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s> mbole des Apôtres, que le P. Raynaud avait du reste empruntée à un théologien anglais. Voir Sominervogel, n" 4. Des démarches faites vers la fin de sa vie aboutirent à une permission de réimprimer les trois ouvrages après corrections (décret du 20 mars 1664). Les textes primitifs, y compris le Credo satirique sont reproduits dans le t. xx, p. 120 sr[. Le t. xi se termine par des Tabulée chronologicie de l’histoire ecclésiastique et profane, qui avaient été, sous une forme moins complète, la première publication du P. Raynaud (Lyon, 1619).

T. xii. Miscella. Trois traités moraux sur les abus dans la distribution et l’usage des bénéfices, — la fréquentation des femmes par les ecclésiastiques, — - la calomnie, ses procédés et les manières de s’en défendre.

T. xiii. Philologica. Huit écrits sur diverses questions curieuses ; citons le 2e, De stigmalismo sacra et profano (Grenoble, 1 6 17), le 5e, éloge, quelque peu inattendu chez un tel auteur, de la brièveté, le 8e, traité copieux De pilieo cxlerisque capitis legminibus lam sacris quam profanis (Lyon, 1655).

T. xiv. Opuscula moralia. Six traités : le Ie ", De honore judicis… dédié au parlement d’Aix et auquel sont jointes diverses pièces, expose l’obligation qu’ont les juges de rétracter une sentence injuste ; il fut écrit à l’occasion d’une condamnation portée par le parlement d’Aix contre le traité De Immunitate Cyriacorum, cf. t. xx ; — le 3e, De sequivocatione et menlali restrictione…, est dirigé contre le bénédictin anglais, Jean Rarnesius, pour défendre Lessius ; d’abord publié à Lyon, en 1627, sous le titre Splendor veritalis nwralis… collatus cum lenebris mendacii et œquiuocationis, et sous le nom de Stephanus Emonerius, il fut reproduit à la suite de diverses éditions du De justitia de Lessius ; il a été mis à l’Index, bien après la mort du P. Raynaud, par décret du 21 novembre 1681, (voir pour les détails de cette condamnation, Reusch Der Index, t. ii, p. 405). — Les 5e et 6e opuscules de ce tome traitent De ortu infantium contra naturam per sectionem cœsaream (Lyon, 1630) et De triplici eunuchismo : an ob musicam exsectio puerorum licita ? (Dijon, 1655).

T. xv et xvi. Ileleroclita spirilualia et anomala pietalis, ad solidæ pielatis regulam dirccla. Recueil et examen en quatre parties de diverses superstitions concernant Dieu, la Vierge, les saints, les âmes du purgatoire, les sacrements et les sacramentaux, les vertus chrétiennes, la vie religieuse. C’est une édition, très augmentée, croyons-nous, de deux ouvrages publiés l’un à Grenoble en 1646, l’autre à Lyon en 1654.

T. xvii. Ascetica. Six traités sur diverses questions se rapportant à la vie religieuse.

T. xviii. Potemica. Neuf traités parmi lesquels nous citerons : Noua liberlatis explicatio… (Paris, 1632) contre l’ouvrage de l’oratorien Gibieuf, De libertate Dei et crcalunv (1630). — Arnaldus de Dri.via redivivus in Arnaldo de Lutelia (inédit) contre Antoine Arnauld. De exsolulionc a votis religionis subslanlialibus dissertatio apologelica pro S. Ignalio Loyola, une Ici Ire du 1'. général J.-P. Oliva (10 juillet 1666) protesta contre la publication de cet opuscule inédit (cf. Dôllinger-Reusch, Ceschiclite der Moralslreiligkeilen, t. ii, p. 355), — Joannes Lonoyus, Hercules Commodianus repulsus (Aix, 1646), contre Launoy, comparé à l’empereur Commode s’habillant en Hercule pour taire croire à sa bravoure, - — De rnartyrio per pestem (Lyon, 1630), destiné à prouver que ceux qui meurent au service des pestiférés sont de véritables martyrs ; ce traité fut mis à l’Index le 18 décembre 16 16 ; la réimpression en fut permise après correction v 1664, cf. t. xi ; diverses pièces se rapport nul aux polémiques du P. Raynaud sur ce sujet qui lui était cher se trouvent au tome xx.

