Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 13.1.djvu/632

Cette page n’a pas encore été corrigée

I.'.'

    1. PURGATOIRE##


PURGATOIRE. LE 11 1 CONC1L1 Dl LYON

I

Il ne s’agit pas Ici sans doute d’un document pontifical ex cathedra. Mais il étal ! Intéressant de citer Inté paiement ce texte d’Innocent l parce qu’il montre clairement que le pape ne voyait, entre l’affirmation des l atins et la position des Grecs, qu’une différence verbale.

l luttent M. iipourparlers étaient en

- entre l’autorité romaine et l’empereur Michel Paléologue et déjà la profession dt du qui de val I Être sanctionnée à Lyon était préparée et proposée a l’em pereur. Voir Lyon fil » concile acuméniqm l.col. 1382.

.1 mort du pape empêcha la réalisation immédiate de l’union, rendant le long interrègne pontifical, les cardinaux chargèrent leur collègue Rodolphe Gros parmi, évéque d’Albano, de régler l’affaire de l’union si la chose était possible, mais toujours avec le texte préparé par Clément 1 (1270).

n </ « foi des Grecs au concile de Lut n. La profession de foi prépare* par Clément l tut admise sans discussion. Non-- n’en reproduisons ici que la partie concernant les erreurs des Grecs but l’eschatologie. Noir le texte latin, t. ix. col. 1385.

Mais, .1 cause de diveises erreurs que certains ont Introduites par ignorance et d’autres par malice, elle (Il glise romaine 1 dit et proclame que ceux qui tombent dans le péché api es le baptême ne doivent pas être rebaptisés, mais que, par une vraie pénitence. Us obtiennent le pardon de leurs péchés. Que m. vraiment pénitents, Os meurent dans la charité avant d’avoir, par de dignes fruits de pénitence,

.it pour ce qu’ilont commis ou omis, leurs âmes, comme nous l’a expliqué Irére Jean, sont purifiées après leur mort, par des peines purificatrices ou txpiatrices et, pour l’allégement de ces peines, leur ser> ent les suffrages des Sdéles ivants, a savoir les sacrifices des messes, l< - prières, les aumônes et les autres a m res de piété que les Bdèlesont coutume d’offrir pour les autres fidèles selon les institutions de l'Église. 1 es âmes de ceux qui, après avoir reçu le baptême, n’ont contracté absolument aucune souillure du péché,

- aussi qui. après avoir contracte la souillure du 1 écl é, en ont été purifiées ou pendant qu’elles restaient dans leur corps ou après avoir été dépouillées de leur cor] s, ci mine il

ilit plu> haut, sont aussitôt revues dans le ciel.

Sur ce texte, quelques remarques littéraires sont nécessaires.

Le frère Jean doni il est question est le franciscain

Jean Parastron (de Balastri), Grec d’origine, habile

dans la langue grecque et zélé pour l’union. » Cf.

achymère, M'./a/>. IltxXaioXoYOÇ, I. V, c. m.

P. G., t. < m nui. col. 823.

Le texte latin correspondant aux deux mots que nous avons soulignés est bien : partis purgaloriis seu ealharlenis. C’est là le texte vulgarisé. Dcnz.-Iiannv.. n. 1° 1. Cavallera, n. 1 i r >">. L’expression est sage et prudente, car elle évite les controverses sur le lieu du pur : e ou sur le jeu. Dans le texte latin des professions de foi envoj ées par Mie lu 1 Paléologue, en 1277 an pape XXI, en 1277 au pape Nicolas III. on lit : pænis purgatnni seu eatharterii. A. Theiner et Miklosich, iwienta spi < lantia ad unit 1 m Ecclesiarum, ienne, us le texti la prof( '-imi de foi

Ironie Paléologue, 1277. on lit : ->, ::L. : —.

. Ibid., p. 17. Dans 1 elui de

la professji.il de foi du patriarche Jean, on lit :

(, -iz-ꝟ. 6<4va-rov xv’iy séeti… ibul.. ] leçons devaient être

tenues pour vraies, il s’ensuivrait que la volonté expriInnocent IV concernant l’appellation « lient été sanctionnée par le concile. Mais la et uteuse que le texte rapporte par I heini r, et < omme la quest ion du lieu des

1 tement é< artée pai droit de u point de i

klosich. An point de vue dogmatique, le texte imposé aux

DICT. t)E TIIÉOL. CATIIOL.

