Les commentaires de Nicolas de Lyre, de Tostat et de Cajétan à la Renaissance ; ceux de Sanctius, Menochius, Malvenda, Cornélius a Lapide, au xviie siècle, dei’om Calmet et de Duguet au XVIIIe ; Clair, Les Livres des Rois, Introduction critique et commentaire, Paris, 1884, dans la Suinte Bible avec commentaires ; de Hummelauer, Commentarius in Libros Samuelis, Paris, 1886, dans Cursus SeripluraSacra’; Schlôgl, Die Bûcher Samuels, Vienne, 1904, dans Kurzgefasster wissenschafilicher Commentur, de Scliàfer ; P. Dliorme, Les livres de Samuel, Paris, 1910, dans Études bibliques ; Schulz, Die Bûcher Samuel, Munster-en-W., 1919-1920, dans Exegetisches Ilandbuch zum A. T. de Nikel et Schulz ; Leimbach, Die Biiclter Samuel, Bonn, 1936, dans Die Heilige Schrifl des A. T. de Feldmann et Herkenne.

Non catholiques.

Sébastien Schmidt, Le Clerc (Clericus),

les Annotationes de Grotius ; Thenius, Die Bûcher Samuels, Leipzig, 1864, 3e édit. par Lôhr, Leipzig, 1898 ; KeiL.Die Bâcher Samuels, Leipzig, 1864, 2e édit., 1875 ; Kirkpatrik, The firsl Book of Samuel, 1880 ; The second Book of Samuel, 1881, dans Cambridge Bible (or schools and eolleges ; Klostermann, Die Bûcher Samuelis und der Ktnige, Nôrdlingen, 1887, dans Kurzgef. Komm. de Strack-Zôckler ; IL P. Smith, The Books of Samuel, Edimbourg, 1899, dans A critical and exegetical Commentarij ; Budde, Die Btiehcr Samuel, Tubingue-Leipzig, 1902, dans Kurzgef. Iland-Comm. de Marti ; Nowack, Richter, Ruth und Bûcher Samuelis, Gœttingue, 1902, dans Ilandkommentar zum A. T. de Nowack ; Caspari, Die Samuclbucher, Leipzig, 1920, dans Kommentar zum A. T. de Sellin.

II. Tu a v ai x.

Pour les questions critiques et historiques voir les introductions bibliques, les histoires et théologies de l’Ancien Testament et entre autres travaux ceux de : ’ellhausen, Uer Text der Bûcher Samuelis, Gœttingue, 1872 ; Driver, Xotes on the Ilebrew Text of the Books of Samuel, 1890 ; Peters, Beilrdge zur Text-und Lilcraturkritik… der Bûcher Samuel, Fribourg, 1899 ; V. Guth, Die atteste Schicht in den Erzàhlungen ûber Saiil und David (I Sam., IX bis I Reg., Il), Halle, 1904 ; Sievcrs, Metrische Siudien, m Samuel, I Teil., Leipzig, 1907 ; Schulz, Erzàhtungskunst in den Samuel-Biichern, Munster-en-W., 1923 ; Desnoyers, Histoire du peuple hébreu, Paris, t. i-m, 1922-1930.

Les articles des Dictionnaires et Encyclopédies : Fillion, Rois. Les deux livres de Samuel, dans Vigouroux, Dictionnaire de la Bible, t. v, col. 1129-1145 ; Pirot, David, dans le Supplément du même dictionnaire (Pirot) ; V. Orelli, Samuelis (Bûcher), dans Protest. Realencyklopàdie, 3e éd., t. xvii, p. 148-452 ; Kaulen, Kônige (Bûcher der), dans Wetzer et Welte, Kirchenlexicon, t. vii, col. 913-920 ; Stenning, Samuel I-II, dans Hastings, A Dictionarg of the Bible, t. iv, p. 382-391 ; Stade, Samuel, dans Cheyne, Encgclopœdia biblica, t. iv, col. 4270-4281.

A. Clamer.

II. TROISIÈME ET QUATRIÈME LIVRES DES ROIS. I. Titre. II. Contenu (col. 2806). III. But (col. 2810). IV. Composition (col. 2812). V. Valeur historique (col. 2817). VI. Chronologie (col. 2830). VII. Doctrines (col. 2832). VIII. Texte (col. 2842).

