Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 13.2.djvu/11

Cette page n’a pas encore été corrigée
1435
1436
QUAGLIA (JEAN-GENÈS) — QUAINO (JÉRÔME


darc, et termine : Tu, si noslrorum factorem nosce melroruni - - Eximium cupies, horum primordia junges. — Chi vole sapere l’autore de questi uersi, — De gli allri zunga inscrite i capoversi. Les lettres initiales des cent vers latins donnent l’acrostiche suivant qui se lit à la lin de l’ouvrage : Frater Johanes Ccnesius Quaia de Parma, sacre théologie magisler, ordinis fratrum minornm professor illuslris, jccit hoc opus ad honorent Dei, béate Marie virginis, et beati Francisci, et amore nobilis Andrée nati celsi domini Pétri Gambacurlc. 1 Je cette dédicace à André Gambacorta, lils aîné de Pierre Gambacorta, duc et gouverneur de Pise, qui fut créé chevalier en juillet 1381 et mourut peu après, J.-H. Sbaralea, op. cit., p. 80, et H. Narducci, art. cit., p. 130, concluent que Jean Quaglia doit avoir composé le recueil des sentences avant 1381, probablement pendant les années qu’il enseigna à Pise.

2° Aux ouvrages douteux appartiennent : 1. De incarnalione Christi, contenu dans le Val. lai. 5120, qui commence : Quoniam occasione cujusdam sermonis, quem ad clcrum jeceram de adventu D. N. Jesti Christi, et expose de nombreux témoignages des païens en laveur de la divinité du Christ ; voir J.-H. Sbaralea, op. cil., p. 80 ; I. Allô, op. cit., p. 103 ; — 2. Sermones quadragesimales, conservés dans le cod. Val. lat. 7726 (voir J.-H. Sbaralea, ibid.). Comme le dit B. Pcrgamo, art. cité, p. 20, note 2, seul un examen attentif de ces deux ouvrages pourra déterminer avec certitude s’il faut les attribuer à Jean Quaglia ou au dominicain Jean æ Parme. De même pour les Commentaires sur la Bible et les Sentences, que Barthélémy de Pise, De conformitate, t. I, fruct. viii, pars 2, dans Analecta franciscana, t. iv, p. 337, attribue à Jean de Parme, et dont jusqu’ici il n’existe pas de traces, il est impossible de dire avec certitude s’il s’agit du bienheureux Jean Buralli ou de Jean Quaglia. Quant au principium : Utrum Dei infinita potentia possit vel potuit producere mundum ab elerno, contenu dans le ms. Q. 99, fol. 90 v° de la bibl. de la cathédrale de Worcester et attribué à maître Jean de Parme, A. -G. Little soutient qu’il ne peut pas être question du bienheureux Jean de Parme, mais qu’il faut probablement attribuer ce principium au dominicain Jean de Parme. Voir A. -G. Littlc-F. Pelster, S. J., Oxford theologg and theologians c. A. D. 12X2-1302, Oxford, 1931, p. 225, 276 et 322. D’après B. Pergamo, art. cit., p. 20, note 2, il faudrait encore considérer comme l'œuvre de ce dominicain la question métaphysique disputée à Bologne en 1337, dont parle A.-M. Bandini, op. cit., t. iii, p. 105, conservée dans 1- l’esul Vil de la bibl. Laurentienn (Florence). Enfin F. Pelster m.-ni ionne un Correciorium corruptorii, attribué à Je m de Parme, O. P. dans le ms. A. 013 de la bibl. communale deBologn C. Sclwslastik, t. r, 1926, p. 158. Il faut toutefois noter que Quétif-Échard, Scriptores <>. /'., t. i, p. 906, attribue au dominicain Jean de Parme plusieurs ouvrages qui reviennent de fait au mineur Jean Quaglia.

3° Les traités De medecinis et De consolatione inedicinarum sont à reléguer parmi les ouvrages apocryphes de Jean Quaglia, auquel ils sont attribués par J.-H. Sbaralea, op. cit., p. 79. D’après I. Afïô, op. cit., p. 4219, ils seraient l'œuvre ou bien du médecin Jean de Parme, lils d' Albert de Fusià, qui vécut au début du xiv c siècle, OU bien du chanoine Jean de Parme, également médecin, qui jouit d’une glande réputation vers 135(1.

