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cipalessonl : [’Instruction pastorale sur la nouvelle dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, datée du 3 juin 1781, pour détourner ses diocésains de celle dévotion ; il plaisante i les cordicoles » et leur « fanatisme aveugle » et les « dévotions fantastiques et féminines » (Xouv. ecclés. du 9 janvier 1782, p. 5-8). L’instruction du 3 février 1782 sur le jeûne et la pénitence (Nouv. ecclés. du 10 juillet 1782, p. 109-111). L’instruction, datée du Ie * mai 1782, sur la nécessité et la manière d’étudier la religion est particulièrement intéressante ; il s’y élève « contre les mauvais guides, partisans d’une morale plus propre à fomenter les passions qu’à les guérir » ; il recommande la lecture des bons livres : le Catéchisme de Naples, la Bible de Sacy, l’Abrégé de l’histoire de l’Ancien Testament de Mesenguy, [’Histoire ecclésiastique de B. Racine, l’Exposition chrétienne de Mesenguy et le Catéchisme de Bossuet, qui fut supprimé plus tard, comme insuffisamment orthodoxe (Xouv. eccl s. du 18 décembre 1782, p. 201-20 I). Grâce à la libéralité du duc de Toscane, les Œuvres de Mesenguy et les Réflexions morales de Quesnel furent distribuées gratuitement à tous les curés du diocèse de Pistoie et. Prato. Peut-être pour le remercier, Ricci rappela, le février 1784 « les devoirs des sujets à l’égard du souverain ». Cependant, surtout après le synode de Pistoie, la conduite de Ricci était vivement attaquée, même dans son diocèse. Le 5 octobre 1787, l’évêque adressa au clergé et aux fidèles de son diocèse une longue lettre pastorale de 1Il pages, pour justifier la conduite qu’il a tenue dans son diocèse, rappeler les ouvragesqu’il a donnés pour l’instruction de son peuple avec une réfutation des imputations calomnieuses qu’on a répandues contre lui (Nouv. ecclés. du 10 décembre 1788, p. 197-200). Un anonyme répondit à ce plaidoyer par un écrit intitulé Remarques pacifiques d’un curé catholique, adressées à M. l’évêque de Pistoie et Prato ; cet écrit fut interdit en Toscane sous les peines de droit.
Les Actes et décrets du synode diocésain de Pistoie, 2 vol. in-12, 1788, traduits en latin et en français en 1791 et condamnés par la bulle Auctorem f.dei ont été longuement étudiés à l’art. Pistoie. Ricci se déclara en faveur des décrets de l’Assemblée constituante sur la Constitution civile du clergé, dans une Réponse aux questions proposées sur l’état de l’Église de France (Nouv. ecclés. du 23 août 1791, p. 135).
Michaud, Biographie universelle, t. xxxv, p. 560-561 ; Iloe’er, Nouvelle biographie générale, t. xlii, col. 511-512 ; Ami de la religion du 22 juin 1822, t. xxxii, p. 177-180, relativement à la rétractation de Ricci ; De Potter, Vie et mémoires de Kicci, évéque de Prato et Pistoie, réformateur du catholicisme en Toscane, Bruxelles, 182°, 3 vol. in-8°, et Paris, 1826, 4 vol. in-8°, refondu en 1 vol. in-8°, Bruxelles, 1857, traduit en allemand, Stuttgart, 1826, 4 vol. in-12, et en anglais, Londres, 1850 ; cette vie fut condamnée par un décret de l’Index du 19 novembre 1825 ; De Potter, Extraits de la nie de Scipion Kicci OU Supplément contenant tons les retranchements exigés pur la police française dans la contrefaçon de Paris. Bruxelles, 1826, in-8° ; la contrefaçon avait été faite par l’abbé Grégoire ; ! >< Potter cite souvent une Vie
manuscrite de Ricci} Pico’, Mémoires pour servir à l’histoire
ecclésiastique pendant le XVIII> siècle, t. v, p. 113-118, 2.">1262, et l. vi, p. W7-415 ; Cantu, L<.s hérétiques d’Italie, t. v, 3° discours, p. 102-222 ; Améliore Gelli, Memorie di Scipione
Kicci scritte da medesimoe publicale con documenli, Florence,
2 vol. in-12, 1865, mis à l’Index le 13 juin 1865 ; <’.. M. F., // vesCOVO Scipione de’Ricci c le reforme religiose in ToSCana
sollo il régna <n Leopoldo il. Florence, 1865-1868, ! vol. in-12 ; Gætano Beani, / vescovl di Plstoria c Prato. dalV
1782 ait’1871, Pistoie. 1881, in 8°, p. 68-153 ; Giovanni Antonlo Venturi, // vescovo de’Riccie lu Corte romana fmo al sgnodo di Pistoia, Florence, ixs : >. in.S" ; Jules Gendry, Pie’i. s » vie, son pontificat < i 1 1 Pi 99), t. i, Paris, p. 452483 ; Niccolo Rodollco, <m amicie tempi di s. de’Kicci. Florence, 1020, in-S" ; Arturo Jemolo, // giansenismo in
Italia prima de délia Revolutione, Bari, 1028, in-8o, p. 350382 ; Protest. Hcalenctjclopàdie, t. xvi, p. 743-749 ; Kirchenlexieon, t. x, col. 32-41 (art. Pistoia}.
