Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 13.2.djvu/208

Cette page n’a pas encore été corrigée
1829
1830
R A Y N A U D — R E A D I N G


Histoire littéraire du siècle de Louis XIV, t. i, 1751, p. 3117 ; Michaud, Biographie universelle, t. xxxv, p.267(Weiss) ; Reusch, Der Index…, 1885, t. n. p. 434-441, etc. ; H. Fouqueray, Histoire de la Comp. de Jésus en France, t. v, 1925, p. 281.

R. BROUILLARD.

    1. RAYNIER Caroli##


RAYNIER Caroli, frère mineur conventuel italien du xviie siècle. Originaire de Rimini, il appartint à la province de Bologne, qu’il gouverna de 1674 à 1677, et fut maître en théologie. Il est l’auteur des ouvrages : De immaculala B.M. V. conceplione en 2 vol. ; Traclalus verilatum fundamenlalium ord. min. convenlualium, Rimini, 1693 ; Arborum enaligasis, qua status religionis franciscanæ ab initio usque ad hsec tempora reprsesentatur, Rimini, 1697, in fol., dédié au général Félix Rotundo.

D. Sparacio, I’rammenti bio-bibliografici di scritt. ed aulori conuentuali dagli ultimi anni del 600 al 1900, Assise, 1931, p. 51-52 ; - J. Franchini, Bibliosofia, Modène, 1693. p. 574.

A. Tfftafrt

RAZENRIEDT ou RATZENR IEDT Qeb hard, né à Razenried (Wurtemberg) en 1583, entra dans la Compagnie de Jésus en 1603. Après avoir enseigné pendant sept ans les humanités et la rhétorique, il fut recteur à Eichstâdt (1621-1631), régent à Ingolstadt et recteur à Augsbourg (1637-1641). Il remplit ensuite les fonctions de confesseur de l’archiduchesse Isabelle Claire Eugénie, fille de Philippe II, et mourut à Mantoue le 14 août 1652.

Razenriedt publia de nombreux ouvrages de l’on traverse contre les protestants, (loutre un pamphlet du prédicant protestant Laurent L ; elius intitulé Scriplura loquens (Nuremberg, 1629), il écrivit en 1629 et 1630 huit opuscules (voir les titres dans Sommervogel ) qu’il réunit ensuite en un volume : Lselius de amicilia cum heeresi contracta convictus. in-12,.Munich, 1631 ; ils ont pour objet de répondre aux attaques de L ; elius contre l’Église, de prouver le pouvoir suprême du pape, de réfuter la doctrine protestante que la Bible est l’unique source de la révélation. Plusieurs autres ouvrages écrits en allemand sont destinés à prouver par la foi et la pratique constante de l’Église les principaux dogmes attaqués par les protestants : Cœna Domini, in-4°, Straubing, 1645 ; Purgatorium, in-12, Straubing, 1646 ; Maria mater admirabilis, in-12, Ingolstadt, 1617 ; Wegiveiser : u der redit und waren au) Pelrum (Math. 16) gebaulen Kirchc, in-12, Straubing, 1618. Aux attaques du protestant Théodose Wider contre l’eucharistie il répondit par un ouvrage dont le titre, selon la mode de l’époque, commence par un jeu de mots (Wider = bélier) : Aries inler vêpres victima. Pro Filio Dei et hominis in SS. Eucharistia adorando, sumendo, sacrifleando, in-4°, Ingolstadt, 1648.

Sotwell, Bibl. scriploruni Soc. Je.su, p. 284-285 ; SommervoRel, Bibl. de la Comp. de Jésus, t. vi, col. 1551-1553 ; B. Duhr S. J., Geseliiehle der Jesuiten in den tandem deutscher Zunge, t. n a, p. 228, 239, 610 ; t. n b, p. 504.

J.-P. Grausem.

