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REGNON (TH. DE’REIFFENSTUEL (ANACLET


La 2’édition de la Métaphysique des causes (Paris, 1900) comporte une préface (p. v-xviii) par le P. Sortais, renfermant des détails biographiques et une courte bibliographie, p. xix. Une notice nécrologique attachante, due à la plume du P. Aug. Hamon, a paru dans les Lettres de Jerseii, 1896-1897.

A. d’Alès.

    1. REGONO Antoine-Joseph##


REGONO Antoine-Joseph, né à Venise en 1731, entra dans la Compagnie de Jésus en 1751, enseigna les humanités à Parme, la philosophie à Mantoue et à Sassari en Sardaigne. Après le rétablissement de la Compagnie, il devint supérieur à Naples ; il mourut en 1816 ou 1817.

Nous avons de lui : Liberlalis humanæ theoria, sive homo necessario liber demonstralus, avec deux appendices : de anima, de scientia Dei, Verceil, 1788, œuvre d’une grande pénétration et d’une solide érudition théologique. Il intervint également dans la célèbre controverse sur la charité provoquée par le livre du P. Bolgeni : Délia carilà o Amor di Dio, Rome, 1788, d’après lequel la charité n’est qu’amour de concupiscence (voir ici, t. ii, col. 945 et 2220) ; il répondit à son confrère par un opuscule intitulé Rimostranze amichabile, Venise, 1791. Un autre opuscule explique les règles pour l’élection données par saint Ignace dans les Exercices : Regole sicure per una saggia clezione, Parme, 1797, et Naples, 1805.

Sommervogel, BiH. de la Comp. de Jésus, t. VI, col. 1608 ; Hurter, Nnmenelaior, 3e éd., t. v, col. 617.

J.-P. Ghausem.

    1. REGOURD Alexandre##


REGOURD Alexandre, jésuite. Né à Castelnaudary en 1585, admis dans la Compagnie le 10 août 1602, enseigna les humanités, puis, pendant quatre ans la philosophie et pendant deux ans la théologie, se livra à la prédication, fut recteur du collège de Cahors, où il mourut le 26 avril 1635.

Par sa science, sa sainteté et son zèle, le P. Regourd fut l’un des plus éminents missionnaires du Languedoc, de l’Armagnac et du Quercy et l’un des meilleurs controversistes dans la lutte contre le calvinisme. Un épisode de cette lutte est resté célèbre. Pendant qu’il prêchait le carême à Lectoure, en 1618, les calvinistes le provoquèrent à une dispute publique qu’il accepta. Après l’échec successif de trois ministres, on fit appel au fameux ministre Charnier de Montauban, réputé invincible. Sous la présidence de M. de Fontrailles, sénéchal et lieutenant du roi, un des principaux soutiens de l’hérésie, les discussions se succédèrent pendant cinq jours de suite sur les points suivants : la Bible comme juge souverain des controverses, le culte des images, l’invocation des saints, la sainte eucharistie. Finalement, Charnier, sous prétexte de vérifier quelques citations, disparut pour ne plus revenir. Cette défaite, que ne réussit pas à réparer un venimeux pamphlet du ministre intitulé La jésuitomanie, détermina plusieurs conversions retentissantes, en particulier celle de la femme et de la sœur du sénéchal, suivie quelque temps après de celle de M. de Fontrailles lui-même.

Le P. Regourd publia dix ouvrages de controverse dont voici les plus importants : Les désespoirs de Charnier… avec la réfutation de la prétendue Jésuilomanie et l’éclaircissement de quatre célèbres difficultés : du juge des controverses…, Cahors, 1618, sous le pseudonyme de sieur Timothée de Saincte Foy. — La conformité de l’Église romaine avec l’Église des apôtres et des quatre premiers siècles louchant la transsubstantiation, Béziers, 1625. Cet ouvrage, ainsi que deux opuscules publiés la même année, se rapporte à une discussion avec le ministre Croy qui eut lieu à Béziers le 3 avril 1625. — Les ministres combattant la passion de Jésus et l’efficacité d’icelle, 2 vol., Béziers, 1626, réfutation d’un libelle du ministre Josué Rossel. Le t. n défend la

doctrine catholique sur l’invocation des saints, la prière pour les morts et le purgatoire, les bonnes œuvres, le sacrifice de la messe et l’incertitude du salut. —Démonstrations catholiques ou l’art de réunir les prétendus réformés et toute sorte de sectes à la créance el à la communion de V Église romaine, Paris, 1630. L’auteur réunit plusieurs de ses écrits sous le titre Œuvres théologiques du R. P. Regourd, 3 vol., Béziers, 1626.