J. Carreyre.
RICCiOLI Jean-Baptiste, jésuite italien. Né a Ferrare le 17 avril 1598, entré au noviciat le 6 octobre 1014, il enseigna d’abord les humanités, puis la philosophie et pendant vingt ans la théologie et l’astronomie à Parme et à Bologne, fut préfet des études à Parme et mourut à Bologne le 25 juin 1671.
Il doit sa célébrité surtout à ses études et publications sur l’astronomie. Pendant une dizaine d’années, de 1640 à 1650, il fit de nombreuses expériences et observations avec le concours du célèbre physicien François-Marie Grimaldi, S. J. (1613-1663) ; il en publia les conclusions dans son grand ouvrage Almagestum novum astronomiam veterem novamque compleclens, Bologne, 1651, 2 vol. in-fol., complété par Astronomia reformata, Bologne, 1665, 2 vol. in-fol. Ces ouvrages ont encore aujourd’hui un réel intérêt à cause de leur érudition historique. Le P. Riccioli cherchait à concilier l’ancienne et la nouvelle astronomie. Mais, par suite de la condamnation de Galilée, il écarta le système de Copernic et s’efforça même de le réfuter dans un opuscule intitulé Argomento fisicomatlematico contro il moto diurno délia terra, Bologne, 1668, in-4°, suivi d’une Apologia pro argumenta physicomathematico contra systema Copernicanum, Venise, 1669, in-4°. Il reconnaît cependant les mérites du système combattu qui lui paraît assez admissible comme simple hypothèse ; mais, bien que l’immobilité de la terre ne soit pas de foi, « nous tous catholiques, nous sommes obligés parla vertu de prudence et d’obéissance d’admettre ce qui a été décrété [contre Galilée], ou du moins de ne pas enseigner le contraire d’une manière absolue ». Almagestum, t. 1, p. 52. Il publia en outre un grand ouvrage de chronologie, Chronologia reformata et ad certas conclusiones redacla, Bologne, 1669, 3 vol. in-fol., ainsi que divers ouvrages sur la géographie et la topographie et même sur la prosodie et la phonétique (voir les titres dans Sommervogel).
Il laissa également deux ouvrages de théologie* : De distinctionibus entium in Deo et in creaturis, Bologne, 1669, in-fol., et Immunitas ab errore tam spéculation quam practico defînitionum S. Sedis apostolicæ in canonizationc sanctorum, in feslorum ecclesiasticorum institutionc et in decisione dogmatum quæ in verbo Dei scripto traditove implicite tantum continentur aut ex allerulro suffteienter deducuntur, Bologne, 1668, in-4 n. Ce dernier livre fut, par décret du 27 mars 1669, prohibé donec corrigatur ; il figure encore actuellement à l’Index. Nous ignorons quelles étaient les corrections demandées ; Benoît XIV le cite plusieurs fois dans son De bealificutione et canonizationc, sans mentionner la condamnation. Cf. Beusch, Der Index der verbotenen Bûcher, t. Il a, p. 140.
Fabronius, Vitiv Ilalorum, t. 11, p. 355-378 ; J. Schreibe-, dans Siimmen ans Maria-Laach, t. liv, 1898, p. 252-272 ; B. Duh’-, S..t., Jesuttenfabeln, 4° éd., p.28’sq. ; Sommervogel, Bihl. de la Comp. de.lésas, t. VI, col. 1796-1805 ; llurtcr, Nomenclaior, 3° éd.. t. iv, col. 160-171 ; L. Koch, S. J., Jesuilen-Lexikon, col. 1542 sq.
J.-P. Grausem.
- RICHARD Charles-Louis##
1. RICHARD Charles-Louis, dominicain franco
is, né en avril I7l l à Blainville-sur l’Eau en Lorraine,
fusillé à Mon s, le 10 août 1794. D’une vieille famille
lorraine, il entra, âgé de seize ans. au couvent des dominicains
de Blainville comme novice. Il fit profession a
Nancy. Ses études théologiques se tirent à Paris où il
devint docteur en théologie et où il continua a demeurer,
menant l’existence d’un polémiste occupé à
défendre les principes religieux menaces par les philo-