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Pi RG Tiil i ; i LES PREM1 1. RS THÉOLOG l l NS

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col. 160 167. H est iu.iiiin.Mii-. utile de dégager une synthèse doctrinale de tons eea documents. Dom Leclercq l’a fuit heureusement tracée en un paragraphe que nous citons :

Il existe une série considérable de témoignants explicites Éa ii prière pour les morts, ( s son) les acckunattona al les vivu que les Ddèles tormulent pour les défunts. Parfois, c', st un simple souhait il>' félicité, de p.iix. car, pour les Bdéles, ces mots i/i pue* ne sionlflent pas seulement que le sort n i.lit en paix avec l'Église, dans l’orthodoxie des formules, mais encore qu’il |oull de la paix éternelle. i 'est pourquoi on rencontre in pacb iu. iv > vi i m m nouai rappellent la vie passée sur la terre et ces autres laraauJea <|in se rapportent a la le future : qi h s, 1 1 in p m i n et -< - v.u Unîtes : Ri qvikscji in I’ace ; vi s îs rtii ; VAAJ IN PACK ; m PAO homini DOIUflAS ; i PACK… 1 1 IN HOMO 1 1 i us m i : in PAC ! i i m i u u. I 1 ! u m. Il f ; mt

donc se garder de croire que la formule dors en paix veuille exprimer une pensée analogue i celle des gentils qui

110 croient ni : i l.i vie future ni la résurrection, et pour

lexpielosa mots auraient le sens de repose ici a Jamais

le rapOS est une allusion a la posture du cadav re étendu et liuuiohile connue on l’est pour dormir, île un me que

cimetière évoque l’idée ilu dortoir, mus simplement jusqu'à l.i résurrection… ; c’est une paix qui n’est pas la

mort : M m ri u ii in PACK ; i i i kin in PACE, puisque

c’est î.i vie dans le riirist : n is in oi obj di o et i » p m i DotfiNi Nosnu ; c’est le séjour avec les anges : pax i i m anoblis ; c’est la possession de la béatitude : in paci i i

m ni DM i ioni ; c’est l : i société de Pieu : i i M DI (> in p i F …

L'é qui v a lent de la p : ii. c’est le rafraîchissement : in pa< i et iiniui.i.mi m.. La paix et le rafraîchissement vont liar finir l’objel du désir des Qdéles pour ceux qu’ils ne délaissent pas de leurs prières… (Car) les survivants ne se contentent pas d’affirmer leur croyance ; ils expriment leur espoir et prient pour obtenir aux morts la grâce qu’ils leur souhaitent. Nous en avons déjà cite quelques exemples, en voici d’autres. Au cimetière de Sainte-Agnès : MNHC0H O GCOC CYrCNIHC ; Gai di mum s. ipiati rinpai i ; 1 1 in

paciat. Une épitaphe romaine du îir siècle présente cette formule caractéristique : me n(bi) iinis

1 l I m i i issimi MATS CS SET PATEH oMNleol 1 Ns HM viisFiti in LAB forum /tamoiu m misi ni Are) ANiM.r : non Bêo(na) ii mmis… Voir les références dans H. l.eclercq, art. Défunts, dans Diet. i/'.irc/i…L, t. i col. 447-448.

Il est temps de conclure. Tous ces document s. enseignement des Pères, prescriptions des conciles, formules liturgiques, inscriptions épigraphiques, nous amènent, pour l'Église latine, a la même conclusion que pour l'Église grecque : depuis les temps les plus recules ce qui nous permet de dire depuis les temps apostoliques — la croyance à l’efficacité des suiïrages pour les defuntsestun dogme universellement reconnu.

v. L’union réalisée aux conciles de Lyon et di 1 i.ni : i ni i — L'étude de la tradition dans l'Église orientale et dans l'Église latine devrait nous faire conclure au rapprochement facile de ces deux Églises dans l’enseignement relatif aux peines purificatrices de l’autre vie. Peut-être si cet effort de conciliation avait été tenté au vi siècle, l’union eut-elle étéréalisée. Malheureusement les premiers essais théologiques, en Orient surtout, ne favorisèrent pas ce rapprochement : tout an i ontraire, ils aboutirent à créer un malentendu que les deux conciles de Lyon et de Florence dissiperont a peine. Aussi semble-t-il logique de rappeler, en de préface a l'étude des textes conciliaires, les

divergences créées par l’enseignement des théologiens. Nmis examinerons donc successivement : 1° L’enseignement des théologiens latins de la fin de l'époque patristique an xiv siècle : 2' l’enseignement des théoas byzantins de la fin de l'âge patristique au Il i oncile de Lyon ; 3° la doctrine du purgatoire au II* concile de Lyon (1274) ; 1° la doctrine du purgatu concile de Florence 1 1 139). t. LESSEIGSEUK.ST DES TBÉOLOQlMa LATIB8 DR LA FIS DE L'ÉPOQUE PATRISTIQUE A XIV* SIÈCLE. —

Avant les sententiaires.