I.. Waddinç, Scriplores ordinis minorum, Rome, 1906, p. Ml et 146 ;.1.-11. Sbaraleq, Supplementum ml scriptores <ird. minorum, t. ii, Rome, 1921, p. 7 (.t-8u ; r. AtTô, O.F.M., Memorie degli scrittorl c lelterall parmlglant, t. ii, Parme, l7K’i, p. 97-108 ; A. Pezzam, Conttnuazione délie memorie dcqli scriltorie letti-rali parmigiculi, t. VI, 2° part., l’arme. 1827, p. 1 17-121 ;  !.. Fratl, Charlularlum studii Bononiensis,

t. iv, Bologne, 1911), n. 1087 et 1144 ; Ubald d’Alençon, O.M. Cap., Description d’un manuscrit inédit : ic.hum Quaglia de Parmr. dans Études franciscaines, t. xi, 1904, p. 565-567 ; E. Narducci, Senlenze morali ridolle in versi lalini ed ilatiani du lr. Gio. Genesio da l’arma, dans Miscellanea francescana, t. iii, 1888, p. 129-139 ; Fr. Fhrle, S..J., / più anlichi staluli délia facoltà teologica deir université di Bologna, Bologne, 1932, p. 104 ; B. Persnmo, O.F.M., / francescani idla facoltà teologica di Bologna (1364-1500), dans Arch. franc, hisl., t. XXVII, 1934, p. 15-20.

A. Teetært. QUAINO Jérôme, prédicateur et théologien de l’ordre des servîtes. Il naquit à Padouc en 1524, entra fort jeune au couvent des servîtes de cette ville. Encore adolescent, il enseignait déjà la philosophie dans leur couvent de Bologne. Dans ce couvent aussi et surtout dans celui de Padouc, il (it pendant de longues années le cours de théologie, jusqu'à ce qu’il fût pourvu, en 1571, dans l’université de cette dernière ville, de la chaire d'Écriture sainte érigée en 1551 et occupée avant lui successivement par Adrien de Venise, O. P., et par Jérôme Vielmi, évoque d’Argos, qui avait pris part au concile de Trente et avait été transféré, le 13 août, au siège de Cittanova, en Istrie. Quaino faisait déjà partie, depuis 1552, du collège des théologiens de l’université. Très versé dans les lettres grecques et latines, il eut un long et brillant enseignement, et les historiens de Padoue se demandent s’il faut admirer le plus son érudition ou son éloquence. Il se livra aussi à la prédication et il y eut les succès les plus vantés. « Des foules d’auditeurs le suivent, écrit Scardeoni ; aucun ne se trouve rassasié de sa parole ; -plus on l’a entendu, plus on s’empresse pour l’entendre encore. » Enfin, il exerça des charges importantes dans son ordre : prieur du couvent de Padouc, provincial de la Marche de Trévise, longtemps vicaire du prieur général et appelé à de plus hauts destins encore, s’il n’avait été emporté par une mort prématurée, à 58 ans, le 31 janvier 1582. On lui fit de somptueuses funérailles et une tombe marquée de son effigie et d’un solennel éloge dans l'église des servites de Padoue (le texte en est reproduit par le P. A. P. M. Piermei, d’après Giani, t. ii, p. 271).

Jérôme Quaino a laissé de nombreux ouvrages : 1° Imprimés : Predica falta in Udine nella chiesa maggiore, Venise, 1558, in-12 ; Præ/atio in Acluum apostolicorum cxplanaliottem habita Bononiæ in œdibus divi Johannis in Monte…, Bologne, 1561, in-4° ; Predica delta preparazionc a pila eternae délia temperanza. publiée dans les Conciones illustrium quorumdam theologorum de Thomas Porcacchio, Venise, 1566, in-8° ; Oratio gratulatoria in adventu Nicolai Ormanclti. episcopi Patavini, habita /tontine sacri theologorum collegii kal. nov. l r >70, Padoue, 1572, in-4° ; De sacra historia, oratio habita in celeberrimo Patavino gymnasio per R. P. F. Hieront/mum Quainum, ordinis servorum. cum publiée Aelus apostolicos effet auspicaturus III idus novembris 1571, Padoue, 1572, in-4° ; Lectiones de ter restri paradiso, Padoue, 1571 (d’après Giani).

2° Manuscrits (d’après Giani) : Explication.es in *, < ncsim ; In librum Job : In Actus apostolorum ; lu epislolam ad Romctnos : Orationes L habita', diversi. ; temporibus in junere illustrium virorum ; Sermones mnlti, quos srepe in universilate theologorum pro laureandis doctoribus habuerat ; Carmina (on retrouve quelques uns de ces poèmes dans le ms. 22 i de la bibliothèque des servites de Florence). Papadopoli joint a cette liste les ouvrages suivants : Commentaria in libros Regum ; In Tobiam, Esther et Judith ; Quæslioncs de Deo trino et uno ; De sacramentis no vin legis ; De liberlalc arbitrii, De gralia.

A.-P.-M. Piermei, Memorabilium sacri ordinis seroorum B.M.V. breoiarium…, t. iv, Rome, 1934, p. 158-t59 ; Poccmnti, Chronicon rerum latins ordinis servorum B.M.V., Florence, 1567 et 1616 ; Giani, Annales sacri ordinis fratrum