Sommervogel, Bibl. de la Comp. de Jésus, t. VI, col. 1609161 1 ; J.-M. Prat, S. J., Recherches hist. el crit. sur la Comp. de Jésus en France du temps du P. Coton, t. iv, p. 104-1 17 ; El. de Guilhermy, Ménologe de la Comp. de Jésus, France, t. t, p. 544-545 ; H. Fouqueray, S..T., Histoire de la Comp. de Jésus en France, t. iii, p. 550-552.

J.-P. Grausem.

    1. REHLINGER voir RECHLINGER##


REHLINGER voir RECHLINGER.

    1. REIFFENSTUEL Albert##


1. REIFFENSTUEL Albert, religieux de la province des frères mineurs réformés de Bavière et cousin du suivant. Originaire de Gmund, en Wurtemberg, où il naquit le 30 avril 1665, il entra dans l’ordre à Freising, en 1681. Il enseigna comme lecteur à Tolz, Altotting et Munich, fut gardien du couvent de Neubourg et supérieur de celui de Straubing, et fut élevé à la dignité de définiteur provincial. Il tint une chaire de théologie et de droit canonique au lycée épiscopal de Freising, où il exerça aussi la fonction de recteur des études. L’enseignement solide qu’il y donna, attira à ses leçons un nombre considérable d’auditeurs tant du clergé séculier que régulier. Appelé à Rome à la curie pontificale en 1710, il fut redemandé en 17Il par le prince-éveque de Freising, Jean François von Ecker, pour assister comme canonicus actualis aux séances de l’ordinariat diocésain. Il résolut les questions les plus compliquées de la façon la plus satisfaisante et ses décisions étaient regardées comme des oracles. Aux connaissances les plus étendues il joignait une piété et une humilité profondes et une charité sans bornes. Il mourut à Freising le 10 juin 1723.

Il est l’auteur de plusieurs ouvrages : Cœna magna seu traclalus eucharisticus, d’après la doctrine de Duns Scot, Munich, 1701 ; Practica confessionalis, Freising, 1719 ; Quæslio canonica de foro ecclesiaslico ejusque jurisdiclione, Freising, 1 707 ; Reflexiones canoniese super collatione parochorum, Freising, 170.S ; Novena canonica seleclarum resolulionum ex maleria beneficiaria libri III Decrelalium, Munich, 1709 ; Paraphrasis liluli XXX VII libri V Decrelalium papæ Gregorii IX de pœnis tentata, Munich, 1713 ; Jésus, dus allcredlichste undtrostreicheste Anlonianische Ehrenpràdicat, Munich, 1708.

J. Obermayr, lie Pfarrei Gmund am Tegernsee und die Rciffmsluel, Freising, 1868, p. 400-406 ; P. Minges, Geschichte der Franziskaner in Bagern, Munich, 1896, p. 149 ; Th. Kogler, Dos pliilosophisch-theologische Studium der buyrisclien Franziskaner, dans Franzisk. Studien, Beiheft x, Munster-en-W., 1925, p. 86 ; B. Lins, Geschiclile des Franziskanerkloslers in Ingolstadt, t. ii, Gescliiehle des jelzigen (unleren) Franziskanerkloslers in Ingolstadt, Ingolstadt, 1920, p. 151-152 ; le même, Das Tolenbuch der ba.grischen Franziskanerprovinz von 1621 bis 1928, t. i, Landshut, 1929, p. 323.

A. Teetært.

    1. REIFFENSTUEL Anaclet##


REIFFENSTUEL Anaclet, frère mineur réformé de la province de Bavière. Il naquit à Tegernsee ou selon quelques-uns à Kaltenbrunn, près de Tegernsee (P. Minges, Geschichte der Franziskaner in Bayern, p. 144, et A. Van Hove, dans The calh. encycl., t.xii, p. 724), le 2 juillet 1642 (d’après P. Minges, op. cit., p. 144, et H. Dausend, Die Liturgie in der bayerischen Franziskaner-provinz, dans Franz. Studien, t.xii, 1925, p. 87), ou 1641 (selon H. Hurter, Nomenclator, 3e éd., t. iv, col. 929, A. Van Hove, art. cit., p. 724, et I. Jeilcr, dans Kirchenlexikon, t. x, col. 961), . ou encore 1640, puisque d’après Das Totenbuch der-