C’est l’influence de salnf

Augustin et surtoul de saint i irégoire le < irand qui in s

pire Ions les auteurs.

1. Utilities de Sailli ; <L/ (.'est dans son l><

sacramentia, I. II. pari. N i. P. /… i. i lxxvi, consa crée aux ims dernières de l’homme, qu’Hugues expose ses niées sur le purgatoire. Le dogme lui même est suppose acquis, Après avoir traité du dépari de l’Ame, c ii, col. 580, Hugues étudie les peines elles mêmes, dont la

principale est le l’eu, feue idemmeiil matériel connue celui que nous connaissons : aul renient que sérail il'.' Comment ce feu al leiiulrail il les finies ? In tO ardent.

quod se ardentes rident : 1 Col. 585 A. N’est ce pas là pré Index à l’explicat Ion que donneronl Richard de Media villa, Sent et Ockam ? Voir Feu di l’enfer, i. vii, coi. 1230. Le c iv étudie la question de lacis pœnarum. Col. 586. 1 u réalité, pour 1 lugues, le lieu du purgatoire est une question accessoire, a laquelle l’auteur ne saii répondre que par une timide hypothèse : lésâmes souf lrent la OÙ elles ont pèche. Col. 586 I ». I le plus le pur

gatolre al tend tous ceux qui ne sont pas parvenus à une complète purification de leurs rimes. Ce sont les non

ralde boni. Mais, parmi les malt, il y a les valde mali et les non rallie malt. Les premiers sont sûrement damnés. Mais des mm ralde mali OU des minus mali quel sera le

sort ? Hugues les estime damnés, sans cependant rien vouloir définir. Le c.v, Dcqualitatetormentorum, expose, par rapport aux peines du purgatoire, le sens de I Cor.. tu, 14-15. Ce sont les fîmes coupables de moindres péchés qui pourront être ainsi sauvées comme par le feu. Col. 590. Les derniers chapitres, vi-.x, traitent des suffrages pour les défunts : lout particulièrement le c. vu rappelle, avec saint Augustin, quelles âmes profitent davantage de ces prières. I. es deux derniers chapitres sur le sacrifice de la messe sont particulièrement touchants : Quis enim. écrit-il, fnlcliiim Itabere dubinm possit in ipsa immolalinnis luira ail saterilnlis votent ctehun aperiri. Col. 595-596.

2. Robert Pulleyn. — Dans ses Sentences, I. IV. c. xxi, xxii, P. L., t. clxxxvi, Pulleyn étudie l’exis tence du purgatoire, séjour préparatoire pour les justes de l’Ancien Testament, à l’entrée dans le sein d’Alua hani. pour les justes après Jésus-Christ, à l’entrée au paradis, c. xxi. La peine du purgatoire est le feu. Une comparaison montre bien la gravilé de cette peine : ignis qwppe purgatorius, inler nus/ras et in/erornm panas médias, lanttim saperai has, qiianlnm saprratur ab illis. L’existence de ces peines est suggérée par le ps. vi, 2 : Domine, ne in furoretuo arguas me, nequein ira tua corripias me : la fureur divine se manifeste par les peines de l’enfer ; la simple colère, par les peines du purgatoire. C. xxi, col. 821) BC. C'était déjà l’interprétation de Bède ; voir col. 1227.

Quelques autres idées sont jetées comme en passant. Où se trouve le lieu du purgatoire ? Nondum scio. C. xxii. col. K2l> I). Combien de temps les finies demeureront-elles en purgatoire ? Usque ad sati.slaclionem. Id., ibiit. Après la purification, elles iront sans aucun doute dans le ciel ; mais, selon la gravité OU la quantité de leurs péchés, elles devront demeurer plus ou moins longtemps au purgatoire. Col. 827. A sa descente aux enfers i le Christ a probablement délivré toutes les aines du purgatoire. Col. 828.

.'i. Nous ne trouvons qu’une allusion en passant chez Richard de Saint-Victor, Pierre le Chantre, Alain de Lille. Voir Fbtj du puroatoibe, col. 2259. Mais, chez maître liandin (qui résume Pierre Lombard ;, nous retrouvons la formule de la quadruple division des fîmes après la mort (formule qui s’inspire de s ; iint Augustin, Enchir., c exi : h s valde boni, les mediocriter boni, les mediocriter mali. les valde mali. Les suffrages ne sauraient profiter aux valde mali et peut-être pas aux mediocriter mali. C’est la position d’Hugues de Saint-Victor, P. /… t. exen, col. n mu il.