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1663 RAPHAËL l>K TUSCUUJM

RAPPERSWIL (JOACHIM DE) 1664

logi præcepla et Ecclesia sacramenia, en deux parties, dont Ja première. Home, 1711, in-8°, xii-159 p., traite des dix commandements de Dieu ; la seconde, également à Rome, 1741, in-8°, 260 p., des sacrements en général et en particulier ; liesoluliones praclir.o-morales in quinque Ecclesix præcepla, in censuras lam in génère quant in specie, in casus reservalos et sollicilalionem in confessione sacramentali, Rome, 1743, in-8°, vii1334 p. Les trois parties sont dédiées à Benoît XIV.

Bernard de Bologne, liibl. scriptorum ord. min. capuccinornm, Venise, 1717, |>. 221 ; Aloysius a Forano, Necrol. seruphicum p<drum et jndrum ord. min. cupuccinorum aimes l’rbis provinciæ ab initio reformationis incceplum et deineeps semper prosequendum, Velletri, 18(50, au 20 avril ; II. îlurtcr, Nomenclatar, 3° éd.. t. iv, col. 1649.

A. Teetært.

    1. RAPIN René##


RAPIN René, jésuite Irançais, né à Tours en 1621, mort à Paris en 1(587. Écrivain très fécond et très goûté dans les milieux littéraires du xviie siècle, il a composé aussi quelques traités ascétiques : L’esprit du christianisme (1672). La perfection du christianisme (1(573). L’importance du salut (1675). La foi des derniers siècle* (1679). L'/ vie des prédestinés dans la bienheureuse éternité (1(187). L’oraison sans illusion (1687).

C’est surtout comme historien du jansénisme qu’il intéresse la théologie. D’abord un résumé de la doctrine : Dr nova doctrina disserlalio scu evangelium jansenistarum (1656) ; puis deux ouvrages restés inédits jusqu’au xixe siècle : L’histoire du jansénisme (éditée en 18(51 par l’abbé Domenech) et Mémoires sur l'Église, la société, la cour, la ville et le jansénisme (édités en 18(55 par Léon Aubineau, 3 vol.). Le premier, en 10 livres, va jusqu'à la mort de Saint-Cyran et du pape Urbain VIII (1644) : l'édition, faite sur une copie fautive de la bibliothèque de l’Arsenal, est à corriger d’après le texte autographe conservé à la Bibliothèque nationale. Le second, en 20 livres, conservé également en autographe, s'étend jusqu'à la paix dite de Clément IX (1669). Le manuscrit est suivi des extraits, analyses et copies de documents recueillis par l’auteur en Flandre et à Rome en vue de son ouvrage ; ils ont été publiés par la revue : Documents d’histoire, à partir de 1010. L’ensemble de cette œuvre constitue, pour la première phase de la querelle janséniste, une source d’information qui s’impose même aux esprits les plus prévenus. C’est pour en avoir appris l’existence, au dire de M. Gazier, et en vue d’y opposer « antidote » ou contrepartie », que le janséniste Godefroi Hermant entreprit d'écrire ses Mémoires (t. i. Introduction, p. vi). Dans la confrontation des deux auteurs, qui s’impose, il s’impose donc aussi de ne pas oublier, pour le dernier, cette intention de rédiger un plaidoyer préventif.

Sommcrvo^cl, lîibl. de la Comp. de Jésus, t. VI, col. 14431 157 ;  ! Aubineau, Mémoires du P. Rapin, Introduction, 1. 1, p. i-xxvii ; ('.. Dejob, De Renato Rapino (1881) ; 11. Chérot, Janséntus et le P. Rapin, dans les Précis historiques de Bruxelles, 1890.

I Galtier.

    1. RAPINE Charles##


1. RAPINE Charles, frère mineur récollet français de la province de Saint-Denis (XVIIe siècle). Né à Chàlons-sur-Marne selon.I. II. Sbaralea, ; i ovon, selon I lurter, d’une des principales familles de Ncvers. selon la Bibliothèque sacrée, t. xx. Le grand dictionnaire historique, l. vii, et l’Enciclopedia europeo-americana, t. xi.ix, il exerça dans l’ordre les charges de lecteur en théologie et de provincial. Il composa divers ouvrages tant en lai in qu’en français : Xuclciis philosophix Scoti, in-8°, Paris, 1625 ; Epitome librorum et lectionum commentant s. Thomx Aquinatis in octo Hhros politicos Arislotelis, Paris, 1660 ; Les annales

