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27Il Hl M INI (CONCILE DE

RIPALDA (JEAN MARTI NEZ DE

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Sirminm-Rimini soit la première profession de toi qui

mentionne la descente de Jésus aux enfers. Voir Descente DE JÉSUS AUX EXFERS, t. IV, COl. 569.

J.es textes se trouvent principalement dans les Fragmenta hislorica, de saint Hilaire, dont nous avons donné les références au cours de l’article. Le meilleur exposé moderne se trouve dans J. Zeiller, Les origines chrétiennes dans les propinces danubiennes det’empire romain, Paris, l’.UH, p. 2x1 sq. Voir aussi Histoire de l’Église publiée sous l : i direction de Fliche et Martin, t. iii, Paris. 1936, p. 1<>3 sq. ; L. Duchesne, Histoire ancienne de l’Église, t. 11, p. 297 sq.

G, Fritz.

RINALDI Odorico(ou Rayxaldus sous la forme latinisée), oratorien, né à Trévise, de famille patricien ne, en 1595, mort à Rome le 22 janvier 1671. Il lit ses premières études en sa ville natale, les continua au collège des jésuites et à l’université de Parme, entra à l’Oratoire de Turin, disent les uns, de Rome, disent les autres, à l’âge de vingt-trois ans, en Kil8, et fut appliqué de bonne heure à la continuation de l’œuvre gigantesque des Annales ecclésiastiques commencée par Baronius. Il apporta à ce travail une telle ardeur et une telle continuité qu’à partir de 1646, où parut son premier volume (xuie de la collection), jusqu’en 1671, il publia sept in-folio ; trois autres volumes, préparés par lui, parurent après sa mort : le tout embrassant la période 1198-1565. En même temps, il résumait l’œuvre de Raronius et la sienne en un abrégé publié à Rome sous le titre de : Annales ecclesiastici ex lomis oclo ad unum pluribus auctum redacli… in-fol., 1667, et 3 vol. in-4°, 1669. Il fut élu à deux reprises supérieur général de sa congrégation, qu’il gouverna avec sagesse. Innocent X lui offrit la direction de la bibliothèque Vaticane ; mais il refusa cet honneur pour se livrer sans réserve à ses travaux historiques. Il enrichit de beaucoup de manuscrits la bibliothèque de l’Oratoire ; et laissa par testament un legs important à la confrérie de la Trinité des Pèlerins, de Rome. Au dire de bons juges, comme Mansi, son annotateur de l’édition de Lucques (1736-1758), et Tiraboschi, son œuvre considérable, sans valoir celle de Raronius, et tout en laissant aussi à désirer, au point de vue critique, pour la chronologie et l’interprétation des sources, représente une grande valeur pour les nombreux documents originaux qu’elle reproduit, une méthode sûre et les agréments du style ; bien au-dessus de Rzovius et de Sponde, il occupe assurément le premier rang parmi les continuateurs de Raronius.

Villarosa, Memorie degli scrillori fdippini, Naples, 1837, p. 199 ; Biographie universelle, t. xxxviii, 1824, p. 115.

F. Honnard.

    1. RIPA (Jean de) ou JEAN DE MARCHIA##


RIPA (Jean de) ou JEAN DE MARCHIA, théologien franciscain, Doclor diffleilis, qui enseigna à l’université de Paris vers le milieu du xive siècle. Peu cité par les auteurs postérieurs, son nom a été tiré de l’oubli par l’ouvrage du cardinal l-’.hrle, ber Scnlenzenkmunentar Peters von Candia, des Pisaner Papstes Alexanders V., dans Franziskanische Slud ien, Beiheꝟ. 9, Munster, 1925. Pierre de Candie parle, en effet, à plusieurs reprises de Jean de Ripa et par lui nous pouvons avoir quelques indications touchant la chronologie de ses œuvres et ses manuscrits. D’après ces indications, le Commentaire sur le premier livre des Sentences aurait été écrit par Jean de Ripa entre l’année 1344 cl 1357. Eli plus de cet ouvrage considérable, on croit pouvoir citer, comme étant de Jean de Ripa, un petit opuscule, Determinationes. Le cardinal Ehrle Indique les manuscrits plus ou moins complets du Commentaire. Quatre appartiennent à la Vaticane ; un à la Bibliothèque nationale de Paris ; un à la bibliothèque nationale de Florence ; un à la bibliothèque municipale d’Assise ci un a la bibliothèque municipale de Padoue. Voir op. cit-, p. 275-277.

