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REINHARD DE LINZ — REITHMAYR


Hauss, und aller angenehmste Wohnung, s. 1., 1697, 2 vol. in-8°, xxii-558 et 550 p. ; Reich versehen.es SeelenMagazin, s. 1., 1697, in-8°, 434 p. ; Raicher und koslbahrer Seelen-Speis-Kasten, Steyr, 1700, in-8°, 750 p. ; Zehentàlige Erspieglung und Untersuchung unseres Lebens oder Erneuerung des Geisles, in welcher die Gollliebende Seel durch zehen-lâtige Einsambkeit oder Geisls-Versamblung in dem dreyfachen Spiegel der Reinigung, der Erleuchtung und der Vereinbarung mit Golt sich kan ersehen, wie sie bey Gott und wie es mit ihrer Seeligkeit stehe, die Fûhler verbessere, die Tugenden pflanlze und also ihrer ewigen Seeligkeit invigilire und in môgliche Sicherheit slelle und seize, "Vienne, 1702, in-8°, xxiv-552 p. (on allègue aussi, mais peut-être à tort, des éditions de Vienne, 1700, 1701 et 1703). Bernard de Bologne cite encore les ouvrages suivants composés en allemand : Nova schola cœleslis communicantium seu instruclio quomodo quis præparetur, sumat et gratias reddat in s. communione, Linz, 1686 : Brevis prœparatio pro die nalivitatis D.N.J.C., Vienne, 1697. Bernard de Bologne, Biblinlht ru scriptorum ord. min. capuccinorum, Venise, 17 ! ", p. 222.

A. Teetakrt.

    1. REITHMAYR (Ulric de Gabling)##


REITHMAYR (Ulric de Gabling), frère mineur capucin. Né à Gabling, près d’Augsbourg, le 22 février 1722, il entra chez les capucins de la province de Tyrol le 14 septembre 1741. Après l’achèvement de ses études, il enseigna d’abord la philosophie et la théologie à Salzbourg jusqu’en 1759 et s’adonna ensuite à la prédication. De 1768 à 17951796, il exerça la charge d’aumônier militaire des troupes allemandes qui résidaient en Sardaigne. A son retour il fut incorporé dans la custodie Souabo-Palatine ou de l' Immaculée-Conception, à laquelle la province de Tyrol avait dû céder en 1782 quelques couvents. Voir Calliste de Geispolsheim, De ortu et progressu provinciarum ord. min. capuccinorum, dans Collectanea franciscana, t. v, 1935, p. 198. Il mourut à Augsbourg le 30 septembre 1800.

Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont quelques-uns témoignent de connaissances philosophiques et théologiques étendues. Ainsi on lui doit Miracula fidei divinæ quæ Deus in quolibet christiano, qui ex fide vivil, quolidie operatur, 2 vol. in-8°, xviii-131-3 et vi-146-3 p., Verceil 1771 ou Mirabilia fidei divinæ, quæ Deus velut loi miracula in quolibet christiano, qui ex fide vivil, quolidie operatur, 2e éd., 2 vol. in-8° de 318-16 et 332-22 p., Turin, 1773. L’auteur veut montrer comment les fidèles peuvent acquérir et augmenter en eux la vie divine. A cet efïet, il expose l’admirable essence de la foi et ses merveilleuses opérations. De là deux parties intitulées : De admirabili essenlia fidei divinæ et De fidei divinæ mirifica operalione. Le P. Ulric démontre que l’admirable essence de la foi et sa merveilleuse opération ne se trouvent que dans l'Église catholique. Il prouve l’inanité du matérialisme, du libertinisme, du calvinisme, du luthéranisme. Il y a ensuite l’ouvrage philosophique : Imago Dei sive anima ralionalis ad expressionem rationis œternæ facta, lectori benevolo ad jucundum inluilum et libertino philosopho ad salulare documentum exhibetur, Verceil, 1772, in-8°, xvi-122-6 p. ; 2° éd., Cagliari, 1777, in-8°, xii-149-8 p. avec le titre un peu différent : Imago Dei immorlalis anima ralionalis ad expressionem œternæ rationis facta evidenter spirilualis et evidenter immorlalis omni homini demonslratur. Cet ouvrage présente un intérêt spécial à cause de la théorie de la connaissance, qui y est exposée et par laquelle le P. Ulric se rattache au courant philosophique de Valérien Magni († 1661), capucin, dont les ouvrages ont attiré son attention sur l’illumination de l’intelligence par Dieu, le sol intelligentiæ et le lumen ou la lux mentium, et de Juvénal de Nonsberg, autre capucin de la même tendance, dont

