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RAYMOND DE PENYAFORT — RAYNAUD


ulililale et momrnln. in Jus pnnlificium. t. xiv, 1034, p. 102120 ; 11. Sancho, San Raimundo g lui Décrétâtes de Grcgorio IX. dans C.nnlrmporanca, t. iii, 1033, p. 404-173 : A. Farrcll, SI. Ragmnnd and llic [’cerclais, dans Blackfriars, t. w. 1934, p. 841-851 : l.ibas. Esludios historiens g bibliograpeoi snbre San Ramon de Pengafort, Barcelone, 1890 ; P. Mandonnet, La carrière scolaire de saint Raymond de Pcnnnfnrt, dans Analecla ord. fr. prædlcaiorum, t. xxviii, 1020. p. 277-280 ; E. Vacas Galinda..San Baimundo de Pefiafort, fundadnr de la orden de la Merced, Rome, 1019 ; Douais, .S. Raymond de Pefiafort et les hérétiques, dans Le Moyen An-, 1800, p. 305-325 ; F. Valls y Taherner, Diplomalari de San ! Ramon de Penynforl, dans Analecla sacra Tarruconcnsia, t. V, 1929, p. 5-52 ;.1. M. de Garganta, L’obra lileraria de Sont Ramon de Pengafort, dans Rulllcli del setê centenari de les DccrcUds, Barcelone, 1034, p. 8-11 ; Con.it il uiiones sancii Ragmundi, dans Analecla ord. fr. prœdic, t. iii, p. 20-00, 08-122, 102-181 ; L. RocUinfîer, Berthnld » on Rcgensburg and Raymond von Peàafort im sogenannlen Schwabenspiegel, Munich, 1877 ; li. llurter, Nonrnrlnlar, 3 f éd., t. 71, col. 301-305 ; M. Grabmann, Cie Missionsidce bei den Vominikaner Theologen des 13. JahrhiuuPrls, dans Zcilschr. f. Missionswissenscha.fi, 1911, p. 137-147 ; B. Altaner, Die Dominikanermissionen des 13. Jahrhunderts, Habelschwerdt, 1924, p. 90 et 105 sq. ; A. Wnlz, Comoendium hist. ordinis prsedic, Rome, 1930 ; le même..S. Ttaymundi de Pengafort auc toril as in re pœnitenliidi, Rome. 1935 ; L. Félin, Documents inédits sobre Sant Ramnn de Pengafort, dans Vida crisiiana, t. xviii, 19301931, p. 290-300 ; le même, Diplomatari de S(Uit Ramon de Pengafort. Noua, documents, dans Anidccla sacra Tarraconensia, t. vin. 1932, p. 101-100 ; Th. M. Schwertnei. Saint Raymond of Pcnnaforl nf Iheord. of fr. preach., revised and edited by C. M. Antony, Milwaukee, 1935 ; A. Teetært, / a confession anxlcïines dans PÉql. lai. dep. le VIII* jusqu’au XIV s.. Races, 1920, p. 354-357 ; le même. La « Summa de paciitenlia » de saint Raymond de Pengafort, dans Ephemer. theoloq. I ovanienses, t. v, 1928, p. 49-72 ; le même, La doctr. péni’enl. de saint Raymond de Pengafort, dans Analecla sacra Tarruconcnsia, t. iv, 1928, p. 121-182 ; le même. « Summa de matrimonio » S. Ragmundi de Pengafort, dans Monographin’juridiciv ex cphemrride « Jus pontificium «  excerptw, IIe sér., l’asc. 9, Rome, 1929.

A. Teetært.

    1. RAYNALD Marc-Antoine##


RAYNALD Marc-Antoine, frère mineur conventuel. Originaire de Fænza, il appartint à la province de Bologne, dans laquelle il régit plusieurs gymnases et couvents, enseigna la théologie et la philosophie et exerça la charge de provincial depuis 1597 jusqu’à sa mort, en 1599. Il est l’auteur d’un C.ommentarius in I nm librum Physiconim Aristotelis, dont J.-H. Sbaralea a vu un exemplaire manuscrit dans la bibliothèque du couvent de Saint-François à Bologne. D’après le même J.-H..Sbaralea il aurait composé un commentaire sur les autres livres de la Physique d’Aristote et d’autres ouvrages non encore retrouvés. Il faut lui attribuer aussi quelques Carmina en latin.

J.H. Sbaralea, Supplem.ad scriptores ord. min., t. ii, Rome, 1921. p. 208 ;  !.. C.arhoni, De paclftcatione et dileclione inimicorum, Florence, 1583 ; J. Franchini, Biblio.iofta c memorie Ic’.l. di scritlori francesc. courent, ch’hanno scrillo dopo l’anno 1585, Modène, 1093, n. 146.

A. Teetært.

    1. RAYNAUD Théophile##


RAYNAUD Théophile, jésuite, l’un (les plus célèbres et des plus féconds théologiens et auteurs ecclésiastiques du xviie siècle.