ecclésiastiques île <.hâtons en Champagne par la succes sion des évêques de cette Église depuis saint Menje jusqu’en 1630, in-8°, Paris, 163(5 : Discours de la vie, mort et miracles de saint Menje, avec un catalogue des évêques qui lui ont succédé, in-12, Chàlons, 1 625, allégué parles Hollandistes dans Acta sanctorum, mois d’août, t. ii, p. 4-11 ; Histoire générale de l’origine et progrès des frères mineurs vulgairement appelés récollets réformés ou déchaussés… divisée en douze décades d’années depuis 1486 jusqu'èi l’année 16 30, précédée d’un mémorial de l’ordre des fr. mineurs depuis 1206 jusqu’en 1500, infol., Paris, 1631 ; Psaltes purpuralus Jésus Christus in 50 priori bu s psalmis davidicis paliens et psallens, seu Paraphraslica exposilio mgslica primas psalmorum quinquagense, in-8°, Paris, 1630 ; Paraphrase sur l'épître de saint Paul aux Romains, in-8°, Paris, 1632, sur l'épilre aux Hébreux, in-8°, Paris, 1636 ; sur les épilres de saint Paul èi Timothée, èi Tite, et à Philémon, in-8°, Paris, 1 632 ; Paraphrase sur toutes les épilres de saint Paul, avec une introduction et la doctrine de cet apôtre : Exposition de la règle de saint François tirée de ses paroles et de sa doctrine, Paris. 1640, etc. Il est encore l’auteur de plusieurs ouvrages de dévotion en français et en latin.

L. Wadding, Scriptores ord. minorum, Borne, 1906, p. (51 ; .1. II. Sbaralea, Supplem. ad scriptores ord. minorum, t. i. Borne, 1908, p. 200-201 ; Hurter, Nomenclator, 3° éd., t. i, col. 171 ; Bibliothèque sucrée, t. xx, p. 38(5 ; Le grand dict. Iiist., t. vii, p. 348.

A. Teetært.

    1. RAPINE Pascal##


2. RAPINE Pascal, frère mineur français (xvii* siècle) et parent de Charles Hapine, avec lequel il ne peut point être confondu, comme les auteurs l’ont fait trop souvent jusqu’ici. Tandis que l’activité littéraire du dernier tombe pendant la première moitié du xvae siècle, comme on le voit à la notice précédente, il faut placer celle de Pascal pendant la dernière moitié du même siècle. Entre autres ouvrages il composa Le christianisme naissant dans la gentilité, Paris, 1655, 3 vol. in-1°. Le christianisme florissant d<ms la primitive Église, Paris, 1663, in-8°.

I lutter, Nomenclator, : i' éd., I. iv, col. 471.

A. Teetært.

RAPPERSWIL (Joachimde) (Kuonzdeson nom de famille), frère mineur capucin de la province suisse. Originaire de Rapperswil, où il naquit en 1654, il avait conquis le doctorat en théologie avant d’entrer chez les capucins, où il se distingua comme lecteur, mais surtout comme prédicateur et polémiste. Il mourut en 1728. Il publia un ouvrage assez important contre les réformés : Reformalio difformis et deformis sive Demonslralio qua lum theologicis argumenlis, lum ex hisloricis rclalionibus luculenlcr oslendiiur, pnrlensam novalorum reformationem esse gratis et perperam factam, S. Scripturse et primitivse Ecclesix prorsus inconformem, 3 vol. in-4°, Strasbourg, 172(5. Le but de l’auteur est de démontrer cpie la religion soi-disant réformée est opposée dans sa doctrine et dans ses pratiques tant à l’enseignement de la sainte Écriture qu'à celui de la primitive Église. Pour démontrer cette thèse, il a recours à la méthode théologico-historique et emprunte ses arguments non seulement à la théologie mais aussi à l’histoire, parce que les preuves historiques donnent à la vérité une importance plus grande et une évidence plus considérable. L’ouvrage comprend deux parties principales, dont la première, subdivisée en deux autres parties, est intitulée Reformalio difformis, la deuxième Reformalio deformis.

Dans la première partie le P..loachim prouve la difformité » de la réforme par deux arguments. D’abord toute réforme suppose un sujet réformable. Or ce sujet lait défaul a la réforme protestante. En effet, s’il existait, ce ne peut être que l'Église romanocat Indique. Or. celle-ci en matière de foi et de mœurs