Grecs représente a coup sûr la doctrine catholique, il est l'équivalent d’une définition es cathedra. C’est la toi de l'Église catholique qui est Ici proclamée. Toute lois, en ce qui concerne l’admission Immédiate au cl< 1 des âmes complètement purifiées, la formule mox m cstlum recipi trouvera dans la définition de Benoît XII de nouvelles et nécessaires précisions.

La i"i de l'Église, en ce qui concerne strictement le purgatoire, s’attache uniquement a deux points : dans l’autre n ie. les âmes justes, mais non encore complète ment purifiées, devront subir des peines purificatrices. L’allégement de leurs peines est obtenu par les sui (rages des vivants, sacrifices de la messe, prières,

aumônes et autres œuvres de piété, d’ailleurs consa « rées par l’usage et la pratique universelle de l'Église.

Du caractère temporaire des peines purilical riecs il

n’est rien défini directement, mais ce caractère tem poxaire ressort avec évidence du fait qu’aussitôt après leur purification les âmes Mini reçues immédiatement

dans le ciel.

Désormais l'Église s’en tiendra a ces formules générales : ni le lieu ni le feu du purgatoire ne seront envi

sa^cs dans ses définit ions.

Après le concile de Lyon.

1. Une intervention

pontificale à l'égard de l'Église arménienne. - I.e pape Benotl XI 1. sollicité par les Arméniens de leur envoyer du secours contre les Sarrasins, répondit en exigeant tout d’abord leur renonciation à certaines erreurs, dont la liste avait été dressée d’après des dépositions assermentées d’Arméniens et de Latins ayanl vécu en Arménie et d’après quelques livres arméniens. Cf. F. Tournebize. Les cent dix-sept accusations présentées à Benoît XII contre les Arméniens, dans Reo. île l’Orient chrétien, t. xi. 1906, p. 163-181, 274-300, 352-370, et ici Benoit XII. t. ii, col. 696.

En ce qui concerne l'état des âmes après la mort et le purgatoire, voici les erreurs reprochées aux Arméniens. Axant le jugement général, les âmes n’entrent pas au ciel et ne vonl pas en enfer ; elles restent sur cette terre OU dans l’air, comme les démons. A. 7, l.">. 23.31. En conséquence, pas de purgatoire : Item quod Arment communiler lenent. quod in alio sseculo non est purgatorium animarum, quia, ut dicunt, si christianus conflteaiur peccata sua, ornnia peccata ejus et pâma pec calorum et dîmitluntur. Sec etiam ij/si orant pro defunctis. ut eis in alio sseculo peccata eis dimittuntur, sed genefaliier orant pro omnibus mortuis, sicut pro beata Maria, apostolis… Dcnz. l'.anmv., n. 535.

La réponse des Arméniens fut donnée au concile de Sis. en 1342. Voir Ilelele -I.eclercq, op. cit., t. vi, p. 861. La 1 épouse montre la doctrine arménienne assez ferme sur l'état des âmes justes et des âmes pécheresses après la mort : les finies pécheresses descendent en enfer, les âmes justes vont toutes à la vie éternelle, comme il est dit souvent dans la liturgie. Quant au purgatoire, la doctrine est bien ce qu’elle pouvait être après le concile de Lyon. Les Arméniens n’admettent que depuis quelque temps le mot purgatoire, mais, en revanche, ils ont professé de tout temps la doctrine correspondant à ce mot. l.i le synode de sis apporte des preuves à l’appui de son affirmation. Ils p rient pour les défunts pécheurs, mais il est Taux qu’ils prient pour Marie et pour les saints du ciel afin qu’ils soient rendus participants du repos éternel. Cette prière demande seulement que les saints ne conçoivent pas, à cause de nous, de la tristesse et du trouble, c’est-à-dire que nous restions libres de tout péché. Voir le texte des articles incriminés et des réponses dans Mansi, Concil., t. xxv, col. 1188.

L’affaire devait traîner en longueur : l’union ne fut scellée qu’au concile « le Florence. Le même pape avait d’ailleurs fait une allusion très claire au purgatoire, dans s.-, bulle Benedictus Deus, en parlant des 'hues qui,

T. — Xllf — W.