    1. RAZZI Séraphin##


RAZZI Séraphin, dit RADIUS, dominicain de Saint-Marc de Florence, mort en 1613. Il écrivit allègrement de nombreux ouvrages d’histoire, de parénétique, de philosophie et de théologie. En histoire, l’histoire sainte et l’histoire de son ordre eurent naturellement sa préférence. En parénétique outre de nombreux sermons et des travaux d’Écriture sainte il a publié divers volumes de poèmes religieux : // Rosario delta Madonna…, Florence, 1583, etc. En philosophie il a écrit sur la logique et surtout sur la cosmologie. En théologie, outre des travaux demeurés manuscrits sur les anges et l’incarnation, il a composé un ouvrage de morale pratique : Cento casi di conscienzia slampali, Florence, in-8°, 1578 et 1585, Venise, Gênes, etc. souvent réédité, et surtout un traité

sur les lieux théologiques : De locis theologicis prælectiones, quibus RR. D. Melchioris Cano, O. P. de eisdem eruditio omnis compressius tamen, ac magis arcle colligitur, atque explicatur cum vindicationc quorumdam gratrissimorum palrum, qui ab ipso D. Canariensi episcopo passim in suo alioqui erudilissimo opère sigillantur atque reprehenduntur ; auctore F. Scraphino Radio, O. P.. ac gymnasii Perusini in sedibus S. Dominici régente primario, Pérouse, 1603, in-4°, 409 p.

Quc’tif-Échard, Scriptores ord. » r ; vdicatorum, t. ii, 1721, p. 386-387.

M. -M. Gorce.

    1. READING (Jean de)##


READING (Jean de), frère mineur anglais du xive siècle, qu’il faut distinguer de Jean de Reading, abbé d’Osney, qui entra chez les frères mineurs à Northampton en 1235 (cf. Thomas de Eccleston, Tractât, de adventu fr. minorum in Angliam, éd. A. G. Little, dans Collecl. d’études et de docum., t. vii, Paris, 1909, p. 24), et d’un autre Jean de Reading, qui, en 1229, était visiteur en Allemagne et en 1231 provincial de Saxe (cf. Fr. Jordani Chronica, éd. H. Buehmer, dans Collecl. d’études et de docum., t. vi, Paris, 1908, p. 4954). D’après une liste des lecteurs de l’école franciscaine d’Oxford, notre Jean de Reading appartint à l’école des mineurs d’Oxford, où il fut le 45e lecteur (Th. de Eccleston, op. cit., p. 70). La même chronique apprend qu’il succéda à Thomas de Saint-Dunstan et eut pour successeurs Jean de Yornton et Richard de Drayton. Bien que le Commentaire sur les Sentences de Jean de Reading soit tout à fait impersonnel, comme d’ailleurs la plupart des œuvres scolastiques, et ne fournisse aucune donnée biographique certaine à son sujet, il résulte du prologue, q. v, où il reproduit une explication verbale que Duns Scot lui aurait donnée, qu’il aurait connu personnellement le Docteur subtil. Ce texte est édité par E. Longpré, O.F.M., Jean de Reading et le bienh. Jean Duns Scot, dans La France franciscaine, t. vii, 1924, p. 102-103. Quant à la date de l’enseignement de Jean de Reading, elle peut être fixée approximativement grâce à des données certaines antérieures. Nous savons en effet qu’en 1314 Jean de Wilton occupa la chaire franciscaine à Oxford. Comme d’un côté Jean de Wilton occupe la quarantième place sur la liste des lecteurs dans la Chronique d’Eccleston (éd. cit., p. 69) et que, d’un autre côté, il est certain que la durée normale du lectorat ne pouvait être inférieure à une année, il s’ensuit que Jean de Reading, qui, d’après la liste citée, fut le 45e lecteur, ne peut avoir enseigné les Sentences avant 1319. D’Oxford Jean de Reading passa à Avignon, probablement en 1320, pour y occuper la chaire du Studium générale des franciscains. Il y était certainement aux environs de 1323, puisque, parmi les consultations données par Jean XXII aux évêques et théologiens avant la publication de la décrétale Anliquæ concertai ioni du 1 er décembre 1323, on lit celle de Jean de Reading dans le ms. 79, fol. 56 v°-58 r°, de la bibl. Alexandrine de Rome. De ce que dans son Commentaire sur les Sentences il cite, comme exemple d’une boisson amère, appétible en tant que favorisant la santé, celle que se fabriquaient les habitants de la Terre du Labour contre le choléra, la question peut se poser si Jean de Reading n’a pas séjourné également dans l’Italie méridionale. On peut trouver ce texte dans E. Longpré, art. cit., p. 104, n. 4. Il mourut à Avignon à une date inconnue et y fut enterré d’après la Chronique d’Eccleston, éd. cit., p. 70.

Jean de Reading a composé un Commentaire sur le premier livre des Sentences, dont le prologue extraordinairement développé (fol. 1-117 r°) et le commentaire jusqu’à la dist. V sont conservés dans le ms. Conv. soppr. D. IV. 95 de la bibl. nationale de Florence, dont le P. Longpré a donné une description assez