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RIBALLIER (AMBROISE] — RICCHINI (THOMAS ;


augustiniens Bclleli et Bcrli sont très distinctes des thèses défendues par les appelants français. Les Nouvelles ecclésiastiques à diverses reprises, attaquèrent des thèses de Hiballier et de Legrand, 31 octobre7 novembre 17(59, p. 173-180 ; 25 avril, p. 65-68 ; 25 juillet 1770, p. 118-122 ; 10 avril-1° mai 1771, p. 5771 ; 2 octobre 1771, p. 157-159 ; 18-25 juillet 1772, p. 97-104 (L. Bertrand, Histoire littéraire de la Compagnie de Saint-Sulpicc, t. i, 1900, p. 383-385). On attribue à Riballier l’Essai historique et critique sur les privilèges et les exemptions des réguliers, in-12, Venise et Paris, 1769. Riballier intervint dans uncpolémique entre le chapitre et les curés de Cahors ; deux docteurs de Sorbonne, Xaupi et Billette firent un Mémoire en faveur des curés ; de leur côté, Riballier et Legrand, dans une Consultation du 14 avril 1772, soutiennent que les curés, tout en étant de droit divin, exagéraient leurs prétentions. Riballier fit censurer le Mémoire de Xaupi, en faveur duquel les jansénistes s'étaient prononcés. Voir Nouv. ccclés. du 29 octobre-19 novembre 1772, p. 173-178 et Mémoires de Picot, t. iv, p. 374376 ; Préclin, Les jansénistes du xviiie siècle et la Constitution civile du clergé, Paris, 1929, in-8°, p. 320-321.

Michaud, Biographie universelle, t. xxxv, p. 536 ; Picot, Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique pendant le XFM » siècle, t. v, p. 474-475.

J. Carreyre.

    1. RIBAS (Louis de)##


RIBAS (Louis de), jésuite espagnol, théologien, naquit à Valence en 1576, entra dans la Compagnie en 1591, enseigna la philosophie à Saragosse et la théologie à Valence, fut recteur du collège et supérieur de la maison professe de Valence, provincial d’Aragon, et mourut à Valence le 3 janvier 1647. Nous avons de lui : Summa theologiæ, lomus I, complectens apparatum ad theologiam et septem tractalus : de essentia Dei et altribulis in communi, de attribulis Dei transcend’ntatibus, de visione Dei, de scienlia Dei, de voluntate Dei, de providentia Dei, de prædeslinalione et reprobatione, Lyon, 1643, in-fol.

, N. Soutlivvell, Bibliotlu’ca scriptorum Societatis Jesu, Rome, 1676, p. 572 sq. ; Sominervogel, Bibl. de la Comp. de Jésus, t. vi, col. 1758 sq. ; Hurter, Nomenclator, 3e éd., t. iii, col. 925.

J.-P. Grausem. ' RIBET Jérôme, né le 16 janvier 1837 à Aspet (Haute-Garonne), entra au grand séminaire de Toulouse en février 1859. Désireux de se consacrer à la formation du clergé, il vint à Paris, le 29 septembre 1862, suivre le Grand cours du séminaire Saint-Sulpice et faire sa Solitude, pendant laquelle, le 19 décembre 1863, il reçut le sacerdoce. Durant une vingtaine d’années il enseigna la philosophie, puis la théologie à Clermont, Lyon, Rodez, Orléans, et une seconde fois à Lyon. En 1885 il quitta la Compagnie pour devenir secrétaire de Mgr Sourrieu, évêque de Châlons, son compatriote et son ami. Peu de temps après il rentrait dans son diocèse et passa une dizaine d’années dans la cure de Saman. Puis il se retira du ministère pour s’appliquer plus librement à la composition de ses ouvrages. Changeant plusieurs fois de résidence, il vivait en 1903 retiré à NotreDame de Piétat dans le diocèse deTarbes ; en dernier lieu il avait cherché asile à la maison des Pères Blancs, de Notre-Dame-d’Afrique, où le supérieur général Mgr Livinhac, son ancien élève, avait été heureux de l’accueillir. (7 est là qu’il mourut le 29 mai 1909. Nature droite, élevée, passionnée pour la vérité et le bien, caractère énergique, intransigeant sur les principes mais ne sachant pas joindre à la fermeté la douceur et l’indulgence nécessaire en pratique. Son principal ouvrage, a pour titre : l.n mystique divine distinguée des contrefaçons diaboliques et des analogies humaines, l’aris, 1871-1883, 3 vol. in-8° ; 2e édition, 1895, et.i" en 1-903 en 4 vol. in-8°. Œuvre Importante sur une ques tion alors peu explorée, et complétée par les deux études suivantes : L’ascétique chrétienne, Paris, 1887, (4e édit. en 1895), où l’on enseigne l’art d’acquérir les vertus, et Les vertus et les dons dans la vie chrétienne, Pau, 1901, in-8°, où l’on étudie leur nature intime et leur place dans la vie spirituelle. Une de ses premières publications avait été La clef de la Somme théologique, de saint Thomas d’Aquin. On lui doit aussi un guide oratoire dans la prédication intitulé : La parole sainte, 1892, in-12 ; Les joies de la mort, Paris, 1902, in-12 ; Le mois de Marie, Paris, 1903, in-12. Signalons un livre très personnel, anecdotique, qui est bien dans le caractère de l’auteur : Honnête avant tout, Paris, 1892, in-12.

