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RÉDEMPTION. ÉTUDES POSITIVES : PÉRIODE PATRISTIQUE

2. Chez les catholiques. — Simples ébauches sous la forme de thèses dogmatiques plus ou moins ouvertes aux problèmes d’ordre positif : B. Dörholt, Die Lehre von der Genugthuung Christi, Paderborn, 1891 (très complet sur les opinions scolastiques) ; J.-Fr.-S. Muth, Die Heilstat Christi als stellvertretende Genugthuung, Munich, 1904 ; K. Staab, Die Lehre von der stelltretenden Genugthuung Christi, Paderborn, 1908. (Thèses de forte dimension).

Études méthodiques : H.-N. Oxenham, The catholic doctrine of the atonement (1865), Londres, 4e édit., 1881, (tributaire de Baur) ; trad. J. Bruneau : Histoire du dogme de la rédemption, Paris, 1909 ; J. Rivière, Le dogme de la rédemption. Essai d’étude historique, Paris, 1905 (i. La rédemption dans l’Écriture Sainte ; ii. La rédemption chez les Pères grecs ; iii. La rédemption chez les Pères latins ; iv. La rédemption au Moyen Age ; v. La question des droits du démon) ; trad. angl., 1909. A compléter : a) Pour l’histoire de la sotériologie protestante, par Le dogme de la rédemption. Étude théologique, 3e partie (Systèmes classiques : le protestantisme orthodoxe, le rationalisme socinien, le légalisme de Grotius ; systèmes modernes : évolution du libéralisme, évolution de l’orthodoxie). b) Pour les périodes anciennes, par Le dogme de la rédemption chez saint Augustin, Paris, 3e éd., 1933. (i. Règne du démon sur l’humanité ; ii. Un aspect de l’économie rédemptrice : la « justice » envers le démon ; iii. Le démon dans l’ensemble du plan divin ; avec dix appendices : Le « droit » du démon dans l’ancienne Église ; Une synthèse populaire ; La loi de « justice » dans la tradition antérieure ; « Numquid » ou « nonne » ? Un problème de critique textuelle ; « Tendicula crucis » ; « Muscipula diaboli » ; Dossier scripturaire de la rédemption ; Premières ébauches de « Cur Deus homo » ; Évolution de saint Augustin ? ; Le prétendu marché avec le démon) ; Le dogme de la rédemption après saint Augustin, Paris, 1930 (i. Saint Léon le Grand ; ii. Au temps de saint Grégoire ; avec trois appendices : Rôle de la divinité du Rédempteur ; Mort et démon chez les Pères latins ; Mort et démon chez les Pères grecs, et un épilogue : Qui est « Hippolyte Gallerand » ?) ; Le dogme de la rédemption au début du Moyen Age, Paris, 1934 (i. Persistance de l’ancienne théologie ; ii. Voies nouvelles : Anselme, Abélard ; iii. Rencontre des deux courants : Influence de saint Anselme ; École d’Abélard ; Rôle de saint Bernard ; avec quatre appendices : Réveil de la théorie du « rachat » ; Le conflit des « filles de Dieu » ; La fin du xiie siècle ; Dans l’atelier de l’École, et un épilogue : L’avenir du dogme de la Rédemption), c) Pour l’ensemble, par Le dogme de la rédemption. Études critiques et documents, Ire série. Louvain, 1931 (i. Fondements scripturaires ; ii. Tradition patristique, La surprise du démon : saint Ignace d’Antioche ; La ruine du démon : Apologistes et premiers Alexandrins ; La « justice » envers le démon : saint Irénée ; Le « rachat » au démon : Tertullien, Origène, Derniers témoins de la théorie ; iii. Systématisation médiévale, En Orient : Théodore Abû-Qurra, Nicolas de Méthone, Nicolas Cabasilas ; En Occident : La doctrine de saint Anselme, Une page de Dante ; iv. Variations modernes : Deux « Banquets » dans l’Église d’Angleterre ; Un congrès de théologiens allemands) ; Le dogme de la rédemption. Études critiques et documents, IIe série (en préparation).

Études partielles. — Ces études générales ont été précédées ou suivies d’innombrables travaux particuliers. Il suffira d’indiquer ceux qui semblent plus dignes d’attention. Bien qu’au total la question soit ici de moindre conséquence, il a paru bon, ne fût-ce qu’à titre documentaire, de distinguer, au passage, ceux qui proviennent de milieux protestants.