On trouvera également ces indications dans l’introduction de la récente thèse de Hermann Schwamm, Magistri Joannis de Ripa, O. F. M., doctrina de prmscientia divina, Rome, 1930, p. 1-4. D’après Schwamm, Jean de Ripa serait l’initiateur de la thèse « bannézienne » des décrets prédéterminants, qui se rattacherait ainsi, par Jean de Ripa, au scotisme bien plus qu’au thomisme. Schwamm a édité, dans sa thèse, le (exte de dist. XXXVIII, q. H, a. 1-4 ; dist. XXXIX, q. unica, a. 1-4 ; et divers fragments du prologue et des dist. XLIV-XLVIII.

A. Michel.

RIPALDA (Jean Marti nez de) né à Pampelune en 1594, entra dans la Compagnie de Jésus en 1609. Il enseigna la philosophie à Monteforte, puis la théologie à Salamanque. Son succès fut tel qu’on l’estima, paraît-il, de son temps, comme le meilleur théologien de l’Espagne, sinon de l’Europe entière. Il s’adonna aussi à la théologie morale et termina sa vie au collège impérial de Madrid dans les offices de professeur et de censeur de la foi au conseil suprême de l’Inquisition. Il mourut en 1648.

Son œuvre capitale est un traité du surnaturel : Dispulationes theologicæ de ente supernaturali. Il parut d’abord en deux volumes in-folio : le premier, imprimé à Bordeaux en 1634 ; le second, à Lyon, en 1645. Un troisième fit bientôt suite, édité à Cologne en 1648 et contenant, par manière d’appendice de la doctrine précédente, une longue réfutation de Haïus et des baïanistes. Des presses de cette dernière ville était déjà sortie, en 1635, une Brevis expositio Magistri Sententiarum du même auteur. Elle fut rééditée plusieurs fois : à Lyon, en 1636, puis en 1696 ; à Venise, en 1737 ; en dernier lieu à Paris, par Vives, en 1892. Un troisième ouvrage, De virtutibus theologicis, ne fut publié qu’après la mort de l’auteur, Lyon, 1562. Une réimpression du De ente supernaturali parut à Lyon, en 1663. A Paris, vers la fin du xixe siècle, virent le jour presque en même temps deux rééditions importantes de ses écrits théologiques : l’une entreprise par Vives, en huit volumes qui se succédèrent de 1871 à 1873 ; l’autre par Palmé, en quatre tomes, publiés en 1870-1871.

La bibliothèque de Salamanque conserve en manuscrits plusieurs autres traités de Ripalda : De visione Dei ; De voluntate Dei ; De priedestinatione ; De angelis et auxiliis.

VoirHurter, Xomenclalor litterarius, 3e éd., t. iii, col. 928 ; Sommervoge), Bibl. de la Comp. de Jésus, t. v, col. 610-643 ; Antonio, Bibliotheca hispana nova, t. 1, Madrid, 1 783, p. 736 ; Astrain, Historiadella Compana de Jesûs, t. v, p. 81, 86, 169.

I. Caractère de l’œuvre. — 1° La réfutation de Baïus. — La partie la plus négligeable de cette œuvre n’est peut-être pas celle qui concerne la critique de Haïus. En la présentant à ses lecteurs, l’auteur se félicitait d’avoir eu l’avantage de lire les opuscules authentiques du professeur de Louvain. Ils avaient pourtant été condamnés en 1567 et l’on était alors en 1648. Le cardinal Tolet en ayant communiqué le texte original à Pierre Arrubal pour son usage personnel, quand celui-ci se retira à Salamanque, il y apporta le document et c’est là que Ripalda en prit connaissance. A l’en croire, Vasquez aurait été sur ce point beaucoup moins bien partagé. Quand il réfuta, lui aussi, à Alcala, les mêmes erreurs, il n’avait plus sous les yeux les œuvres de Haïus dont il n’avait d’ailleurs connu à Rome qu’une partie, celle qui a trait à la nécessité de la grâce. Voir éd. Vives, t. v, ad lectorem. (C’est d’après l’édition Vives que seront données ci-après toutes les références aux œuvres de Ripalda.)

Toujours est-il que le travail de Ripalda est fort bien documenté. Il cite et discute minutieusement les passages de saint Augustin exploites par le docteur de Louvain. Sans doute son exégèse soulïre-t-elle d’une