Semaine religieuse de Toulouse, 1909 ; Bulletin trimestriel des anciens élèves de Saint-Sulpice, 1909, p. 406-408 ; P. Pourrat, La spiritualité chrétienne, in-12, t. iv, Paris, 1928, p. 612.

E. Levesque.

RICARD DE MONT CROIX ou RiCOLDI ou RICULD, dominicain florentin, mort en Italie en 1309 après avoir séjourné longtemps dans les pays du Levant. Il voulut traduire le Coran en latin. Mais il ne put se résoudre à aller jusqu’au bout de sa traduction. Au lieu d’une simple version de la dernière partie, il écrivit ses réflexions ou commentaires sur tout l’ouvrage. Il leur donna selon sa propre expression la forme de lettres adressées à l'Église. L’ouvrage est connu en divers manuscrits ou éditions sous le titre de Confutatio alcorani. Au milieu du xive siècle, un auteur grec, Démétrius Cydonius, traduisit l’ouvrage de Ricard en langue grecque. Plus tard, selon Possevin, l’ouvrage fut traduit du grec de nouveau en latin. Il fut imprimé à Venise en 1609. On attribue aussi à Ricard une « confession de la foi chrétienne faite en présence des Sarrasins », ouvrage demeuré manuscrit. Mais Ricard est surtout connu par son Itinéraire où il raconte ses voyages en Orient et donne toutes sortes de renseignements. Dès le milieu du xiv° siècle l’ouvrage fut traduit du lat in en français, popularisé par Jean Lelong, moine de Saint-Bertin. Le manuscrit de Paris porte cet explicit : « Explicit le itinéraire de la pérégrination Frère Riculd de l’ordre des Frères Prêcheurs, et sont en cesl livre contenu par sobriété les royaumes et les gens, les provinces, les loix, les sectes, les hérésies, les monstres et les merveilles que ledit Frères trouva es parties d’orient. El en cils livres translatez de latin en français par Frère Jean de Ypre moine de S. Berlin en Saintomer en l’an MCCCLI accomplis. »

Quétif-Échard, Scriptores ordinis prædicalorum, t. i, 1719, p. 504-506 ; Touron, Histoire des hommes illustres de l’ordre des frères prêcheurs, t. i, 1743, p. 759-763.

M. -M. Gorce.

RICCARDI Nicolas (1585-1633), dominicain génois, professeur de théologie à Valence en Espagne, puis à la Minerve à Rome, maître du Sacré-Palais à partir de 1629. Il avait écrit en italien des réflexions sur les litanies de la sainte Vierge, d’abondants commentaires sur l'Écriture sainte, des travaux sur le concile de Trente, trois volumes qui paraissent avoir été peu répandus : Theologus sive de christiana theologiu, ejusque parlibus, libris, instrumentis, natura, proprielalibus et auctoribus, deux recueils d’opuscules théologiques, également rares, une dissertation sur la conception de la sainte Vierge, demeurée manuscrite. Riccardi était pourtant un théologien dont l’enseignement était réputé et un prédicateur dont le roi d’Espagne avait déclaré l'éloquence « monstrueuse ».

Quétif-Échard, Scriptores ordinis prædicatorum, t. ii, 1721, p. 503-50 1.

M. -M. Gorce.

    1. RICCHINI Thomas-Augustin##


RICCHINI Thomas-Augustin, dominicain né a Crémone en 1695, mort à Rome en 1762. Secrétaire de la Congrégation de l’Index en 1749, maître du Sacré Palais en 1759. Après s'être adonné à la poésie reli-