1. Période scripturaire. — Autour de l’Écriture se concentrent tous les problèmes théologiques et historiques soulevés par les origines du dogme chrétien.

a) Sens de la révélation. — V. Rose, Études sur les Évangiles, Paris, 1902 ; A. Médebielle, L’expiation dans l’Ancien et le Nouveau Testament, t. i : L’Ancien Testament, Rome, 1924 ; La vie donnée en rançon, dans Biblica, t. iv, 1923. p. 3-40 ; art. Expiation, dans Dictionnaire de la Bible, supplément, fasc. 12, Paris, 1934, col. 1-262 (avec une bibliographie très étendue) ; E. Ménégoz (prot.), Le péché et la rédemption d’après saint Paul, Paris, 1882 ; La théologie de l’épître aux Hébreux, Paris, 1894 ; La mort de Jésus et le dogme de l’expiation, Paris, 1905 ; Éd. Tobac, Le problème de la justification dans saint Paul, Louvain, 1908 ; F. Prat, La théologie de saint Paul, t. ii, Paris, 10e éd., 1925 ; R. Bandas, The master-idea of saint Paul’s Epistles or the redemption (thèse de Louvain), Bruges, 1925 ; J. Rivière, Le dogme de la Rédemption. Études critiques et documents (i. Fondements scripturaires, L’Évangile : Jésus « rançon » ; Théologie de saint Paul).

b) Révélation judéo-chrétienne et milieu païen. — H. Lietzmann (prot.), Der Weltheiland, Tubingue, 1908 ; M. Brückner (prot.), Der sterbende und auferstehende Gottheiland, Tubingue, 1908 ; J. Leopoldt (prot.), Sterbende und auferstehende Götter, Leipzig, 1923 ; Anonyme, La foi en la rédemption et au médiateur dans les principales religions (d’après O. Pfleiderer, prot.), dans Revue de l’histoire des religions, t. iv, 1881, p. 378-382, et t. v, 1882, p. 123-137, 380-397 ; R. Reizenstein (prot.), Vorchristliche Erlösungstehren, Upsal, 1922 ; A. Jeremias (prot.), Die ausserbiblische Erlöserserwartung, 1927 ; W. Stärk (prot)., Soter, Gütersloh, 1933 ; J. Toutain, L’idée religieuse de rédemption et l’un de ses principaux rites dans l’antiquité grecque et romaine, dans Annuaire 1916-1917 publié par l’École pratique des Hautes-Études, section des sciences religieuses, Paris, 1916 ; J.-G. Frazer (prot.), The scapegoat, Londres, 1913 ; trad. fr. : Le bouc émissaire, Paris, 1925 ; J. Wach (prot.), Der Erlösungsgedanke und seine Deutung, Leipzig, 1922, (synthèse tendancieuse des matériaux fournis par l’histoire comparée des religions).

Chez les savants catholiques : L. Dürr, Ursprung und Aufbau der jüdisch-isrælitischen Heilandscrwartung, Berlin, 1905 ; L. Dennefeld, Le messianisme, Paris, 1929 : C. van Crombrugghe, De soleriologiæ christianæ primis fontibus, Louvain, 1905 ; E. Krebs, Der Logos als Heiland im ersten Jahrhundert, Fribourg-en-Br., 1910 ; Semaine internationale d’ethnologie religieuse (Milan, 1925), Paris, 1926, p. 247-304 ; B. Allo, Les dieux sauveurs du paganisme gréco-romain, dans Revue des sciences phil. et théol., t. xv, 1926, p. 5-34 ; L. de Grandmaison, Dieux morts et ressuscités, dans Jésus-Christ, Paris, 1931, t. ii, p. 510-532.

2. Période patristique. — Non moins que les groupes ou les individus principaux, certaines questions d’ensemble ont particulièrement retenu l’attention dans l’Église et au dehors.

a) Analyses d’auteurs. — K. Bähr (prot.), Die Lehre der Kirche vom Tode Jesu in den ersten drei Jahrhunderten, Sulzbach. 1832 : L. Malfre (prot.), Le dogme de la rédemption pendant les xi premiers siècles, Montauban, 1869. — G. Wustmann (prot.). Die Heilsbedeutung Christi bei den apostolischen Vätern, Gütersloh, 1905 ; P. Montagne, La doctrine de saint Clément sur la personne et l’œuvre du Christ, dans Revue thomiste, t. x, 1905-1906 ; V, Schweitzer, Polycarp von Smurna über Erlösung, dans Theol. Quartalschrift, t. lxxxvi, 1904, p. 91-109 ; J. Rivière, Un exposé marcionite de la rédemption, dans Revue des sciences rel., t. i, 1921, p. 185-207, 297-323, et t. v, 1925, p. 634-