I. Vie. Né à Sospello, dans le comté de Nice, (aujourd’hui Sospel, Alpes-Maritimes), le 15 novembre 1583, ou peut-être plus exactement 1587 (Sommervogel. Hurler, cf. Opéra omnia, t. VI, p. (128), il entra dans la Compagnie (province de Lyon) vers la fin de 1602, enseigna les Ici 1res au collège d’Avignon, puis, ordonne prêtre en 1613, professa au collège lyonnais de la Trinité la philosophie pendant six ans et la théologie pendant huit ans.

lui 1631, le P. Raynaud vint à Paris, appelé par le prince Maurice de Savoie, qui l’avait choisi pour confesseur. Le cardinal de Richelieu s’étant montré très

irrité d’attaques dirigées contre sa politique d’alliance avec les protestants par un jésuite espagnol, Hurtado de Mendoza, le P. Maillan, récemment nommé confesseur de Louis XIII, proposa au P. Raynaud de réfuter l’ouvrage espagnol ; celui-ci refusa (Fouqueray, Histoire de la Comp. de Jésus en France, t. iv, p. 395, n. 4), ce qui le rendit suspect à Richelieu et le lit rentrer à Lyon.

Envoyé à Chambéry, il quitta bientôt la Savoie devant les démarches du Sénat, désireux de le donner comme successeur au frère de saint François de Sales sur le siège épiscopal de Genève. Il y revint en 1639 et encourut de nouveau la colère de Richelieu pour avoir secouru un confrère, le P. Monod, enfermé à la demande du tout puissant ministre dans le château de Montmélian ; il en résulta que la cour de Savoie retint le P. Raynaud trois mois en prison. Quand il en fut sorti et comme il se rendait à Rome, des imprudences de langage — elles semblent lui avoir été coutumières

— le firent garder six mois à Avignon dans une chambre du palais pontifical.

Le P. Raynaud put cependant parvenir à Rome et y fit un bref séjour. Il y retourna une seconde fois en 1645, mais en partit précipitamment quand le pape le pressa d’entreprendre la réfutation du traité de Pierre de Marca, futur archevêque de Toulouse et de Paris, le De concordia sacerdolii et imperii, paru en 1641 et mis à l’Index le 7 avril 1642. Revenu une troisième fois à Rome sur l’invitation du Père général, il y professa quelques mois la théologie positive. Fort éprouvé par le climat, il n’y put demeurer et passa les vingt dernières années de sa vie à Lyon.

Il s’y dévoua avec grand succès à la direction de la congrégation des Messieurs, au ministère de la confession, à la composition et à la revision de ses nombreux ouvrages. Son jubilé sacerdotal de cinquante ans fut célébré solennellement en 1653 : à sa messe, dans la chapelle de la congrégation, le P. Girin, cordelier de l’Observance, prononça en sa présence un discours terminé par son panégyrique ; il est reproduit, avec un autre éloge composé par le P. Roniel, jésuite, au t. vi des Œuvres complètes, p. 621 et 628. Le P. Raynaud mourut à Lyon, au collège de la Trinité, le 31 octobre 1663. D’après Moncony s, Voyages, IRpart., p. 394-397, les bruits les plus diffamatoires coururent en Allemagne sur cette mort ; la vérité est qu’elle fut au contraire fort édifiante. Malgré son caractère vif et même violent et son esprit volontiers original et caustique, le P. Raynaud laissa la réputation d’un excellent religieux, dévoué à l’Église, attaché à sa vocation et à son sacerdoce, d’une ardeur extrême au travail, d’une remarquable réserve dans ses mœurs.

II. Caractéristiques.

La réputation de l’écrivain fut de son vivant plus grande encore : le P. Raynaud passa aux yeux de ses contemporains pour « un des plus savants hommes et des plus grands théologiens de son siècle » (abbé Lambert). Guy Patin l’appelle « un grand maître ». Dans l’imprimatur donné aux œuvres complètes, Mgr de Yillcroy, archevêque de Lyon, déclare « l’avoir pendant sa vie toujours honore comme le premier théologien de son âge ». Le Journal des savants, 1667, p. 79, lui reconnaît, avec une rare application à l’étude, prolongée jusqu’à la vieillesse, « un esprit hardi et décisif, une imagination vive et une mémoire prodigieuse. Mais il était trop piquant et trop satirique, ce qui lui avait attiré l’inimitié de quantité de gens. Sa grande érudition lui fournissait une quantité de traits sur toutes sortes de matières ; mais souvent il s’éloigne du sujet sur lequel il s’était proposé d’écrire… » Ellies Du Pin, Bibliothèque… IIIe part., p. 271, après avoir signalé lui aussi « sa grande lecture et sa mémoire prodigieuse », lui reproche de manquer « de goût, de jugement et de discerne-