DICT. DE THÉOL. CATHOL.

l’ouvrage Solis intelligentiœ… lumen indeficiens et inextinguibile, Augsbourg, 1688, a exercé une grande influence sur le P. Ulric. Comme eux celui-ci enseigne que l'âme est l’image vivante de la lux mentium ou de Dieu et que la nature humaine, en tant qu’elle est l’image de la lux mentium est le médium cognoscitivum. Ensuite quand l'âme est parvenue à se connaître comme l’image naturelle et vivante de Dieu, il s'établit entre l'âme et Dieu une union plus stable par l’intelligence et la volonté ; et cette union constitue la fin de toute véritable philosophie. Ainsi le P. Ulric s’efforce de montrer dans cet ouvrage que V imago Dei immorlalis anima ralionalis exprimit rationem œlernam : 1. simplici percepiione ; 2. infallibili enuncialione ; 3. immulabili illatione ; ex quo simpliciter intelligitur, infallibililer judicatur et immutabililer infertur. Ce sont d’ailleurs les trois parties de ce traité. Ayant démontré que l'âme raisonnable est l’image immortelle et vraie de Dieu et l’expression vivante de la raison éternelle, le P. Ulric conclut : Ergo anima rationalis est evidenter spiritualis et evidenter immorlalis. La fonction la plus élevée de l'âme, image de Dieu, est immorlalem Deum reprœsentare ad vivum, 1. res universas in sua œterna ralione simpliciter definiendo ; 2. simpliciter definitas secundum œlernam rationem infallibiliter dijudicando ; 3. infallibiliter dijudicatas per œlernam rationem immutabililer demonslrando. Par ce genre de vie toute spirituelle et immortelle, qui est commune à Dieu, aux anges et aux hommes et qui touche en quelque sorte au divin : 1. philosophia christiana solemni principio inslauratur ; 2. anima rationalis miro scientiarum splendore illustratur ; 3. impia mater ialistarum secta irrevocabili sententia condemnatur. Dans l’exemplaire de l'édition de 1772 que nous avons eu en mains, il y a à la fin une Reflexio critica universilali philosophicæ seu peroratio operis, que nous n’avons pas trouvée dans l’exemplaire consulté de l'édition de 1777. Mais ce dernier avait un appendice : Infallibile veritalis fidei et rationis critérium, qui manque dans la première édition. D’après l’exposé, le critère infaillible de la foi et de la raison est l’autorité infaillible de Dieu.

On a encore du P. Ulric : W issenschafl des lleils, durch Erkanntniss der Glaubenswahrheit, von jedem Menschen nothirendig zu erlernen, in kurzen Fragen, und grùndlichen Anlworlen, zu allgemeinem Heils-und Seelen-Nutzen soirohl der Herren Lulheraner, Calvinisten und Freydenkern als der Katholiken vorgelragen, Turin-Constance-Augsbourg, 1773, in-8°, 28-36 p. ; Gùnzbourg, 1780, in-8°, 217-7 p. — Anbelung Colles im Geist und in der Wahrheit, von dem Lehrmeister aller IJeiligkeit (^hristo Jesu dem Samaritanischen Weib, und in dieser einer jeden christlichen Seele gelehret, Gùnzbourg, 1774 ; ibid., 1780, in-8°, 404-4 p. — Vila œterna in morte ad omnium mortalium immortale et in vita et in morte solatium demonslratur, Verceil, 1779, in-8°, xvi-264 p., divisé en deux parties, dont la première traite de la mort mystique ; la seconde de la mystérieuse vie mystique, qui s'épanouit dans tous ceux qui sont morts aux choses de la terre. — Ostensio spiritus et virtutis in privato sermone et publica prædicatione verbi divini ad omnium eorum maximum emolumentum, qui in privato sermone et in publica prædicatione spiritum et virtutem, id quod maximopcre debent, suis audiloribus ostendere volunl, exhibetur, Verceil, 1780, in-8°, xii-107 p. — Melior morienles juvandi modus in subsidium eorum qui moribundis assistunt, traduit de l’allemand en latin, 3e éd., Verceil, 1784, in-16, x-61 p. — Psallens inler cœliles capuccinus, aut quivis alius ecclesiaslicus, quem auctor eucharisticus delineavil, Gùnzbourg, 1789, in-16, 139 p. — Der slarke Geist des vollkonunensten Wesens lehret und vertheidiget seine gôllliche Religion und bestreitet, besieget, bezwinget die ganze Well. In Hilf und Trost aller Gelchrlen und

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