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PURGATOIRE. LES PÈRES GRECS IV » -VII « SIÈCL1

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la Christ : Dans l’antre monde peut être seront Us baptises dans le reu. Ce (ai est le dernier baptême, plus douloureux certes et surtout d’une durée plu*, consldé rable, baptême qui dévorera, a l’instar du foin, toute matière vile et qui consumera la vanité de nos vit

. i, 1/1 sancta luniiiui.u. 19, t. 1. col

- deux derniers textes montrent bien en quel feu

purificateur le saint docteur de Nazianze met son espé il.iit> les Carmina 1, 523 ; cf.. ; i" :  ; rj ;

xii. 195 ; i. P. (… !. xxxvii, col. 1009, 995, 1202,

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S il est Impossible de disculper s. mit Grégoire de N> ssc du reproche d’oi nisme ioir Enfer, col. 70 71>. on pourrait tout au moins voir en cette erreur même un commencement

munit en faveur <lu purgatoire. C’est déjà ce que nous avons indiqué à propos d’Origène (col. 1

.1 cote dotext » > certainement entachés d’erreur, nous en lisons quelques autres dont le mus » i.umrapporte à une expiation d’outre tombe, temporaire et

lée à une catégorie bien déterminée de pécheurs. Dans l’opuscule De infantibus qui pracmaturt ubripiuntur. Grégoire pose la question de l'état des anus qui quittent ainsi la terre : Qu’en dev ons-nous penser ? tue telle âme verra-t-elle le juge ? Comparaltra-t-elle au tribunal avec les autres ? Recevra-t-elle la récompour ses mérites ? Sera-t-elle purifiée dans le feu, don les paroles de IKv angile ? Sera-t-elle rafraîchie et

fortée par la rosée de bénédiction ? A ces questions la réponse paraît difficile puisque celui qui n’a pas vécu ne peut apporter aujugement divin matière à mpense ou à punition. P. G., t. t.vi. col. 108. Mans le sermon De mortuis exhortation à ne point

-"h r du trépas de ceux qui se sont endormis dans le Seigneur — l’auteur développe vi pensée sur le feu purificateur : Dieu non-- a laisse ici-bas notre liberté el. nonobstant les fautes dans lesquelles nous pouvons tomber, le moyen de revenir à la félicite : c’est ou bien île nous purifier, dès la vie présente, par les prières et la

rche de la sagesse, ou, après la mort, d’expier dans

l’ardeur du feu purificateur Sut rr_- toO rcupoç x.xOotp uvetatç). Celui qui aura négligé de se préserver du

n cette ie. pour parvenir au bien après la mort

litra la différence qui sépare la vertu du ice et ne

pourra devenir participant de la divinité qu’après

s souillures dans le feu purificateur

xxOapoiou nupoç). Ainsi, parmi les hommes, les un>. tels les apôtres, les patriarches et les prophètes, ont su garder, malgré leur union au corps et à la ma . une vie vraiment spirituelle et exempte de troubtes et de vices, mais d’autres devront, après cette vie. par le feu purificateur, effacer les souillures de la matière et leur propension au mal ; et c’est ainsi que. par le désir d< s vrais bil 11s. ils reviendront a la grâce qui fut concédée au début a la nature humaine. P. G., 1 1. 52 I..">25. Il n’est point nécessaire d’interpréter ces textes en fonction de l’erreur origéniste : la 1 rovance au purpa -ullit : aussi pensons-nous qu’il convient d'étendre rtains passages du De anima et resurrectione, où les critiques trouvent avec raison plus d’une trace d’origénisme. Mais certains pas : s’apparentent trop visiblement aux textes d’Origène où nous avons t rouvé une manifestation de la croyance au purgatoire pour qu’on puisse leur accorder onesigni "ii différente. Grégoire reprend la comparaison de l’or mélangé de matière étrangère : Pour purifier

r, il faut pass.T au creuset non seulement la matière étrangère, mais |'or lui-même, de telle sorte que,

r le feu, l’or demeure

insj. tandis que notre défectuosité est détruite par le feu pui-r-. /-i/ri : rû : /v.'.vi.r-<

1e qui est

unie a cette défectuosité, soit elle-même dans le feu

(r’ry EV6)6c(oOCV v ', T 'i V'/'. ~' J ttj> TtUpl CÏVOCl), jusqu'à

ce que l.i matière étrangère qui lui est mêlée soit détruite, consumée par le feu [xtji xtcûvltp iropl Sanaviipisvov Il not re auteur conclut que la purification sera

plus ou moins longue et pénible selon que ['âme plus ou moins allai lue.1 une matière plus ou i

viciée. P. t… t. i vi. col. "7 100, un.

