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RANST (FRANÇOIS VAN)

RAOUL DE REIMS

1658

Quétif et Échard, Scriptores ord. prædic, t. ii, p. 798 ; Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, t. xx, p. 379-380 ; Biographie nationale de Belgique, t. xviii, Bruxelles, 1004, col. 679-680.

J. Carreyre.

RANULPHE DE LOCKYSLE ou DE LO CKELEYE, frère mineur de la province d’Angleterre. Originaire de Loxley, dans le comté de Warwick, appelé Lockysley dans le ms. Colton Nero A IX du British Muséum à Londres et Lockeleye dans le ms. Phillipi>s’1119, il fut le trente-septième maître régent des mineurs à l’université d’Oxford, où vers 1310 il commenta les Sentences. Il est enseveli à Worcester. D’après L. Wadding il serait l’auteur d’un Commentarium super magistrum sententiarum, de plusieurs commentaires Super Arislotelis opéra varia et de quelques autres écrits. Selon le même L. Wadding et Jean Baie il aurait composé un ouvrage intitulé : De pauperlale evangelica, dans lequel il aurait pris position dans l’acre controverse sur la question de savoir si le Christ et les apôtres avaient possédé en privé et en commun. La thèse négative, soutenue par les fraticelli fut condamnée comme hérétique par Jean XXII, dans sa constitution Cum inter nonnullos du 13 nov. 1323.

L. Wadding, Scriptores ord. minorum, Rome, 1906, p. 196 ; Thomas d’EccIeston, De adventu fr. minorum in Angliam, éd. A. G. Little, dans Collection d’études et de documents, t. vii, Paris, 1909, p. 69 ; éd..1. S. Brewer, dans Monumenta francise., 1. 1, Londres, 1858, p. 366 et 553 ; J.Bahvus, Illustrium Majoris Britanniæ scriptorum summarium, Bâle, 1559 ; Hurter, Nomenclator, 3 « éd., t. ii, col. 468 ; A. G. Little, The Grey Friars al Oxford, Londres, 1892, p. 165 ; M. Schmaus, Die Quæsiio des Peints Sutton, O. F. M., iiber die Univokalion des Seins, in Collectanca francise, t. iii, 1933, p. 5-6.

A. Teetært.

    1. RANZI Candide##


RANZI Candide, frère mineur italien, cousin du cardinal Mercure Gattarina. Originaire de Verceil, il s’adonna au droit à Turin avant de revêtir l’habit franciscain. Il évangélisa la Corse et le Milanais et refusa avec énergie la dignité épiscopale, qui lui fut proposée par son cousin. Mort en 1515 à Yalperga dans le Piémont, il est enterré au couvent de San-Giorgio Canavese où il passa les dernières années de sa vie. Il est l’auteur d’un ouvrage intitulé De slatu spirituali mundi, divisé en trois parties traitant successivement De mundi erroribus, De hominis miser ia, De relalione disciplinée ecclesiaslicæ ; ainsi que de Salulaliones septem ad H. V. Mariam dont le texte italien a été publié par B. Cimarella, O. F. M., dans Quarla pars chronicorum S. Francisci, t. ut, 3e part., Xa ples, 1080.

, L. Wadding, Annales minorum, t. xv, an. 1515, n. xv, Ouaracchi, 1933, p. 559-560 ; le même, Scriptores ord. minorum. Rome, 1906, p. (il ;.1. IL Sbaralea, Supplem. ad scri/ttores ord. minorum, t. i. Home. 1008, p. 199.

A. Teetært.

    1. RAOUL DE COLEBRUGE##


1. RAOUL DE COLEBRUGE, frère mineur de la province anglaise de la première moitié du xine siècle. Originaire peut-être de Colbridge dans le Kent, il fut le second maître régent franciscain qui enseigna à l’université d’Oxford. D’après Thomas d’EccIeston, il entra dans l’ordre des frères mineurs pendant qu’il était maître régent et enseignait la théologie à l’université de Paris, où il s’était acquis une certaine renommée. Les circonstances dans lesquelles il prit la décision de s’enrôler chez les franciscains sont racontées par Bernard de Besse dans la Chronica XXIV Generalium et le Liber exemplorum fr. minorum sœculi xill ; le récit diffère cependant légèrement chez le dernier et les deux premiers. Pendant son noviciat il fut envoyé par le général à Oxford pour y enseigner la théologie. Il y fut maître régent, probablement entre 12 49 et 1252, d’après A. G. Little, et y a enseigné

vraisemblablement avec Adam de Marisco. Il faut noter cependant que, d’après le Liber exemplorum, Baoul serait entré chez les mineurs entre 1240 et 1245. Il y est dit en effet, d’un côté, qu’il raconta sa vocation à Alexandre de Halès et, d’un autre côté, que saint Bonaventure l’a vu novice quand lui-même était pour ainsi dire encore novice. Or le Docteur séraphique a fait son noviciat, soit en 1238, soit plus probablement en 1243. Baoul toutefois n’enseigna pas longtemps à Oxford, puisque d’après le Liber exemplorum il mourut peu de temps après son arrivée en Angleterre.