T. xix. Indices générales. Ces tables sont au nombre de dix-sept, « la plupart, note Niceron, assez inutiles… Celles des matières, qui devrait être la plus complète et la plus exactement faite, est la plus courte et la plus légère » (Mémoires, p. 286).

T. xx. Apopompseus, admodum rara conlinens, lonius vigesimus et poslhumus per anonimum novissime digestus, Cracovie (en réalité : Lyon), 1669. Le nom d' Apopompseus fait allusion à la victime que les juifs chargeaient de malédictions et chassaient dans le désert, Lev., xvi, 10. Ce tome est surtout destiné à recueillir des œuvres, la plupart violemment polémiques, que le P. Raynaud n’avait pas signées et dont quelques-unes avaient été frappées par l’Index. Il s’ouvre par un examen critique, fait par l’auteur luimême, de ses ouvrages, parus dans les 18 premiers volumes et intitulé Sijntagma de libris propriis.

Parmi les treize écrits qui suivent, nous signalerons les suivants : Calvinismus besliarum religio, contre le calvinisme et le dominicain Rafiez ; publié à Paris en 1630, sous le nom du R. P. de Rivière, augustinien, il fut mis à l’Index par décret du 26 avril 1632 ; — deux opuscules où le P. Raynaud discute la défense faite par l’Inquisition d'écrire sur les matières de la grâce et cherche à montrer qu’elle est périmée ou demande au pape de la supprimer ; — divers écrits de controverse à propos de la communion pour les morts ou du martyre par la peste ; l’un d’eux, dirigé contre Thomas Hurtado, Theologia antiqua de vera martyrii notione, parue sous le nom de Leodegardus Quintinus Heduus, Lyon, 1656, a été mis à l’Index par décret du 27 mars 1658 ; — une dissertation pro Francisco Suare sur l’absolution donnée à un malade après confession épistolaire ; publiée en 1655 à la suite du Traclatus de vera intelligenlia auxilii ejficacis de Suarez, elle fut aussi mise à l’Index par décret du 10 juin 1658 ; — une violente diatribe contre les dominicains, les accusant, grâce à leur position dans l’Inquisition romaine, de mettre les autres à l’Index et de s’en préserver eux-mêmes, alors qu’ils mériteraient par leurs ouvrages et leurs actes bien des censures ; cet ouvrage, intitulé De immunitate Cyriacorum a censura (Cyriæi est l'équivalent grec de Dominicani), fut publié par le P. Raynaud peu avant sa mort sous le pseudonyme de Petrus a Valle Clara, S. T. D. ; il fut désavoué, d’après Quétif et Échard, t. ir, p. 605, par une lettre du P. général J.-P. Oliva, en date du 22 mai 1662, au P. provincial de Lyon, mis à l’Index par décret du 20 juin 1662 et condamné au feu par les parlements d’Aix (cf. t. xiv) et de Toulouse. — Deux traités terminent ce tome complémentaire des œuvres : Hipparchus de religioso negolialore (Francfort, 1642) et Autos epha, os Domini locutum est (Lyon, 1665), exhortation faite aux jansénistes de se soumettre à la constitution d’Innocent X.

L' Apopompseus reproduisait sans permission quatre écrits condamnés par l’Inquisition romaine ; il fut luimême mis à l’Index par décret du 1 er septembre 1671, les deux derniers traités que nous venons de citer claid exceptés de la condamnation, à condition d'être publiés à part.

Il faut enfin ajouter que le P. Raynaud a en outre édité quelques ouvrages de Pères ou d’auteurs ecclésiastiques, saint Anselme, Léon le Grand, Maxime de Turin, Pierre Chrysologue… ; voir Sommervogel, n. 11, 19.

Sommervogel, Bibl. de lu Comp. de Jésus, t. vi, col. 15171550 ; Hurler. Nomenclator, : - édit., t. iii, col. « 78-984 ; Journal des savants, 14 mars 1067, p. 69 sq. (abbé Gallois) ; l'. Bayle, Dictionnaire historique et critique, 3e édit., Rotterdam, 1720, t. iii, p. 2420-2424 ; EUles du Pin, Bibl. des auteurs eeclés. du A" 17/e siècle, 1708, III" partie, p. 185-271 ; Niceron, Mémoires…, t. xxvi, 1734, p. 268-293 ; Lambert,