I. Titre.

Les deux derniers Livres des Rois n’en formaient primitivement qu’un seul, tout comme les deux premiers. C’est ce dont témoigne Origène disant : PaaiXstwv Tpî.TY], TsrapTy ;, èv évl Oùa|j.(jts).ex Aa6î8 (titre hébreu du livre d’après ses deux premiers mots), dans Eusèbe, Hist. eccl., t. VI, c. xxv, P. G., t. xx, col. 581 Dans le Prologus galeatus, saint Jérôme dit de

DICT. DE TIlÉOL. CATHOL.

même dans son énumération des livres du deuxième groupe de la Bible hébraïque : Quartus Melachim, id est Regum qui III et IV Regum volumine continetur. P. L., t. xxviii, col. 547.

La division en deux parties se trouve déjà dans les Septante, d’où elle a passé dans l’ancienne version latine et la Vulgate, puis finalement, avec la Bible de Bomberg en 1517, dans les Bibles hébraïques imprimées. Par contre, la version syriaque ne connaît aujourd’hui encore qu’un seul livre des Rois, renfermant sans aucune interruption l’ensemble des deux livres.

La composition du livre aussi bien que l’esprit qui l’anime tout entier témoignent nettement en faveur de l’unité du livre, dont la division au milieu du règne très court d’Ochozias n’a pas été très heureusement marquée.

Quant à la réunion des Livres des Rois à ceux de Samuel pour en faire un ouvrage historique unique, sous le titre : « Les quatre Livres des Rois », on a vu ci-dessus qu’elle ne répondait pas à la réalité, les deux ouvrages étant essentiellement différents aussi bien pour la forme que pour la composition et les tendances. Il n’en est pas moins vrai que l’auteur du second semble avoir eu le souci de rattacher son œuvre à l’histoire racontée aux Livres de Samuel, ainsi que l’indique le commencement de son récit et comme le supposent maints témoins du grec qui attribuent encore III Reg., i-n, Il au IIe Livre des Rois, pour ne commencer le troisième qu’à III Reg., ii, 12, avec les débuts du règne de Salomon.

II. Contenu.

Les deux derniers Livres des Rois racontent l’histoire du peuple d’Israël et surtout celle de ses rois, depuis la mort de David, 960 environ, jusqu’à la ruine des deux royaumes d’Israël et de Juda, respectivement 722 et 587, et la délivrance de Joachin durant l’exil en 561. Ils embrassent ainsi une période de quatre cents ans, importante non seulement par sa durée mais aussi parce qu’elle marque l’apogée du peuple hébreu, qui, après une ascension rapide avec David, fut gravement atteint dès la mort de Salomon parle schisme des dix tribus, cause de l’inévitable ruine. L’ensemble des deux livres se répartit en trois parties principales : 1° le règne de Salomon, III Reg., i-xi ; 2° Le schisme et l’histoire des royaumes séparés d’Israël et de Juda, III Reg., xii-IV Reg., xvii ; 3° Histoire du royaume de Juda jusqu’à sa ruine avec un court aperçu de quelques événements survenus dans la suite, IV Reg., xviii-xxv.

Cette histoire, pour une période quatre fois plus longue pourtant que celle qui est racontée aux deux premiers Livres des Rois, ne comporte pas un texte plus long, c’est ce qui explique la manière parfois schématique dont certains règnes sont présentés ; le procédé d’ailleurs est assez variable, tandis que l’auteur s’attarde sur tel ou tel roi, il passe très rapidement sur tel autre, même des plus importants, Jéréboam II par exemple.

L’introduction décrit la vieillesse de David et les intrigues de son fils Adonias prétendantàsasuccession. Grâ ?e surtout à i’intervention de Nathan, Salomon reçoit l’onction royale du vivant de son père, qui, peu avant de mourir, donne à son successeur ses dernières instructions concernant le service de Jahvé et la conduite à tenir vis-à-vis de certains personnages. III Reg., i-ii.

1° Première partie : Règne de Salomon (III Reg., mxi). — Après une brève mention du mariage de Salomon avec la fille du pharaon, le c. m rapporte la demande adressée par le roi à Jahvé pour obtenir la sagesse ; son jugement dans l’alïaire des deux femmes se disputant l’enfant de l’une d’elles prouve qu’il a été exaucé. Vient ensuite une énumération des fonctionnaires de la cour royale et des intendants du pays, puis

T. — XIII. — 89.