A. G. Little, The Grey Friars in Oxford, Oxford, 1892, p. 139 ; Thomas d’EccIeston, De advenlu fr. minorum in Angliam, édit. A. (L Little. dans Collection d’études et de documents sur l’histoire religieuse et littéraire tin Moyen Age, t. vii, Paris, 1909, p. 64 et 91 ; éd. J. S. Brewer, dans Monumenta francise, t. i, Londres, 1858, p. 39 et 542 ; Chronica XXIV generalium, dans Analecia frajicisc., t. iii, Ouaracchi, 1897, p. 221 ; A. (i. Little, The franciscan school at Oxford in llie thirlcenlli cenlury, in Arch. francise, hist., t. xix, 1926, p. 837-838 ; L. Oliger, Liber exemplorum fr. minorum su>culi XIII, dans Antonianum, t. ii, 1927, p. 261-205.

A. Teetært.

    1. RAOUL DE MAIDSTONE##


2. RAOUL DE MAIDSTONE, frère mineur de la province d’Angleterre. Maître en théologie de l’université de Paris, où il s’acquit un nom par son enseignement, il fut parmi les « fameux anglais » qui quittèrent Paris à la suite des disputes de 1229. A la demande de Henri III il s’établit à Oxford. Il fut archidiacre de Chester probablement vers 1230 et doyen d’Hereford en 1231. Élevé au siège épiscopal d’Hereford en 1234, il résigna sa charge le 17 décembre 1239 pour entrer dans l’ordre des frères mineurs, dans lequel il fut reçu par Haimo de Faversham, qui fut alors provincial d’Angleterre. Quant aux mobiles qui auraient déterminé Radulphe à revêtir l’habit franciscain, d’après les uns il l’aurait fait à la suite d’une vision, d’après les autres pour accomplir un vœu, fait probablement avant de devenir évéque. D’après Barthélémy de Pise (De conformitale, fructus viii, 2), il aurait contribué de ses propres mains à construire l’église du couvent d’Oxford. Il vécut cependant presque sans interruption dans le couvent de Gloucester, où il mourut le 8 janvier 1240 et fut enseveli dans le chœur de l’église. D’après une citation trouvée dans un Traclalus de sacramentis conservé dans le cod. 14, fol. 28-32, de la Gray’s Inn Library à Londres, Baoul aurait composé un Commentarius super Sententias quand il était archidiacre de Chester. On y lit en effet : secundum mag. R. de MaidinsLon archidiacotvam Cestrensem super Sententias.

A. G. Little, The Grey Friars at Oxford, Oxford, 1892, p. 182 ; Thomas d’EccIeston, De adventu fr. minorum in Angliam. éd. A. G. Little, dans Collection d’études et de documents, t. vii, Paris, 1909, p. 107 et 139 ; éd. J. S. Brewer, dans Monumenta francise, 1. 1, Londres, 1858, p. 58-59 et 542 ; Barthélémy de Pise, De conformitale vital beati Francisci ad vitam Domini Jesu, dans Analecia francise, t. iv, Ouaracchi. 1906. p. 20, 307, 330. 344, 429 ; Chronica XXIV generalium ord. minorum, dans Anal, franc, t. iii, Ouaracchi, 1897, p. 26 et 220 ; Bernard de Besse, Liber de laudibus, c. vil, dans Anal, franc, t. iii, p. 679 ; Mathieu Paris, Chronica majora, éd. Luard, t. iii, Londres, 1876, p. 168 et 305 ; t. iv, Londres, 1878, p. 163 ; le même, Historia Anglorum, éd. Pr. Madden, t. ii, Londres, 1867, p. 374.

A. Teetært.

    1. RAOUL DE REIMS##


3. RAOUL DE REIMS, frère mineur de la province d’Angleterre. Né à Reims d’une famille originaire d’Angleterre et maître en théologie, il fut envoyé en 1233 par Grégoire IX avec un autre mineur Haymo de Faversham et deux dominicains Pierre de Sézanne et un certain Hugues au patriarche des Grecs, Germain II, pour y travailler à l’union des deux Églises. Arrivés à Nicée vers la mi-janvier 1231, ils