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RKITHMAYK — RELATIONS DIVINES


Ungelehrien, Rechtglaubigen, Irrglaubigen, Unglaubigen, Gûnzbourg, 1 794, in-8°, xx i v-i 96 p. — Der mâchlige Geisl des Schôpfcrs und Frlôsers lehret und zeiget augensclieinlich dar das edelsle Wesen und Wirken des vernùnfligen Menschen und ùberzeugt die ganze Well, Gunzbourg, 1795, in-8°, 190 p.

Le P. Ulric est encore l’auteur de quelques vies de saints : Der im Reiche Golles grosser Ehre und vieler Liebe werthe Diener Gottes P. Laurenlius von Brundus, des h. Francisci Ordens der mindern Bruder der Kapuciner General, deutscher Provinzen Stifler und Provinzial nach Form der rômischen Processschri/len abgezeichnet, Gunzbourg, 1783, in-16, viii-247 p. ; Vila P. Fr. Richardi a Derlona, capuccini, qui pie in Domino obiil Alexandriæ die 28 augusti anno a Virginis parlu 1783, Verceil, 1784, in-16, 78 p. — Grundfesle Wahrlieil des Lebens und Ordens des heiligen Franziskus von Assis, vorgeslclll der Well zum Nulzen, traduction faite sur la version italienne par Alois de Missalia, frère mineur de l’observance, de l’ouvrage original français deCandide Chalippe, O. F. M., Gunzbourg, 1786, in-8°, xvi-137 p., avec un appendice de 20 p. sur l’authenticité de l’indulgence de la Portioncule d’après le traité composé par le P. Gothard Weber (1734-1803), provincial des capucins de Suisse, et imprimé à Einsiedeln, en 1784, contre un certain M. G., qui en 1781 avait écrit contre l’indulgence de la Portioncule. — Auszug der Tugend-und Wundcrgeschichle des seligen Bruders Bernhard von Offida des heiligen Francisci Kapuciner-Ordens, aus den aposlolischen Processschrifien, welsch gesammell von P. Félix von Brigiano, traduit en allemand, Augsbourg, 1796, in-8°, 86 p. — Neun LobEhr-und Sitlenrcden bey achllâgiger Feijerlichke.it der Heiligsprechung des heiligen Bruders Séraphin von Granario, Gûnzbourg, 1768, in-8°, vin-157 p.

Jean-Marie de Katisbonne, Appendix ad Bibliotliccam scriplorum ont. min. capuccinorum, Home, 1852, p. 38 ; . Hohenog'4er, Gescbiehle der Tirolischen Kai>iiz : ner-Ordensproninz (1593-1893), t. i, Inspruck, 1913, p. 559, 683 et TMi ; C. Ncuner, Literarische T&tigkeit in der Nordtiroler Kapuzinerprnninz. Bio-bibliographische Nolizen, Inspruck, 1(120, p. 140-141 ; St. Grilnewald, Franziskanische Mrjstik. Vrrsncli zu cinrr Darslellung mil besonderer Berûcksichtignng dos hl. Bonaventura, Munich, 1932, p. 136 : sur la philosophie de l’illumination de l'école do Valérien Magni, dont le I'. t’iric fit partie, voir Agustin de Corniero, Capuehimos precupsores del P. Bartolomé Barberis en el estndio de S. Buenanentura. P. Valeriano Magni de Milan (M86-1611), dans Colleclanea franciscana, t. iii, 10.'{.'5, p. 67-80, 209-228,.'H7- : 585, 518-570, surtour 557-570.

A. Teetært.

    1. RELATIONS DIVINES##


RELATIONS DIVINES. — Il est nécessaire, avant tout, de délimiter l’objet de cet article. Il serait possible, en effet, de rapporter à la question des relations divines l’exposé dogmatique tout entier du mystère de la Trinité. Cet exposé sera fait à l’article Trinité. On ne pi-ut dune ici qu’envisager la systématisation scolastique de la doctrine philosophique de la relation, appliquée au dogme révélé, systématisation d’où il résulte que le dogme des trois personnes en une seule nature n’est pas contraire à la raison. Une fois donc sa base dogmatique établie, cet article sera un exposé de spéculation théologique : ce qui ne veut pas dire, est-il besoin de le rappeler, un exposé d’opinions toujours libres et discutables.