5° Un mot Jeté en passant par saint Isidore de l'< souligne la même conception. Expliquant comment le

bon grain doit être sépare de la paille, celle ci devani

être brûlée, et celui la conservé, il exhorte son coi pondant Lampétius a ne point s’agiter aux vents de la

volupté, leur dispersant ses allions, a l’instar de fétus

de paille : 1 Considère que ion Inconstance se terminera

dans le feu. OU le tell qui purifie et expie, ou le ton qui

brûle pour toujours. ("OpocTolvuv 8n rcûpex 6 ' T ;  ;

tô à6éoa'.ov. ïj x.xOxïpov. 7, elç, réXoç èxxoci.' Epist.,

I. I, ep. cccx, P. G., 1. 1 xxv ni. col. 381.

6° Faut il rapporter à la même époque l’apocrv plie

Histoire de Joseph le Charpentier ? Cet apocryphe, qui a

coup sur n’est pas antérieur au rv siècle, est d’origine égyptienne, mais il est conserve seulement en arabe

et en copte ; il contient, sous la tonne d’un entre ! ien de

Jésus av ec les apôtres, la vie de saint Joseph et surtoul sa mort. Relevons dans cette dernière partie L’idée

de la traversée que l'âme doit accomplir après avoir quitte le corps ; guidée p a r l’archange Michel, elle pourra franchir sans encombre les /lits de lu mer île feu que doivent afjronter toutes les âmes. Cf. É. Amaiin. Les apocryphes du Nouveau Testament, dans le Suppl. /lu Dict. de lu Bible, t. t, col. 48 I. X avons-nous pas ici une affirmation implicite des purifications douloureuses réservées aux hommes avant leur entrée dans le bonheur du ciel'. 1

7° Saint Cyrille d’Alexandrie, contempi rain d’Isidon de Péluse, a laissé sur.loa.. XV, 2. un commentaire que les théologiens ont retenu comme favorable au dogme du purgatoire. Cyrille rappelle les paroles de l'Évangile : « Je suis la vigne véritable, et mon l'ère est le vigneron. Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l'ôte, et tout sarment qui porte du Huit, il le nettoie, afin qu’il porte du fruit davantage. Et il continue :

I.e choeur des saints lui même, loin de repousser cette purification, la subit volontiers. Reprenez mm. Seigneur, dit-il. mais que ce soit dans votre justice et non dans votre colère..1er., x. 24. (.'est dans la colère que sont détruits les sarments improductifs : Dieu les envoie au supplice. Mais dans le m emint… sifait i a purification des sarments qui fructifient : dans une modiqui épreuve abondance et fécondité leur sont restituées… Petite est la t rilmlat ion qui nous

puritie. et cependant, nous impos ml d’en haut sa discipline, elle nous rend bienheureux. l>aid nous in est témoin, lui qui s'écrie : Bienheureux l’homme que vous aurez vousmême Instruit, Seigneur, et a qui vous aurez enseigné votre mi que vous lui accordiez quelque douceur dans les (ours m 1 1 1 v ; i i - : Ps., v< m. 12..louis a coup sûr indésirables i t mauvais, ceux des (pécheurs) totalement retranchés (de la vie de la grâce) et destin.-s au suppliée du feu ; jours, dis-Je, de ce jugement sévère et sans compromission. Mais alors Dieu se montrera doux.1 l'égard de ceux qu’il aura

Celui qui 1 si tel m' Subira en rien la

damnation et la peine, car il aura été trouvé sarment non improductif, lu Joannem, w, 2. I'. (, ., t. ixi. col. 352.

Ce passage Oppose l'étal irrémédiable des impies, VOUéfl a la damnation (sarmeiils absolument iinpro dUCtifs) a l'étal de ceux que I épreuve corrige et qui Ile sont pas des sarments totalement improductifs. Il v a la une indication très nette d’une purification dans

l’au-delà. Ave< Cyrille, cependant, nous ne sommes plus a la conception archaïque de la rétribution repoi

tee au jour du jugement dernier. Ce l'ère admet que la

rétribution définitive suit immédiatemi ni la mort. Cf. fixeront, Hist.da dogmes, 1. m. p. 270. (.est donc au moment même du jugement particuliei qu’aurait lieu