On dira comment la théologie : 1° S’appuie sur le dogme des relations divines. — -2° Eu déduit l’existence en Dieu de relations réelles subsistantes, col. 2141. — 3° Conçoit les rapports de ces relations avec l’essence, col. 2145. — 4° Conçoit leurs rapports avec les personnes (col. 2149). Notre conclusion sera celle qu’on a déjà laissé pressentir : le dogme de la Trinité ne présente pas de contradiction avec les exigences légitimes de la raison.

I. Fondement dogmatique : les relations divines. — 1° L' Écriture sainte. — On aurait tort de considérer la doctrine des relations divines comme n’appartenant pas au donné révélé. Sans doute, comme on le dira incessamment, le terme lui-même de relation, oxéoiç, n’a fait son apparition qu’au ive siècle, dans la théologie grecque, qui l’a elle-même emprunté à la théorie aristotélicienne des catégories. Mais la chose désignée par ce terme est formellement et explicitement contenue dans la sainte Écriture.

Tout d’abord, d’après l'Écriture, les noms de Père et de Fils expriment en Dieu la raison même d'être de la première et de la seconde personne de la Trinité : ce sont des noms propres et pas seulement appropriés. Voir Noms divins, t. xi, col. 790. Ils expriment donc en Dieu une véritable paternité, une véritable filiation. Paternité et filiation réelles comportent des relations réelles qui sont fondées, non seulement dans la considération de notre intelligence, mais dans la nature même des choses. II est donc nécessaire de placer en Dieu des relations réelles. Le nom d’Esprit-Saint n'étant qu’un nom approprié ne peut fournir de base suffisante à l’argumentation.

Ensuite, d’après l'Écriture, nous devons placer en Dieu deux processions réelles, la procession du Verbe ou Fils, la procession du Saint-Esprit. Voir Processions divines, t. xiii, col. 649, 650. Or, l’existence de ces deux processions naturelles et réelles en Dieu implique une mutuelle relation entre le principe et le terme de la procession. Ici, l’argument vaut pour l’Esprit-Saint par rapport à son principe de procession, comme il vaut pour le Fils par rapport au Père : « Le Fils, parce qu’il tire son origine du Père, doit avoir une relation réelle avec lui ; le Saint-Esprit, parce qu’il tire son origine du Père et du Fils à la fois, doit avoir une relation réelle avec tous les deux. A son tour, le Père, parce qu’il a une nature identique avec le Fils, ne peut pas ne pas avoir une relation réelle avec lui ; le Père et le Fils, trouvant leur unique nature dans le Saint-Esprit, ont aussi avec lui un rapport nécessaire, qui est un lien d’amour. » Hugon, Le mystère de la Très Sainte Trinité, Paris, 1921, p. 336.

L’enseignement des Pères.

- 1. Les Pères grecs. — La théorie de la relation fut empruntée à Aristote par

les Pères cappadociens pour résoudre les difficultés opposées par les eunomiens à l'ô ; a.oo’jo'.oç de Nicée. Il convient de remarquer que, ce faisant, les Pères se plaçaient sur le terrain philosophique même qif’avaient adopté les hérétiques pour nier la doctrine catholique. Voir Anoméens, t. i, col. 1324. Il s’agissait de montrer que, même en adoptant les catégories d' Aristote, il était possible, il était même logique de montrer que le Fils et le Saint-Esprit, tout en étant aussi parfaits que le Père, s’en distinguaient réellement, précisément en raison de leur rapport au Père.

Déjà, dans saint Basile, on trouve une esquisse de la théorie de la relation appliquée au mystère de la Trinité. Dans l'épître xxxviii (ad Gregorium fralrem), n. 4, il marque bien l’identité des trois personnes quant à la nature, leur distinction quant à leur origine. C’est ainsi qu’en saisissant le Père, par le fait qu’il ne provient d’aucun principe, o tov Ilaxspa vorjaxç aùrov ts èç' éacuTOÛ svôïjoô, on saisit simultanément le Fils, xal tov riov r ?j àixvoîa a’j ; i.7ry.ps^s^a-o. Et, en saisissant le Fils, on n’en peut séparer l’Esprit, mais par voie de conséquence et d’ordre (d’origine), àXX'àxoXouOoç txèv jca-ri ty)v -riÇiv. Et, plus loin, n. 7, Basile conclut que « celui qui parle du Fils pense au Père, car cette expression indique le Père d’une façon relative a/STixcoç ». P. G., t. xxxii. col. 329, 332. Cf. Epist., ccxxxvi, n. (i, col. 88 1. Ces rapports d’une personne à l’autre sont comme des signes, des propriétés, qui, considérés dans la substance, permettent d'éviter les